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Le PDG de la X-TREM Factory entretiendrait une relation des plus intenses avec sa vice-présidente. On espère que ce n’est pas cette affaire qui a distrait l’ancien Phoenix de son travail et qui a entraîné un manque de sécurité lors de la dernière conférence de presse de l’entreprise où à eu lieu une explosion causant la mort d’un de ses haut-gradés...
Le mystérieux « Mist » dont l’apparition soudaine a récemment secoué la ville serait en fait une association de trolls désoeuvrés voulant profiter de la panique des récents attentats pour gagner plus de popularité sur les réseaux sociaux.
Il paraîtrait que le fondateur de la ville Edward Astrophel aurait été le descendant direct de Diogène, le philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Incroyable !
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Sujet: ((amethyst)) — valentino Sam 29 Sep 2018 - 19:04
les baskets qui claquent sur le goudron, le café à la main, l'allure rapide. t'as un but aujourd'hui, ariana. t'as quitté le travail en quatrième vitesse, et toi qui arrive toujours à t'organiser et qui est passée mettre dans la ponctualitée depuis ton arrivée à astrophel, t'as quand même peur d'être en retard aujourd'hui. ((perdue)) où est ce foutu campus? et si t'arrivais alors qu'il est déjà parti? et si t'arrivais alors qu'il n'avait pas cours? et si tant de choses que t'as déjà prévu un million de fois dans ta tête arrivaient vraiment? inspirer. expirer. tout va bien se passer, t'en es certaine. tu vas le voir aujourd'hui. et t'appréhendes un peu, parce que tu sais toujours pas ce que tu veux avec lui, tu sais toujours pas si t'as assez réfléchi à votre situation. tu ne lui as toujours pas dit que tu étais là. t'as la tête baissée, et tu réalises un peu tard que quelqu'un arrive dans le sens inverse, et il se prend dans ton épaule. tu rages, tu vérifies que ton café est encore dans son contenant, tu souffles. tu serres les dents, tu lui dis pardon au lieu de t'énerver, et tu repars. tu n'as pas le temps d'hausser le ton sur des passants, aujourd'hui. ((lui)) tu t'imagines sa réaction quand il va te voir, son expression qui change, son incompréhension, peut-être. tu vois déjà ta mine coincée entre la gêne et le soulagement, entre l'hésitation et la fin du manque. oui, parce qu'il te manque, parce qu'il t'a manqué. un regard sur ton portable, le point rouge indiquant ton emplacement se rapproche de ta destination. inspirer. expirer. tout va bien se passer. ((entrée)) tu rentres dans le campus. tu as sûrement l'âge de la plupart des gens ici ; tu aurais pu reprendre des études, mais tu n'avais pas voulu. tu avais besoin d'argent, et d'un salaire à temps plein. tu n'étais que stagière, mais tu n'avais pas pu trouver mieux. tu avais quand même fait ton maximum, parce que tu ne recules pas devant le challenge. ((présent)) et là ton coeur manque un battement. parce qu'il est là ; là avec ses stupides cheveux, et son stupide sourire, et t'entends son stupide rire. il est là. et tu ne sais plus quoi faire ; tu perds contenance parce qu'après trois ans, tu ne sais plus comment lui parler. tu ne sais plus où vous en êtes. mais tu fais comme tu sais si bien faire, tu lèves le menton, tu inspires. expires. et tu t'approches.
— valentino? la temps manque de s'arrêter. ton coeur aussi.
Ça avait commencé comme un jour comme les autres. Lever de bonne heure pour s’occuper des plus jeunes de la fratrie –et de Lilium qui décuvait encore de ses folies de la veille– départ pour l’école et journée de leçons interminables heureusement entrecoupées de pauses rythmées par les discussions avec Elros et Diana quand celle-ci les rejoignait de temps en temps. La routine. Assez peu palpitante, certes, mais qu’il chérissait tellement plus que celle qu’il avait au Mexique, quand sa mère était encore avec eux pour les tirer vers le bas et que Dario faisait encore régner sa loi sur lui. À un détail près, rien qu’un seul, il aurait une vie parfaite à Astrophel. Mais c’était presque risible que de qualifier Ariana de détail quand on savait ce qu’elle représentait pour lui.
