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what the night does to the day — (serah)
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Valentino-D. Mendoza
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MessageSujet: what the night does to the day — (serah)   what the night does to the day — (serah) EmptyDim 13 Nov 2016 - 15:14

DEAL

FT. SERAH

« WHAT THE NIGHT DOES TO THE DAY »
Depuis un moment déjà, l’idée lui trottait en tête.
Depuis que ses petites soeurs grandissaient et avaient besoin d’un peu plus d’argent de poche pour s’intégrer, pour sortir avec leurs amis, et profiter un peu plus des joies de l’adolescence dans laquelle elles venaient tout juste d’entrer. Depuis que son petit frère avait désormais cinq ans, et que lui aussi coûtait un peu plus d’argent à la famille que ce n’était le cas auparavant.
Il avait essayé de refouler l’idée Valentino ; il était déjà passé par là, il l’avait déjà fait, et ça lui avait coûté un peu trop cher pour qu’il ne s’en morde pas les doigts.
Mais il avait grandit aussi Valentino. Il savait désormais, les erreurs à ne plus reproduire, les limites à ne plus dépasser –les combines pour ne pas se faire attraper aussi.
Et puis il avait entendu parler d’Elle, son nom s’était fait son chemin à ses oreilles, au détour d’un couloir de l’Académie –là où se rejoignaient les élèves à problèmes, ceux à ne pas fréquenter– chaque fois murmuré, prononcé sur le ton de la confidence, des non-dits.
Et l’idée s’était concrétisée dans sa tête.

Chercher des infos sur elle n’avait pas été si compliqué au final, il suffisait de savoir où chercher, et à qui demander. Se renseigner auprès de ces gens lui avait tiré des grimaces de dégoût car il ne comprenait pas comment on pouvait à se point se perdre et détruire tout une vie de construite au profit de quelques heures passées dans un paradis artificiel. Il honnissait les artifices, Valentino. Il ne jurait que par le concret, la réalité –il pouvait rêver autant qu’il le voulait que sa famille était milliardaire et qu’Ariana vivait avec lui dans leur villa colorée, c’était pas ça qui allait rendre le phantasme tangible pour autant.
Il ne croyait ni aux rêves, ni aux étoiles filantes, ni à la poudre de fée.
Le labeur, la sueur et le sang, le risque et le sacrifice ; c’était tout ce qui comptait.
Et ça faisait longtemps qu’il était prêt à risquer ses plumes, si c’était pour les siens qu’il le faisait.
Alors il avait fait fi de son dégoût, et il était allé demander ; et ça avait porté ses fruits.
Prochaine soirée étudiante, elle sera là.

Valentino ne fréquentait pas tant les soirées lycéennes et autres fêtes du genre. Premièrement parce qu’il effrayait la moitié de ses camarades de classe et que ceux-ci ne l’invitaient jamais –pas que ça le chagrine particulièrement ceci dit. Deuxièmement parce que c’était pas vraiment son truc non plus. Rester confiné plusieurs heures de suite dans une pièce bondée, avec la musique à fond, les gens qui se dandinent en rythmes et font monter en flèche la température ambiante –et l’odeur qui vient avec– très peu pour lui ; il préférait mille fois passer ses soirées sur un banc ou à même le sol dans les rues d’Astrophel, avec ses quelques bon potes pour seule compagnie, généralement un ballon au pied pour passer le temps et les étoiles et le haut des grattes-ciel pour seul plafond.
Mais si c’était pour une cause qu’il considérait valable, alors il pouvait faire un effort.
_________________________________

La musique se faisait assourdissante, les corps se bousculaient déjà maladroitement sur la piste et la chaleur qui ne faisait qu’augmenter avait déjà fait tomber sa chemise qu’il portait à présent nouée sur la taille, avec un débardeur noir pour seul haut restant. On lui avait proposé à boire, et il avait refusé parce qu’il devait avoir l’esprit lucide ce soir, on lui avait proposé à manger, et il avait encore refusé –pour s’être déjà fait avoir une fois avec un de ces space-cakes, il avait retenu la leçon et refusait systématiquement. Enfin on lui avait proposé quelques danses ; plusieurs filles, au moins deux ou trois, avec sur le visage l’air de ceux qui ont déjà un petit coup dans l’aile, et encore une fois, il avait refusé. Parce qu’il ne s’abaisserait jamais à profiter d’une fille pas tout à fait lucide, même si c’est elle qui fait les avances, et parce que malgré les hormones qui le travaillaient à cause de l’adolescence, si c’était pas Ariana, alors il ne pouvait pas.
On aurait pu croire que c’était un enfant sage et innocent qui venait de s’incruster à la fête.
Mais son innocence il l’avait perdue autrement que la plupart de ces gens –un peu plus à la dure, très certainement.

La lumière tamisée et la musique si forte qu’elle lui déstabilisait les sens n’aidaient pas vraiment au repérage, mais finalement au bout d’une vingtaine de minutes, il la vit enfin. On ne lui avait jamais montré de photo, seulement des descriptions, mais le doute n’était pas vraiment permis parce qu’il savait l’aura de ces gens là, et qu’elle avait beau avoir l’apparence d’une petite bourgeoise propre sur elle comme on peut en voir partout dans les rues d’Haylen, il n’était pas dupe –le venin lui suait par tous les pores de la peau, invisible, inodore, indétectables, sauf pour ceux qui en connaissaient déjà les effets.
Il avait déjà pensé à comment l’aborder –imiter tous les autres paraissait moins suspect au début– et dès qu’il l’eut en ligne de mire il s’avança vers elle, en empruntant l’air nerveux et quémandeur de tous ces drogués, ceux qui viennent de s’enfoncer dans les sables mouvants comme ceux qui sont déjà au fond du trou.
Il esquissa un sourire poli mais nerveux en arrivant à sa hauteur.

Salut hum…Serah, il lâcha d’un ton fébrile, un peu empressé, j’suis nouveau dans l’coin et euh…j’ai cru comprendre que c’est à toi qu’il faut s’adresser pour…avoir de quoi…s’intégrer, il ajouta dans un ricanement ironique et bancal à la fois.

Bon comédien, il jetait des regard soucieux à tous ceux qui le bousculaient ou passaient un peu trop près d’eux, et se tordait les doigts nerveusement –elles lui avaient quand même bien servies sur ce plan là, ces deux années passées aux côtés de cette raclure de Dante.

On peut euh…s’éloigner un peu par contre ?

Qu’on puisse vraiment jouer cartes sur table, toi et moi.

