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Le PDG de la X-TREM Factory entretiendrait une relation des plus intenses avec sa vice-présidente. On espère que ce n’est pas cette affaire qui a distrait l’ancien Phoenix de son travail et qui a entraîné un manque de sécurité lors de la dernière conférence de presse de l’entreprise où à eu lieu une explosion causant la mort d’un de ses haut-gradés...
Le mystérieux « Mist » dont l’apparition soudaine a récemment secoué la ville serait en fait une association de trolls désoeuvrés voulant profiter de la panique des récents attentats pour gagner plus de popularité sur les réseaux sociaux.
Il paraîtrait que le fondateur de la ville Edward Astrophel aurait été le descendant direct de Diogène, le philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Incroyable !
les rumeurs



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Vodka burns my throat but your name still hurts more ღ End (#2)
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Mérida Faithlin
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MessageSujet: Vodka burns my throat but your name still hurts more ღ End (#2)   Vodka burns my throat but your name still hurts more ღ End (#2) EmptyMer 29 Aoû 2018 - 15:28

Elle vacille, elle faiblit ; au milieu de la nuit, heures vides, Mérida s'enivre à l’oubli.
A cause de lui.

Depuis qu’elle l’avait revu, chaque journée avait commencé par une gueule de bois pour terminer par une cuite. C’était un cercle vicieux : partir en noyade, se réveiller le corps endolori mais l’esprit anesthésié, aller presque bien pendant quelques heures. Puis une fois que l’alcool ne fait plus effet, se rappeler.
Retomber en morceaux.
Repartir de zéro.

Elle avait l’impression d’être prise au piège.
C’était de sa faute.

A quel moment la porte de sa cage s’était-elle fermée ? Quand Mérida a posé les yeux sur lui ? Quand il lui a demandé pardon sans s’expliquer ? Quand il a disparu sans bruit, comme la dernière fois ?
Ou bien quand elle a finalement flanché, s’est retournée pour ne rien trouver ?

Quelques secondes à blanc, puis elle avait levé les yeux au ciel en laissant échapper un rire mi-incrédule, mi-sarcastique. Evidemment. Comment avait-elle pu croire qu’il resterait ?
Il avait toujours eu le chic pour s’éclipser quand elle avait le dos tourné.
Si seulement il n’embarquait pas un bout de son cœur fraîchement brisé à chaque fois.

Alors ce soir encore, Mérida avait forcé sur la fête ; encore une fois elle avait trop bu. Elle était retournée quinze ans plus tôt. La dernière fois il lui avait fallu plusieurs semaines pour aller mieux ; elle espérait au moins que ça se compterait en jours cette fois-ci.
En attendant la jeune femme avait faussé compagnie à ses camarades de soirée pour déambuler dans les rues, les pensées en vrac et le pas mal assuré, la voix éraillée qui s’entêtait à chanter.

De l’air s’il vous plaît.

Au détour d’une rue elle percuta quelqu’un, tituba dangereusement puis sentit qu’on la maintenait debout. Mais Mérida ne vit pas de suite qui était là ; dans un premier temps elle garda les yeux fermés et la tête baissée tout en plaquant les mains contre ce qui devait être un torse, le temps que le monde cesse de tanguer.
Quand elle s’en sentit l’estomac, la rouquine lâcha un “d’solée…” inarticulé, les paupières toujours closes.
Si elle savait.

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MessageSujet: Re: Vodka burns my throat but your name still hurts more ღ End (#2)   Vodka burns my throat but your name still hurts more ღ End (#2) EmptyJeu 30 Aoû 2018 - 17:19


end & mérida


seize ans plus tard

Un morceau de toi se disait que, si tu avais eut de l’argent pour le faire, tu te serais acheter de l’alcool.
Beaucoup d’alcool.
Bien plus qu’il en fallait pour seulement oublier la situation dans laquelle tu étais depuis tellement d’années.
Mais tu n’avais pas d’argent. Donc tu n’avais pas d’alcool. Ca faisait des années que les choses étaient ainsi. Tu avais appris à t’occuper l’esprit autrement.