Tous les jours, il guettait un message, un appel, une notification sur les réseaux sociaux –un signe d’elle qui lui confirme que même si elle était loin de lui, elle allait bien. Sa douce n’avait jamais été du genre à répondre très rapidement –des fois, il avait l’impression qu’en plus d’être fou d’elle, il devenait fou pour de bon. Absolument tout lui manquait, de la douceur de sa peau à son parfum envoûtant, des yeux de biche à ses cheveux soyeux, sa voix, ses gestes, ses mots, la façon dont elle prononçait son prénom à voix basse, ses petites façons, son sourire, tout, tout, absolument tout chez elle lui manquait comme si on lui avait arraché une partie de lui-même et qu’il ne serait plus jamais entier sans elle. C’était épuisant. Et douloureux. Mais il avait toujours pris sur lui car elle avait souffert bien davantage par sa faute –c’était lui qui avait fait le premier pas et quelque part il s’en voulait encore d’avoir été celui qui avait déclenché toute cette folie dans la vie d’Ariana ; quand bien même il l’avait sortie des griffes du monstres qui lui servait de frère, il s’en voulait de l’avoir laissée toute seule au pays. De l’avoir abandonnée. Quelque part, il se disait que toute cette douleur que la distance lui infligeait, elle était bien méritée.
La sonnerie libératrice retentit enfin et c’est accompagné de son meilleur ami que Valentino pris le chemin vers la sortie, en discutant de tout et de rien comme le faisaient les adolescents de leur âge. Il ne remarqua pas tout de suite qui l’attendait à la sortie. Il avait tellement l’habitude de la voir partout, de confondre la moindre brune à la peau mate qu’il croisait brièvement avec celle qui le hantait de la façon la plus délicieuse qui soit, qu’il n’avait pas fais plus attention cette fois là non plus. Mais quand même, il ne pouvait s’empêcher de relever les yeux pour y regarder à deux fois.
Et quand il réalisa, il sentit son cœur se décrocher de sa poitrine, lui tomber dans l’estomac et rebondir aussitôt contre chaque paroi de son corps. Les yeux fixés sur elle –il la bouffait du regard comme un dément– il marmonna une brève excuse à l’intention d’Elros pour prendre congé de lui et se dirigea lentement vers la silhouette adorée, comme s’il avait peur de voir le mirage s’envoler s’il se risquait à avancer trop vite. Mais ce n’était pas un mirage.
« Valentino ? »
L’adolescent ne pu réfréner le sourire d’ahuri qui se dessina sur ses lèvres quand la voix d’Ariana déclina les syllabes de son prénom avec une douceur hésitante qui savait mieux briser la carapace du garçon que n’importe quel mot dur. Valentino ne lui répondit pas –il aurait bien aimé à vrai dire mais l’émotion le rendait littéralement muet pendant quelques secondes– et se contenta de cueillir le visage de la belle entre ses mains avec toute la délicatesse dont il était capable. Le bout de ses doigts se perdit dans ses cheveux bruns et il pouvait sentir d’ici ce parfum dont il avait tant manqué et qui lui faisait perdre la tête. Finalement, après un instant de silence passé à se regarder dans les yeux dans un mélange d’incompréhension et d’amour brûlant, il passa les mains dans le dos d’Ariana pour l’étreindre et plongea le nez dans sa chevelure pour y dissimuler l’émotion que son visage ne pouvait réprimer.
« Qu’est-ce que tu fais là Ari’ ? fit-il dans un espagnol encore intact, le souffle tremblant. »
Il déposa ensuite un baiser amoureux sur la tempe de la jeune femme et s’écarta légèrement de peur de l’avoir tellement serrée contre lui qu’il l’avait étouffée. Il baissa les yeux pour croiser son regard et laissa un rire désarçonné lui échapper.
« C’est un rêve ou une caméra caché ? J’suis perdu là, haha ! »
Pourtant il ne s’était pas senti autant "à la maison" qu’aujourd’hui.