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MessageSujet: Re: what the night does to the day — (serah)   what the night does to the day — (serah) EmptySam 25 Mar 2017 - 15:24

what the night does to the day
seems you were born to be a criminal ❞ ft. valentino
Jeudi soir ; celui de tous les excès, que les lendemains n’assumeront pas. On envoie les dernières heures de cours au panier — parce qu’il y aura le weekend pour rattraper — et on noie leur souvenir dans des flots d’alcool et de corps entremêlés. Qui sait, peut-être qu’on ne passera pas la nuit seul. Toujours la même histoire ; jeudi soir ce sont les mondes qui entrent en collision — les bien nés sans retorts, les premiers de la classe, les blousons noirs des temps modernes, jogging et casquettes, et tous les autres encore. Surtout les autres. Les allumés, les intoxiqués, les veines brûlées. Ceux qui, souvent, ne prennent même pas la peine de danser ; seule celle de consommer. Ils ne sont pas là pour la musique, pas là pour le buffet, pas là pour rencontrer — mais c’est pour eux qu’elle est là.
Quand on l’avait invitée — l’initiative venait certainement de l’un ou l’autre de ses camarades d’amphi, lorsque le groupe qu’elle fréquentait régulièrement s’était retrouvée sur la terrasse d’un quelconque café à deux pas de l’université, pour échanger entre deux cours — elle n’avait que peu hésité. On savait qu’elle répondait souvent par l’affirmative, ça n’était plus une surprise ; on n’ignorait pas non plus tout à fait ce qu’elle faisait, seulement, parmi ceux qui se considéraient comme ses proches, aucun ne savait qu’elle n’était pas qu’une petite joueuse qui ne refilait que de l’herbe en douce. C’était que son plus gros marché ne se tenait pas en place publique, et qu’elle était trop propre sur elle — et puis, une étudiante en criminologie, après tout… — pour qu’on la soupçonne de pire, pour qu’on ne s’amuse pas des rumeurs qui pouvaient courir sur elle, lorsque l’on n’était pas de ceux dont elle profitait des désirs d’artifices.

Une fois de plus, et pour ceux-là, Serah serait de la partie.
C’est toutefois ce qu’elle s’était dit, avant que le grand jour n’arrive et, qu’à la sortie des cours, rentrée chez elle et occupée à griffonner sur les notes qu’elle avait prises pendant que le professeur parlait dans le micro grésillant de l’amphithéâtre, elle ne se sente tout à coup plus l’envie de se mêler à la foule. La chaleur de son appartement et la légère effluve de fruits et de bois brûlé qui flottait dans l’air lui plaisaient mieux que le bruit et les relents de sueur, le confort de son sofa et la brûlure douce du thé sur ses lèvres la comblaient mieux qu’un accoudoir éraflé et qu’un Paradisio sans glaçons.
Aussi vit-elle le soir tomber sans avoir quitté le plaid qu’elle avait passé sur ses épaules ; ses feuilles de cours depuis longtemps abandonnées et remplacées par un roman entamé l’avant-veille et dont elle était au point culminant de suspens. Entamant un nouveau chapitre, elle fit défiler les pages jusqu’au prochain pour les compter, glissant le marque-page là où s’achevait celui dont elle dévorait déjà les premiers mots.

Il ne lui restait qu’un chapitre, peut-être deux, sur la dizaine qu’elle avait gardés pour aujourd’hui, lorsqu’elle entendit le bruit familier de la clef qui tourne dans la serrure, de la poignée qu’on baisse, puis des talons qui heurtent le lino de l’entrée, et enfin des pieds nus qui glissent sur le plancher du salon, libérés de leur carcan douloureux.
« Tiens, tu ne devais pas sortir ? s’étonna la nouvelle venue en constatant la présence de sa colocataire dans l’appartement.
Bonsoir Meredith, souffla l’intéressée, un brin de raillerie dans la voix. Je vais bien, et toi ? Tu as passé une bonne journée ?
Oh, oui. Juste un peu fatigante, j’espérais pouvoir, comment dire, investir seule le canapé pour tout t’avouer, tu me prends un peu au dépourvu. »
Elle se glissa près de la rousse qui lui accorda un léger coup d’épaule, avant que la brune ne vienne s’y appuyer, réduisant à néant le minimum d’espace vital auquel la cadette pouvait jusque là aspirer.
« Alors ? Tu lâches tes petits copains ? ricana l’ancienne domestique.
Flemmingite aiguë… Le concept te dit quelque chose ? rétorqua la trafiquante, sans lever les yeux de son bouquin dans lequel elle venait de replonger.
Il va y avoir des déçus… souffla l’autre d’un air faussement attristé. »
Pour toute réponse, un haussement d’épaules.
« T’es sûre de ne pas avoir envie de prendre l’air ? J’ai bien envie de t’accompagner, seule ça craint.
Meredith… »
Elle croisa le regard de la brune, et soupira. Son roman attendrait ; elle savait d’avance qu’il était vain de s’opposer à son amie, lorsque celle-ci avait une idée en tête. Elle s’était longtemps cru bornée à en mourir, et puis, elle avait trouvé apte à rivaliser ; c’aurait pu être la guerre entre elles, mais leur alliance était peut-être bien pire encore.
« C’est bon, t’as gagné. Vire de là, que j’aille me préparer. »

_________________________________


Il n’avait pas fallu longtemps pour que le bruit de son arrivée tardive ne se répande comme une traînée de poudre dans l’assemblée des habitués. Une poignée de minutes après qu’elle ait abandonné son manteau dans l’entrée, on l’avait déjà entourée, prise d’assaut pour répondre aux demandes des uns et des autres. Elle avait, sur elle, de quoi fumer et quelques cachets ; elle n’en apportait jamais trop, tout juste ce dont elle était certaine qu’il ne resterait plus rien, plus aucune preuve sur elle lorsqu’elle quitterait la soirée.
Près d’elle, Meredith veillait. Les types douteux, insistants, les mains aventureuses, tous ceux qui se sentaient le droit d’outrepasser des limites pourtant claires. Elle avait les regards durs, la poigne ferme, les mots tranchants ; elle avait dans son sang-froid quelque chose d’impressionnant qui forçait au respect, d’un autre genre que celui que l’on accordait à Serah. Leur charisme différait, et la peur qu’elles inspiraient ne se devait pas aux mêmes causes — d’un côté le sens du devoir, l’honneur et la loyauté sans faille ; de l’autre, le danger, le risque, un petit quelque chose d’adrénaline, aussi peut-être.

Et puis, bientôt, la vague s’essouffle ; les corps se détendent et l’esprit s’échappe. Serah les observe vaguement, perchée sur son accoudoir, un martini pamplemousse réchauffé par l’air ambiant à la main. L’ennui la gagne, Meredith la bouscule et elles échangent un regard, un sourire un peu las. Leurs verres s’entrechoquent, elles en boivent une gorgée distraite, les yeux posés sur la masse grouillante de monde qui s’agite sur la piste de danse improvisée.
Une seconde, elle est tentée ; se lever, tirer son amie par la main et se fondre dans la foule, danser jusqu’à en avoir mal aux pieds, perchée sur ses talons de dix centimètres — parce qu’elle aime ça, dans le fond ; jeune femme banale à quelques détails près, avec son goût pour les regards que l’on pose sur elle lorsqu’elle offre quelques déhanchés à la vue des hommes. Mais avant d’avoir eu le temps de se décider, elle devine celui qui s’approche d’elle, parce que leurs regards se croisent un instant de trop.