Mais ce n’était qu’un morceau de toi.
Pour le reste, il était hors de question de noyer ou d’oublier quoique ce soit.
Si tu souffrais de ton passé, c’était que tu le méritais.
Tu assumais ta culpabilité, même si ce n’était pas exactement celle que l’on pensait t’attribuer. Tu étais tout de même coupable. Tu t’en voulais. Tu en souffrais. Et tu acceptais cette souffrance, c’était ta punition en quelque sorte. Une rédemption, pour ta famille et toi-même, dans laquelle tu t’enfonçais
Et il en allait de même pour la souffrance que tu avais infligée à Mérida.

Que tu l’ais fait pour son bien ne te soulageait pas vraiment.
Elle avait souffert à cause de toi. C’était de ta faute. Tu t’en voulais. Et parce que tu t’en voulais, tu souffrais. Et tout ce que tu pouvais penser, tout ce que tu pouvais espérer, comme depuis tant d’années, était que, peut-être, à force de souffrir, tu pourrais un jour te faire pardonner.
Te pardonner.

Le destin ne t’aimait pas End. Il ne t’avait jamais aimé.
Pas plus que le hasard.
Tu t’étais engagé, suite à la demande de Mérida, à ne pas la revoir. A ne pas revenir bouleverser sa vie encore une fois.
Alors pourquoi, de toutes les personnes qui auraient put te rentrer dedans dans cette ville de plusieurs millions d’habitants, fallait-il que ce soit justement la personne qui ne voulait pas te voir et que tu fuyais ?

La vie était une pute.
Elle te le prouvait à nouveau.

Tu rattrapais rapidement Mérida avant qu’elle ne tombe, la gardant debout sur ses deux jambes. Flageolante.
Tu allais regretter ton geste. Tu ne pouvais pas la laisser tomber au sol. Contradiction.
Elle ne semblait pas encore t’avoir vue. Tu avais une chance, peut-être, de t’esquiver avant que cela n’arrive. Tu étais doué pour t’échapper non ?
Mais il y avait l’odeur de l’alcool.
Mais il y avait ses jambes tremblantes.
Mais c’était Mérida.
Bon sang ! C’était Mérida.

Elle s’excusa.
Tu aurais dû garder le silence. C’était le mieux, non ?
Mais tu n’y arrivais pas.
Tu préférais te condamner une seconde fois.

« Ce n’est rien. »
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MessageSujet: Re: Vodka burns my throat but your name still hurts more ღ End (#2)   Vodka burns my throat but your name still hurts more ღ End (#2) EmptyVen 14 Sep 2018 - 19:00

Ce n’est rien.
Elle rouvrit brusquement les yeux.

Est-ce que son imagination lui jouait des tours ? Non, impossible ; ça lui coûtait de l’admettre, mais Mérida pourrait reconnaître cette voix entre mille.
Même quand l’alcool affluait abondamment dans son sang.
Même parmi les tumultes cumulés de la ville et de son esprit.

Et alors que la nuée de sentiments qu’elle tentait d’apaiser dans l’ivresse revenait la frapper de plein fouet, la rouquine se crispa progressivement. Ses muscles devinrent raides contre ceux de l’homme, ses doigts raffermirent leur prise sur son haut.

Bordel, pourquoi lui ? Pourquoi maintenant ? La ville était trop petite pour les tenir éloignés ? Ou bien est-ce que le karma avait décidé qu’il avait le droit de la voir sous son jour le plus vulnérable ? Quelle grosse blague. Au cas où t’aurais pas tout suivi, sale garce, c’est justement à cause de lui que j’suis dans un état aussi lamentable.
Parfois, l’ironie ne la faisait pas rire.
Pourtant,
Pourtant.

Mérida fit exprès de ne pas s’éloigner tout de suite. Parce qu’elle ne voulait pas qu’il puisse voir son visage, essaya-t-elle de se persuader. Mais aussi parce qu’au fond, malgré tout ce qu’il lui a fait subir et tous les hommes qu’elle a pu connaître, chaque contact avec lui était aussi particulier que la place qu’il occupait dans son cœur. Aussi vrai qu’elle ne pourrait jamais le lui fermer totalement.
La jeune femme s’en voulait pour ça, pour lui laisser une si grande influence sur elle. C’était une importance déméritée pour un homme qui ne savait que l’abandonner.
Ridicule, pitoyable ; voilà ce qu’elle était.

