Caractère
Fuyuki joue souvent aux échecs avec son frère même s'il gagne rarement, cependant il s'améliore à chaque fois x Il a toujours son appareil photo dernier cri sur lui, même quand il ne s'en sert pas x On ne le croirait pas, mais c'est un grand amateur de bouquins en tout genre et de toutes sortes x Il a recueilli un chat de gouttière hirsute de la taille d'un Main Coon qu'il a baptisé Godzilla à cause de son apparence à faire peur lors de la première rencontre x Il vit en colocation avec son frère jumeau et le chat x Il voue un culte à la nourriture italienne et japonaise à cause de ses parents même s'il aime aussi la malbouffe pour le plus grand désespoir maternel x Il aime d'ailleurs particulièrement les milkshake à la vanille, c'est son pêché mignon x Il va au club de fitness chaque semaine pour entretenir un minimum sa forme physique x Il est très proche de son frère jumeau et incontestablement pot de colle, tactile et surprotecteur avec lui au plus grand désespoir de l'autre concerné
Vous savez, nous n'avons pas besoin d'en faire notre métier pour être un excellent acteur. Certaines personnes maîtrisent l'art de la comédie, du mensonge et de la tromperie à la perfection.
Fuyuki Nishimura est certainement de ceux-là. Qui pourrait croire que derrière ce sourire, ces yeux qui pétillent, cette élégance et cette politesse se cachent le pire des menteurs ?
Oh, certes, parfois vous serez la victime de ses sarcasmes, de son ironie mordante, de son impertinence et de son cynisme, mais de là à croire qu'il est bien plus que ce qu'il prétend être il y a tout un monde.
Parce que Fuyuki est tellement plus que ça. Son être tout entier se compose de mille facettes qu'il serait impossible de décrire en quelques paragraphes. C'est pourquoi nous allons nous concentrer sur les principales aujourd'hui.
Notre héros ou plutôt anti-héros est avant tout un opportuniste. Oui, il est suffisamment égoïste pour ne penser qu'à sa poire et éventuellement à celle des rares personnes qui comptent réellement pour lui. Lui-même et ces dernières passeront toujours avant le reste du monde. Et il saisira toutes les opportunités, même les plus sales et les plus obscures pour se préserver et préserver ceux qu'il aime. Ou même juste pour préserver son petit confort personnel...
Fuyuki a appris à se blinder et à ne jamais montrer ses émotions. Et quand il les montre, c'est très souvent une façade, un énième mensonge, une énième comédie. On ne peut jamais savoir si ce qu'il nous dit ou ce qu'il nous montre est vrai. Mais ne le jugez pas trop sévèrement, avec son rôle d'espion tromper les autres est devenu une deuxième nature et même une nécessité. Sa couverture ne doit pas sauter et il pense que s'il commence à révéler une seule chose, même banale, d'autres plus dangereuses suivront.
Et s'il y a bien quelque chose pour laquelle il est doué, c'est bien de tromper son monde, il excelle en la matière et c'est ce qui fait probablement de lui un aussi bon espion. Tout comme le fait que l'adjectif impitoyable s'applique sans doute à lui. Fuyuki ne s'embarrasse pas vraiment de scrupules. Du moment que ça sert ses intérêts, du moins.
Il n'a pour autant pas encore beaucoup de sang sur les mains et n'a encore jamais tué quelqu'un. Il préfère nettement utiliser ses autres talents, celui de l'espionnage notamment. Infiltrer l'ennemi pour récolter des informations et les transmettre à ses supérieurs est bien plus intéressant à ses yeux que de se salir les mains. Il laisse les assassinats et autres joyeusetés à ses collègues sans problème, même s'il sait se défendre et qu'il serait dangereux de le sous-estimer.
