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Le PDG de la X-TREM Factory entretiendrait une relation des plus intenses avec sa vice-présidente. On espère que ce n’est pas cette affaire qui a distrait l’ancien Phoenix de son travail et qui a entraîné un manque de sécurité lors de la dernière conférence de presse de l’entreprise où à eu lieu une explosion causant la mort d’un de ses haut-gradés...
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Il paraîtrait que le fondateur de la ville Edward Astrophel aurait été le descendant direct de Diogène, le philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Incroyable !
les rumeurs


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hurt. (rem)
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Mist
Lisandra Cortesi
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Mist
MessageSujet: hurt. (rem)   hurt. (rem) EmptyMar 4 Déc 2018 - 2:18

L'eau frémit dans ta bouteille en plastique, au rythme de ton doigt qui tapote la table avec une flegmatique impatience. Coude sur la table et menton dans la main, tu regardes les reflets lumineux qui dansent sur sa feuille de notes, presque vide, à l'exception de quelques gribouillis. Tu n'es pas la seule à te laisser mourir à petit feu dans l'amphi léthargique, tandis que le jeune professeur babille à propos de l'aspect multimodal et multiformel de la littérature contemporaine. Devant toi, sur ta gauche, un étudiant porte la main à sa bouche pour cacher un bâillement. Tu n'es pas la seule, mais tu te demandes combien parmi eux retrouveront leur essence une fois la sonnerie retentie. Toi, tu sais que ce n'est pas ce cours qui cause ta perte. Ça fait longtemps que ta voix intérieure s'éraille et se trouble. Il y a des jours où tu ne l'entends presque plus. Tu as peur de l'extinction.

La bille du style court nonchalamment sur la feuille, traçant quelques traits noirs en désordre. Tu te concentres dessus, comme si, quelque part dans cet entrelas de lignes confuses, la réponse allait apparaître. Mais tu ne fais que t'emmêler dans les fils, et c'est comme si chaque tentative t'éloignait un peu plus.

Ton regard se décroche de l'encre et part à la dérive dans la salle. À ta droite, il y a ce mec qui te regarde, qui te sourit. Sans même y penser, tu redresses un peu ta posture. Et tu te demandes pourquoi. Heureusement, la fin du cours t'interrompt, et tu rassembles tes affaires. Tu t'éclipses hâtivement — tu n'es pas d'humeur à sociabiliser, et préfères juste rentrer chez toi pour aujourd'hui.

Comme toujours, les rues d'Astrophel sont bruyantes. Tu montes le son de ton téléphone, en espérant que la musique couvre le reste. Tu sais pas ce que tu fais là. Ce que t'étais venue y chercher, ce que tu n'as toujours pas trouvé. Des fois tu te dis que tu n'as pas vraiment changé, tu attends toujours que ton temps t'échappe petit à petit — tu préfères juste te dire que t'as choisi ton endroit pour moisir.

Tu tournes au coin de cette maison au jardin fleuri que tu aimes bien, et longe les porches familiers jusqu'à la porte de ton immeuble. Tu composes le digicode d'un geste machinal, prends la porte des escaliers où tu ne croiseras personne, et glisses ta clef dans la serrure du troisième étage. Clic, tu tournes à peine et la porte déverrouillée s'ouvre en grinçant un peu.

« Je suis rentrée-- » annonces-tu avec la force de l'habitude. Puis tu te figes, en constatant le désordre. Les chaussures jetées n'importe comment, la veste qui traîne par terre. Tu refermes la porte, surprise, et t'avances dans l'appartement sans prendre le temps de te dévêtir ; tu arrives dans le salon pour constater les dégâts. Une chaise renversée, des papiers à terre, un verre cassé, et la mousse éparpillée autour du coussin éventré devant le canapé.

Et puis terré dans un coin, regard farouche et tête baissée, Rem.

Tu es consternée. Tu sens le soupir monter.
Mais, au fond de toi, tu vibres.

Alors tu te débarrasses de ton sac, et de ta léthargie, pour puiser dans la colère.

« Mais qu'est-ce qui va pas chez toi !? »

Tu traverses le salon à grandes enjambées, les talons de tes bottines claquant sèchement sur le parquet, et tu chopes le garçon par le col de son t-shirt. Sourcils froncés, tes yeux clairs se jettent sur lui.

