Jeune femme perdue et toujours en colère, elle à le sang chaud et n’aimes pas qu’on la contredise.
Complétement influençable, elle pense contrôler sa vie alors que le premier venu peut la faire basculer dans le mauvais côté (dans lequel elle a déjà un bon pied dedans, amatrice de drogue, de baston, d’alcool et de sexe qu’elle ait).
Clichée de la rebelle en mal de vivre, passe plus son temps à vouloir tout détruire qu’a vraiment améliorer sa situation. Ne respecte rien ni personne.
Bonne à rien, inadapté à son époque.

N’a aucun filtre, grossière, dis tout ce qui lui passe par la tête sans se soucier de blesser les autres, bien au contraire.

Parfois, dans de rare occasion, enjouée et fêtarde. Traine dans des endroits pas du tout fréquentable pour taguer.

Déteste les hommes autant qu’elle aime coucher à droite à gauche avec certains. Bien plus attirée par les femmes. Mais hais tout le monde en générale.

Sincère envers les gens qu’elle aime, déteste les balances et l’injustice. Prête à frapper les gens qui ne respectent pas ces deux valeurs.

Au fond profondément sensible, incapable de contrôler ses émotions qui inondent son cœur et le brise, alors joue les durs pour pas montrer ses faibles. Celles de la jeune femme en mal de vivre, anciennement joviale et optimiste, qui n’as pas encore perdu l’espoir d’un meilleur possible, pas encore.. »

L'histoire "Une tignasse bleue file dans la nuit déjà trop avancée, fuyant loin du foyer dans laquelle elle loge à présent depuis un mois. Endroit trop glauque et règlementé selon elle.
Le grillage qu’elle escalade plie sous ses chaussures. Elle bondit pour se retrouver face à une usine abandonnée, où doivent squatter des sdf et des camés. Faisant le tour du bâtiment pour trouver un endroit isolé, elle finit par trouver des fenêtres à gravir la menant directement sur le toit.
L’ascension lui permet de voir une partie de la ville, la multitude des lampadaires encore allumés brillant comme des étoiles. Elle reste un moment à contempler la vue, avant de se rouler un joint et de l’allumer, s’allongeant sur le toit pour admirer les vraies étoiles. Et se faire envahir par ces souvenirs.

Ça faisait maintenant dix ans qu’elle est arrivée à Astrophel avec son père, sur ce bateau clandestin avec une multitude d’autres migrants fuyant la misère. A la recherche d’une vie meilleure. Tu parles. La teinté bleue fronce les sourcils et ravale une grande taff de sa cigarette magique, comme si sa venue dans cette ville beaucoup trop grande avait amélioré quoi que ce soit.
Bien au contraire. Ils ont été éloignés de sa mère obligé de rester au pays, et pendant deux ans, ils ont (sur)vécu dans les quartiers lugubres des bidonvilles, là où personne ne va jamais et où la violence est moteur. Et ça a fait sombrer son père, lui a fait peter une durite, toute ces agressivités. Et l’absence de sa femme aussi, elle ne comprendra jamais vraiment Emily, les raisons de cette brisure.

N’empêche qu’il a commencé à boire, beaucoup trop fréquemment. Et ce n’est pas l’intérêt soudain de l’état pour les pouvoirs naissant de la jeune fille, acceptant de leurs donner un vrai toit, qui a changé quoi que ce soit. Et la fillette âgée alors de dix ans, elle ne comprenait pas trop, les excès de colère de son papa quand il avait trop bu. Parce qu’en dehors de ça, c’était un papa très doux et gentil.
Jusqu’à ce qu’il commence à lui faire subir ses coups de poings et de ceinture, malgré les cris et les larmes de la pré-adolescente. Et ça chaque mois, puis chaque semaine, puis chaque soir. Au point qu’elle ne criait plus, arrivait à contenir ses larmes, au bout de trois ans de sévices.
Un cri la sort de ses songes. Un camé parano qui hurle tout seul sans aucun doute. C’est pas comme si ça la préoccupait vraiment. Elle se relève, éteint son joint en l’écrasant et saute du toit pour retourner dans la lumière de la rue déserte. Ou elle croise des jeunes bien trop éméchés pour tenir debout.

A quel âge elle avait connu ses premières nuits blanches ?
Alors qu’elle avait besoin d’éviter la confrontation avec son père.
Quatorze ans, l’âge des premières bêtises. Elle se fait très vite une bande de potes, dont elle n’a pratiquement plus aucune nouvelle aujourd’hui, avec qui elle découvre l’alcool, les premières soirées, les premières cigarettes. Ils commencent à faire les quatre cents coup, à taguer dans des endroits interdits, et des choses pas forcement légal si bien qu’ils se faisaient souvent arrêter par la police qui la ramenait chez son père, a qui elle tenait maintenant tête. Ce qui avait fait diminuer les séances de violence infantile bizarrement, mais trop tard pour lui pardonner.
Et puis vient les premiers amours, principalement féminins, son aversion pour les hommes, ces lâches, augmentant de jour en jour. Et puis les balades nocturnes en solitaire à taguer ou arpenter les rues en skate, ta fausse bande d’amis s’étant éloigné à l’arrivé du lycée. Et puis Heiji, qui lui fait découvrir la joie du cannabis et du sexe.

Et puis cette lettre reçue affirmant à son père qu’Emily sera placée dans un établissement contrôlé par l'académie, pour cause de maltraitance.
Y a cela un mois.