Setsuna L. Gotô Date d'inscription : 02/01/2016 Messages : 81 Dollars : 68 Crédits : Romeo & Jude
Citoyens | Sujet: Nous ne nous rendons compte de ce que nous avions, que lorsque nous le perdons à jamais | Setsuna Sam 2 Jan 2016 - 18:43 |
| Setsuna L. Gotô Tic tac, tic tac. J’ai une horloge dans le cœur. Tic tac, tic tac. Qui me pousse à compter chaque petite heure. Tic tac, tic tac. Qui sait quand elle s’arrêtera. You're human; Nom Gotô Prénoms Setsuna Lioko Âge 19 ans Surnoms Setsu ; Lio Orientation sexuelle Hétérosexuelle Groupe Civil Sponsor Aucun Ce qu'il pense de la situation à Astrophel C'est impressionnant les premières fois, puis en fait on s'habitue et on ne fait plus attention. Métier Aucun Nationalité Japonaise et américaine | ft. Tohsaka Rin (Fate/Stay Night) |
J’ai laissé le temps filer sans savoir qu’il comptait, et je ne savais plus ce que j’étais censé faire lorsque l’on m’a offert ce sablier. Physique; C’était une jeune fille comme il pouvait en exister des centaines. Des milliers. Elle avait les cheveux noirs de ses origines qu’elle s’était plut à garder long. Des cheveux noirs infernaux, beaucoup trop fins, qui n’arrivaient pas à se décider à rester lisses ou bouclés. Des cheveux noirs contre lesquels elle menait une bataille sans merci chaque matin, pour peu qu’elle en avait la foi. Elle arrivait à faire des miracles avec cette chevelure infernale. Elle avait les yeux bleus de son pays natal qu’elle ornait d’un maquillage discret. Des yeux bleus qu’elle avait clair, un peu trop grand à son goût, mais pénétrant. C’était probablement ce dont on se souvenait le mieux chez elle. Elle avait une peau pâle et froide, le résultat entre autre de la maladie qu’elle portait dans sa poitrine, qui bleuissait parfois par endroit. Une couleur qu’elle cachait toujours, à l’aide de vêtements ou de maquillage. Elle refusait que quiconque puisse voir cette coloration inquiétante. De même, ses ongles étaient presque toujours vernis, dans le même but : cacher la couleur bleuâtre qu’ils revêtaient parfois. Elle n’était pas particulièrement grande, d’une taille tout juste moyenne qu’elle rehaussait quand elle le voulait à l’aide d’une paire de talons, plus ou moins hauts. Elle était fine, menue et possédant peu d’appétit. Cela lui avait déjà donné quelques problèmes d’anémie et elle avait apprit à faire attention. Son style vestimentaire était simple, partagé entre l’uniforme de son ancienne école, qu’elle affectionnait, et qu’elle mettait surtout pour que sa famille ne découvre pas qu’elle avait déserté les cours, et toute une panoplie de vêtement en tous genres qu’elle mettait selon ses envies. Caractère; Setsuna, c’est une jeune fille à laquelle l’avenir souriait, mais à qui la vie a coupé les ailes. C’est une jeune fille qui se croyait invincible, mais qui s’est prit une épée en plein cœur.Lorsque l’on regarde Setsuna, on pense voir une jeune fille normale. Elle y croyait aussi, Setsuna,. Elle y a cru profondément, depuis toujours, qu’elle n’était qu’une jeune femme normale, comme les autres. Oui, elle avait deux sœurs merveilleuses et exceptionnelles, mais elle, elle était banale et ça lui convenait. Elle allait dans une université pour suivre des études, comme n’importe qui d’autre. Elle avait un groupe d’amis composé presque exclusivement de filles, avec qui elle riait et sortait. Elle n’avait aucun pouvoir, ni aucune qualité qui pouvait la distinguer du reste du monde. Elle n’était ni le meilleur ni le pire individu que l’on puisse croiser. Elle y croyait dur comme fer à tout cela, elle baignait dedans depuis sa naissance. Et puis un jour, la réalité défonça sa porte d’entrée en même temps qu’elle lui déboitait sa façon de voir la vie. Tout à coup, elle n’était plus aussi normale, tout à coup elle devenait autre chose. Non pas quelqu’un d’exceptionnel, mais quelqu’un de différent de ce qu’elle pensait. Setsuna