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M E M O R I E S ; ((harley)) // flashback
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Roman Wright
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MessageSujet: M E M O R I E S ; ((harley)) // flashback   M E M O R I E S ; ((harley)) // flashback EmptySam 4 Aoû 2018 - 0:04

 
M E M O R I E S
ft. harley
Odeur entêtante de peinture ; Roman en a les mains pleines, et les fringues saccagées — heureusement vieilles fripes ressorties des placards pour l’occasion. Il essuie les gouttes immaculées qui ont coulé jusqu’au creux de son coude à l’aide d’un chiffon déjà ravagé, recule de quelques pas pour admirer le pan de mur retapé à neuf. Sourire satisfait accroché aux lèvres, il s’en va rincer ses mains ((essayer, du moins)) sous le robinet de l’arrière-boutique et raccrocher sa montre à son poignet tout en y jetant un coup d’oeil — soirée pas encore trop avancée, les boutiques alentours toujours ouvertes à n’en pas douter, et s’il doit prolonger les travaux plus tard ce soir, il peut bien s’accorder une petite demi-heure de pause. S’agirait de grignoter quelque chose, de boire un coup et de se rafraîchir — pas encore de climatisation installée, toutes fenêtres ouvertes, mais aucune brise ; la journée est comme immobile, oppressée dans une chaleur quasi étouffante, humide comme un présage d’orage.

Alors, il cède et sort, tourne les clefs dans la serrure derrière lui et passe le pas, tente enfin ce qu’il n’a pas osé depuis le début de la semaine — profite du premier jour où sa mère l’a laissé seul pour la fin de journée. C’est presque timidement, en vérité, qu’il pousse la porte du fleuriste adjacent à la future boutique d’Amanda — devanture colorée qui l’a attiré, parfum sucré dès qu’il pose un pied à l’intérieur.

« Bonjour ! il lance à la cantonade, habituel. »

L’objectif premier n’était pas celui-là, et pourtant il s’égare dans les rayonnages ; déchiffre le nom des fleurs sur les écriteaux, admire les compositions, bouquets splendides qui fascineraient n’importe quelle âme un peu sensible ((un peu poète, un peu artiste)).

L’idée germe dans son esprit, assez prévisible, sans surprise, premier pas facile en direction de la jeune femme ((jeune ; très jeune même, il en a bien l’impression — il ne lui donnerait clairement pas la majorité)) au comptoir, penchée sur un arrivage fleuri — il devine la douceur dans tous ses gestes quand elle couple, aligne, arrange ; ça le fait sourire ((mais tout suffit ; naturel avenant)).

« Je me présente, Roman, on est… Vous avez peut-être entendu des travaux à côté toute la semaine, ma mère vient d’acheter le local à côté alors on retape. ((dans sa voix, rien qu’un peu désolé pour le bruit, peut-être — mais ils n’en ont en vérité pas fait tellement, mis à part les trois premiers jours)). Je me suis dit que, bah, quitte à, fin, autant faire connaissance avec le voisinage, quoi. »

Les mots qui se chevauchent, les phrases inachevées — il n’est pourtant pas mal à l’aise, peut-être un peu trop emballé. Le contact des autres comme une dose d’énergie injectée à même les veines ((passionné des nouvelles rencontres)).

« Et, quitte à faire les choses bien, j’aimerais bien acheter un petit bouquet de d’orchidées… »
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Harley A. Moray
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MessageSujet: Re: M E M O R I E S ; ((harley)) // flashback   M E M O R I E S ; ((harley)) // flashback EmptyMar 7 Aoû 2018 - 0:46

Le dernier chargement posé, Harley s’essuya le front d’un revers du bras puis afficha un large sourire.

