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Le PDG de la X-TREM Factory entretiendrait une relation des plus intenses avec sa vice-présidente. On espère que ce n’est pas cette affaire qui a distrait l’ancien Phoenix de son travail et qui a entraîné un manque de sécurité lors de la dernière conférence de presse de l’entreprise où à eu lieu une explosion causant la mort d’un de ses haut-gradés...
Le mystérieux « Mist » dont l’apparition soudaine a récemment secoué la ville serait en fait une association de trolls désoeuvrés voulant profiter de la panique des récents attentats pour gagner plus de popularité sur les réseaux sociaux.
Il paraîtrait que le fondateur de la ville Edward Astrophel aurait été le descendant direct de Diogène, le philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Incroyable !
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Sujet: Walk into the night [Pv Roman] Ven 21 Sep 2018 - 18:22
Walk into the night
Débarquement dans la soirée, déjà bien avancé, certains cuvent déjà dans un coin, trop plein d’alcool et peut être d’autres produits. Musique trop forte, groupe qui se fait une partie de beer-pong endiablé, d’autres qui dansent en solo dans leurs coins, certains qui discutent pépère dans les canap’. Je balance ma cigarette finie dans l’herbe avant d’entrer, attrape une bouteille de bière qui traîne et m’pose tranquille dans un fauteuil, rejoignant par la même occasion une tête brune assez familière que je tcheck.
Deux longues gorgées pour m’désaltérer, puis j’fais passer la bouteille à mon voisin, tournant ensuite de main en main. La soirée bat son plein, les conversations font bon train, les rires se déploient, diverses choses tournent : d’abord l’alcool, puis les joints, puis d’autres drogues un peu moins légères. Roman, à ma droite, me fait passer un petit sachet de pilule. J’hésite, un court instant, mais faut tout tester, puis ça me changera des leçons de morale de l’autre. J’suis venue pour me détendre après tout, alors autant aller jusqu’au bout.
Et puis les gens commencent à disparaître, au fur et à mesure que la nuit avance, la musique finie par me taper sur les nerfs, et il fait trop chaud. Need prendre l’air et m’barrer. Mais pas envie de rentrer au pensionnat maintenant, ni plus tard. Alors je compte sur Roman pour me tenir compagnie.
- Et mec, viens on continue la soirée ailleurs, genre aller zoner en ville j’sais pas trop où ?
Vaguement l’école abandonné qu’j’ai repéré la dernière fois en tête, sans attendre sa réponse j’m’prend une bouteille de vodka encore assez pleine que j’glisse dans mon sac, histoire d’avoir de la compagnie pendant l’expédition.
Roman Wright
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Sujet: Re: Walk into the night [Pv Roman] Dim 23 Sep 2018 - 2:40
// hello u, si tu tombes sur ce rp délibérément ou par hasard, sache que ce post tourne beaucoup ((bien que de façon non détaillée)) autour de l'usage récréatif des drogues ((cannabis et ecstasy)). il ne s'agit en rien d'une glorification ni d'un désir d'offenser ni d'heurter qui que ce soit ; je fais mes recherches du mieux que je peux afin d'être le plus fidèle possible à la réalité malgré ma propre non-expérience et ma propre ignorance, le tout dans un désir de bien faire. à bon entendeur & n'oubliez pas : la drogue, c'est mal, les z'amours. //
walk into the night
ft. emily
Boum boum boum font les basses, boum boum boum fait le coeur ; et à mesure l'ivresse, et au fil l'hystérie, la brûlure doucereuse monte par vague, l'esprit s'emmêle dans la brume et la voix s'enroue – roman, au milieu du tumulte, a investi l'un des canapés repoussés contre les murs, coincé quelque part entre l'accoudoir et la masse imposante d'un type de l'équipe de football ((et les rivalités sportives s'oublient autour du calumet de la paix qui tourne d'une main à celle du voisin)). Bière presque vide tenue en équilibre précaire sur la cuisse, tête renversée sur le dossier du sofa, il crache en tentatives de cercles fins l'opaque nuage de chanvre en direction du plafond – l'oreille distraite, l'attention peine à saisir les mots trop forts de ceux qui l'entourent ; il assimile tout juste la dernière plaisanterie bancale lâchée par l'un de ses frères et éclate d'un rire sonore qui l'étrangle presque.