n’était pas normale, elle était malade. Lorsque l’on regarde Setsuna, on pense voir une jeune fille un peu insouciante. Elle y croyait aussi, Setsuna. Elle y a cru, elle en avait conscience qu’elle était sans doute un peu insouciante. C’était l’apanage de la jeunesse après tout. Ne se soucier de rien, avoir conscience des problèmes bien sûr, mais ne pas se pencher dessus sur l’instant. Penser que tout ira toujours bien, que rien ne pourra jamais arriver. Elle y croyait. Elle se pensait invincible, la maladie l’avait ramené sur terre. Elle avait cette façon de penser que les choses terribles arrivaient aux autres, mais que l’on ne pensait pas que ça puisse nous arriver à nous aussi. Elle l’avait cette insouciance, elle l’avait perdue, elle avait les deux pieds sur terre, bien ancrés dans la réalité, consciente de tout ce qui allait lui arriver. Et déterminée à profiter de la vie jusqu’au bout. Setsuna n’est pas insouciante, elle est condamnée. Lorsque l’on regarde Setsuna, on pense voir une jeune fille heureuse. Elle y croyait aussi, Setsuna. Elle y a cru, à son bonheur, lorsqu’elle souriait encore sans avoir besoin de se forcer. Elle riait sincèrement, à s’en faire mal au ventre. Elle courait après sa sœur pour lui faire enfiler une tenue convenable ou pour arranger sa tignasse. Parfois les deux. Elle s’amusait de choses simples, toujours. De sa jumelle qui faisait des conneries, de sa grande sœur complètement blasée, des blagues foireuses sur les pots de flans au caramel. Elle avait laissé les évènements dramatiques derrière elle, elle ne voulait pas y penser. Elle était facile à faire rire. Elle s’était aperçue que tout ne pouvait pas forcément aller bien. Elle s’était entrainée à sourire devant son miroir, elle ignorait la douleur dans sa poitrine quand elle riait à en avoir mal au ventre. Setsuna n’est pas heureuse, elle est terrifiée. Lorsque l’on regarde Setsuna, on pense voir une jeune fille vivant dans un monde doré. Elle y croyait aussi, Setsuna. Elle y a cru, à ce monde doré dans lequel elle flottait. Elle avait sa famille avec elle, des parents aimants, une jumelle fusionnelle. Elle n’avait jamais, ô grand jamais manqué de quoi que ce soit, matériel ou non. Elle avait eut tout ce qu’elle désirait, de l’amour, de la nourriture, un toit solide qui ne risquait pas de s’effondrer, une poupée de la reine des neiges, des vêtements par centaines probablement. Elle avait put aller dans l’école qu’elle voulait, elle n’avait jamais eut de problème en quoi que ce soit, vraiment. Elle avait toujours été protégée de tout, par ses parents, par sa sœur jumelle. Puis un jour, cette protection infranchissable devenait impuissante. Setsuna ne vit pas dans un monde doré, elle vit sur un fil. Lorsque l’on regarde Setsuna, on pense voir une jeune fille sans soucis. Elle y croyait aussi, Setsuna. Elle y a cru, à cette existence paisible, à ce long fleuve tranquille que rien ne venait perturber. Elle avait mené sa vie pareille à des millions d’autres, banalement. Elle était ce genre de fille gentille, souriante mais sans marquer les esprits. On se souvenait bien plus de sa sœur que d’elle. Ca lui convenait cette façon d’être. Elle n’avait rien d’exceptionnel après tout, elle n’était ni très courageuse, ni téméraire, aucunement mauvaise ou méchante, à peine ironique, tout juste égoïste, en aucun cas taillé pour le combat, pas vraiment capable d’être pacifique. Pourtant, elle avait cette façon de voir les choses, cette façon de se dire que c’était tombé sur elle. Setsuna n’est pas sans soucis, elle est désespérée. Lorsque l’on regarde Setsuna, on pense voir une jeune fille invincible. Elle y croyait aussi, Setsuna. Elle y a cru, qu’elle était la plus forte du monde, que rien de mal de pouvait se produire. Elle vivait pourtant au milieu d’une ville dangereuse, mais elle était certaine que ça ne la toucherait pas. Ca ne l’avait