L’été débarquait à peine sur Astrophel ; comme durant chaques vacances depuis ces trois dernières années, l’aînée des Moray aidait son père à la boutique. Oh, elle le faisait de bon coeur ; comment ne pas se plaire dans ce petit coin de paradis, cet océan de couleurs et d’odeurs ? Comment ne pas apprécier ce langage propre aux fleurs ? Et puis, vendre un bouquet, c’était pour elle une jolie façon d’assister aux évènements importants des habitués qui revenaient en confiance ou des inconnus qui poussaient leur porte par hasard. Un mariage, un anniversaire, un deuil, une naissance ; c’était souvent pour toutes ses occasions qu’on faisait appel à eux. Harley en tirait une certaine fierté et faisait toujours de son mieux pour accompagner ces hommes et femmes - âme sensible, coeur ouvert, elle partageait souvent leurs joies et leurs peines.
Décidément, elle aimait cet endroit et tout ce qu’il recellait de beauté et de symboles.

La jeune femme comptait d’ailleurs s’y consacrer longtemps. Maintenant que le lycée était terminé elle envisageait de poursuivre des études de management, certes moins poussées que celles de sa mère, mais suffisantes pour aider son père que les chiffres horripilaient. Harley se rendait bien compte que les affaires étaient sur le déclin et souhaitait l’aider à sortir de cette pente. Pauvre ignorante qu’on tenait obstinément aveugle à la réalité.

Enfin dans un premier temps, il lui fallait s’occuper de cette réception. La demoiselle avait presque fini lorsque le tintement familier retentit. Elle leva le nez pour répondre un “Bonjour, bienvenue !” enjoué au jeune homme qui venait d’entrer - le ton était engageant, elle aimait ceux qui saluaient bien haut.
Les tâches de peinture parsemées sur ses vêtements et les traits vaguement familiers captèrent son attention quelques secondes, puis Harley retourna à son occupation première ; elle n’était pas du genre à se jeter sur le premier client potentiel venu, à la place elle préférait laisser les étales parler à sa place. Ceux qui n’y trouvaient pas l’inspiration n’étaient pas destinés à repartir avec la moindre fleur, lui disait son père - sa mère était beaucoup plus commerciale. Quant à leur fille, elle essayait de trouver un juste milieu.

Finalement l’inconnu s’approcha pour se présenter, lui permettant de se souvenir où est-ce qu’il lui semblait l’avoir vu. Harley eut tout juste le temps de caser un “Oh, enchantée !” avant que Roman ne passe commande ; ensuite elle lui adressa un sourire chaleureux en répondant “Tout de suite !” Savoir qu’ils allaient être voisins de locaux et surtout le côté avenant de son interlocuteur la mettaient doublement à l’aise.
Tout en guidant le brun vers les orchidées, la fleuriste reprit la parole sur un ton pensif. “Ce serait pour installer dans la future boutique ou chez vous ? Si c’est pour la boutique, il faudra prendre la décoration en compte, mais que penserais-tu de mélanger quelques orchidées vertes… - elle saisit ladite fleur - avec des glaïeuls et des chrysanthèmes ? Et un peu de tamaris pour sublimer l’ensemble.

Harley se tourna alors vers Roman pour observer sa réaction - est-ce que son idée allait lui plaire ? - Quand elle réalisa son impolitesse. “Oh pardon, je ne me suis pas présentée ! Moi c’est Harley. J’aide mon père à tenir la boutique pendant les vacances.” Puis avec sincérité ; “Bon courage pour l’aménagement et le lancement, j’espère que les affaires marcheront. Si vous avez besoin d’aide n’hésitez pas à demander !
Voilà qu’elle parlait trop et proposait son aide à tout va. Les habitudes…

Cela dit on ne pouvait pas se méprendre sur ses intentions ; le glaïeul paraissait si fort et fier qu’elle se sentait toujours inspirée en le regardant, quant au chrysanthème, si les occidentaux lui ont donné un sens funèbre, elle a une signification très positive dans les pays orientaux.
Harley ne se contentait pas de formuler ses voeux oralement.
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Roman Wright
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MessageSujet: Re: M E M O R I E S ; ((harley)) // flashback   M E M O R I E S ; ((harley)) // flashback EmptySam 1 Sep 2018 - 18:36

 
M E M O R I E S
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Tandis qu’il suit la jeune vendeuse dans les allées fleuries de la boutique, il laisse son regard s’attarder sur les couleurs vives qui lui caressent la rétine ; explosion de beauté à laquelle il est peut-être plus sensible que d’autres — lui, l’artiste, capable de saisir les ébauches de merveilleux sur terre ((dans l’univers)), pourvu qu’il prenne le temps d’essayer ((de rêver)).