Alors, elle reste immobile.
Elle attend, ses prunelles obstinément posées sur le gosse.
Le gosse.
Elle éprouve toujours quelque chose d’un peu dérangeant quand ce sont des enfants qui l’abordent, des gamins qui n’ont pas encore vingt ans, même pas dix-huit. Ceux-là ne jouent pas de leur charme, c’est réservé aux plus âgés — eux sont là pour d’autre chose, c’est à cet âge-là qu’on est le plus fragile. A cet âge-là que la plupart de ses clients sont tombés dans les drogues, se sont perdus dans les Paradis Artificiels de ses produits, pour des raisons qu’elle n’a jamais cherché à connaître, qu’ils lui ont quelquefois révélées.
Il est là, trois pas devant elle ; un sourire maladroit aux lèvres, à lancer des oeillades de tous les côtés. Elle a les paupières plissées par une once de soupçon qu’elle sent poindre quelque part en elle.

« Salut hum…Serah, il entame, et elle hausse un sourcil, faussement intriguée — juste ce qu’il faut pour avoir l’air intéressée, question de principe. J’suis nouveau dans l’coin et euh…j’ai cru comprendre que c’est à toi qu’il faut s’adresser pour…avoir de quoi…s’intégrer »

Elle ne peut retenir le rictus léger qui s’invite sur ses lèvres à l’entente du dernier mot, ironie étrange ici. S’intégrer. Sans doute l’un des arguments les plus stupides qu’elle ait déjà entendu, qui revient pourtant souvent. Comme si la drogue rassemblait ; au contraire elle sépare, isole, détruit — on n’est jamais plus seul que lorsqu’on laisse la poudreuse entrer dans sa vie.

« Il faut croire que tu as de bonne sources d’information, elle rétorque, le ton léger, un rien amusé — factice.
On peut euh…s’éloigner un peu par contre ? »

Elle arque les sourcils, à peine surprise en vérité. C’est une demande assez commune des nouveaux venus, ceux qui ne désirent pas se mêler tout de suite à la masse, qui se croient encore différents de ces autres, ces épaves qui n’ont plus d’humains que la silhouette, de vivants que le palpitant encore à son oeuvre.

Haussement d’épaules ; elle se lève après une gorgée de son Paradisio, balaie les inquiétudes du regard de Meredith qu’elle sent peser sur elle d’un simple mouvement de main et, d’un autre, elle indique au gosse de la suivre à l’étage. Elle n’est pas certaine que l’accès soit autorisé ; elle n’en a rien à faire. Le rez-de-chaussée est investi de toute part, les basses couvrent les voix jusqu’à ne plus s’entendre parler, ne même plus s’entendre penser ; il n’y a qu’une fois enfermés dans l’une des pièces — un bureau, visiblement — en haut des escaliers qu’un semblant de calme s’invite.
Peu regardante des notions de propriété et de bien d’autrui, elle allume la petite lampe posée sur le recoin du meuble en bois sombre où reposent piles de paperasse, trombones et stylos à bille et s’installe dans le fauteuil de cuir usé, jambes croisées, un bras nonchalamment reposé sur l’accoudoir quand l’autre porte son verre à ses lèvres.
Et puis, le silence ; de la pointe de son pied posé au sol elle fait tourner le fauteuil, lentement, à droite, à gauche, de quelques centimètres à peine et sans jamais lâcher du regard l’adolescent en face d’elle. Quelque chose la trouble, la dérange, elle ne met pas le doigt dessus et ça l’agace, la frustre — quelque chose sonne faux dans les discours qu’il lui tenait et l’air qu’il affichait, elle le réalise maintenant qu’il est en face d’elle, qu’ils sont seul à seule et que les masques tombent.

Elle ricane, soupire, s’amuse avec l’une des boucles rousses qui lui tombe sur l’épaule ; il y a dans son regard comme une pointe de malice non dissimulée, un intérêt vaguement éveillé.

« Hm… Pas mal, pour un mioche, elle souffle, résignée. T’as quoi, seize, dix-sept ans à tout casser ? Tu ne devrais pas étudier, au lieu de venir jouer sur le terrain des grandes personnes ? »

Il y a du mépris dans sa voix ; contenue, à peine audible, pas complètement indiscernable. Les gosses sont les pires. Et pourtant, elle se souvient sa propre curiosité, sa présence envahissante — quoique souvent silencieuse — auprès de son père et de ses clients.
Elle ferme les yeux, une seconde ; lui laisse le bénéfice du doute — celle d’après, elle le fixe de nouveau, impassible.

« Qu’est-ce que tu veux ? »
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MessageSujet: Re: what the night does to the day — (serah)   what the night does to the day — (serah) EmptyLun 27 Mar 2017 - 19:21

DEAL

FT. SERAH

« WHAT THE NIGHT DOES TO THE DAY »
Il faut croire que tu as de bonne sources d’information.

Suffit de savoir où chercher, beauté, pensa-t-il un instant en son for intérieur sans que son visage ne quitte l’air nerveux, vaguement tremblant, qu’il avait emprunté à ces gens –ces chiens plutôt– qui se laissaient tomber aux pieds de personnes comme elle.
Y’a pas à dire, quitte à se choisir un camp, il préférait mille fois être du côté des maîtres.
Il lui suffisait de voir les traits tirés de Lilium après une soirée trop excessive pour renforcer d’autant plus les fondations de sa confiance.

Indifférente –habituée ?– elle haussa les épaules, bu une gorgée de sa boisson et se leva de son siège en lui indiquant de la suivre ; ce qu’il fit non sans noter la présence de l’autre jeune femme assise à ses côtés et dont le regard en disait assez long pour qu’il saisisse plus ou moins les raisons de sa présence. Elle n’était pas seule ici, et il pouvait y avoir d’autres de ses chiens de garde non loin –la prudence était requise donc.
Aussi il suivit la chevelure de feu qui le précédait et le guidait comme un phare dans le noir de la foule grouillante et ne pipa mot jusqu’à ce qu’ils se retrouvent seuls, tous les deux, dans un bureau à l’étage. Silencieusement, il l’observa prendre ses aises dans la pièce, comme si elle en était la propriétaire, comme si elle y avait tous les droits –Dante lui aurait dit que les plus forts avaient effectivement tous les droits, et qu’il fallait connaître sa place et s’y tenir si on ne voulait pas s’attirer d’ennuis.
Mais Valentino n’avait jamais aimé écouter les ordres et les conseils de Dante.

Alors quand elle laissa échapper un rire léger et un commentaire piquant sur son âge –plus jeune il aurait tiqué, mais la crise d’adolescence, il l’avait déjà passée et ça ne lui faisait plus rien d’être moqué sur ce genre de sujet ; tant qu’il savait sa valeur, il n’y avait pas de remarque acerbe qui puisse le faire douter– il laissa tomber le masque de l’ado mal à l’aise et laissa un grand sourire narquois étirer les commissures de ses lèvres.

J’ai jamais eu besoin d’étudier pour m’en sortir mieux que les autres, mais merci de t’en inquiéter, fit-il en accentuant l’ironie de sa voix en terminant sa phrase.