Malgré les apparences cependant, le fils Nishimura est une personne particulièrement torturée. Parce que s'il aime l'adrénaline que lui confère son job, il est également épuisant d'être toujours sur ses gardes. Le moindre faux pas, la moindre erreur, le moindre dérapage lui coûterait sa couverture et probablement sa liberté voir même sa vie...
Autant dire que le stress est important. Notre jeune ami est donc sujet aux insomnies, aux cauchemars, à la paranoïa et à la vigilance constante. Mais vous ne le devinerez probablement pas à moins de vraiment bien le connaître. Et encore...
Donc Fuyuki est en vérité une personne fragile et innocente dissimulée sous une carapace d'acier, un sourire de façade et un masque permanent. Quoi ? Vous ne me croyez pas ? Et bien, tant pis pour vous.
Mais aussi Ambitieux x Hautain x Capricieux x Lâche x Égoïste x Fier x Individualiste x Jaloux x Possessif x Casse-Pieds x Perspicace x Arrogant x Pointilleux x Professionnel x Solitaire x Réaliste x Taquin x Charmant x Débrouillard x Gourmand x Discret x Sûr de lui x Galant x Courtois x Poli x Déterminé x Protecteur x Loyal x Habile x Observateur x Stressé x Sensible x Sympathique
Histoire
Il y avait d'abord eu l'enfance heureuse et insouciante.
Innocente comme mon prénom italien.
C'était maman qui avait tenu à ce qu'on ait chacun un deuxième prénom en accord avec ses origines à elle. Pour ne jamais oublier que le Japon n'était pas notre seul pays, notre seul refuge, notre seule maison.
Avec Akainu, nous n'avions pas vraiment conscience de ça. On était si jeunes tous les deux, si jeunes et si insouciants. Nous n'étions que de simples enfants comme il en existe tant dans ce monde.
Nous passions nos journées à jouer ensemble, à profiter de la tendresse de nos parents aimants, à nous chamailler innocemment bien que je sois plus souvent victime que bourreau malheureusement ou encore une fois plus grands à étudier à l'école et à faire nos devoirs.
Nos pouvoirs n'émergèrent jamais. Si au début j'étais déçu d'être aussi normal, d'être aussi ordinaire, cela me passa bien vite. J'avais mes parents et surtout j'avais mon frère. Qu'avais-je donc besoin d'autre pour être heureux ?
Oh oui, j'étais bien naïf à cette époque qui paraît si loin aujourd'hui. Mais si je ne le suis plus tout à fait (même si ça reste à prouver soyons réaliste), ce fait ne changera jamais.
Ma famille est tout pour moi.
Et ce fut encore plus vrai quand Akainu se retrouva en prison.
Pour avoir vengé celle qu'il aimait. En assassinant quelqu'un pour celle qu'il aimait plus précisément. Je ressentis une profonde rage, une profonde haine même le jour où j'appris la vérité, mais elle n'était pas dirigée contre mon frère bien évidemment.
A vrai dire, j'ignore contre qui je la dirigeai à ce moment-là. Contre Lorelei que je connaissais à peine, sachant juste que c'était la petite-amie de mon frère depuis environ un an, mais qui m'avait volé mon frère deux fois ? Contre la police qui avait arrêté Akainu ? Contre le juge qui l'avait condamné ? Contre l'avocat qui n'avait pas réussi à le sauver complètement de la prison ? Contre nos parents qui n'avaient pas pu protéger leur fils ?
Ou contre
moi-même, tout simplement ?
Quoiqu'il en soit, je devins une coquille vide ce jour-là, une fois que la colère, la rage, la haine, l'envie de vengeance, le désespoir, la tristesse et la peur me désertèrent. Je ne ressentais plus rien sans Akainu, c'était comme si on m'avait amputé d'une partie de moi-même.
J'appris à devenir une coquille vide, j'appris à cacher mes émotions, à m'endurcir, à faire semblant de sourire, d'être vivant. Alors qu'à chaque instant je craignais d'apprendre sa mort ou son emprisonnement à vie.