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Ariana Rivera
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Sujet: Re: ((amethyst)) — valentino Mar 2 Oct 2018 - 14:23
son espagnol te déchire les tripes, son étreinte te coupe le souffle et son baiser t'arrache le coeur. tout fait mal, de son sourire à son rire, de ses mains à ses yeux. tu t'es muée dans le silence, c'est un rêve ou un caméra cachée? - tu ne sais pas vraiment. tu aurais dû lui dire, lui envoyer un message, un simple « j'arrive » peut-être, mais tu avais cherché la surprise, tu avais cherché à arriver quand il ne s'y attendait pas. ((amour)) c'est un rêve, toi même tu dois te forcer à te convaincre de ne pas te réveiller. t'as trop peur de fermer les yeux et de te retrouver ailleurs, t'as trop peur d'avoir simplement espéré ces retrouvailles, et qu'elles ne soient pas vraiment en train d'arriver. ta main vient se poser doucement le long de sa joue, et tu le caresses doucement. il est bien réel.
— je... j'habite ici maintenant. je suis désolée, j'aurais dû te prévenir. tu ne sais même pas quelle intonation prendre, tu ne sais plus comment lui parler ; trop longtemps séparés.
t'as oublié comment lui parler, t'as oublié comme être avec lui était simple - t'as l'impression d'être rouillée, qu'un rouage est bloquée. le voir te réchauffe et te refroidit par la même occasion. tu veux ses mains, ses lèvres, tu veux ses yeux qui te dévorent, mais tu ne veux plus des souvenirs, tu ne veux plus du meurtrier. celui qui a tué ton frère. ((mémoire)) tu te mords la lèvre, ta main quitte sa joue et tes yeux s'abaissent, puis se relèvent ; cherchent quelque chose à laquelle s'accrocher autre que ses iris. tu ne sais pas si tu es prête pour ces retrouvailles. — tu m'as manqué.
tiraillée. est-ce la vérité, ou ce que tu essaies de te faire désespérement croire? est-ce que tu es heureuse de le voir enfin? ton sourire apparaît et disparaît à intervalles irrégulières, pourtant. mitigée. est-ce que tu es prête? est-ce que tu en as envie? est-ce que tu l'aimes encore? et puis tu t'approches, et tu l'embrasses. comme s'il te fallait une preuve, comme si tu cherchais à te ramener à vos insouciences, à vos amours cachés, à l'adrénaline qui coulait dans tes veines quand il était près de toi mais qu'il y avait ton frère. maintenant il n'est plus là, il l'a tué ; et tu l'aimes encore, quelque part, il a encore une place dans ton coeur. ((rêve)) ce n'en est pas un. — je t'aime. - de l'espagnol pour lui répondre, de l'espagnol pour votre jeunesse, de l'espagnol pour ton retour. que pouvais-tu faire de plus?
Sujet: Re: ((amethyst)) — valentino Sam 13 Oct 2018 - 13:19
darling
FT. ARIANA
« I CAN'T HELP FALLING IN LOVE WITH YOU »
Il réalisait en la tenant contre lui à quel point le temps avait filé depuis la dernière fois qu’il avait pu l’étreindre pour de bon. Il y avait des dissonances, ça n’était pas comme avant, leurs corps ne s’emboîtaient pas l’un contre l’autre de la même façon ; il avait beaucoup grandit depuis qu’il avait quitté Mexico après tout, et elle semblait avoir perdu du poids car il craignait plus que jamais de lui faire le moindre mal tant elle lui semblait petite et fragile entre ses bras. Pourtant, Dieu pouvait témoigner d’à quel point il la savait forte. Sa main vint lui effleurer la joue et il frissonna en fermant les yeux.
« Je... j'habite ici maintenant. je suis désolée, j'aurais dû te prévenir. »
Valentino fronça légèrement les sourcils et ouvrit les yeux sans répondre pour l’observer. Ce n’était pas tant ce qu’elle venait de lui avouer que sa façon de faire qui l’avait interpellé. Il connaissait Ariana déterminée, Ariana, certaine, Ariana inébranlable malgré les coups et le reste. Mais celle qu’il avait sous les yeux, elle était différente. Hésitante, presque effacée ; quand autrefois il n’avait pas besoin de faire le moindre geste pour que sa seule présence l’envahisse à en suffoquer par tous les pores de la peau, aujourd’hui il avait l’impression qu’un simple souffle suffirait à l’éparpiller aux quatre coins du globe. Valentino n’aimait pas ça ; et de son cerveau inquiet naquirent milles et uns scénarios de terreur quant à ce qui avait pu lui arriver quand il n’était pas à ses côtés.