Et la voici qui s’emballe, en lui désignant les orchidées, puis en lui parlant d’autres fleurs qu’il ne visualise qu’à moitié — lui qui s’y connaît bien mieux en dureté de mine et en marques de feutres et de pastels —, la voilà qui parle beaucoup — un peu trop, diraient certains — et le sourire de l’adolescent en face d’elle qui s’étire malgré lui — amusé par l’entrain, touché par ce genre de par-coeur que l’on ne connaît que si l’on aime de tout son coeur.
Comme un instant de réalisation, et les mots s’emboîtent encore — elle se présente, et lui ne peut s’empêcher de rire, hilare ((mais c’est un rire qui tremble peut-être encore un peu)).

« Enchanté, Harley, il enchaîne bien vite, les bras croisés sur le buste, la tête un rien inclinée de côté. Tu ne devrais pas me proposer ton aide, vraiment… Je risque de prendre ta proposition au pied de la lettre, ce serait dommage. »

Un rictus au bord des lèvres — et ça lui fait du bien, le naturel qui lui revient doucement, depuis qu’ils ont emménagé ici. Comme si quitter Prescott c’était s’offrir une chance de se reconstruire et qu’il imprimait enfin l’idée, comme s’il réalisait finalement qu’ici, à Astrophel, il avait ce droit à l’oubli que les médias locaux lui ont volé, là-bas.
Comme s’il avait le droit, ici, en Californie, de devenir celui qu’il veut être et qu’on a pris en étau en Arizona, entre cours d’assise et regards en croix.

Ici, aujourd’hui, il a le droit d’être simplement Roman ; Roman Wright tout au plus — mais plus jamais Roman Shaw, plus jamais le pauvre gosse, le fils de, d’un nom qu’on méprise.
Plus jamais quelqu’un qu’il n’a pas choisi d’être.

Ici, aujourd’hui, ce soir, il réalise — qu’il a le pouvoir de n’être qu’un adolescent qui rit de peu, et même de la spontanéité attendrissante d’une autre.

« On a un tas de meubles à retaper pour exposer nos trouvailles de collection, et je t’avoue que peindre seul ça devient vite un peu long… »

Lui-même ne sait pas bien s’il s’agit d’une menace — kidnapping programmé pour se perdre dans les pots de peinture — ou d’une invitation — faire connaissance et tuer les heures.
Plutôt que d’expliciter, il reporte son attention sur les fleurs, et son sourire perd en raillerie, se teinte d’une tendresse dont il n’a même pas conscience.

« Ce serait pour chez nous. Pour ma mère, en fait, il précise, en venant effleurer du bout des doigts un pétale délicat d’une orchidée blanche au coeur striée de mauve. Disons qu’on sort tout juste d’une période un peu difficile, du coup je… J’aurais bien aimé, je sais pas, lui rappeler que je l’aime et qu’elle mérite tout l’or du monde, j’imagine ? »

Sur ses derniers mots, il quitte enfin des yeux l’orchidée coquette pour les reposer sur la fleuriste à ses côtés — cette fois, il paraît un peu moins assuré, presque timide ; c’est qu’il est un homme et qu’on leur apprend peu, à ceux-là, à dire je t’aime à ceux qui comptent.