Les mains dans les poches de son jean, il appuya son dos contre la porte encore entrouverte pour la fermer pour de bon avant de s’avancer d’un pas confiant vers le bureau ; et sans jamais ciller ou la quitter des yeux, il se hissa d’une main sur le petit meuble afin de s’y asseoir.
Un coude sur le genou, la main sous le menton, il se pencha légèrement vers la demoiselle pour qu’elle puisse voir de ses propres yeux la lueur de détermination qui dansait dans ses iris brunes.

J’veux travailler pour toi Serah. Voilà ce que je veux.

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MessageSujet: Re: what the night does to the day — (serah)   what the night does to the day — (serah) EmptyLun 3 Juil 2017 - 15:37

what the night does to the day
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« J’ai jamais eu besoin d’étudier pour m’en sortir mieux que les autres, mais merci de t’en inquiéter. »

Il y a du sarcasme dans sa voix, à peine mesuré ; l’insolence qui sied si bien à son âge, l’indolence, la nonchalance assurée qui tend presque à étirer un sourire au coin de ses lèvres à elle, qui fait étinceler dans ses yeux l’éclat d’un attrait certain pour ce qu’elle ne définit pas encore — folie ? témérité ? L’audace lui plaît, le toupet l’amuse ; c’est qu’il pourrait bien être plus distrayant que les toxicomanes qui lui tournent sans cesse autour, pour la payer, la voler ou l’allonger — essayer.

La porte se clôt dans un bruit sourd, et le bois étouffe le son des basses venu d’en bas, celui des voix et des verres qui s’entrechoquent. Elle porte de nouveau le sien à ses lèvres, avale une gorgée encore fraîche, et ce qu’il reste des glaçons se heurte en un bris de glace ténu. Jamais elle ne le quitte des yeux, ce gamin qui se prend au jeu, cet effronté dont elle tente de deviner les intentions, dont elle se méfie, malgré tout — le milieu dans lequel elle évolue n’est jamais sûr, et son père en fit les frais.
Elle s’accroche aux prunelles de l’adolescent, devine la détermination dans son regard, s’en amuse tout en cherchant les raisons et les causes de celle-ci ; celles de sa présence ici, face à elle. L’idée ne lui traverse pas l’esprit.

« J’veux travailler pour toi Serah. Voilà ce que je veux. »

Elle ne cille pas.
Elle pourrait rire — et ce serait la réaction la plus sensée dont elle pourrait faire preuve. Mais cette idée-là non plus n’éclot pas. Si elle est troublée, surprise, déroutée, ça n’est qu’une seule seconde, et ses iris d’azur recouvrent leur calme habituel, leur indifférence à peine feinte — quoiqu’ils luisent encore, subtilement ; elle attend la suite, elle veut savoir, il a piqué pour de bon son intérêt, quand bien même il paraît n’en être plus rien.
Elle incline la tête, semble réfléchir, et son attention se déporte, se détache du garçon en face d’elle, pour s’en aller se perdre sur les premières lignes de l’un des documents posés sur le bureau. Elle les lit sans les comprendre, sans chercher tout à fait à les déchiffrer — collaboration avec Avery Dennison Corporation ; le sujet même est bien loin de ses propres réflexions.
Lorsqu’elle daigne enfin accorder de nouveau un semblant d’intérêt à son interlocuteur, il y a dans ses yeux comme un léger amusement, revenu se faire une place au fond de ses pupilles.

« J’imagine sans peine qu’il serait plus agréable pour nous deux que je ne te fasse pas l’affront de t’appeler gamin lors de nos pourparlers… Aurais-tu par le plus grand des hasards un nom quelconque par lequel je pourrais t’identifier, sans la moindre des indiscrétions ? »

Elle se moque ; elle a cette impertinence dans la voix, une touche de dédain — parce qu’elle se laisse amadouer par son irrévérence, elle ne l’envoie pas tout de suite au Diable, préfère entendre ses arguments, qu’il essaie de la convaincre, s’il s’en sent le courage.

« Fais comme tout le monde, appelle-moi Val’. »

Elle hausse un sourcil et, l’espace d’une seconde, sa moue se fait plus enfantine, gamine déçue de n’obtenir pas ce qu’elle souhaite. Il y a un mensonge — peut-être seulement une moitié — par omission dans ses propos ; nom tronqué à n’en pas douter, surnom familier. Il garde une longueur d’avance, si courte soit-elle — un nom peut faire tant, bien plus que la plupart semblent le croire — et ça l’agace, rien qu’un peu. Elle n’en dormira pas moins sur ses deux oreilles, la nuit prochaine.

« Bien… Tu commences déjà à me confondre en secrets et non-dits. Soit, Val’. Je vais te laisser une chance de me satisfaire et de te rattraper. »

Elle agite son verre dans sa main, fait tinter les glaçons qui achèvent de se diluer dans l’alcool ; elle le laisse réfléchir à sa potentielle sincérité à venir, à ces négociations qu’elle n’a pas encore interrompues, quoiqu’elle y ait un instant songé.

« J’imagine que les flics ne sont pas encore assez désespérés pour engager des taupes qui ne soient même pas majeures, alors… »

Elle se tait, laisse les mots mourir, et sa phrase en suspens.
Une ultime gorgée, et elle pose le contenant vide sur le bureau, avant de se redresser, de se relever ; et elle se penche vers lui, au dessus du meuble de bois sombre, les mains à plat sur la surface irrégulière, la tête à peine penchée sur le côté.

« Pour quelles raisons es-tu venu me trouver ? »

Elle laisse filer les secondes, le fixe sans ciller ; pour travailler, elle a bien entendu, bien écouté, mais ce serait trop facile si elle ne s’en tenait qu’à si peu d’informations.

« Si c’est par besoin d’argent, et c’est souvent pour ça que le deal attire, tu pourrais tout aussi bien te faire de la monnaie facile en vendant ton corps. A ton âge, tu pourrais te faire un sacré pactole, si tu y songeais sérieusement. »

Elle lâche ces mots comme une provocation, un ricanement au fond de la gorge, avant qu’un sourire, un rien cruel, ne s’invite sur ses lèvres.

« La jeunesse plaît dans les rues, quand il s’agit de la souiller. »
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MessageSujet: Re: what the night does to the day — (serah)   what the night does to the day — (serah) EmptyMer 2 Aoû 2017 - 15:08

DEAL

FT. SERAH

« WHAT THE NIGHT DOES TO THE DAY »
« J’veux travailler pour toi, Serah. Voilà ce que je veux. »

Il s’était attendu à une opposition ferme, à un rire condescendant qui aurait mis un terme à leur échange –du moins pour elle, car il ne se serait pas dégonflé pour si peu. Mais pas un son ne sorti de ses lèvres, et pendant une demi-seconde, il pu apprécier la lueur de surprise dans son regard –douce flatterie pour lui qui adorait lire dans les yeux des autres l’incompréhension, le doute ; revanche de l’enfant sur l’adulte, de l’étranger sur le blanc, de la mauvaise graine sur le système –il aimait ne jamais faire ce à quoi on l’attendait les troubler tous avec leurs idées préconçues et leurs stéréotypes à la con.
Alors même si ça ne dura pas même une seconde avant que ses yeux de glace ne reprennent leur indifférence arctique, il s’en délecta malgré tout.