Il tousse et se redresse pour respirer, termine sa canette tiédie pour s'éclaircir la voix – du coin de l'oeil il devine la silhouette qui le rejoint, et lève tout juste la main pour frapper dans la sienne lorsqu'elle rallie les troupes. Les bouteilles tournent, les mélanges douteux, les cigarettes à l'odeur traître et qui n'en sont pas tout à fait ; et avec les heures sombres qui s'avancent viennent aussi ces bails qu'on idole sur l'instant puis qu'on regrette au matin – cette nuit c'est un de ces sachets rapportés par les gars de son crew, une poignée de pilules colorées, dangereuses et fascinantes ((les berlingots des plus grands, les dragées de ceux qui n'ont pas froid aux yeux)). à chacun qui pioche à son tour le symbole énoncé – le jeu habituel.
« Playboy, il souffle sous la salve de sifflements qui s'élève, en avisant le lapin familier gravé dans la pastille bleue – l'instant d'après, il l'avale d'une gorgée ardente au goulot d'une bouteille de Jack et tend le paquet à sa voisine ((l'invitation silencieuse, la suite logique, la chaîne ininterrompue)). »
Les heures défilent et les rires s'amenuisent, il a dansé puis s'est effondré sur les coussins étalés à même le sol ; certains sont montés dans les chambres à l'étage, d'autres s'en sont allés finir la nuit ailleurs, lui savoure dans la quiétude fantasmée ce qu'il reste d'une extase presque achevée – et la descente cruelle, il la sent déjà poindre à vif sous sa peau. Alors – alors, quand la gamine propose l'échappatoire, la fugue dans les rues, il se lève dans l'instant ((titube une seconde ; le monde tourne et le bon équilibre tarde à lui revenir)), lance un « j'te suis » en s'assurant qu'il n'a rien perdu ((les clefs, le portable et la veste, le reste de l'énième bière écoulée pour ne rien gâcher)). Dans un élan de souci, il secoue l'épaule d'asher qui a sombré à côté de lui – le tire du sommeil et lui pose des questions sommaires ; même au bord du vide il parvient encore à songer aux autres, à placer sécurité sur un piédestal.
et puis, seulement, il emboîte le pas d'emily, s'offre à la nuit et à la brise qui souffle dans les allées du campus – il tente l'équilibriste au bord du trottoir mais trébuche sur l'asphalte trois pas plus loin ; il rit de sa bêtise et s'y enfonce en essayant encore ((les efforts louables mais vains)). il lève le nez en direction du ciel, plisse les yeux comme dans une démarche de réflexion qui se conclue sur un éclat de rire.
« Wow… Ça fait combien de temps ? Trois heures ? Quatre ? – il n'attend pas de réponse, enchaîne en se tournant face à l'adolescente ((marche arrière risquée ; le gamin aime vivre dans le danger)). J'vois des éclairs verts dans le ciel, j'voyais les mêmes au plafond tout à l'heure, genre non y'avait plus vraiment de plafond, tu vois ? »
Il s'esclaffe – lui se rit des stup' qu'il s'enfile les soirs d'ivresse, lui qui se sait hors d'emprise, libre de dépendance, lui qui joue simplement et ignore tout de l'abîme des autres.
« Et toi ? Toujours stone ? – encore une fois, il oublie de laisser le temps, trop de mots se bousculent à l'orée de ses lèvres pour qu'il patiente. Tu m'emmènes où ? Nan parce que, t'as une idée, hein ? Ou tu veux juste zoner en ma merveilleuse compagnie ? Je comprends, tu sais, je comprends, je fais souvent cet ef… »
Et sa phrase, inachevée – un accroc sur le sol l'a fait chanceler et le force à reprendre une marche convenable et dans le bon sens ; et de ce qu'il disait il a déjà tout oublié, mais peu importe, peu importe puisque tous les silences, il sait les combler –
à grands renforts d'éclats de rire vibrants dans l'aube encore lointaine.