« Qu'est-ce qui s'est passé, encore ? »

Tes mots sont froids, et ton sang, bouillant.
Ça va aller. Peu importe à quel point tu te perds, t'auras toujours ça pour te raccrocher. T'auras toujours un Rem sous la main, pour te faire sentir vivante.
Mist
Rem Cortesi
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MessageSujet: Re: hurt. (rem)   hurt. (rem) EmptyJeu 6 Déc 2018 - 2:05


All my life they let me know how far I would not go, but inside the beast still grows, waiting, chewing through the ropes.

mayday, mayday, this ship is slowly sinking

Ses mains tremblent. Sans un bruit, il contemple la scène devant ses yeux, sans enregistrer, sans assimiler. Tout ce qu'il y voit n'est qu'un amas de données erronées, une réalité qui lui paraît falsifiée.

Il sait, cependant, qu'il en est le seul responsable.

Terré dans un renfoncement de la pièce, immobile, il ne peut rien faire, à part laisser la culpabilité lui ronger le cœur. Il se sent comme un gamin qui a fait une bêtise, Rem – et à raison. La seule différence, c'est qu'on laisse rarement des gamins jouer avec une paire de ciseaux.

Il ne comprend toujours pas comment les choses en sont venues là. Comment les choses se sont passées aussi vite ; comme si, en un clin d’œil, le monde avait basculé. Et pourtant tout allait bien – une journée normale sans le moindre nuage à l'horizon, sans la moindre perturbation dans l'air, sans une once de fatigue ou de frustration qui aurait pu le pousser à s'effondrer.

Les ombres au fond de lui en ont décidé autrement.

Il n'a fallu que d'une simple seconde pour que des images lui reviennent, noient sa vision de moments flous et incertains ; il n'a fallu que d'un bref instant pour que son esprit soit envahi par des voix saturées qui, bientôt, lui donnent envie de hurler. Pour que ces spectres viennent le submerger, le matraquer, le marteler jusqu'à ce qu'il demande pitié. Et comme toujours, rien

de tout cela

ne lui est familier.

Il lui reste suffisamment de sang-froid, de self-control pour ne pas tomber à genoux. Mais c'est son cœur qui lâche, qui tremble et vacille et c'en est déjà trop pour lui. L'orage gronde et tonne au fond de lui, et il sent cette chose lentement s'y éveiller, ouvrir les yeux. Ce n'est qu'une question de temps avant qu'un éclair déchire l'obscurité, s'abatte sur lui,

(et Rem s'embrase.)

Un bruit de verre brisé l'a ramené à la réalité.

Au milieu des éclats éparpillés sur le sol, il se voit. Livide, blafard, les yeux écarquillés, la peur imprégnée dans chacun de ses traits. Son regard balaye la pièce, remarque cette chaise renversée, propulsée à l'autre bout de la pièce ; une multitude de feuilles froissées, chiffonnées, jonchant le sol.

Il sent ce couteau, froid contre la paume de sa main.
Fait le lien entre la lame et le coussin éventré à ses pieds.
Dans un bruit retentissant, il le lâche, métal contre parquet.
Le son résonne encore dans ses entrailles.

Il panique. Il court se réfugier dans un coin de la salle, comme pour se cacher de ceux qui pourraient le réprimander. Il ne sait pas quoi faire, quoi dire, et il le sait encore moins lorsqu'il entend le cliquetis familier de clés insérées dans une serrure, et la porte s'ouvrir. Son corps se fige lorsque le claquement agacé de bottines contre le sol se fait entendre dans la pièce – et son esprit se vide intégralement lorsque Lizzie se tient devant lui, les doigts fins de cette dernière agrippant fermement son col. C'est l'heure des remontrances, Rem.

« Je sais pas. Je comprends pas. Les images, dans ma tête, je voulais pas... »

Il baisse les yeux, trop effrayé par les flammes brûlant au fond des siens.

« Ça faisait mal. Pardon... »

ft. Lisandra Cortesi
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Lisandra Cortesi
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MessageSujet: Re: hurt. (rem)   hurt. (rem) EmptyLun 10 Déc 2018 - 0:52

Il est là, devant toi, les yeux baissés et le souffle court. Il est figé comme une statue, crispé, tendu de tout son être, dans l'attente de ta fureur. Et en cet instant, tu jubiles, en sentant ton pouls frémissant dans ton poing serré, agrippé au t-shirt. L'espace d'une seconde suspendue, volée au cours de ta morne journée, tu savoures l'intensité du moment.

Tu mens comme tu respires, Lisandra. Tu mens à ton père, tu mens au monde qui t'indiffère, tu te mens à toi-même — et tu mens à Rem, tout le temps, sans arrêt. Sa vie même est un mensonge dont tu gardes le secret. Tu lui mens encore, en cet instant. Ta colère est vraie, ceci dit ; mais elle n'est pas dirigée contre lui. Il te sert simplement de défouloir. Tu réprimes le début d'un sourire, de peur qu'il ne l'aperçoive, et puises dans ta rage perpétuelle pour durcir tes traits délicats.