J’imagine sans peine qu’il serait plus agréable pour nous deux que je ne te fasse pas l’affront de t’appeler gamin lors de nos pourparlers… Aurais-tu par le plus grand des hasards un nom quelconque par lequel je pourrais t’identifier, sans la moindre des indiscrétions ?

Elle poursuivait la conversation –c’était bon signe. Valentino se contenta d’hausser les épaules, nonchalamment, avant de lui répondre –à moitié seulement, car s’il voulait gagner sa confiance, il savait qu’il fallait être méfiant quand on traite avec ces gens là, et il ne voulait pas faire de faux pas. Et puis, comment mieux prouver sa valeur et son sérieux ?

Fais comme tout le monde, appelle-moi Val’.
Bien… Tu commences déjà à me confondre en secrets et non-dits. Soit, Val’. Je vais te laisser quelques petites chance de me satisfaire et de te rattraper.

Il n’eut que son sourire nonchalant et un haussement d’épaules détaché pour répondre à la légère irritation qui pointait dans ses paroles –en même temps, il était doué pour énerver les gens, c’était compréhensible.

J’imagine que les flics ne sont pas encore assez désespérés pour engager des taupes qui ne soient même pas majeures, alors… –il ne put s’empêcher de grimacer quand elle prononça le mot « flic » ; depuis qu’ils avaient embarqué son frère aîné jusqu’en taule plutôt que de confondre l’enfoiré qui avait profité de Lilium, encore mineure à l’époque, il les fuyait comme la peste et les méprisait avec fougue– Pour quelles raisons es-tu venu me trouver ?

Il attendit encore quelques secondes, le temps qu’elle termine de parler, et cligna de surprise quand elle évoqua la prostitution comme moyen de financement plutôt que le deal –c’était idiot, mais ça ne lui avait jamais traversé l’esprit tant il avait baigné tôt dans l’environnement machiste des rues de Mexico. Au bled, c’était les hommes qui dealaient, et les femmes qui se prostituaient, et s’il avait toujours trouvé ça un peu injuste pour ces dernières, il ne comprenait toujours pas comment un homme pouvait s’abaisser à ça –ou plutôt, il ne pouvait pas s’imaginer le faire avec une autre que celle qui hantait ses rêves depuis toujours, et ne parvenait pas à comprendre comment on pouvait baiser pour du fric, froidement, sans sentiments.
Lui, il n’y parviendrait jamais, même si on lui promettait tout l’argent du monde.

Néanmoins, il ne se laissa pas déstabiliser par sa pique et ricana quand elle le laissa répondre.

J’y avais pensé figure-toi mais il parait que j’fais peur à ceux qui ont un tant soi peu d’argent avec ma gueule d’étranger, il railla cyniquement –un peu amèrement aussi parce que le fond était vrai : le racisme ordinaire des uns et des autres le piquait à vif, et ça le bouffait qu’on lui colle une étiquette sur la gueule juste à cause de son nom, de sa peau, et de son accent. À l’inverse, on dit que j’ai parfaitement la gueule de l’emploi pour ce genre de trucs alors j’me suis dit que j’allais leur donner raison…

Il marqua une légère pause, cherchant ses mots, avant de conclure.

D’autant plus qu'ils ont raison pour une fois, je sais comment ça marche. J’y suis déjà passé.

Et sur ces mots il se leva de son siège improvisé, la poussant à se reculer un peu, et d’une main il vint tirer sur les bords de son jean pour révéler la cicatrice qui ornait sa hanche –des initiales gravées au couteau, signe de son ancien gang au Mexique ; une cicatrice qu’on pourrait méprendre pour une folie d’ado amoureux quand on ne s’y connaît pas mais qu’un oeil expert saurait déchiffrer.
Si elle ne la comprenait pas cette cicatrice, alors il n’avait plus aucune raison d’être là.

Est-ce que ça suffit à te convaincre que je ne suis pas qu’un crevard de débutant parmi d’autres ?

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MessageSujet: Re: what the night does to the day — (serah)   what the night does to the day — (serah) EmptyJeu 31 Aoû 2017 - 18:19

what the night does to the day
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« J’y avais pensé figure-toi mais il parait que j’fais peur à ceux qui ont un tant soi peu d’argent avec ma gueule d’étranger. »

Touché ; elle ne peut nier. Les années passent, on croirait voir l’homme évoluer, mais c’est toujours pour le pire. Le racisme banalisé court les rues, les plus discrets — ceux qui ont un minimum d’éducation — se contente du silence ou de la politesse, les plus extrêmes se perdent en insultes, grimaces et changement de trottoir dans la rue, sans se rendre compte du ridicule de leur geste.
Elle ne saisit pas, l’enfant, ces conflits de plus de deux siècles qui s’entretiennent encore aujourd’hui ; ils lui échappent, elle s’en moque quand sa vie vaut mieux que quelque litige sur un accent ou une couleur de peau typée d’ailleurs — la plupart des chiens qui bouffent à même sa main sont des blancs — blanc cadavérique — et friqués, ceux qui ont les moyens de se payer de la came de luxe. Les autres, les étrangers, les sans papiers de Scitlali et d’Hiawatha, ils se traînent du côté des dealer de pacotille à portée de main dans leur quartier, beaucoup de merde pour pas cher.
A ses yeux, la charogne vient de tous les bords — et les blancs ne le sont que vus de dehors ; au dedans c’est la même pourriture qui les noircit.

« À l’inverse, on dit que j’ai parfaitement la gueule de l’emploi pour ce genre de trucs alors j’me suis dit que j’allais leur donner raison… D’autant plus qu'ils ont raison pour une fois, je sais comment ça marche. J’y suis déjà passé. »

Elle incline la tête, intriguée ; par ce simple geste l’invite à continuer. Au lieu de quoi il se lève et elle se redresse, les paupières plissées, l’oeil suspicieux. A la lumière tamisée, elle devine se dessiner sur la peau de l’autre les vestiges d’une blessure depuis longtemps cicatrisée, au contraste marqué sur la peau halée.

« Est-ce que ça suffit à te convaincre que je ne suis pas qu’un crevard de débutant parmi d’autres ?
Intéressant… elle souffle en se rasseyant sur le siège, sourire au bord des lèvres et regard songeur. On peut dire que tu ne t’aides pas à dénoncer les clichés qui pèsent sur ton étiquette d’étranger, mine de rien… »

Elle recommence son petit jeu, fait légèrement tourner le siège, d’un côté, puis de l’autre, lentement, plongée dans ses réflexions, une hésitation au coin de l’esprit. Elle n’a jamais usé des moyens de quelqu’un d’aussi jeune ; ils étaient tous majeurs et conscients de leurs actes. A n’en pas douter, ce gamin aussi sait ce qu’il fait, les terrains risqués et le danger du quotidien, il connaît, c’est inscrit à même sa peau, ça transpire dans son assurance, sa façon d’être toute entière, et ça vibre dans sa voix d’une façon telle que ça ne peut lui échapper — surtout pas à elle.
C’est parce qu’il y a ce quelque chose de trop adulte et de trop déterminé dans la nonchalance du gosse qu’elle n’a pas coupé court à la conversation, c’est parce qu’elle a deviné le potentiel latent qu’elle tergiverse encore.