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Emily Flores
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Sujet: Re: Walk into the night [Pv Roman] Dim 23 Sep 2018 - 11:40
Walk into the night
La différence de température entre la chaleur cuisante de la maison et la fraîcheur nocturne de l’extérieur m’fait l’effet d’un coup de fouet en plein visage. Ça m’réveille un bon coup, l’esprit un peu plus clair.
~~
Elle sentait que la drogue maintenant depuis quelques heures ingérées ne lui faisait presque plus effets. Quelques brides de souvenirs précédents, elle se voit rire, plus que d’usage, affaler sur le canapé à ressentir la musique bien plus intensément que d’habitude, les basses lui envahir tout le corps pour la faire vibrer. Et quelques hallucinations, dont elle se souvient vaguement, puis la descente. Qui l’avais rendu un peu irritable à la foule, fais sentir qu’il était temps pour elle de sortir, marcher, prendre de l’air sans but. Malgré tout l’expérience lui avait été positive, elle était prête à recommencer.
~~
Roman à mes côtés, euphorique et visiblement pas très clean. J’peux rien dire, l’alcool et les différentes drogues prisent ce soir m’font encore tourner la tête. J’rigole alors qu’il manque de se ramasser par terre je cherche même pas à répondre à ses questions, de toutes façons bien trop vite enchaînées pour que j’ai l’temps d’en placer une.
- Woooh man, sur que ça va allait ?
Pour l’aider, je lui tends la bouteille piquée à la soirée.
- Tiens, bois ça, tu marcheras plus droit.
Hilarité stupide. J’décide simplement de nous laisser guider par nos pas, d’toute façon, je suis pas trop en état de savoir où on va, arrivant à peine à reconnaître les bâtiments, encore un peu trop stone. J’me rend même pas trop compte si je marche droit, de mon allure, si Roman me suit vraiment, tout embrouillé un peu dans mon cerveau. Et puis finalement, on longe le grillage d’un entrepôt visiblement pas garder, voir même abandonné.
- Eeeh viens on fait une halte ici ! Y a surement des trucs intéressants à explorer, p’tete même qui reste des affaires.
Même si visiblement, on n’est pas les prem’s à avoir eu l’idée, au vu du grillage laissant une ouverture accessible d’entrée. Je lève le grillage, faisant signe à Roman de passer, puis j'le r’joind.
La hype m’envahit, j’m’allume une cigarette pour la peine et commence mon exploration.
Roman Wright
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Sujet: Re: Walk into the night [Pv Roman] Dim 23 Sep 2018 - 17:49
walk into the night
ft. emily
Il lève le pouce en l'air en se marrant – tout baigne affirment ses gestes et ses rires ; l'habitude a pris le pas sur la nouveauté, les premières expériences paraissent déjà loin ((pourtant, elles ont tout juste un an, ou à peine plus que ça)), et ses limites, il les connaît. S'il les frôle c'est toujours sans pas de côté, et la fièvre de ce soir n'est pas celle de tous les samedis – il valse sans cesse entre le sable chaud des soirées bières et console et la marée haute du trop-plein de bruit et d'alcool, lui qui sait si bien s'amuser sans boire mais qui aime l'emprise qu'a l'éthanol sur ses inhibitions ((il se sent autre, plus libre et plus fort, capable de grandes choses qui lui paraissent trop dingues quand il est sobre)).
alors, quand elle lui tend la bouteille, il s'en saisit sans rechigner, avise l'étiquette comme un fin connaisseur de vin – il faudrait oublier qu'il ne s'agit que d'eau-de-vie bon marché.
« Yeah, combattre la défonce par l'ivresse, best idea ever. »
Et pourtant – pourtant il se plie à la prescription farfelue et porte le goulot à ses lèvres, le temps de deux gorgées qui le poussent à la grimace.
« Merde, c'est chargé. »
((rien que de la vodka pure, après tout)).
Les rires dans la nuit, et la bouteille qui file d'une paire de mains à l'autre, ils sont funambules dans le clair-obscur des heures souterraines – les heures au vide, les heures de ceux qui vivent haut et fort ((mais seulement lorsqu'ils échappent aux regards du grand jour)). Autour d'eux, bâtiments aux lumières éteintes, volets fermés, stores baissés, et le monde leur oppose portes closes et ils les défoncent à grands coups de jeunesse envirée – presque, et à défaut c'est sous un grillage grossièrement découpé par quelque prédécesseur qu'ils se faufilent.