« Il y a des fleurs, pour dire ça, ou je vais devoir me contenter d’une carte et de mon écriture de médecin ? »

Il tente l’humour, son recours favoris et le mieux maîtrisé — assassine sa maladresse à grands renforts de rires ((encore fragiles)).
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Harley A. Moray
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MessageSujet: Re: M E M O R I E S ; ((harley)) // flashback   M E M O R I E S ; ((harley)) // flashback EmptyMar 15 Jan 2019 - 11:58

Il y eut ce rire un peu hésitant, aux echos de maladresse.
Fragilité de ceux qui réapprennent.
Ceux que la vie n’a pas épargnés.

Harley se dandina légèrement, tête baissée - peut-être que ces rougeurs passeront pour une illusion sous cet angle. Elle savait que Roman ne riait pas méchamment, mais se savoir cause de son hilarité suffisait à provoquer son embarras.
Cela dit, l’éclat qu’elle vit dans ses émeraudes lorsqu’elle releva enfin les yeux suffit à lui faire oublier toute gêne. Les regards souriants ont toujours eu le don de la remplir de joie.

Roman profère une menace que Harley devine fausse - au moins à moitié -, elle y répond donc avec une moue amusée et une question ouverte : “Pourquoi dommage ?
Que pouvait-il bien lui réserver de si terrible ? De vieux meubles fatigués qui attendaient impatiemment leur seconde jeunesse, apparemment. Rien qui ne la ferait revenir sur sa proposition en somme, au contraire elle devenait curieuse de découvrir un autre univers - celui de l’histoire et de la nostalgie, aux parfums de cire et de mystère.
Surtout, quelques taches de peinture et une bonne compagnie ne la gêneraient pas.

Mais avant le jeune homme abandonna tout ce qu’il avait d’espiègle pour devenir, l’espace d’un instant, un garçon inoffensif.
Non, un fils aimant.
L’expression qu’il arbora en évoquant sa mère attendrit la fleuriste. Au fond Roman était peut-être aussi humble et pur que l’orchidée dont il effleurait la pétale, quand bien même son humour pouvait le parer de nonchalance. Pour lui, il n'y avait que…. “L’hortensia.

Harley tressaillit en entendant sa propre voix, trop plongée dans ses pensées qu’elle était jusque là. Elle se racla doucement la gorge avant de s’expliquer - le pauvre Roman ne devait pas trop comprendre d’où ce nom de fleur sortait. “Pardon, tu m’as fait penser à elle…” D’un mouvement fluide, la brunette l’invite à la suivre entre les étales pour lui présenter la concernée. “L’hortensia rose est associée à l’amour filial. Oh, et l’orchidée verte symbolise la chance et la bénédiction.” Elle esquissa alors un sourire. “Ceux qui s’intéressent au langage des fleurs se font rares, pourtant parfois elles expriment mieux nos sentiments que nous.
Harley avait l'intuition que Roman comprendrait, dans un monde où les sentiments perdaient du sens - au mieux tabous universels, au pire armes de corruption massive. L’amour comme la haine falsifiés, la joie comme la peine obligés.

Mais Harley voulait quand même y croire, voilà pourquoi son regard n’avait encore rien perdu de sa douceur - ou son cœur de sa chaleur.
Elle saisit un pot d’hortensias et le tendit vers Roman, en espérant qu’il serait convaincu. “Je peux m’en servir comme base pour le bouquet. Tu en dis quoi ?
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Roman Wright
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MessageSujet: Re: M E M O R I E S ; ((harley)) // flashback   M E M O R I E S ; ((harley)) // flashback EmptyDim 13 Oct 2019 - 3:02

 
M E M O R I E S
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« L’hortensia. »

Il cligne des yeux, les traits brièvement figés dans une expression de surprise. Il penche la tête, interrogation silencieuse dans les yeux, curiosité piquée à vif.
C'est sans un mot qu'il lui emboîte de nouveau le pas au milieu des étalages, toute son attention portée sur les explications qu'elle lui donne, puis sur la fleur qu'elle désigne — l'une de ces centaines qu'il sait avoir vues un millier de fois ((un nombre incalculable de leurs voisins de quartier en ont qui débordent de leurs allées)) sans avoir jamais été capable d'y poser un nom ((il ne s'est jamais vraiment posé la question)), plus apte à dater une vieille malle de bois sculpté qu'à différencier une agapanthe d'une ancolie.