« Très bien, Val’, elle lâche finalement dans un soupir, en plongeant dans les yeux de l’adolescent. J’imagine que tu n’auras pas trop de difficultés à vendre quelques barrettes… Tu peux m’être utile, et je ne pense pas me tromper en affirmant que la réciproque est vraie, si tu es venu jusqu’ici me chercher. »

Elle se lève de nouveau, cette fois-ci pour contourner le bureau et lui faire face, sans plus aucune barrière entre eux deux ; elle le regarde d’en dessous mais sans ciller, perchée sur ses talons elle se sait grande de son nom.

« J’enverrai quelqu’un te refiler la marchandise, les prix et les consignes derrière la porte de service du Presto Wine d’Haylen, demain, vingt-et-une heures trente. Ce que tu n’auras pas vendu, ramène-le la semaine d’après, même lieu, même heure. Sois présent et ponctuel, sinon le marché s’arrête ici, et je m’assurerai personnellement que tu ne parles pas. »

Sa main se pose à plat contre le torse de l’autre, côté coeur, toucher léger, presque tendre, pourtant menace sous-jacente ; puis ses doigts viennent glisser sur le cordon d’un collier, sans s’y accrocher, sans s’y attarder, d’autres menaces encore, tant de moyens pour le faire taire quand elle y songe.
Jamais, cependant, son regard ne quitte celui du gamin, iris ciel dégagé plongés dans ceux, vif et noisette de l’autre — et l’éclat de ses prunelles détonne du danger de ses gestes ; lueur amusée, presque enfantine que ses mots viennent encore raviver.

« Sers-toi de moi si tu y trouves ton compte, souffle-t-elle, rire au fond de la gorge. Puisque moi, je ne ferai rien d’autre que t’utiliser aussi. »

C’est qu’elle est joueuse, Serah,
comme une enfant un peu déglinguée
et c’est qu’il l’amuse, Valentino
avec ses airs d’enfant que l’on a trop tôt
jeté dans une vie d’adulte précipité
.
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MessageSujet: Re: what the night does to the day — (serah)   what the night does to the day — (serah) EmptyVen 5 Jan 2018 - 17:19

DEAL

FT. SERAH

« WHAT THE NIGHT DOES TO THE DAY »
Intéressant… elle se rassit sur son fauteuil avec un étrange sourire aux lèvres ; pourtant Valentino ne se sentait pas spécialement menacé. On peut dire que tu ne t’aides pas à dénoncer les clichés qui pèsent sur ton étiquette d’étranger, mine de rien…
On fait avec ce qu’on a, répondit-il dans un ricanement narquois –« quand on crève la dalle » avait-il manqué d’ajouter avant de se reprendre et de se dire que ce n’était pas spécialement une information utile à lui fournir.

Valentino lui laissa tout le temps qu’il lui fallait pour réfléchir à son offre. À l’extérieur de la pièce, on pouvait entendre des portes claquer, des éclats de rires, de la musique assommante et même des gémissements étouffés depuis la chambre voisine –le fun s’était amplifié pour certains ils fallait croire.
Difficile d’imaginer que dans un tel lieu suintant l’immaturité et l’irresponsabilité, il venait de proposer le plus sérieusement du monde ses services à la coordinatrice d’un des plus grands réseaux de trafics de la ville.
Quelque part, il redoutait ce qu’on pourrait en dire.
Ce qu’elles, pourraient en dire.
Lilium, Ariana, les jumelles, Maman.
Il ne fera pas deux fois la même erreur ; cette fois, il ne perdra pas.

Très bien, Val’ –Valentino replongea son regard dans les iris glacées de la jeune femme sans jamais se départir de son sourire assuré– J’imagine que tu n’auras pas trop de difficultés à vendre quelques barrettes… Tu peux m’être utile, et je ne pense pas me tromper en affirmant que la réciproque est vraie, si tu es venu jusqu’ici me chercher.

Il l’écouta lui énoncer les conditions de sa première course tout en gardant son regard planté dans le sien alors qu’elle s’approche de lui dans une démarche féline, presque prédatrice –il avait l’impression que détourner les yeux serait un signe de faiblesse, et de serait faire un bien mauvais faux pas que de montrer de la faiblesse maintenant.

Sois présent et ponctuel, sinon le marché s’arrête ici, et je m’assurerai personnellement que tu ne parles pas.

Quand elle posa sa main sur son torse, il aurait cru qu’il se serait mis à frissonner ; pourtant non. Ni de peur, ni d’instinct, certainement pas de désir ou d’excitation. Il se contenta de la laisser faire son petit manège d’intimidation tacite –il aurait pu être impressionné s’il n’avait pas vécu des rites d’initiation autrement plus violents et brutaux à seulement douze ans.

Sers-toi de moi si tu y trouves ton compte. Puisque moi, je ne ferai rien d’autre que t’utiliser aussi.

Son sourire se fit plus large encore, alors qu’il la fixait de toute sa hauteur –elle n’en n’était pas plus bas que lui pour autant. D’une main calme, presque aussi douce que la sienne, mais ferme, il se saisit de son poignet blanc et frêle pour éloigner sa main de lui –il n’y en a qu’une qui pouvait le toucher de la sorte, et les mains des autres le laissaient de marbre– avant de laisser un ricanement lui échapper.

À treize ans on m’a électrocuté la plante des pieds avec un taser de flic pour tester ma résistance à la torture en cas d’un éventuel interrogatoire musclé. J’me suis évanoui –deux fois. J’ai jamais craché le morceau.

Un éclat plus sombre traversa son regard le temps d’un instant, celui qui disait qu’il était le plus sérieux du monde –celui que beaucoup d’adulte n’ont pas, et encore moins ceux qu’il côtoie.

Ton business est safe avec moi Serah. J’devais être plus pro à quinze ans que la plupart des connards majeurs que t’emploies aujourd’hui. Tu le verras bien assez tôt.

Et une seconde plus tard, il renfila son sourire d’enfant et recula vers la porte de la chambre.

Merci pour le coup de main, passe une bonne soirée ! il lança nonchalamment –c’était plus destiné à ce que les personnes qui le verraient sortir de la pièce ne se posent pas trop de questions plutôt qu’à vraiment lui souhaiter de passer un bon moment dans cette rave.

Quand il quitta la maison surpeuplée, un soupir de soulagement se fraya un chemin entre ses lèvres –plus vite il s’éloignerait de cette musique et de ces gens, mieux il se sentirait.

_________________________________

Vingt-et-une heures trente, même endroit que la semaine dernière.
Valentino avait effectué sa première course avec succès –il avait tout revendu. Il fallait dire que c’était facile de débiter de la bonne came comme ça dans un lycée ; il suffisait de faire un prix d’ami pour la conso' du premier client, laisser couler quelques jours, et puis les potes de ce premier client venaient lui manger dans la main. Bientôt, il pourra élargir son champ d’action, et apporter plus d’argent à la maison.

