"From all the poems written on the subject of unrequited love, there are so few on the pain of being the object of that affection. The truth is it's not love on which the strongest foundations are built. It's the decency of merciful lies.
Sometimes, the world turns good people into bad people.
Caractère
Comment te décrire? Nombreux sont tes défauts et rares sont tes qualités, non pas faute d'en avoir eu dans le passé, mais l'éveil de tes pouvoirs à fait de toi quelque chose d'autre, un monstre qui essaye de sortir de sa cage.
Au commencement tu n'étais qu'un jeune homme de bonne famille, qui faisait tout pour satisfaire les attentes de ses parents tout en essayant de profiter de la vie, ouvert d'esprit, curieux et toujours joyeux, un rien te suffisait à être euphorique et tout pouvait être motif d'heures d'insomnies la nuit tellement la vie t'intriguait.
Malheureusement on ne choisit pas sa famille et ton rapport avec tes parents s'est dégradé bien trop vite alors que tu enchaînais connerie sur connerie, et le point de non-retour franchit, un malaise commença à grandir en toi. Le jeune homme si joyeux était à présent parti, laissant place à un être plus amer, plus terre à terre et pessimiste. Les petits boulots s’enchaînaient, les secondes paraissaient des heures et ta vie tournait en rond.
Tes passions sont nombreuses et la curiosité est une qualité qui t’as permis de t’intéresser à beaucoup de choses : La musique, que ce soit le piano ou la musique assisté par ordinateur ; le dessin, la boxe, l’alcool dans lequel tu noies parfois tes démons, l’art en général.
Aimant, tu donnes autant de choses positives que tu le peux à ceux qui arrive à faire fondre l'iceberg que tu as créé pour te protéger toi ainsi que les autres de ton tempérament.
Borné, quand une idée te passe par la tête tu n'abandonnes pas ni ne recule devant rien pour la mener à bien, aussi stupide soit-elle.
Colérique, c'est ce qu'on peut remarquer le plus, la patience n'étant pas ton fort il arrive bien souvent que tu te passes les nerfs en hurlant ou en tapant sur tout ce qui bouge, et ce qui ne bouge pas aussi.
Cruel, c'est l'adjectif qui te définirait le mieux. Même si ce n'est pas tellement ta faute, ton pouvoir a pris le peu de bonté qu'il restait en toi pour la transformer en une source de haine infinie.
Paranoïaque, tu ne supportes pas l'attachement des gens, de peur qu'ils te trahissent. Froid et distant tu repousses systématiquement toutes les bonnes choses qui pourraient t'arriver afin de ne pas en subir les conséquences.
Perfectionniste tu aimes que tout se passe comme tu l'entends et ne tolère pas l'échec.
Protecteur, malgré tous tes défauts tu ferais tout pour ta sœur, l'unique famille qu'il te reste et la seule à avoir cru en toi même dans les moments les plus sombres de ton passé.
Solitaire bien qu'ayant besoin d'attention, la répartie est ta plus grande amie puisqu'elle te permet de te faire détester des gens.
Et pourtant malgré tout ça on arrive à trouver du génie dans ce que tu fais, es-tu une sorte d'autiste? Ou juste un fou que les gens arrivent à comprendre ? Tu n'arrives pas à te faire d'avis propre sur ton mental à la fois si fort et pourtant si fragile.
Histoire
Ta naissance est quelque chose de lambda, si ce n'est que tu es le premier né de la famille, juste quelques minutes avant ta sœur jumelle. Né d'un père Français et noble et d'une mère faisant partie de la jetset grecque, tu as grandis avec une cuillère en argent dans la bouche. Là où ton père dirigeant l'entreprise familial était peu présent, ta mère elle était entièrement dévouée à votre éducation et elle vous apporta énormément d'amour et de connaissances. L'enfance reste encore aujourd'hui à tes yeux une période de ta vie presque parfaite, à vivre enfermé dans votre belle maison et à ne fréquenter que des gens de votre rang social, après tout vous portiez le nom Delaunay.