Lorsqu'il relâche les croisillons métaliques après qu'Emily l'ait rejoint du côté de l'interdit, Roman lève les yeux en direction de l'imposant hangar plongé dans le noir qui les domine – un frisson remonte le long de son échine, comme un savant mélange d'appréhension et d'audace, tout à la fois amplifié et amoindri par les substances qui courent sous son épiderme.
Il n'a pas le temps de prolonger son observation pragmatique que la gamine s'éloigne déjà, et qu'il se sent obligé de la filer pour ne pas l'égarer – plus ils s'éloignent du grillage, plus les réverbères des rues se font lointains dans leur dos, et plus l'obscurité se fait oppressante autour d'eux ; la demi-lune levée haut dans le ciel laisse tout juste entrevoir les esquisses d'aspérités sur le sol, et Roman trébuche quelques fois, moins à son aise que l'adolescente qui le devance. C'est ça, qui l'impressionne, chez elle – bien loin des filles qu'il a l'habitude de côtoyer, elle parle plus fort et plus salement, ses mots sont moins choisis, moins jolis, ses cheveux plus courts, l'allure un peu garçonne, et elle fume, et elle boit, surtout elle se donne l'air de celle qui n'a peur de rien, elle frise l'interdit, elle a toutes ces petites choses qui l'intimident presque ((lui, garçon trop sage)) mais le fascinent tout autant, tout ce qui fait d'elle une amie et quoique ce soit d'autre impossible. Sur sa jolie gueule y'a écrit « aventure » et leur histoire s'arrête ainsi – sur un frisson d'adrénaline.
« Putain, c'est sinistre, il lâche avant de s'enfiler une nouvelle lampée d'alcool, puis de tendre la bouteille à sa consoeur, dans un nouvel élan joyeux luron. C'est toi la meuf, donc c'est toi qui vas te faire sauvagement assassiner en premier si on est dans un film d'horreur. »
Porte de l'entrepôt atteinte, il avise l'entrebâillement trop étroit pour s'y glisser, et les lourdes chaînes qui empêchent d'ouvrir un peu plus grand. Il recule alors de trois pas, en saisissant son téléphone portable dont il active le flash pour éclairer au dessus de leurs têtes à la recherche d'une ouverture quelconque – ici, une vitre brisée, placée sous un conteneur sans doute déplacé à cet effet, et l'usure sur le rebord de la fenêtre et le long du mur témoignent qu'ils n'ont sans doute pas été les premiers à tenter d'entrer.
« T'es chaude pour l'escalade ? »
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Emily Flores
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Sujet: Re: Walk into the night [Pv Roman] Dim 23 Sep 2018 - 21:33
Walk into the night
T’es marrant Roman, avec tes réactions et tes dires. Nouveau rire alors qu’tu tires la grimace, piqué par l’alcool bien trop fort.
- Merde, c'est chargé.
- Fais pas ton faible, mec.
Et comme pour le défier j’attrape la bouteille et boit une longue gorgée, sans broncher. Enfin c’est ce que j’voudrais faire croire mais j’me fais surprendre, avale de travers et tousse. J’éclate de rire une fois ma toux passée, et on r’prends notre marche jusqu’à l’entrepot.
On s’enfonce dans la pénombre, de plus en plus loin de la civilisation. J’apprécie le calme qui s’en dégage, cette espèce de non espace-temps dans laquelle je me retrouve à chaque expédition. Et le fait d’être accompagné rend la chose encore meilleure. Cette nuit, c’est Roman, la vodka et moi, seuls au monde. Et rien d’autres n’a d’importance.
- Putain, c'est sinistre. C'est toi la meuf, donc c'est toi qui vas te faire sauvagement assassiner en premier si on est dans un film d'horreur.
Nouveau ricanement.
- Gars, le mec qui veut me faire la peau, c’est lui qui va s’r’trouver au sol sans rien capter.
J’fais la grande, la fière, j’ai pas peur, le premier qui m’veux du mal il sait pas à qui il a à faire. Ça empêche pas qu’on se retrouve coincé à l’extérieur, une chaine en métal bloquant l’accés à l’intérieur. Evidemment, ça s’rait pas drôle si c’était si simple. Je retire mon sac à dos et en sort une lampe frontale.