Une sucette à la bouche, il attendait nonchalamment derrière la porte de service du Presto Wine qu’on vienne lui apporter la marchandise de la semaine. Du mouvement dans l’allée lui fit lever le regard, et un sourire amusé se dessiné sur ses lèvres lorsqu’il reconnu la silhouette –frêle d’apparence mais ô combien inébranlable– de sa nouvelle patronne.

Alors, aucun regret ?

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MessageSujet: Re: what the night does to the day — (serah)   what the night does to the day — (serah) EmptyJeu 18 Jan 2018 - 12:25

what the night does to the day
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Les doigts de l’adolescent se referment sur son poignet, écartent sa main et forcent à nouveau la sphère privée rompue l’instant d’avant ; elle le laisse reprendre possession du territoire dérobé et soutient le regard qu’il lui lance — un regard d’adulte, un regard d’homme, un regard qui sait ; le regard d’un enfant qui a déjà vécu la guerre dans les entrailles des villes et plus d’une fois.

« À treize ans on m’a électrocuté la plante des pieds avec un taser de flic pour tester ma résistance à la torture en cas d’un éventuel interrogatoire musclé. J’me suis évanoui –deux fois. J’ai jamais craché le morceau. »

Elle plisse les yeux à mesure qu’il parle ; au fond de ses prunelle elle cherche l’étincelle du mensonge, l’oeillade de côté qui trahit la fine frontière entre la réalité et celle que l’on distord — rien.

« Ton business est safe avec moi Serah. J’devais être plus pro à quinze ans que la plupart des connards majeurs que t’emploies aujourd’hui. Tu le verras bien assez tôt. »

Un ricanement sourd lui échappe, à l’évocation des connards majeurs — des chiens, des hommes de rien, des types souvent sans grande foi, sans grandes lois, prêts à tout pour des thunes, pour de la came, le cercle vicieux, la boucle sans fin à s’en donner la nausée.
De plusieurs, elle a déjà fait rayé le nom — taupes soupçonnées, dettes non payées, informateurs sous couverts ; ceux-là finissent par disparaître, une nuit, au détour d’une rue. Et ils ne manquent à personne ; certains n’apparaissent jamais dans l’encadré des défunts en dernière page du journal — ils n’existent plus, ils s’éteignent comme ils sont apparu, en silence et sans lumière, sans accroche, sans poussières. Ils ne sont pas de ces êtres dont on se souvient — les proches depuis longtemps écartés, dans les mémoires à peine un visage dont on ne se soucie plus vraiment.

A l’instant c’est lui qui s’écarte, traverse la pièce et puis sort en lâchant une remarque type, l’air de rien et à laquelle elle ne répond pas. Elle soupire et avise son verre, pourrait descendre et le remplir, mais savoure avec plus de délice encore les bruits tamisés par les murs du bureau assombri par les meubles en bois épais — et les basses qui cognent et font vibrer le plancher sous ses talons ; et les grincements stéréotypés des soirées américaines dans la pièce d’à côté, le lit qui geint, à moins que soit celle qui se fait pilonner, trois ou quatre verres dans le nez.

Lorsque la porte s’ouvre à nouveau, elle lève la tête du verre qu’elle n’a pas quitté des yeux ; un regard entendu s’échange l’espace d’une seconde entre les deux jeunes femmes, et Serah emboîte le pas de Meredith dans le couloir puis les escaliers, jusqu’à l’extérieur où la fraîcheur nocturne vient caresser ses jambes nues sous les froissements de sa robe.

Plus tard, dans la nuit, un message envoyé d’une seconde carte SIM ; à l’un de ses hommes de main une adresse, un nom, une marchandise — elle tient parole ; elle lui laisse une chance.

------------------

Quand la date, l’heure, lui sont revenues à l’esprit, elle n’a pas hésité longtemps.
Pour ne pas mentir, il faudrait avouer qu’elle avait d’ores-et-déjà fait son choix, le soir de l’entrevue. Ce n’est pas coutume, pourtant, qu’elle se déplace pour les nouvelles recrues — encore moins pour ceux qui ne vendent que de l’herbe, et pas d’autres produits plus illicites et plus chers. Mais il était encore plus rare qu’on vienne la chercher, elle, pour ce genre d’affaires — suffisamment pour être relevé, suffisamment pour être salué. Suffisamment, aussi, pour qu’elle fasse l’effort — qui n’en est finalement pas vraiment un ; elle s’est ennuyée tout le jour. Si les cours ont su captiver sa matinée, l’après-midi s’est étiré, interminable, les heures longues, lentes et capricieuses. L’appartement déserté par Meredith pour la journée et la solitude mordante qu’elle lui a imposée l’ont forcée à se retrancher entre lecture et révisions — mais elle était comme fauve en cage et, sans trop s’en rendre compte, entre deux fiches elle s’est mise à compter le temps qui défilait paresseusement.

Jusqu’au soir — jusqu’à l’heure.

Alors, deux bouquins usés récupérés dans une boîte à livres de la grande place glissés dans son sac, elle descend les allées sinueuses qui serpentent jusqu’à l’arrière du Presto Wine — un établissement sympathique, bien fréquenté et pas suffisamment louche pour qu’on les accuse de toutes les choses illégales rien qu’à les voir traîner là.

Son rictus habituel — celui qui s’amuse, méprise et force le monde à ses pieds, mais qu’un oeil naïf ne verrait que comme une esquisse de sourire léger, poli — s’invite sur ses lèvres sitôt qu’elle aperçoit la silhouette du gamin près de la porte de service. Légère avance ; au moins est-il ponctuel.

« Alors, aucun regret ?
Bonsoir, Val’, elle lâche, un rien de sarcasme dans la voix. Prends garde à ne pas te jeter trop de fleurs, ce n’était qu’une première. »

Première, certes, mais, elle doit l’admettre, qu’importe avec quelle bonne ou mauvaise foi : une première réussie.
Elle jette un regard alentour — précaution sommaire —, puis se rapproche de quelques pas — pour qu’elle puisse baisser le ton, que sa voix ne porte pas plus loin qu’à lui ; secret, sûreté.
Il s’agit d’être prudente.

« Si tu parviens à faire un parfait à chaque fois, ça t’évitera aussi des ennuis en cas de fouilles. C’est autant affaire de bénéfices que de préservation. »

Des éclats de voix à l’entrée de la rue détournent son regard ; elle avise un trio d’adultes qui parlent trop fort, le genre qui imposent leur présence même là où l’on en veut pas — de ceux-là elle en connaît, chez ses subordonnés ou ses clients.
Elle ne les apprécie guère.

« Je te propose qu’on aille prendre une table à l’intérieur. »

Elle a ce sourire un peu plus léger, un peu plus vrai aux lèvres ; celui d’une gamine qui se joue des risques parce qu’elle a appris à les contrer, à force, à force. Une gamine qui a connu la misère — mais pas celle que l’on entend au sens commun.
Mais quelle enfance a-t-on, lorsque l’on grandit dans l’illégal, la drogue et la mort tout autour de soi comme quotidien ; que chaque inspiration a comme un arrière-goût de poudre ?