touché, en effet. Qu’est-ce qui l’aurait put ? Sa sœur battait toutes les personnes qui s’approchaient un peu trop d’elle, elle pouvait disposer de gardes du corps, ses parents auraient tout fait pour qu’elle reste en bonne santé, toujours. Elle se demandait ce qu’ils diraient, s’ils savaient que c’était par leur sang qu’elle allait mourir, et que pratiquement rien ne pourrait la sauver ? Mais elle se taisait, toujours. Setsuna n’est pas invincible, elle est déjà brisée. Lorsque l’on regarde Setsuna, on pense voir une jeune fille souriante. C’est vrai qu’elle était souriante, Setsuna. Elle l’avait toujours été. Elle était ce genre de personne à sourire facilement après tout, pour presque rien. Elle était un bon public, riant même aux blagues les plus mauvaises. Elle souriait, bien sûr. Même quand elle avait envie de pleurer, elle souriait. Elle avait apprit. Parce qu’elle ne voulait pas inquiéter sa famille et ses amis. Parce qu’elle ne voulait pas être un poids pour quiconque. Même si elle avait envie de s’effondrer, de trouver quelqu’un à qui tout raconter, quelqu’un qui pourrait l’aider. Mais elle se taisait et elle souriait. Parce que personne ne pouvait croire qu’une personne souriante était en réalité en souffrance. Setsuna est souriante, elle sauve les apparences. Lorsque l’on regarde Setsuna, on pense voir une jeune fille qui profite de la vie à fond. C’est vrai qu’elle en profitait, Setsuna. Elle qui n’avait fait que se laisser porter par le courant jusqu’à maintenant, elle vivait chaque moment comme s’il était le dernier. Elle faisait ce dont elle avait envie, même les plus folles car elle s’était rendu compte que le temps était trop court. Elle se laissait consumer, elle volait chaque seconde, elle laissait libre court à ses envie, les suivants sans trop réfléchir. Un peu comme une enfant, elle voulait tout maintenant. Setsuna profite de la vie à fond, elle ne le pourra plus après. L’espoir fait vivre, mais d’après les docteurs il m’en reste si peu. Je dois me préparer au pire. Histoire; Le monde tournait. Pourtant, je n’avais rien fais de spécial. Je n’avais pas tourné sur moi-même. Je ne m’étais pas levé brusquement de ma chaise ou de toute autre surface. Je n’avais pas fixé quelque chose jusqu’à en avoir mal aux yeux. Rien. Et pourtant le monde tournait. Violemment. Et je cherchais quelque chose auquel me raccrocher, avant que de tomber au sol.J’étais née à Astrophel, dans une famille que j’aurais put presque qualifier de normale, mais elle ne l’était pas. Donc ne l’étant pas, je ne pourrais pas. J’étais donc née dans une famille plutôt spéciale, blindée aux as, immigrée aux Etats-Unis mais conservatrice de ses traditions, et un peu versée dans des affaires louches. Dont je me moquais bien, en fait, trop jeune pour comprendre d’abord, puis plus tard… Plus tard ça n’avait plus d’importance mais je m’avançais. J’avais deux sœurs : une grande qui avait 9 ans de plus que moi et qui s’appelait Tsubaki, et une jumelle qui s’appelait Junko. Moi, c’était Setsuna. En dépit du fait que je sortais tout droit d’une famille un peu particulière donc, j’avais passé une vie tout ce qu’il y avait de plus banale. A l’exception peut-être du garde du corps. Mais à 5 ans, c’était normal pour moi d’avoir un garde du corps. Et puis après je n’en n’avais plus besoin de toute façon, j’avais Junko. C’était mon preux chevalier après tout. Normal, peut-être pas normal, j’avais toujours été plus proche de Junko que de n’importe qui d’autre. Même au sein de ma famille. Mes parents m’aimaient bien évidemment, je les aimais aussi. Ils me passaient pratiquement tout, mais d’un côté je ne croyais pas avoir été une enfant trop difficile, idem pour Junko. Avec Tsubaki c’était différent, même si j’étais trop jeune pour m’en rendre pleinement conscience. Tsubaki, je n’étais pas très proche d’elle. Il fallait dire que j’avais cinq ans, et elle