- J’ai toujours ç.. - t'es chaude pour l'escalade ? »
Tu me désignes une fenêtre brisé. Parfait. Je me redresse, remet mon sac à dos en place.
- Good Game gars, t’as tout compris. J’lui montre ma lampe, puis la met en collier, c’est moins ridicule que sur le front. Ça c’est l’équipement primordiale à toujours avoir quand tu t’balades. Allez suis moi.
Sans attendre une nouvelle fois, je grimpe sur le conteneur, m’aidant des barres métalliques comme appuie, vérifie que t’ai pas besoin d’aide pour escalader puis me glisse par la fenêtre pour retomber sur mes deux jambes à l’intérieur du hangar, sur une passerelle métallique en hauteur. L’endroit visiblement vide de toute présence humaine. Quelques tags sur les murs indiquent de nouveau que le lieu a déjà été visité, pareillement que des restes d’éclats de verre et de feu de camps consumés au rez-de-chaussée. J’avance prudemment, certaines parties déformées voir détruite avec le temps.
- Fais gaffe où tu mets les pieds.
L’exploration continue, quelques vieilles machines d’une époque révolue tiennent bon. J’trouve ça assez fascinant, tous ces vieux trucs qui persiste à travers les âges, immortels.
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Sujet: Re: Walk into the night [Pv Roman] Lun 24 Sep 2018 - 1:06
walk into the night
ft. emily
Il avise d'un d'oeil curieux l'équipement sommaire de sa camarade – lui ne prévoit jamais rien, puisqu'il n'est habituellement pas de ceux qui s'aventurent dans les lieux désaffectés ((encore moins de manière improvisée après une soirée un peu trop arrosée)) – qui disparaît bientôt à l'intérieur de l'entrepôt. Lui, à son tour, s'élance tout juste dans l'obscurité après avoir pris le temps d'observer l'emplacement des prises les plus sûres à la lumière de son portable, et retrace de mémoire l'escalade qu'il a imaginée un instant plus tôt. Il prend appui sur les montants en ferraille rongés par l'oxydation mais qui ne tremblent pas sous son poids, et se hisse à la force de ses bras – habitués aux efforts conséquents ((comprendre ici, aux entraînements les plus rudes concoctés par le coach de son équipe)) – à hauteur de la fenêtre aux carreaux ravagés. Il lui suffit d'un dernier coup d'oeil pour évaluer la hauteur de la chute avant qu'il ne se laisse glisser de son perchoir, atteignant terre ferme dans un fracas métalique qui résonne dans l'immense espace vide qui s'étend tout autour d'eux.
De nouveau, il tire son portable de sa poche pour en rallumer la lampe torche et tracer son propre chemin sur la passerelle – il laisse courir ses doigts sur les murs, tantôt dégoulinants d'humidité, recouverts de mousse ou bien de peinture défraichie, là où d'autres se sont amusés à laisser leur empreinte.
« Fais gaffe où tu mets les pieds. — T'inquiète, il souffle, perdu dans sa contemplation des entrelacs de tuyaux aux multiples couleurs au dessus d'eux. J'compte pas prendre de raccourci pour le rez-de-chaussée, les escaliers me vont très bien, j'suis plutôt conventionnel comme gars, tu sais ? »
Il ose un rire ténu, moins enroué peut-être – comme s'il lui suffisait d'un rien de danger pour dégriser, se recentrer ; il se sent les idées plus claires et les gestes plus précis et moins précipités. À intervalles réguliers, il jette un coup d'oeil en direction d'Emily ((en vérité, en direction de l'éclat de sa lampe frontale improvisée en collier)) de crainte de l'égarer dans le hangar immense. Bientôt, il s'aventure sur une passerelle annexe, qui surplombe l'entrepôt en son centre, et se penche au dessus de la rambarde pour balayer le rez-de-chaussée de son faisceau de lumière – trop faible pour éclairer aussi loin qu'il le voudrait.