« Tu m'as manqué. »
Sa main glissa de sa joue, mais l’adolescent passa la sienne contre sa nuque pour la rapprocher de lui et déposer un autre baiser sur le haut de son crâne avant de coller son front au sien.
« Y’a pas eu un seul jour qui soit passé sans que j’ai eu envie de sauter dans le premier avion pour venir te voir, nena, murmura-t-il dans leur langue natale comme dans un aveux qui n’était destiné qu’à elle et elle seule. Pas un seul qui soit passé sans que je m’en veuille de t’avoir laissée toute seule. »
Il en avait voulu au monde entier, à ses frères et sœur pour l’avoir forcé à émigrer sans elle, à Dario et son immondice et à ses amis qui le soutenaient. Mais surtout à lui-même, car il n’avait réussit à protéger personne. Alors quand Ariana s’approcha vers lui pour l’embrasser, il s’y accrocha comme un naufragé à sa bouée de sauvetage, et peu importe s’il sentait l’hésitation dans ses gestes, il avait besoin de ce contact pour se prouver que peut-être, il avait fait au moins quelques bons choix. Que si elle était là, dans ses bras et en apparente bonne santé, c’est qu’il n’avait pas forcément tout gâché.
« Je t’aime. — Je t’aime aussi, fit-il en tentant de réprimer le sourire amoureux qui naissait sur ses lippes –sans grand succès. »
Il s’écarta d’elle pour mieux l’observer, et dans la seconde de silence il réalisa enfin les regards et les rumeurs autour d’eux –avec elle, le monde n’existait plus autour de lui, et se retrouver les pieds sur terre lui était désagréable subitement.
« Viens, fit-il en glissant une main dans la sienne, t’as mangé ? J’te paie un truc au café du coin si tu veux. Ou autre part, j’m’en fous –tant que je suis avec toi on peut aller au bout du monde que j’en aurais rien à secouer. On a des choses à rattraper tous les deux. »
Donne moi une chance pour te rejoindre là où je t’ai perdue.
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Ariana Rivera
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Sujet: Re: ((amethyst)) — valentino Mar 16 Oct 2018 - 23:38
sa main dans la tienne, tu te retrouves à hésiter à la retirer. c'est encore trop douloureux, son contact te remémore d'inombrables choses que tu préférerais avoir oubliées. mais tu ne peux. tu tiens au bout de tes doigts les siens ; les mêmes qui ont tenu l'arme, les mêmes qui ont appuyé sur la détente. les mêmes qui ont tué dario. ((clignement)) c'est tes paupières qui viennent te tirer de ta torpeur temporaire. retroussant tes lippes, tu viens ensuite les étirer en un sourire. ne fâne pas trop tôt, ma douce rose, ta tige doit encore tenir fermement quelques temps. « au café c'est bien. » et tu lui laisses te montrer le chemin. arrivée il y a si peu longtemps, tu serais capable de te perdre dans les trois prochains pas. ((rayons)) le soleil qui vient taper sur le coin de ton crâne, assise en face de valentino sur la terasse de l'agréable petit café auquel il t'a invitée. tu esquisses un mouvement pour attraper tes lunettes de soleil. croisant tes jambes, tu fais reposer ta tête sur ta main, le coude tout juste apposé sur la table. une fois que le serveur passe pour prendre vos commandes, tu décides qu'il est temps d'enfin parler. trois ans. trois ans sans lui. était-ce suffisant pour faire disparaître toute ton aisance à discuter avec lui? pourtant ce n'était pas si dur, par messages ; bien qu'il t'est arrivé de ne pas répondre dans la seconde plus d'une fois. tu l'aimes encore.
— t'as pas changé tant que ça. pourquoi avais-tu cette impression de distance entre vous? pourquoi chaque mot qui s'échappe de ton gosier semble si formel? si détaché? si étrange?
pourquoi tu n'as plus l'habitude? trois ans.