quatorze. Elle jouait un peu avec Junko et moi de temps en temps, mais je pensais qu’en général elle était plutôt occupée. J’avais toujours admiré ma grande sœur. Elle était grande, belle, forte, avec un pouvoir incroyable. Je croyais que je voulais être un peu comme elle. Je ne le serais jamais. Encore. Le monde tournait encore. Je me raccrochais à un meuble de justesse et j’attendais que ça s’arrête. Ca m’arrivait de plus en plus souvent, ces derniers temps. Je soufflais. J’étais fatiguée. Terriblement fatiguée, alors que je n’avais rien fais de spécial, ni aujourd’hui, ni au cours des jours précédents. Aucune sortie éprouvante, aucune soirée tardive ou de sport. Juste suivre les cours à l’université et rester chez moi. Je dormais bien la nuit. Je ne comprenais pas pourquoi je me sentais aussi épuisée.Je pourrais raconter beaucoup de chose sur ma vie, je pense. J’avais tout plein d’anecdotes à relater, à propos de ma famille, de mes amis, et même des personnes que je n’aimais pas. A propos de moi ? Je n’aimais pas trop parler de moi. J’étais un peu secrète, j’avais ma boite de Pandore que je gardais solidement fermé. Je préférais mille fois vous parler de Junko. J’adorais Junko. J’avais entendu pas mal de personne dire qu’on était le jour et la nuit, elle et moi. Que j’étais la douceur, et elle la brutalité. Que j’étais la vraie fille, et elle le garçon manqué. Sincèrement, je m’en moquais. Junko c’était ma sœur, ma jumelle, ma moitié. Junko c’était mon âme sœur. Je parlais pas de la vision romantique. Je parlais de la personne qui resterait avec moi tout le long de ma vie, celle qui me comprenait juste avec un regard, celle dont je prenais soin et qui prenait soin de moi, celle que j’aurais put suivre les yeux fermés, les mains et les pieds attachés, jusqu’à l’autre bout du monde, et même en enfer. C’était la personne que, plus que tout au monde, je ne voulais pas voir souffrir. C’était simplement, Junko, elle aurait put se pointer devant moi, et me dire de choisir entre elle et l’homme de ma vie, je l’aurais choisis. C’était tellement plus fort que la vision romantique. Comme je l’avais dit, j’avais eus une vie des plus normales, en dépit de l’environnement un peu…inhabituel dans lequel je vivais. J’étais toujours allé à l’école, comme n’importe qui d’autres, j’avais du en changer une ou deux fois, ou peut-être plus, à cause de Junko. Elle était un peu violente. J’essayais de la canaliser, mais j’avais tendance à croire que mes interventions étaient assez limitées. Je laissais passer, en général, je pensais, du moment qu’elle ne faisait rien de réellement assez grave pour que j’aille lui gueuler dessus. Quand j’étais petite, je pus voir une étoile s’en aller. C’était assez lointain, je ne m’en rappelais pas tout à fait, mais Tsubaki était partit de la maison. Je ne me souvenais de pourquoi, je n’étais même pas sûre de l’avoir su en fait. J’avais juste vu ma grande sœur partir pour ne jamais revenir. Il eut fallu attendre presque dix ans avant que je ne puisse la revoir. Ce jour-là, je m’étais réveillé dans l’infirmerie de l’université. La dernière chose dont je me souvenais, c’était d’avoir mal à la tête, que le monde tournait et que ma vision se brouillait. Le médecin me dit que je m’étais évanouie à cause d’une anémie. Je trouvais ça bizarre, j’étais certaine d’avoir bien mangé ce matin. Je pus voir Junko débarquer d’un coup, complètement essoufflée et échevelée. Pour ne pas l’inquiéter, c’était raté. J’ai du la rassurer, lui dire que ce n’était rien, qu’elle n’avait pas à s’en faire. Je lui promis de faire très attention.Je continuais de grandir, tranquillement. Puis un jour, à force de coïncidences, il s’avéra que ma sœur jumelle possédait un de ces pouvoirs extraordinaire que tous brandissaient le plus haut possible comme un saint graal. A la suite, ils voulurent me faire passer des tests à mon tour. Vu que