Éduqué à la maison par des professeurs particuliers, vous n'avez eu la chance que de rencontrer d'autres enfants au collège, dans un endroit privé bien sûr dont l'inscription était sélective, et le peu d'élèves ne vous changea pas des différentes soirées mondaines, gardant contact seulement avec l'élite, mais l'entrée au lycée fût différente. Ta sœur désira continuer dans le privé, quant à toi tu suppliais père et mère depuis des mois de rejoindre un lycée public, afin de découvrir le monde, et ils finirent par céder. Est-ce là le début de la pente fatale? Où était-ce un mal nécessaire afin que tu puisses grandir? Aujourd'hui encore tu te poses la question et pourtant, ça a eu des conséquences.
Découvrir la vie, c'était l'objectif à la base mais sans comprendre pourquoi tu continuas à être un bon élève, malgré les heures de cours séchées, les bagarres et tout ce qui pouvait s'en suivre. C'est à cette époque-là que tu commenças la cigarette, les jeux d'alcools, le danger de l'interdit et le fait de défier tes parents étaient des raisons suffisantes pour que tu commences à mal tourner, malgré le fait que tu apprenais tout sans te forcer, juste à la première écoute et ça énervait beaucoup les professeurs. Le lycée se termina non sans quelques problèmes, et ta relation avec tes parents se dégrada brusquement, lorsque ton père décida de te mettre à la porte, de manière définitive.
Alors tu as passé du temps à chercher une voie, tu ne comptais pas continuer les études mais tu poursuivis néanmoins le piano, une des rares choses que vous partagiez en commun avec ton père. Tu finis par atterrir dans un petit restaurant dans un arrondissement de Paris, à d'abord faire la plonge puis ensuite le service, ce n'était pas un boulot de rêve mais ça te permettait de vivre dans un petit appartement, tu avais gagné un semblant de liberté. Au cours de ces quelques années à découvrir la vie et le monde du travail tu te découvris une passion pour les modifications corporelles, bien que dans un établissement un peu huppé le patron te donnera son accord et c’est à ce moment-là que commence ton changement de look, petit à petit les tatouages apparurent sur ton corps, d’abord sur le torse et dans le dos, histoire que les clients ne les remarquent pas puis au fur et à mesure sur les bras.
Tu poursuivais ta quête de la perfection dans ta manière de jouer du piano, prenant des cours en dehors de tes heures de travail et passant le plus clair de ton temps enfermer à en jouer, oubliant parfois de manger ou de dormir. Et le travail finit par payer, puisqu’un soir les musiciens du restaurant étant malade il n’y avait pas d’animation, tu proposas alors au patron de les remplacer, t’installant au piano et jouant quelques minutes un morceau que tu connaissais. Qui aurait pu croire qu’il te proposerait de jouer tous les soirs pour lui, quittant alors ton emploi de serveur et gagnant par la même occasion une augmentation non négligeable.
Les soirées s’enchainaient et tu commenças à écrire tes propres morceaux, cherchant à donner une identité à ta musique, y mettant ton âme et ton cœur, c’est à cette époque-là que le succès pointa le bout de son nez, et ta réputation de pianiste émérite se propagea à l’entièreté de la ville, et tu enchainas les concerts dans divers bars et restaurants, accompagné bien souvent d’une chanteuse que tu avais rencontré dans un des premiers endroits où tu avais été invité à jouer, une belle brune aux yeux verts et avec une voix qu’on aurait dit tombé du ciel. Ce n’était qu’une question de temps pour que ce qui devait arriver arriva, et une relation plus ou moins discrète naquit. C’était ta première depuis la fin du lycée, et tu découvris avec elle le monstre qui se cachait en toi.
Tu n’avais pas eu de relations durant les quelques années de galère de ta vie, seulement des coups d’un soir, bien souvent sous l’effet de l’alcool, et uniquement pour combler un vulgaire manque d’affection, puis tu l’avais rencontré, tu l’avais mystifié, tu avais fait d’elle une reine dans ta tête, si bien que passer à l’acte avait été très difficile. Puis vous aviez appris à apprendre à vous connaître un peu plus dans ce domaine, et ça devenait de plus en plus sauvage. Ne venez pas vous méprendre, en dehors de ces parties de jambes en l’air vous filiez le parfait amour, de la tendresse, de l’attention et de la liberté, tu ne pouvais pas rêver mieux. Et c’est ainsi que votre relation continua à s’épanouir, puis tu reçus un jour une lettre du notaire. C’était une convocation et alors que tu abandonnais ta dulcinée dans le lit bien au chaud, tu ne cessais de te contenir, tant le contenu de la lettre pouvait te faire du mal.