— on a tellement de choses à rattraper que je sais même pas par où commencer, trois ans, je... tu vas bien au moins? t'es pas rentré dans des magouilles bizarres que t'aurais pas oser me mentionner dans nos messages? tu restes loin des problèmes? les cours, ça va? tu avais l'impression d'être devenue soudainement maternelle. la vérité c'est que tu t'inquiètes. tu ne veux plus rester loin de lui comme ça. trois ans. tu ne veux plus avoir à rattraper ce que tu as manqué. tu veux vivre les choses avec lui.
— valentino... on en a jamais parlé. je t'en veux pas pour... dario. enfin, ça m'a chamboulée, tu le sais mais je ne veux pas que tu t'inquiètes pour deux et que ça t'affecte, trois ans, et tu peux enfin lui dire, je vais bien. je vais mieux, sans lui.
Elle était fugace telle un battement de cil une brise d’été un soupir au bout des lèvres. On aurait dit qu’elle n’était pas vraiment là et ça le hantait.
Valentino sentit contre sa peau les doigts frémissant d’Ariana et cru pendant une seconde qu’elle allait retirer sa main –instinctivement, il serra davantage les siens, sans lui faire de mal, mais juste pour se rassurer lui-même ; elle était là, à ses côtés et tout ira bien dorénavant. Qu’on lui pardonne de trembler plus que jamais à l’idée d’enfin retrouvait celle dont l’absence lui crevait le cœur toutes ces années.
Il la guida jusqu’à un petit troquet de quartier où ils s’installèrent en terrasse pour profiter du soleil qui leur réchauffait la peau malgré le froid de l’hiver –Ariana se para de lunettes de soleil et aussitôt Valentino regrettait de ne plus voir ces yeux qui lui avaient tant manqué.
« T'as pas changé tant que ça. — À part la puberté tu veux dire, fit-il soufflant un ricanement, dans l’espoir de soulager l’étrange malaise entre eux deux. — On a tellement de choses à rattraper que je sais même pas par où commencer, je... tu vas bien au moins ? T'es pas rentré dans des magouilles bizarres que t'aurais pas oser me mentionner dans nos messages ? Tu restes loin des problèmes? Les cours, ça va ? »
Valentino eut un nouveau petit rire et une douce chaleur se répandit dans son ventre ; si elle s’inquiétait pour lui, c’est que tout n’allait pas si mal.
« Valentino... on en a jamais parlé. Je t'en veux pas pour... Dario. enfin, ça m'a chamboulée, tu le sais mais je ne veux pas que tu t'inquiètes pour deux et que ça t'affecte, je vais bien. Je vais mieux, sans lui. »
Je vais mieux sans lui. C’était tout ce qu’il crevait d’entendre depuis qu’il avait appuyé sur cette maudite gâchette –quand bien même il l’avait fait pour sauver sa propre peau, il s’en voulait encore par moments.
« Ari’ je… »
Les mots lui manquaient tout à coup, et il ne trouva rien de mieux que d’aller chercher sa main sur la table et entremêler ses doigts aux siens, juste pour la toucher, sentir la chaleur de sa peau, et se donner du courage.
« Ça m’a marqué bien plus violemment que ce que j’aurais cru, il avoua enfin, et une tension sembla se libérer de ses épaules –il n’y avait qu’avec elle qu’il parvenait à parler à cœur ouvert. J’ai fait des cauchemars atroces où c’était toi à la place de Dario quand je pressais la gâchette et– il s’interrompit, secoua la tête en fermant les yeux et serra sa main un peu plus fort autour de celle d’Ariana avant de relever les yeux vers elle, le cœur battant à tout rompre dans sa poitrine. C’est tout ce qui m’importe. Que tu ailles bien. »
Que j’ai pas tout gâché en pensant te sauver.
Il inspira un grand coup et se redressa en voyant le serveur se rapprocher et déposer leurs commandes respectives sur la table, mais jamais il ne lâcha les doigts d’Ariana. Il s’empara de son verre de Cola et en but une longue gorgée avant de continuer.
« Sinon pour répondre à tes questions de tout à l’heure, oui ça va. Les cours je m’en sors même si mes profs peuvent plus m’encadrer et je me suis fait quelques bons potes qui arrivent à me donner envie d’aller en cours… »
Il savait qu’elle n’apprécierait pas en revanche d’entendre d’apprendre le deal qu’il avait passé avec Serah mais Valentino s’était toujours donné pour ordre d’être le plus transparent possible avec sa bien-aimée.