Junko et moi étions jumelles, ils supposaient que je devais avoir un truc moi aussi. Mais non. J’étais une personne on ne pouvait plus normale. Je ne m’en plaignais pas. Sauf pour une chose peut-être. Junko et moi n’étions plus dans la même école. On était séparé. C’était perturbant. Je n’avais plus mon chevalier avec moi. Ca ne m’empêcha pas de la soutenir. Elle en avait besoin d’ailleurs. Elle était un tel boulet parfois que je n’oserais pas imaginer ce qui se serait passé si je n’avais pas été là. Et je n’exagérais pas. Le peu de féminité qu’elle avait et toute sa crédibilité, c’était moi. Tout aurait put rester comme ça pour toujours. L’absence de ma grande sœur qui flottait dans la maison comme un fantôme, ma jumelle qui expérimentait l’académie et son pouvoir, mes parents aimants, un peu distants parfois, qui trempaient dans leurs affaires. Et moi. Mais un jour, il y eut un appel à la maison. Un appel de l’hôpital qui nous annonçait que cette grande sœur, que je n’avais pas vu depuis pratiquement dix ans, et que je croyais tout simplement invincible, avait eut un accident et demeurait dans le coma. Je ne détestât jamais autant les feus rouges que ce jour-là. La vue d’une personne que l’on était censé connaître mais qui restait inconnue, allongé dans un lit presque en train de dormir s’il n’y avait pas eut un bip incessant, c’était effrayant. Peut-être était-ce pour ça que plus tard, je me suis tue. Je pleurais, j’en étais certaine. J’étais terrifiée. Après ça, je ne me rendis jamais autant de fois dans un hôpital en si peu de temps. Etrangement, peut-être, je n’arrivais pas à savoir à qui j’en voulais le plus. Le mec qui l’avait mit dans cet état mais qui semblait le regretter à mort, ou mes propres parents qui n’avaient manifesté aucun intérêt pour leur fille ? Je ne savais pas. Même après que Tsubaki se soit réveillé et qu’elle eut reprit un train de vie, je ne réussis pas à savoir. Une fois de plus, je me réveillais, l’esprit nauséeux, mon dos souffrant à cause du sol dur en dessous, ma tête souffrant à cause de la bosse que je m’étais sans doute fait en tombant. Une fois de plus, je m’étais évanouie. Une fois de plus, à cause d’anémie, sans doute. J’avais beau faire attention, j’avais comme l’impression que mon corps m’échappait peu à peu. En me redressant, je tombais sur mon reflet dans le miroir. Mes lèvres étaient bleuâtres. Le bout de mes doigts aussi. J’eus vraiment peur, je sautais sur le téléphone pour prendre un rendez-vous chez le médecin. Je fis de mon mieux pour cacher ça. Je ne devais pas inquiéter Junko et Tsubaki.Tsubaki était retournée vivre chez elle. Junko et moi étions retournés à la maison. Pourtant, elle et moi passions encore beaucoup de temps avec cette grande sœur que nous n’avions pratiquement pas connue, dont on ne se souvenait pratiquement pas. Une envie de rattraper le temps perdu ? Peut-être bien. Pour ma part je voulais apprendre à la connaître oui, retrouver le sentiment d’avoir une grande sœur, une vraie. M’assurer qu’elle allait réellement bien, aussi. L’inquiétude n’était pas un sentiment qui partait facilement, il nous dévorait de l’intérieur. Je ne le souhaitais à personne. La vie avait reprit son cours. Mes parents continuèrent à faire comme si rien ne s’était jamais passé. Comme si Tsubaki n’existait pas en fait. Lui en voulaient-ils à ce point d’avoir craqué et d’être partie ? Il fallait le croire. Junko continuait ses études spéciales et moi mes études normales. Je ne savais pas trop vers quoi je voulais m’orienter. Peut-être le stylisme, ce genre de choses ? J’avais une certaine expérience avec Junko et ça me plaisait. Puis un jour, j’eus mon diplôme. Junko aussi. Elle rentrait dans un sponsor, moi j’allais à l’université. C’était plutôt tranquille en fait, comme le reste de mon existence. Rien ne venait me perturber. Jusqu’à ce que ma sœur et moi aillons dix-huit ans. Et