Cependant, quand elle bougea enfin, Mérida s’était raffermie. Elle recula tout en le repoussant, instaurant elle-même une distance froide quand l’instant d’avant elle était prête à se blottir contre lui. L’héroïne avait rassemblé toute sa colère - et ses forces - pour l’éloigner et ensuite le toiser.

Tu m’as encore cherchée, ou quoi ? Laisse tomber, Sirius, on a plus rien à se dire.” Articula-t-elle tant bien que mal, ses excès du soir n’aidant pas. Mérida entreprit ensuite de reprendre sa route en se tenant au mur pour être sûre de ne pas tomber, n’adressant qu’un “Bye” concis à son interlocuteur pour clore le chapitre.

Et tout aurait été parfait dans le meilleur des mondes, si elle avait au moins réussi à atteindre le bout de la ruelle ; à la place la rousse manqua de se casser la gueule deux pas après avoir dépassé Sirius.
Elle regarda sa bottine dont le talon venait de la lâcher d’un air dépité, en lâchant un juron.
C’était vraiment sa soirée.
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MessageSujet: Re: Vodka burns my throat but your name still hurts more ღ End (#2)   Vodka burns my throat but your name still hurts more ღ End (#2) EmptyLun 17 Sep 2018 - 15:29


end & mérida


seize ans plus tard

Un instant, et tu t’attendais- Non.
Tu étais même certain que tu allais être rejeté au loin.
Tu en étais tellement certain, End, que l’écoulement de quelques secondes sans que rien ne se passe t’étonna fortement. Tu n’avais pas été rejeté. Tu n’avais pas été poussé loin d’elle, alors que c’était tout ce à quoi tu t’attendais après votre dernière rencontre.
Ton cœur battit plus fort.

Etait-il possible que l’ivresse l’empêcha de te reconnaitre ? Tu y cru un instant.
Jusqu’à ce que tu sentes son corps se raidirent sous tes mains.
Tu te dis que ça y était. Elle t’avait reconnu cette fois. Pour te bon.
Et ça y était, tu allais être repoussé au loin. Tu t’y préparais. Tu pensais y être préparé.

Et rien ne vint.

Et cela dura.

Pendant quelques secondes, tu eus cette étrange impression. Celle que le temps s’étirait, encore et encore, jusqu’à se suspendre.
Cet instant où tout se fige, dans l’attente, où soudain l’on acquière une perception accrue de tous nos sens.
Plus que jamais, tu percevais la raideur de ses muscles, la chaleur de sa peau, l’odeur de l’alcool, le souffle de sa respiration, la prise sur ton haut. Tu avais conscience, trop conscience, de l’espace que vos corps occupaient, là, dans cette rue.

Puis le temps reprit son court, et ce que tu avais tant attendu se produisit.
Les mains qui s’étaient accrochés à toi te repoussèrent, un peu maladroitement mais avec force, et le contact sous tes doigts s’effaça. Et tu vis son visage.
Ses yeux rouges.

Tu étais resté muet. Aucun son n’était sortit de ta bouche, pas plus que tu n’avais esquissé de geste quand elle s’était retourné et avait commencé à s’éloigner.
Tu avais encore en tête votre discussion de la dernière fois.
Tu avais dans les yeux son regard. Et tu en cherchais le sens. La raison. L’alcool ou les larmes.
L’un t’inquiétait, mais l’autre te poignardait.

Ton immobilisme se brisa à son tour, lorsque tu la vis manquer de tomber une seconde fois.
Si elle se rattrapa à un mur, toi tu t’étais déjà précipité vers elle, sans réfléchir.
Ton corps s’était avancé, une main inquiète tendue vers elle, un mot sur tes lèvres.
« Attention ! »

Tu fis encore quelques pas jusqu’à te trouver derrière elle, incertain.
Elle te rendait incertain.
Elle t’avait clairement dit qu’elle ne voulait plus te voir, mais tu n’arrivais pas, à cet instant, à t’éloigner. Inquiet et incertain.
Tu étais un idiot, et tu allais continuer d’agir comme un idiot.
« Est-ce que…ça va ? »

Laisse-moi t’aider, je t’en prie. Tu peux m’en vouloir autant que tu le veux, je l’accepterai. Mais ne me demandes pas de te laisser seule alors que tu es ivre.
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