« J’ai…j’ai pas vraiment arrêté les magouilles, fit-il d’un ton plus bas, toujours attentif à qui pouvait l’écouter. Pepito va bientôt entrer à l’école primaire, on a besoin de sous pour acheter ce qu’il faut et les salaires de Lili’ et Juan passent déjà dans le loyer, les charges et plein d’autres trucs alors… »
Il déglutit un peu maladroitement.
« Je fais encore plus attention ceci dit. À ce que je vends et à qui, et surtout à ne pas m’impliquer outre mesure avec ma supérieure. Il la savait capable de tuer, et songeait qu’elle l’avait sûrement déjà fait malgré ses airs de biche innocente. À côté je bosse comme serveur dans une brasserie les week-end mais ça tu le sais. Dès que j’arrive à négocier une augmentation ou à trouver un job qui paye mieux j’arrête pour de bon, c’est promis. »
Il avait construit trop de belles choses pour les voir ruinée une fois de plus par la violence du métier et des gens qui trempaient dedans.
« Et toi, Ari’ ? »
C’était comment ta vie avant que tu ne reviennes dans la mienne comme la plus douce des surprises ?
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Ariana Rivera
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ta moue se veut partagée au fur et à mesure qu'il te parle. ta main sous la sienne, t'hésites à plusieurs reprises à l'enlever. tes doigts libres s'agitent nerveusement sur ta cuisse. ce n'est pas forcément que ça te déçoit - ce n'est pas grave. votre enfance commune t'as appris à ne pas vraiment être effrayée de ce genre de « courses ». mais là n'est pas la question. tu n'as pas peur du fait, tu as peur pour lui. pour valentino.
— je pourrais t'aider pour pepito... je travaille maintenant, et mon appart est pas trop cher en loyer. d'ailleurs, tu pourrais passer, faudra que je te donne l'adresse.
non, il n'y aucune once d'énervement dans ta voix. une petite pointe d'inquiètude, seulement. tu as encore du mal à croire que tu es là, qu'il est en face de toi. tu as encore du mal à croire que tout va reprendre son cours « normal » - qu'après trois ans sans contact, vous alliez repartir comme si le temps ne s'était jamais écoulé.
— je peux aider, mi rayo de sol. tu insistes, parce que tu ne veux pas - plus - le laisser seul.
— en tout cas, c'est bien si tu arrives à continuer les cours... tu me présenteras à tes amis? c'est ceux que j'ai vus tout à l'heure rapidement?
tu n'as pas encore trop l'habitude des nouvelles têtes un peu partout, toi qui a grandi dans un cercle très restreint de faciès. mais tu n'étais pas fermée à toute socialisation, tu étais même plus qu'ouverte à rencontrer de nouveaux gens.
— oh moi tu sais... j'ai pas fait grand chose pendant trois ans. j'ai passé un très long moment à l'hopital, tu le sais déjà. et puis c'est à peu près tout. j'ai découvert que j'avais un pouvoir récemment, je me suis dit que c'était l'occasion pour te rejoindre.
tu avais hésité. tu t'étais posé une tonne de questions. est-ce qu'il fallait le prévenir? est-ce qu'il fallait débarquer sans rien dire? est-ce qu'il fallait rester près de ceux que tu avais toujours connus? ou est-ce qu'il fallait tout recommencer? ton regard se fait évasif quelques instants, mais tu te rattrapes vite d'un sourire.
— j'ai pu avoir des nouvelles de certains de nos anciens amis. tout le monde va bien, eux aussi étaient un peu soulagés de plus avoir affaire à mon fr- dario. tu savais que c'était luis le big boss maintenant?
tu ne sais pas vraiment si ça l'intéresse - même toi, tu avais envie de laisser cette partie de ta vie derrière toi. mais ils avaient été ta famille toute ton adolescence, tu ne pouvais pas simplement les oublier.
— j'ai trouvé un stage dans une maison de disque. pour l'instant je m'occupe majoritairement des mocha latte des employés, mais bon, j'espère décrocher un poste bientôt.
tu prends une gorgée de ton multifruits - à la paille, grande enfant encore.