« Tu trouves quelque chose d'intéressant ? »
À pas prudents, il se coule jusqu'à l'escalier en colimaçon qui serpente près de lui et jusqu'à l'étage inférieur – autour de lui, rien d'autre que les bruits de la nuit, sa propre respiration, et le son des gouttes d'eau qui tombent du plafond jusqu'au sol et se répercute contre tous les murs pour s'amplifier. Autour de lui, cartons applatis baignés dans l'eau qui stagne au fond des petite cuvettes creusées dans le béton au fil des années, vieux bidons d'essence ((vides)) abandonnés là, mélasse d'eau croupie et de cendres, déchets jetés là par d'autres moins soigneux ((bouteilles, restes d'en-cas et emballages plastiques divers)). Il croit deviner, aussi, des planches de bois et des barres d'acier qui pourraient tout aussi bien provenir du plafond que des murs minés.
« Tu fais souvent ça ? il demande tout à coup, à la cantonnade, en survolant des tags qu'il ne comprend pas – des typographies trop stylisées pour être encore lisibles. Traîner dans des décors de film d'horreur ? »
Décor de film d'horreur, oui, sans doute qu'il n'a pas tout à fait tort dans ses plaisanteries vaseuses – et pourtant, pourtant, peut-être que l'ambiance lui plaît ; l'atmosphère paisible, cette sensation à deux pas du centre ville d'être pourtant coupés du monde, tombés dans une faille ((in))temporelle. Peut-être que ça lui plaît, aussi, de se dire qu'il existe des échappatoires comme celui-ci, à portée de main, pour disparaître à des années lumière, quand la réalité se fait fardeau trop encombrant.
« Ce serait dingue, de voir à quoi ça ressemblait, quand c'était encore vivant… Et à quoi ça ressemblera, dans dix ans, dans vingt, dans cent… »
Du passé, du futur – et dans le présent, il a l'esprit ailleurs, la voix tamisée par des pensées qu'il évoque à voix haute et sans y songer ((tout entier à sa rêverie éveillé)).
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Emily Flores
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Sujet: Re: Walk into the night [Pv Roman] Lun 24 Sep 2018 - 22:24
Walk into the night
- T'inquiète, j'compte pas prendre de raccourci pour le rez-de-chaussée, les escaliers me vont très bien, j'suis plutôt conventionnel comme gars, tu sais ?
- Conventionnel ? Sounds boring.
En même temps quand ton meilleur pote s’appelle Heiji, on ne peut pas dire que le conventionnel fasse partie de ta vie. Pourtant ça m’ferait probablement du bien, de faire des trucs normalement, mais j’sais pas faire donc bon. Malgré tout mon « conseil » est aussi valable pour moi, pas envie de passer à travers la passerelle. Ca m’empêche pas de rejoindre le rez-de-chaussée en m’aidant d’éléments tombés en ruine, commençant à fouiller bidons, caisses et autres à la recherche de quelque chose de valeur ou curieux, en vain.
- J’trouve nada.
Tu finis par me rejoindre, tranquillement, alors que je continue mes recherches.
- Tu fais souvent ça ? Traîner dans des décors de film d'horreur ? Ce serait dingue, de voir à quoi ça ressemblait, quand c'était encore vivant… et à quoi ça ressemblera, dans dix ans, dans vingt, dans cent…
Je me retourne vers toi alors que tu finis ta phrase, grand sourire sincère sur lèvres
- C’est exactement c’qui m’fascine avec ce genre d’endroit, si je pouvais voir comment c’était y a une centaine d’année, j’l’ferais.
A prendre au pied de la lettre, si mon pouvoir me permettait d’aller assez loin, j’aurais saisi l’occase d’puis longtemps.
- Et donc ouaip, j’fais ça souvent, trainer dans des lieux lugubres, dés que j’ai besoin d’être seule enfaite, du moins en dehors de la civilisation. Oh…
Veste abandonnée dans un coin, probablement un mec tout bourré qu’a dû l’oublier. Ni une ni deux, j’fouille ses poches pour tomber sur un paquet de cigarette, contenant simplement une unique cigarette pas très légale.
- Dommage pour lui, tiens, à toi l’honneur, monsieur convention.
Et tu lui donnes l’objet magique alors que tu te saisis d’une bombe de peinture de ton sac, commençant à taguer le mur.