Il se fond en excuses devant toi, s'il n'était pas si rigide tu te serais attendue à le voir se liquéfier. Et tu aimes ce contrôle que tu as sur la situation, sur lui. (et qui te fait tant défaut sur ta propre vie.)

« Ça faisait mal. Pardon... »

Il gémit presque, suppliant, implore ton pardon tout puissant. C'est grisant. Tu l'aimes tant, quand il prend ses airs de petit chiot comme ça.

Tu laisses peser le silence quelques secondes, te complaisant dans la tension, puis tu le lâches enfin, avec un soupir surjoué.

« Tu as pris tes médocs ? »

Tu n'attends même pas la réponse — tu la connais déjà.

« Va les chercher. Et ramène la balayette. »

Tu recules d'un pas pour le laisser respirer, lui faire comprendre que la tempête est passée. Du moins, pour l'instant. Tu guettes ses réactions du coin des yeux, curieuse de l'effet que tes faits et gestes peuvent avoir sur lui. Tu presses et tu relâches, tu grondes et tu pardonnes. Et chaque itération du cycle renvoie un peu de vie dans tes veines.
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MessageSujet: Re: hurt. (rem)   hurt. (rem) EmptyLun 10 Déc 2018 - 21:16


All my life they let me know how far I would not go, but inside the beast still grows, waiting, chewing through the ropes.

mayday, mayday, this ship is slowly sinking

Ses mots le fusillent presque. Chaque syllabe est une balle logée dans son cœur, une entrée de plus dans la liste de ses erreurs. Pourtant, il ne voit aucune raison d'objecter. Il sait parfaitement qu'elle a raison, et tenter de se justifier n'amènerait à rien de bon. Il a appris à baisser les yeux lorsqu'il le fallait, Rem – cela lui cause moins d'ennuis, permet de faire table rase plus vite. Jusqu'au prochain faux pas, en tout cas.

Son torse toujours agité par une respiration haletante, il hoche simplement la tête lorsqu'elle lui adresse enfin la parole à nouveau. De gauche à droite—parce qu'encore une fois, il n'a pas pensé à arrêter les engrenages avant que la machine s'emballe, à attraper la plaquette pourtant posée sur le meuble de l'entrée, à juste quelques pas de lui ; puis de haut en bas, pour obtempérer aux ordres de Lisandra. Il s'exécute, sans un mot, les yeux encore rivés sur le parquet, l'esprit perdu au milieu des éclats de verre. Tout ce carnage, c'était sa faute. Il en est l'unique responsable, et cela fait toujours mal de le réaliser ; mais une part de lui est rassuré qu'il ait été le seul dans la pièce à ce moment là. Accepter ses erreurs, subir le blâme – ce n'est rien à côté de blesser ceux auxquels il tient le plus au monde.

Son cœur se serre.
Il ne veut même pas envisager cette possibilité.

Il revient, tête baissée, échine courbée. Il le sent encore peser sur lui, le regard de sa cousine, et n'a que trop peur de faire un second écart, d'attiser à nouveau les flammes au fond de ses yeux. Pourtant, il a moins peur de son brasier que de celui de son frère. Les colères de Lisandra sont fréquentes, brutales, et pourtant éphémères. Elle est une déflagration – et elle et lui, en ce sens, sont similaires. Après l'explosion, tout finit toujours par revenir à la normale.

A côté d'eux, Orazio est un incendie.

Rem ne l'a vu s'énerver qu'une seule fois, lors d'un accident pourtant tellement bête. Il n'a pas su se retenir, a frappé une fois de trop. Rien de réellement grave, mais l'acte était suffisant pour animer cette colère si froide, si tranchante, cinglante derrière ses verres. Cette colère qui dévore chaque parcelle de terre, chaque parcelle de peau, qui se propage sans qu'on puisse l'arrêter.

Les cicatrices sur ses bras le lui rappellent encore chaque jour.

Il se baisse, genou au sol pour ramasser les reliquats de sa tempête. Il n'est pourtant qu'à moitié concentré sur sa tâche, encore trop absorbé par le rythme saccadé de son cœur, par la frustration battant dans ses tempes, par la honte coulant dans chacune de ses veines. Ses mains tremblent alors qu'il pousse les morceaux dans la balayette. Il sait très bien comment cette soirée va finir. Lui, cloîtré dans sa chambre, en attendant que Lisandra finisse d'être en colère contre lui, sûrement jusqu'au lendemain matin.

Mais il ne peut vraiment pas lui en vouloir.

« Ah– »

Une simple seconde d'inattention suffit pour que sa main dérape et croise le chemin d'un fragment de verre. Une entaille, fine et carminée se dessine le long de sa paume – et il tressaille. Rien de grave, mais le choc est tout de même présent. Il se cambre un peu plus, comme pour cacher sa maladresse, et efface les quelques gouttes de sang qui ont commencé à perler le long de la blessure d'un simple coup de langue. Ça lui suffit largement.