Il buvait ses paroles comme un maudit boirait de l’eau bénite –avidement. Il réalisait seulement maintenant à quel point les conversations par technologie interposée ne rendaient pas justice à la rondeur de sa voix ponctuée d’une dureté certaine, qui lui évoquaient l’odeur du bitume chauffé par la chaleur d’un soir d’été à Mexico. Il réalisait seulement maintenant à quel point son être tout entier lui avait manqué –et s’il se décidait à faire la liste de chaque détail, il n’en finirait jamais.
Il l’écouta donc attentivement, hochant la tête quand une réponse formulée n’était pas nécessaire ou glissant une remarque ou deux en réaction aux révélations qu’elle pouvait lui faire.
« Un pouvoir ? Quel genre de pouvoir ? Pas un dangereux, non ? »
Tous les pouvoirs ou presque pouvaient s’avérer dangereux si mal utilisé mais certains avaient le don de pourrir la vie de leur propriétaire et Valentino espérait de tout cœur que ce ne soit pas le cas de sa tendre –elle avait déjà bien assez des restes d’une malédiction dans sa vie, elle méritait la paix pour l’éternité à venir.
« Je savais pas qu’il avait réussi à grimper les échelons à ce point, souffla Valentino à demi-voix, comme s’il craignait encore de mentionner le nom de Dario à voix haute. »
Quelle différence cela faisait-il de toute façon ? Boss ou sous-fifre, la balle s’était fichée droit dans son cœur dans tous les cas.
« Tout le monde va bien à la maison. J’imagine. Il agita la main dans le vide d’un air nonchalant. Ça devient tendu entre Thea’ qui nous fait une crise d’ado et Lilium qui rentre complètement torchée trois fois par semaine mais au moins on a moins de problèmes d’argent et Juan, Fiona et moi on arrive à garder la baraque en assez bon état donc bon… »
Il haussa les épaules, ne sachant quoi ajouter de plus.
« Disons qu’on a nos hauts et nos bas, haha. »
Mais avec toi à mes côtés, le septième ciel ça sera tous les jours, j’te le promets.
« Je passe bientôt le permis sinon, j’ai réussi à économiser assez ! Valentino conduisait déjà des deux roues depuis ses treize ans mais enfin il allait pouvoir le faire en toute légalité. Tu tombes à pic, j’vais pouvoir passer te chercher au travail et t’emmener en rendez-vous d'ici pas longtemps, il ajouta d’un air faussement séducteur en remuant les sourcils dans l’espoir d’enfin lui tirer un rire. »
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Ariana Rivera
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c'est la seule chose qui s'échappe de ta bouche quand valentino te donne les nouvelles de sa famille. elle n'avait pas le souvenir d'une lilium aussi dépravée. tu te mets tout de suite à jouer avec tes doigts, comme pour contenir ton inquiètude.
— les hauts et les bas sont normaux dans une famille, je suppose.
pas qu'il t'en reste beaucoup, au fond, de famille. tu souris tristement, mais te ressaisis plutôt rapidement en profitant pour faire couler un peu de ta boisson au fond de ta gorge. c'est quand tu te surprends pendue aux paroles de valentino que tu réalises que tu n'as jamais cessé de l'aimer. en arrivant ici, tu avais douté, comme n'importe qui l'aurait fait sûrement. tu te changes les idées d'un mouvement de main.
— le permis? j'espère que tu vas l'avoir! j'ai pas encore assez économisé pour le mien.
tu ne t'attendais pas à que ce soit tout de suite, de toute façon. tu ris doucement quand ses sourcils s'agitent.
— t'es bête, val!
et tu rigoles encore plus. il t'a manqué, ce n'est même plus discutable. il t'avait tellement manqué.
— et ne t'en fais pas, mon pouvoir n'est pas dangereux. je peux me créer un monde un moi, à l'intérieur de mon esprit, pour m'isoler... un peu comme ça.
tu te concentres, et quelques secondes plus tard, ton corps s'écroule inerte sur la table du café. et à peine tu es arrivée de l'autre côté de ton esprit que tu réalises ce que tu viens de faire. sans tarder, tu reprends possession de ton corps et te relève dans une grande inspiration.