J'attendis.
Je commençai des études de mode poussé et encouragé par ma mère. Après tout, pourquoi pas, c'était bien quelque chose qui me plaisait un tant soit peu... Visant de devenir photographe de mode je me réfugiai dans mes études.
Autodidacte dans plein de domaines, j'appris seul à devenir graphiste avec l'aide de logiciels, de forums et des bouquins. J'ignorai à ce moment-là que me perfectionner dans ce domaine me serait utile, mais cela me plaisait et me faisait oublier un tant soit peu mes problèmes alors...
Le temps passa lentement, horriblement lentement. Je ratai rarement les visites à la prison même si elles m'étaient difficiles. Cela l'était encore plus cependant de soutenir maman qui craquait toujours après avoir réussi à donner le change (même si je pense qu'aucun de nous deux n'étions dupes) pendant lesdites visites.
Et cela l'était encore davantage de me retrouver seul face à mon frère alors que j'avais juste envie de lui balancer ses quatre vérités au visage pour nous avoir mis dans cette situation à cause d'une simple fille.
Je me retenais cependant, je me forçai à sourire, à plaisanter, à lui donner les dernières nouvelles, à lui changer les idées alors que j'avais juste envie de le traiter de
connard et de lui coller mon
poing dans la figure.
Les années passèrent et je devins photographe de mode alors que je maîtrisai déjà depuis longtemps les petits secrets des graphistes. Après quelques courts contrats fournis par l'école à ses meilleurs élèves j'en dénichai un peu plus long et prometteur qui m'amena également sur la plus grande scène de ma vie... A moins que ce soit sur mon échafaud.
Secrètement, je rentrai donc après cette rencontre qui changerait pour toujours chez Farfallina, le sponsor bien connu. Je n'avais cependant aucune envie d'aller sur le terrain comme super-vilain (ironique n'est-ce pas que ce soit le jumeau en dehors de la prison qui y entre) pour jouer la comédie.
Heureusement, l'organisation avait besoin d'un jeune au physique avantageux pour faire un tout autre genre de mission. C'est ainsi que je commençai à aller dans des réceptions branchées et toutes sortes de soirées pour promouvoir mon sponsor et essayer de gagner de nouveaux partenaires et financements.
Je distribuai les sourires, les compliments et les mensonges sans compter, me fondait dans la masse tout en attirant les regards et l'approbation de mes pairs. Mais surtout je réussissais toujours à me faire oublier quand c'était nécessaire.
Après de nombreux mois de bons et loyaux services, mes supérieurs me convoquèrent et me firent une proposition... inattendue. Après le choc de la surprise et l'inquiétude de ne pas être à la hauteur j'acceptai sans ciller. Autant parce que j'avais besoin d'argent et que l'augmentation ferait envie à n'importe qui qu'à cause de l'adrénaline qui coulait déjà dans mes veines.
Parce que devenir espion pour leur compte n'était pas donné à n'importe qui et que je n'étais qu'un gamin désireux de faire ses preuves et d'avoir un peu de reconnaissance pour son talent et oublier la douleur béante dans sa poitrine.
C'est ainsi que j'entrai chez Persona alors que les miens faisaient oublier ma présence dans leurs rangs de toutes les façons utiles. Bien sûr, personne en dehors de moi, de mes supérieurs et de rares collègues n'étaient au courant.
Akainu finit par sortir de prison et après lui avoir balancé enfin mes quatre vérités (et mon poing accessoirement) je m'effondrai en pleurs dans ses bras, incapable de retenir mon soulagement ou d'évacuer mon stress dû à mon nouveau rôle tenu secret beaucoup plu stressant que je l'aurais pensé.
La vie reprit comme avant, si ce n'était que désormais j'étais éloigné de l'enfant que j'avais un jour plus que jamais. Pour le meilleur et pour le pire, certainement. Et qui sait ce que nous réserve l'avenir ?