Et tu arrivas au rendez-vous, c’était la première fois que tu voyais ta sœur depuis avoir été jeté du domaine familial, et tu la serras dans tes bras alors qu’elle pleurait. La suite est flou dans ta tête, vous avez hérité de beaucoup d’argent, de la maison familial, ta sœur est devenue la nouvelle présidente de l’entreprise que tenait ton père précédemment et vous vous êtes laissés tardivement dans la soirée, après avoir ressassé le passé autour d’un verre, enfin plusieurs. Au fond de toi tu ne savais pas quoi penser, tu étais en colère contre tes parents, contre toi-même, contre la terre entière. Tu laissas ta sœur avant de repartir en voiture vers ton domicile, décidant de t’arrêter sur la route pour extérioriser tout ce que tu ressentais.
C’est sans doute la première fois que ton pouvoir se matérialisa, alors que tu étais instable émotionnellement, tu pensais que tu devais te vider avant de rejoindre l’amour de ta vie afin de ne pas créer de disputes injustifiées, et aussi tu transformas un arbre sur la route du retour en dehors de Paris en sac de frappe. Plus tu frappais sur le tronc et plus tu te sentais en colère, sans avoir l’impression que ce ressenti pourrait s’arrêter un jour, et vint le coup de trop, un unique trou dans le tronc de l’arbre alors que tu ne ressentais rien malgré l’état de ton poing qui avait mangé lui aussi. Tu rentras ensuite, l’arbre s’étant effondré sous tes coups. Après avoir pris une douche tu t’occupas de panser ta blessure, malgré le fait que tu n’aies pas ressenti la douleur celle-ci existait quand même, et après avoir bandé ton poing et t’être rhabiller un tant soit peu tu rejoignis ta compagne sous la couette.
Vous aviez emménagé ensemble depuis le temps, plus par soucis pratique par réel souhait de cohabiter, même si sa présence avait réussi à tempérer tes émotions jusque-là, aussi tu te blottis contre elle, et le simple fait de la sentir contre toi te fit lâcher prise, tu pleuras longtemps cette nuit-là, relâchant enfin ce que tu retenais depuis tant d’années. Même si tu n’avais pas su rendre fier tes parents ils ne t’avaient pas oubliés. A son réveil elle te questionna bien sûr sur l’origine de ta blessure et tu lui expliquas, après t’avoir serré dans ses bras un moment elle attrapa ta main blessée et y déposa plusieurs baisers, puis t’attira jusque dans la douche, allumant l’eau alors que vous étiez encore presque habillé. Les mois qui suivent sont à tes yeux les meilleurs de ta vie, un déménagement, des fiançailles, vos carrières qui décollent encore plus à tel point que vous êtes élus duo de l’année aux victoires de la musique.
Et pourtant le démon est toujours présent. Alors que vous viviez le parfait amour, tu découvris un jour alors qu’elle était à la douche et que son téléphone sonnait, un message de ce qui semblait être un amant. La déception, la haine, la colère, toutes ces choses eurent raisons de toi et une dispute éclata, dispute qui eut raison de toi puisque tu finis par la gifler, et le démon sortit. Comme avec l’arbre lorsque tu avais appris le décès de tes parents, tu la frappas jusqu’à ce que cette sensation s’en aille, et tu constatas avec effroi que tu l’avais tué. L’amour de ta vie, la femme qui avait sur te rendre meilleur n’était plus et c’était entièrement de ta faute. Aussi tu chutas, pleurant un long moment avant d’appeler ta sœur qui était sûrement au travail à ce moment-là.