— ne panique pas, je suis là! pardon pour la frayeur, c'est juste comme ça que ça marche!
tu passes ta main le long de sa joue pour le rassurer. tu n'avais pas pensé que ce ne serait pas forcément la meilleure chose que de faire une démonstration. il avait déjà eu peur de te perdre une fois, tu n'avais pas besoin d'en rajouter. alors tes lèvres s'approchent des siennes, alors que tu te lèves légèrement de ta chaise pour les atteindre.
— je t'aime, je ne partirais plus, je te le promets, je ne partirais plus.
tu te rasseois.
— il faudra que je passe chez toi aussi, dire bonjour à tout le monde. je leur dois bien ça, eux aussi.
Elle avait rit à sa remarque –qui n’en restait pas moins sérieuse malgré son ton léger. Ce n’ôtait qu’un ricanement soufflé du bout des lèvres mais cela avait suffit à Valentino pour avoir le cœur sans dessus dessous et des papillons plein l’estomac –il détestait cette expression qu’il trouvait à la fois niaise et glauque à souhait mais il ne parvenait pas à trouver d’idiome aussi représentatif de ce que l’amour faisait à son corps. C’était renversant.
« Et ne t'en fais pas, mon pouvoir n'est pas dangereux. Je peux me créer un monde un moi, à l'intérieur de mon esprit, pour m'isoler... un peu comme ça. »
Avant qu’il ne puisse faire le moindre geste, le corps d’Ariana s’effondra sur la table et il bondit d’un coup sur sa chaise, comme monté sur ressorts, affolé à l’idée que quelque chose d’anormal ne ce soit produit. Mais à peine avait-il posé les mains sur ses épaules qu’elle se réanima dans une grande inspiration comme si elle sortait de l’eau.
« Ne panique pas, je suis là ! Pardon pour la frayeur, c'est juste comme ça que ça marche ! — Putain, souffla le jeune homme en se rasseyant, j'ai eu peur ! »
Avoir Ariana à ses côtés signifiait être dans de véritables montagnes russes émotionnelles ; il fallait avoir le cœur bien accroché –heureusement pour lui, il l’avait déjà prouvé. Elle s’approcha de lui et laissa glisser ses doigts fins sur son visage, et Valentino ne ferma pas les paupières tout de suite. Parce qu’il y avait si longtemps qu’il ne l’avait pas eu si près sous les yeux, il voulait s’imprégner de la vue de son visage, se gaver suffisamment de son regard de bruns et d’ambres ensoleillées pour l’avoir encore gravé dans la rétine même avec les yeux clos. Ce ne fut que lorsque qu’elle vint déposer ses lèvres sur les siennes qu’il se laissa aller à abandonner la vue pour tout les autres sens qui s’éveillaient ; le toucher délicat de sa peau, l’odeur de ses cheveux, le son de son son souffle et le goût de ses lèvres. Des fois, Valentino aimerait pouvoir mettre tout ça en bouteille et s’en saouler à longueur de journées.
« Je t'aime, je ne partirais plus, je te le promets, je ne partirais plus. — C’est moi qui ne partira plus amor, il souffla contre son oreille avant de la laisser aller se rasseoir, non sans lui laisser un énième baiser sur la tempe au moment où elle s’écartait. »
Promis, juré, craché, Ensemble jusqu’à la fin.
« Il faudra que je passe chez toi aussi, dire bonjour à tout le monde. Je leur dois bien ça, eux aussi. — Oui carrément ! se réjouit l’adolescent à l’idée de voir réunies dans la même pièce toutes les personnes auxquelles il tenait le plus et entrevoir enfin son bonheur complet –ou presque ; avec Mama, ce serait encore mieux. Depuis le temps qu’ils entendent parler de toi… »
Il vida d’une traite le reste de sa boisson.
« Tu veux y aller maintenant ou... ? »
Il avait hésité à lui demander de l’emmener chez elle. Il était pressé de découvrir son nouvel univers, d’apprendre tout ce qu’elle avait pu faire loin de lui si elle voulait bien le lui dire. Mais il craignait aussi d’avoir l’air insistant, qu’elle se fourvoie sur les raisons de sa proposition et pense qu’il ne songeait plus qu’à une seule chose après temps de temps séparés l’un de l’autre. Alors il avait préféré laisser sa question en suspens ; le temps qu’ils réapprennent tous les deux à être en la compagnie de l’autre de nouveau.