- Et l’un des principes de base c’d’laisser ton empreinte sur l’endroit visiter !
Roman Wright
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Sujet: Re: Walk into the night [Pv Roman] Mer 26 Sep 2018 - 17:37
// HRP : juste une petite précision au cas où, comme ce post est un peu la porte ouverte, j'pense pas qu'Emily soit au courant qu'il dessine / dessinait, il a ((plus ou moins)) arrêté et il n'en parle pas ((pske ça pique mdr)) du coup wala, c'est touuuut //
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Seul et hors de l'agitation du monde ; l'idée lui parle, plus que de raison. Si aujourd'hui il s'est fondu dans le rythme effréné des grandes villes et du campus, dans celui des soirées à répétition et du jeu d'équipe, si aujourd'hui il a cette aisance auprès des autres, la prise de parole facile, l'élan leader, c'est qu'il revient de loin – il était l'enfant plus discret, un peu silencieux, plutôt solitaire et déjà trop rêveur ; il n'explosait à la figure du monde qu'avec un ballon entre les mains puis se réfugiait dans l'accalmie que seule la solitude lui autorisait. Malléable, il s'est laissé emporter dans la frénésie de l'adolescence par d'autres, plus à l'aise et plus habitués – aujourd'hui, si l'illusion est parfaite, il lui arrive encore trop souvent de mentir pour n'avoir pas à sortir de chez lui, pour n'avoir pas à voir quiconque, pour se ressourcer loin d'eux tous ((musique dans les oreilles et, quoiqu'il puisse craindre, crayon à la main)).
« ...tiens, – il baisse les yeux dans sa direction, pris au dépourvu – tiré de ses réflexions comme d'un rêve tourmenté. à toi l’honneur, monsieur convention. — Hm, humour sur vingt, je t'ai connue plus en forme que ça. »
Il se saisit pourtant sans discuter de la cigarette – l'odeur déjà forte et familière, avant même qu'il n'en ait embrasé l'extrémité de la flamme de son briquet bientôt vidé. La première taffe est courte – un avant-goût ; il en prend toujours le soin quand il n'a pas lui-même roulé le joint –, la suivante il la savoure un peu plus sur son palais, l'oeil curieux sur les gestes de l'adolescente – visiblement familière à la détérioration polychrome.
« Hm, vandalisme, hein… il lance, rictus aux lèvres, nez froncé dans une grimace qu'il tente de tamiser – peu enjoué par l'idée de saccager un bien public, si abandonné soit-il. Je dois avouer que l'étudiant en histoire conventionel que je suis n'approuve pas vraiment l'idée… »
Pourtant – pourtant ((et plus tard, il mettra ça sur le compte de l'éthanol et du cannabis, en prétextant qu'au fond, ce n'était rien d'autre qu'un vieux hangar rongé par la rouille et qui serait bientôt détruit au bulldozer)) il s'approche d'un peu plus près, l'hésitation légère.
« Je… Je peux essayer ? »
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Emily Flores
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Sujet: Re: Walk into the night [Pv Roman] Mer 26 Sep 2018 - 20:41
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Waaaah v'la tu médite de ouf, semblant surpris quand j’te tends la cigarette.
- hm, humour sur vingt, je t'ai connue plus en forme que ça
- T’as pas l’air plus éveillé qu’moi, fais gaffe à rester planter comme aç, c’et toi qui va t’faire assassiner sauvagement.
J’t'laisse allumer tranquillement le joint alors que je secoue la bombe de peinture avant de commencer mes arabesques murales. Simples initiales E.F posées sur le mur, dans une typographie un peu stylisée, pas folichon mais bon, je maitrise pas spécialement le dessin. Je suis sur ma lancée, oubliant un peu la présence de mon compagnon de soirée, qui me rappelle son existence quand il reprend la parole.
- Je dois avouer que l'étudiant en histoire conventionnel que je suis n'approuve pas vraiment l'idée…
J’m’apprêtes à t'envoyer une pique cinglante quand tu me demandes si tu peux essayer.
- Oh, yes, pas de ‘blémes ! L’étudiant modèle qui devient hors-la-loi, jour à noter d’une pierre blanche.