Depuis le passage au notaire vous aviez retrouvé un semblant de lien, mangeant de temps en temps ensemble et vous vous étiez promis de ne jamais perdre contact, mais lorsqu’elle décrocha, tu pris une décision qui te brisa le cœur. « [color=firebrick Puce ? J’ai fait une énorme bêtise, je risque de ne plus te donner de nouvelles pendant un moment, mais ne t’en fais pas je t’aimerais toujours.[/color] » Suite à quoi tu appelas la police, pour te rendre. Tu ne l’avais pas voulu, cette mort, ce sang sur tes doigts et pourtant c’était bien là, alors tu fus emprisonné le temps de ton procès, et après de longues discussions avec tes avocats tu plaidas coupable. Ce n’était pas voulu, et tu racontas absolument tout ce qui s’était passé ce soir-là, et que tu t’en voudrais sûrement toute ta vie. On finit par rendre la sentence,10 ans de prison et une amende, ainsi que des soins psychiatriques.
La prison, c’était une première pour toi, une sorte de trait sur ta vie passée, et ça reste une expérience que tu trouves insupportable. Les détenus, le psychiatre, les matons, tout là-bas puait la mort et le chaos. Et tu ne te sentais pas à ta place, pourtant tu appris à te faire craindre, car le démon était toujours présent, bien ancré au fond de toi et chaque bonne chose qu’il pouvait t’arriver était compensé par une mauvaise. Aussi alors que tu faisais de la musculation un détenu vint t’alpaguer, se moquant de ce que tu avais pu faire subir à ta compagne, et cherchant bien évidemment à te pousser à bout. Et il n’y arriva pas, bien que la barre que tu tenais au-dessus de toi se retrouva pliée en deux. Il détala à toute vitesse et tu te retrouvas à parler encore une fois à un membre de l’établissement, mais au directeur cette fois-ci.
Après une longue conversation dans laquelle il t’interrogea sur ton avenir et sur ce que tu avais ressenti quand l’autre détenu t’avait provoqué, il te proposa une alternative à ton emprisonnement. Une façon d’expier tes pêchés ainsi que de comprendre pourquoi tu pensais qu’un démon se logeait dans ta tête. Et cette alternative elle consistait à fuir la France vers Astrophel où tu pourrais apprendre à maîtriser ce qui se passe dans ta tête ainsi que pour finir de purger ta peine. L’offre était touchante, si bien que tu l’acceptas après y avoir réfléchis toute la nuit, et on t’autorisa à voir une dernière fois ta sœur avant de faire tes adieux au pays dans lequel tu avais vécu 28 années de ta vie. Ces dernières retrouvailles sont la seule chose qui t’ont fait pleurer depuis, sentir les bras frêles de ta petite sœur autour de ton corps, son souffle sur ta peau, les larmes qui ruinaient son maquillage. Oh bien sûr qu’elle te manque, mais tu as appris à faire avec, et vous garder contact malgré la distance.
Ton arrivée à Astrophel est un peu compliqué, puisqu’on te transféra dans la prison de la ville et tu découvris avec effroi que les criminels ici étaient encore plus dangereux qu'en France. Heureusement pour toi tu n'y restas que jusqu'à ton 31 ème anniversaire, après quoi on te libéra sous surveillance et sous bonne conduite. Un implant dans le poignet permet donc aux autorités d'avoir toujours un œil sur toi, au cas où il te viendrait l'idée de t'enfuir. Chose improbable puisque tu as décidé que c'est ici que tu lui rendrais hommage en devenant une meilleure personne. La première chose que tu as fais une fois libéré a été d'aller voir un tatoueur pour te faire tatouer le cou, un symbole fort et un symbole en son honneur, puisque tu ne l'oublieras jamais.
Un peu plus d'un an a passé depuis qu'on t'as relâcher, et pourtant tu n'as pas chômer. En ce court laps de temps tu as ouvert un petit studio de tatouage et de ventes de vêtements de ta création, et tu t'es trouvé une clientèle fidèle, te taillant un petit nom dans les métiers de la mode. Tu n'oublies pas vraiment ton premier amour pour la musique, et malgré ton incapacité à rejouer du piano tu trouves une alternative grâce à la MAO, chose que tu n'aurais jamais cru possible plus tôt dans ta vie. Malheureusement le démon reste présent, et tu ne peux pas te permettre qu'il reprenne le contrôle.