qu’elle ne décida d’aller vivre avec Tsubaki. En m’emmenant avec elle. Non pas que cela me dérangea. Se détacher un peu de mes parents dont je sentais que je m’éloignais, ça me ferait du bien. Passer beaucoup plus de temps avec ma grande sœur aussi. Elle n’avait pas vraiment dit oui. Mais elle n’avait jamais dit non, non plus. Donc, nous nous installions chez elle en bons parasites. Et on continuait notre vie, normalement. Sans jamais penser que quoi que ce soit ne puisse la perturber de nouveau. Je demeurais pliée en deux en me tenant au mur. Ma poitrine me faisait mal, je n’arrivais pas à respirer. J’avais beau ouvrir la bouche et forcer, j’avais l’impression que l’air n’arrivait pas à rentrer. C’était comme si on m’avait frappé violemment à la poitrine. Je forçais, et plus je forçais, plus j’avais mal. J’étouffais, j’avais l’impression d’agoniser, privée d’air. J’avais mon autre main plaqué contre mon cœur et je le sentais aller vite. Si vite. J’avais terriblement peur. Quand je réussis à respirer de nouveau, quand je n’eus plus aussi mal, je n’espérais qu’une seule chose, être enfin chez le médecin.Un peu moins d’un an après avoir atterrit chez Tsubaki, je commençais à tomber malade. Au début, c’était juste des étourdissements plus ou moins important. Je m’essoufflais aussi un peu trop vite. Je n’y faisais pas attention, je me disais que j’avais du me lever trop vite. Puis je m’étais mise à enchaîner les anémies et les évanouissements. J’avais toujours fais en sorte que mes sœurs ne le remarqua pas, je refusais totalement de les inquiéter avec ça. Je surveillais mon alimentation. Puis je remarquais que parfois en me réveillant le matin, ou après m’être évanouit, que mes lèvres, mes ongles ou des endroits de ma peau étaient devenus bleuâtres. J’avais peur de ce qui m’arrivait, je commençais à m’inquiéter de tout ça. Et des douleurs dans ma poitrine, de la sensation d’étouffement. Je n’avais jamais rien dit de tout ce qui m’arrivait à Junko ou Tsubaki. Je n’avais pas l’intention de les mettre au courant. Je me rendis à l’hôpital pour passer des examens. Quand je reçu les résultats, ce fut l’effondrement de mon monde. Je m’étais attendu à tout, à n’importe quoi. Mais pas à ça. J’aurais peut-être du. Pourtant, si j’étais complètement terrifié par ce qui m’arrivait, je refusais d’en parler à ma famille. Je refusais de les inquiéter. Je refusais de dépendre d’eux. Je ne voulais pas leur infliger ça, alors je souriais comme d’habitude. J’enterrais profondément ma peur, et je faisais comme si rien de m’avait jamais affecté. J’essayais en tout cas. Je prenais mes cachets discrètement, je les mettais à l’abri. Dans un premier temps, je tentais de poursuivre ma vie, comme si je ne savais pas que je risquais de mourir à tout moment. Puis je pris la décision que quitte à mourir jeune, aussi effrayant cela soit, je voulais avant faire tout ce que je voulais, ce dont je rêvais. Je pris un papier et j’y écris deux listes. La liste de mes envies. La liste de mes folies. Quitte à ne vivre que quelques années, peut-être moins, je les vivrais à fond. Et peut-être que comme ça, j’aurais moins peur. Je récupérais la lettre du laboratoire et la cachais pour ne pas que mes sœurs ne la voit. Si ce n’était rien de grave, ce que je croyais, inutile de les inquiéter pour rien. J’entrais dans ma chambre, déposais mes affaires avant de me pencher sur la lettre. Si je ne compris presque rien des analyses en elles-mêmes, les trois mots que constituaient leur signification se gravèrent en moi au fer rouge. Cardiopathie congénitale. Arythmie. | derrière son écran... Pseudo Zephyy Âge 20 ans Disponibilités 8/10 Comment t'es arrivé sur le fo ? Tu devineras jamais T'en pense quoi ? Il est trop beau, les fondas sont des déesses 8DCode du règlement OMG, le lieutenant Heileen a capturé ce code ! |
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