Le garçon se redresse enfin, vide le contenu de la balayette dans la poubelle la plus proche – sa tâche terminée. Son regard est toujours fuyant, encore plus lorsqu'il se tourne vers sa cousine ; ses membres sont toujours tendus lorsqu'il tente de dissimuler sa coupure.

« J'irai en racheter demain. J'ai...reçu mon salaire la semaine dernière. »

Il tente de combler le vide avec un point positif, mais ne sait pas quoi dire de plus. Alors il se terre dans son silence, une fois encore.
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MessageSujet: Re: hurt. (rem)   hurt. (rem) EmptyLun 21 Jan 2019 - 1:25

Quelques mots de ta part suffisent à le laisser ruminer pendant des heures. Alors tu te tais, et tu laisses le silence peser sur lui. Tu le laisses ressasser, imaginer, redouter. Tu as ton propre petit jeu, où tu t'amuses à imaginer ce qui pourrait lui passer par la tête. Il doit se demander si tu le détestes. Combien de fois il a foiré cette semaines. Quand tu finiras par en avoir marre. S'il sera puni, comment, pour combien de temps. Si tu l'ajouteras à la liste de ses échecs.

Si tu en parleras à ton fère.


Tu te crispes à cette idée. Aussi séduisante soit-elle, elle t'énerve. Tu détestes ce lien privilégié que Rem entretient avec ton frère, et chacune de leurs interactions te le rappellent. Tu sais aussi, à force, que de telles maladresses ne suffiront pas à détourner Orazio de son jouet. Alors tu aimes autant te taire, t'approprier Rem, petit à petit. Plutôt qu'un étranger qui t'éloigne d'Orazio, tu préfères penser qu'il s'agit d'une propriété que vous vous partagez —

d'une chose supplémentaire pour te lier à lui.


Son sursaut de douleur ne t'échappe pas, et sans le voir, tu n'imagines que trop bien ce qui a dû se passer. Alors que tu l'ignores, tu ne sais pas vraiment si tu le blesses un peu plus, ou si tu l'épargnes. Tu ne sauras jamais vraiment quoi faire de cette relation, en fin de compte. Tu le laisses finir en silence, mais tu ne t'amuses plus. Il revient vers toi, penaud, et tente de se rattrapper. Tu te fiches des verres, ou de l'argent. L'argent ne manque pas. Papa n'abandonnerait jamais sa petite fille chérie, et même sans compter Rem, il t'envoie plus qu'assez pour vous deux. Sans compter Orazio.

Tu hausses les épaules, bras croisés.

« Oh, je suppose que ça mérite des applaudissements. »

Sous-entendu : bravo Rem, tu ne t'es toujours pas fait virer. Les mots t'échappent presque. Pas que tu les regrettes véritablement, mais tu n'avais pas pensé l'enfoncer de nouveau ainsi. Il avait toujours le chic pour t'énerver au moment où tu pensais t'être enfin calmée.

Soupir. Vous tournez en rond.
Cette dispute t'ennuies désormais, et tu aimerais bien passer à quelque chose. Mais tu cherches en vain. Tu n'as jamais vraiment connecté avec Rem, après tout. Tu ne sais que le martyriser. Tu cherches dans ton expérience quelque chose qui pourrait t'être utile. Qui pourrait t'éviter une soirée de plus dans cet inconfortable silence, comme seule dans cet appartement, mais incapable d'ignorer la porte close derrière laquelle il se lamentera sans bruit. Incapable d'être aussi insensible que tu le laisses croire. Incapable d'ignorer son attitude de victime qui t'insupporte autant.

Mais tu n'es pas très douée pour te lier aux gens, Lisandra. Et la seule idée qui te vient à l'esprit sonne comme une terrible erreur.

Ce qui ne t'arrêtera pas pour autant.

Tu retournes ramasser le sac que tu avais abandonné à l'entrée du salon, et tu fouilles dans une petite pochette en tissu pour en sortir un pansement. Tu t'approches de ton colocataire et te saisis fermement de sa main pour exposer sa coupure. L'inquiétude passe dans son regard tandis que tu le fixes. Mais tu ne t'attardes pas, cette fois. À la place, tu essuies la coupure du bout du doigt. Il ne comprend pas. Tu ouvres le pansement et le colle sur sa main, avant de lécher la goutte de sang sur ton doigt, en plongeant à nouveau ton regard dans le sien. Il le soutient, trop surpris pour détourner les yeux.

« ...T'es plutôt mignon quand tu me tiens tête. »
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hurt. (rem)
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