« Ceux qui s’intéressent au langage des fleurs se font rares, pourtant parfois elles expriment mieux nos sentiments que nous.
Je crois qu'un million de choses sont capables d'exprimer nos sentiments mieux que nous et notre dictionnaire… »

C'est qu'il est bien placé, le gosse, pour savoir comme on fait mentir les mots, comme on fait fourcher la langue, comme on se joue des omissions ; il sait comme on ne dit qu'à moitié, comme on joue sur les nuances, les synonymes, les doubles ou contre-sens ((lui-même, si souvent, use et abuse de son verbe habile pour dissimuler tout ce qu'il se refuse à dire tout à fait)).
Mais il sait aussi comme certaines choses vous trahissent, comme certaines ne peuvent se taire, comme certaines ne savent estropier la vérité.

Les fleurs, la musique, la danse, le dessin et tant d'autres — les arts et les passions, ces choses auxquelles on s'abandonne et qui dressent de soi un portrait plus honnête que ce que quiconque saurait jamais dépeindre.

« Je peux m’en servir comme base pour le bouquet. Tu en dis quoi ? »

Avec mille précautions, de crainte que sa maladresse ne décide tout à coup de refaire surface, il vient se saisir du pot qui lui est tendu puis, le geste presque timide, vient humer le parfum discret des hortensia.
Ça lui rappelle chez lui — son nouveau chez-lui —, ce duplex installé dans une bâtisse semblable à toutes celles qui l'entourent, et qui donnent au quartier un petit quelque chose de Brooklyn. Leur jardin est encore un peu triste, mais chaque fois qu'il sort chercher le courrier, ce sont les odeurs sucrées des milles buissons fleuris de la rue qui lui rappellent qu'il n'est plus là-bas, à Prescott ((où c'était l'effluve de l'essence du garage d'en face qui le saluait de bon matin)).
C'est terrifiant, réconfortant tout à la fois — mais ces fleurs ont ce quelque chose qui lui rappelle leur renouveau, les premiers jours de leur nouvelle vie, ici, à Astrophel City.

« J'en dis que c'est parfait, et que tu n'aurais pas pu trouver mieux, et que sans toi je me serais retrouvé à cueillir des coquelicots dans le parc d'à-côté. »

Rictus au bord des lèvres, il lui rend le pot de fleurs — plus rassuré par l'idée qu'il se trouve entre ses mains à elle plutôt qu'à lui.

« Donc, on part sur ça et des orchidées vertes, et puis quoi encore pour compléter ? D'ailleurs, je ne savais même pas que ça existait, ça, des orchidées vertes… »

Il rit, doucement, mal à l'aise, et détourne ses prunelles cendrées sur les glaïeuls non loin ((l'une des rares espèces qu'il sait reconnaître sans avoir à lire l'inscription sur le panneau)).

« Si tu as du temps à perdre, je crois qu'un dictionnaire basique du langage des fleurs pourrait m'être utile. Sait-on jamais, si je rencontre une belle Astrophienne, j'aimerais bien faire un peu plus original qu'un bouquet de roses pour la Saint-Valentin… »

Ricanement léger — oh, comme s'il se prenait au sérieux ! —, le regard de nouveau posé sur l'adolescente. Loin de lui, pourtant, ces préoccupations-là ((en quittant Prescott il a aussi quitté la jolie Savannah, ses baisers timides et leur première fois si maladroite qu'ils ont rit de leur ridicule dès l'aube qui a suivi)), il a déjà trop à faire — si peu de temps pour tourner autour des étudiantes ou songer rencard ((si peu de temps pour lui, et pour vivre ce qui lui reste d'une jeunesse déjà écorchée)).
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