J’te donne ma bombe bleue et te montre les autres couleurs de peintures dans mon sac (rouge, jaune, magenta, etc…)
- Fait ton plaiz ! Personne juge.
En attendant j’me pose dans un coin pour fumer et boire tranquillement.
Roman Wright
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Sujet: Re: Walk into the night [Pv Roman] Dim 9 Déc 2018 - 18:06
walk into the night
ft. emily
« L’étudiant modèle qui devient hors-la-loi, jour à noter d’une pierre blanche. — Ah. Ah. Ah, il lâche, de ce simili-rire forcé, las et moqueur, en se saisissant de la bombe de peinture qu'elle lui tend. Disons que j'ai une dent contre les vandales qui profitent de leurs expéditions en urbex pour peinturlurer de sublimes théâtres d'antan ou des vestiges d'un autre temps qui méritent de rester intacts. »
Les chefs d'oeuvre d'artistes d'autres siècles, et qu'il faudrait préserver – il ne supporte pas l'idée de les voir se couvrir de graffitis sous les mains d'insensibles qui ne désirent que laisser leur empreinte et dilapider l'histoire.
« Un vieil entrepôt, cela dit… J'imagine que ça ne tuera personne ? – il se mord l'intérieur de la joue, encore un peu hésitant, peut-être, avant d'hausser les épaules. Puis, j'ai envie de m'amuser un peu. »
Il secoue la canette en s'approchant du mur, et s'accroupit pour tester le jet de peinture au ras du sol – il n'a jamais rien utilisé de tel pour en faire un semblant d'art ; il a bien vidé quelques bombes pour retaper les meubles de sa chambre avec son beau père quelques années plus tôt, mais le travail n'avait pas besoin de la moindre minutie. Ici, l'artiste en lui désire bien faire, et c'est plus fort que lui – alors, il saisit son portable et cherche sur internet un modèle de lettrage qui l'inspire et dont il étudie les courbes et les ombrages, l'espace d'un instant. Puis il se redresse et, jetant des coups d'oeil fréquents à son écran dont il a retardé le rétroéclairage pour l'occasion, il commence son traçage, le geste hésitant, la main un rien tremblante et le trait irrégulier – il lui faut quelques lettres pour ajuster la distance entre le mur et l'aérosol.
« Si j'te les termine je te les repaie, il lance à la cantonade, avant de marquer une pause pour la regarder par dessus son épaule. C'est pas discutable, au cas où tu te poses la question. »
Il s'écarte de trois pas, tête inclinée, pour aviser l'esquisse de son labeur – l'ensemble encore pas si mauvais qu'il aurait pu le croire. Deux lattes plus tard, cigarette entre les lèvres, il se remet à ouvrage – et sur le métal oxydé, peu à peu, prend forme le premier mot qui lui a traversé l'esprit, sous les traits maladroits de celui qui n'a jamais graphé les murs, mais empreints de la maîtrise des proportions, des ombres et des perspectives de celui qui sait pourtant ce qu'il fait ((de celui qui sait dessiner – celui qui a noyé des jours et des nuits entières sous les crayons et les feutres et l'aquarelle et les fusains)).
Ce n'est que lorsque la bombe de jaune crie à l'agonie qu'il s'écarte enfin pour admirer le rendu final, étalé sous leurs yeux.
Satisfait – pour une première – il s'en retourne rejoindre sa comparse et s'installe sur un bidon – vide, mais suffisamment lourd pour ne pas basculer sous son poids – près d'elle, en avisant les chiffres alignés sur l'écran de son portable ((et il lui faut quelques secondes, en vérité, l'esprit embrumé par la drogue et les exhalations des bombonnes de peinture, pour les déchiffrer)).
« Wow… J'comptais pas y passer autant de temps, désolé, il lâche, penaud – l'impression d'avoir monopolisé trop de temps sur une soirée qui n'est pas vraiment la sienne. J'imagine que t'en as profité pour siffler le Jack's dans mon dos, hein ? »
Et la vanne bancale, encore – le refuge facile.
// hrp ; le tag est obviously moins bien fait que sur c'que j'me suis amusée à faire au lieu d'écrire mdrrr mais c'est pour donner une idée tho, roman ne maîtrise pas suffisamment l'art du tag pour faire des lignes si parfaites/sbaff //