grand frère; blabla

make me feel sane; T’en a rêvé de ton sauveur, tu l’as cherché ton ange gardien. T’as longtemps attendu dans ta chambre qu’on vienne te sortir de ton merdier, qu’on vienne te dire ”ça va aller, t’es en sécurité.”, qu’on t’sourisse à s’en déformer le visage. T’as eu Romeo. C’était p’têt pas l’idéal, c’était p’têt pas l’être rêvé, p’têt pas c’que t’attendais, mais ça t’as suffit. Ça t’as sorti du cauchemar, ça t’retenais quand tu t’sentais couler. C’était ses paroles crues et ses sourires rassurants, c’était ces nuits à chuchoter dans le noir, pour s’dire j’suis là, me claque pas entre les doigts. Romeo tu l’as tenu pendant ses crises, tu lui parlais quand il t’entendais pas, tu lui souriais le dos tourné. Des fois tu t’dis, s’il avait pas tenté de se tuer, s’il avait réussis, vous vous seriez tout les deux foutus en l’air. Et t’aurais jamais vu cet avenir.
Romeo t’as ce secret qu’vous partagez, t’as ce truc dans les yeux qui peut tant faire pour lui. Celui qui t’as conservé ton reste d’innocence, celui qui a recollé les débris d’ton âme, les morceaux de ta santé mentale, celui auquel tu t’accroches avant d’couler. Le gamin et l’suicidaire, les dérangés, les deux boiteux détruits qui s’accrochent avec leur dernières forces au bateau de sauvetage. Romeo, c’est l’numéro un d’ta liste d’appels d’urgence.

pouring rain on our face; On t’as dis d’pas l’approcher, la fille aux mèches, on t’as dis qu’elle était folle, la fille aux yeux tristes de l’hôpital. Quand tu t’es réveillé elle était là, quand t’ouvrais les yeux chaque matin elle était là, à tenir la main d’ce gars dans l’coma, à attendre qu’il se réveil chaque matin. Avec ses cheveux roses et son dos courbé, avec son regard toujours à côté. Meera c’est la gosse qui voit les morts, c’est celle qui s’cache derrière son assurance; Meera c’est l’enfant qui saute dans les flaques d’eau, celle avec ses cachets qu’elle avale avec précaution. C’est ta mère et ta soeur, l’enfant qui s’occupe de toi et qu’tu peux pas t’empêcher de sur-proteger. Parce qu’elle aussi elle flippe du monde, parce qu’à vous deux vous êtes au fond que des gamins. Meera c’était ton contact avec Angelina, de son décès à sa disparition. Meera c’était la première qui t’as vraiment parlé, à ton réveil du coma. Meera c’est ta voisine, celle qui oublie le code et t’appelle pour que t’ouvres, celle qui t’fais à manger six jours par semaines et vous fais à bouffer le reste du temps. Meera dans son appartement trop vide, Meera dans sa tristesse trop pleine. C’est celle que tu connais trop bien, celle qui t’connais trop bien, celle qui vient t’secourir la nuit quand les cauchemars t’étouffent, celle avec qui tu fumes sur les balcons de votre chambres. Celle qui t’chante des chansons le soir pour t’endormir, celle qui enchaîne les nuits blanches à tes côtés. Meera c’est tout c’que t’as cherché.

relation ; blabla

hospital roommate ; blabla

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puppy friend ; blabla

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