« C’est surfait et plutôt cliché de se cacher dans les ruelles sombres ; je t’assure que le commun des mortels te jugera moins suspect si tu échanges des billets en plein centre commercial plutôt qu’à l’arrière d’un bar. »

Et les voix qui parlent affaires résonnent moins fort dans un espace clos et bondé plutôt qu’ouvert et désert.
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MessageSujet: Re: what the night does to the day — (serah)   what the night does to the day — (serah) EmptySam 16 Juin 2018 - 18:06

DEAL

FT. SERAH

« WHAT THE NIGHT DOES TO THE DAY »
Bonsoir, Val’. Prends garde à ne pas te jeter trop de fleurs, ce n’était qu’une première.

Un ricanement amusé s’échappa des lèvres du garçon qui s’attendait bien à ce genre de réponse. Ceci dit elle ne l’avait pas encore démenti ; il avait réussi le test avec brio.

Si tu parviens à faire un parfait à chaque fois, ça t’évitera aussi des ennuis en cas de fouilles. C’est autant affaire de bénéfices que de préservation.
Je suis au courant de ça, ne t’en fait pas.

Il leva la tête en même temps qu’elle en direction des trois adultes bruyants et les avisa d’un œil mauvais –haine adolescente irascible envers les adultes qui s’octroient le droit d’étaler leur présence partout.

Je te propose qu’on aille prendre une table à l’intérieur. C’est surfait et plutôt cliché de se cacher dans les ruelles sombres ; je t’assure que le commun des mortels te jugera moins suspect si tu échanges des billets en plein centre commercial plutôt qu’à l’arrière d’un bar.
J’espérais que tu le proposes, je meurs de faim ! Fit-il à moitié sur le ton de la blague, en reprenant son attitude d’ado normal.

Il lui emboîta le pas pour entrer dans le restaurant et ne se fit pas prier pour commander un petit quelque chose à manger une fois installés. Bien entendu, ses vieux réflexes ne l’avaient pas quitté et il observait attentivement tous les clients et salariés ; toujours sur ses gardes, ne jamais faire totalement confiance à qui que ce soit.
Sa commande arriva, il remercia le serveur d’un hochement de tête poli et se mit enfin à table, dans tous les sens du terme.

Je pense que c’est le bon moment pour aborder le sujet qui fâche. Combien estimes-tu qu’un élément comme moi puisse valoir en terme de… salaire ?

Il ne perdait jamais le nord celui-là.

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MessageSujet: Re: what the night does to the day — (serah)   what the night does to the day — (serah) EmptyVen 3 Aoû 2018 - 23:10

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Attablée près de l’un des murs du restaurant, les coudes sur le bord de la table et les doigts parés de bagues fines entrelacés sous son menton, elle prend le temps d’observer ce — ceux — qui l’entoure ; comme simplement curieuse ((en vérité alerte et concernée)). Elle cherche des traits familiers, des signes de danger, n’importe quelle menace ou oreille traînante qui pourrait les confondre — lorsqu’elle effleure brièvement le visage de son jeune employé du regard, elle devine que son manège est le même, être aux aguets, prêt à fuir ou riposter.
Elle imagine aisément d’où lui vient cette réserve, sa méfiance — elle n’a pas oublié la cicatrice marquée qu’il lui a dévoilé pour la convaincre, et le genre de vigilance permanente nécessaire qui découle d’une vie comme la sienne ((la leur)).

Commande prise et bientôt les assiettes devant eux déposées — entre deux vague small talk pour donner le change, consultation de ses mails et de ses réseaux sociaux, avoir l’air d’une jeunesse triviale pour qu’on ne s’attarde pas sur eux. De loin, peut-être, un rencard un peu triste — peu d’échanges et trop d’écran —, image insipide qui n’attire pas les regards, et c’est à leur avantage.

Elle porte à ses lèvres le verre de vin blanc qu’on lui a remis — l’un de ses péchés mignons, sans doute, s’il faut l’avouer ; quoiqu’il soit moins bon que d’autres qu’elle a eu l’occasion de goûter dans des restaurants plus chics ((hors de prix)) lorsqu’on la convie aux soirées mondaines qui l’ennuient — au moment où l’autre se recentre sur elle. Leurs regards se croisent, et son attention toute entière est sienne — il n’est plus question de vulgaires banalités.

« Je pense que c’est le bon moment pour aborder le sujet qui fâche. Combien estimes-tu qu’un élément comme moi puisse valoir en terme de… salaire ?
Eh bien… Tu as au moins le mérite de savoir ce que tu veux. Hm, voyons voir… »

Son verre reposé derrière son assiette, elle pique sa fourchette dans l’une de ses ravioles végétariennes dont elle prend le temps d’apprécier la saveur sur son palais — plongée dans un semblant de réflexion, et sa main libre paraît compter, en mimes légers sur la nappe à la gauche de son plat.

« Tu t’en doutes, entame-t-elle après une gorgée de vin frais. Les prix fluctuent en fonction de l’offre et de la demande. Évidemment, les salaires suivent en moyenne le même schéma, couplé à d’autres facteurs déterminants. Cependant, ton domaine est sans conteste l’un des plus… fructueux, statistiquement parlant. »

L’herbe a cet avantage d’être la drogue préférée de tous les âges, considérée comme peu addictive et causant des dommages négligeables ((soi-disant)) lorsqu’on la compare à d’autres ; souvent classée drogue douce alors qu’elle n’est que suicide à petit feu — à l’image des cigarettes les plus quelconques. Si les meilleures poudres se vendent à prix d’or et au plus offrant, ce n’est pas d’elles que Serah tire son plus gros bénéfice — les chiffres sans cesse en hausse, elle les doit l’usage récréatif de la jeunesse dorée de la drogue la plus commune. Peu chère, facilement trouvable, effets garantis — on la lui achète en gros et ils font tourner.
Business sans cas de conscience.

« Pour une journée comme la tienne, en tant que débutant, tu peux espérer du trois à dix pourcent. Pour celles à venir, sache que le labeur est multiplié par au minimum par deux, toujours pour un débutant. Et, comme je te l’ai dit, les salaires évoluent eux aussi. Donc, ton salaire au bas de l’échelle… »

Elle s’interrompt, se plonge dans le silence tandis qu’elle pianote sur l’un des mémos de son téléphone portable. Une suite de chiffres, des calculs — la dose vendue pour son essaie, la somme amassée, sa part à elle déduite, et pour trois pourcent restent encore trois chiffres dont le premier est un quatre. Même calcul, en dessous, mais les doses doublées — trois chiffres, et le premier est un sept.
Lentement, elle fait glisser le téléphone du côté de son coursier, dans son sens de lecture à lui. Sourire léger aux lèvres, elle ramène sa main vers elle, croise les bras au bord de la table, l’air de rien ((le regard luisant)).

« Marché conclu ? Qu'on puisse passer aux petites lignes du contrat… »
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what the night does to the day — (serah)
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