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Le PDG de la X-TREM Factory entretiendrait une relation des plus intenses avec sa vice-présidente. On espère que ce n’est pas cette affaire qui a distrait l’ancien Phoenix de son travail et qui a entraîné un manque de sécurité lors de la dernière conférence de presse de l’entreprise où à eu lieu une explosion causant la mort d’un de ses haut-gradés...
Le mystérieux « Mist » dont l’apparition soudaine a récemment secoué la ville serait en fait une association de trolls désoeuvrés voulant profiter de la panique des récents attentats pour gagner plus de popularité sur les réseaux sociaux.
Il paraîtrait que le fondateur de la ville Edward Astrophel aurait été le descendant direct de Diogène, le philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Incroyable !
Shawn avait sûrement raison ; certaines personnes pouvaient faire changer les choses, certaines personnes avaient assez de foi pour illuminer les jours sombres. Mais Autumn, elle, elle n'était pas ces gens-là, optimistes et naïfs, vaillants et courageux. Autumn faiblissait et ses espoirs dépérissaient. Y avait-il la moindre chance pour que Denis et elle soient heureux à nouveau ? Y avait-il la moindre chance pour que ce monde brille comme il avait brillé lorsque son père était là pour l'ensoleiller ? Elle baissa la tête.
« Faire bouger les choses, tu dis, hein.. »
Quelques mèches de ses cheveux étaient retombées devant ses yeux, et comme s'il avait entendu sa détresse, il avait attrapé sa main et écarté ses mèches. Elle releva la tête dans un mouvement de surprise, son regard tendre noyant les pupilles de Shawn.
« Eh?? »
Sa raillerie eut l'effet immédiat – et divin – de la sortir de ses pensées trop sombres. Un sourire s'esquissa au bord de ses lèvres froides, mais il fana immédiatement à sa prochaine question. Un sentiment fort bouscula sa poitrine déjà fragile, et elle eut l'impression de s'embourber dans les souvenirs et les douleurs.
Autumn ne parlait jamais de son accident, mais peut-être pouvait-elle faire un effort comme lui-même en faisait un pour elle. Elle ferma les yeux, rassembla ses forces. Son esprit avait occulté chaque événement qui lui avait retiré ses jambes. Les cris, les odeurs, les sentiments et les douleurs. Elle ravala sa salive, rouvrit ses yeux dans un mouvement décidé mais peu serein.
« Le système m'a volé mon père. Il m'a volé mes jambes. Bientôt il me volera mon frère. Je déteste cette arène. »
Ses yeux s'étaient humidifiés, et elle releva la tête dans un mouvement de dédain. Il était impensable qu'elle se mette à pleurer, pas devant lui, devant personne d'ailleurs. Elle devait rester digne.
« Mais je le renverserai. Tu verras Shawn, je ferai tomber ce monde. »
Elle n'avait jamais lancé de paroles en l'air. Et comme jamais auparavant, des lueurs de colère et de détermination avaient illuminé ses yeux.
Shawn se contenta d'un petit sourire en coin devant la réaction de son amie, satisfait de lui. Il préférait nettement cette étincelle dans le regard d'Autumn et la voir sourire que de la voir se morfondre. Et il s'en voulut presque immédiatement d'avoir posé une telle question quand il la vit se renfermer à nouveau sur elle-même.
Quel crétin il était parfois.
Doucement, dans un silence respectueux, il porta sa main à son épaule pour la serrer délicatement en guise de soutien. Un frisson glacé le traversa tout entier alors qu'il l'écoutait parler.
Un accident. C'était sans doute ça. Un putain d'accident sur le terrain, dans l'arène qu'était Astrophel. Comme il en existait d'autres, des moins graves aux plus sérieux malgré ce que prétendaient les sponsors et les autorités de la ville.
Le visage du garçon se durcit quelque peu et il ferma les yeux lui aussi pendant de brèves secondes. Ce système, il en faisait parti parce qu'il n'avait pas le choix ou plutôt parce qu'il ne savait pas quoi faire d'autre.
Il avait toujours voulu faire comme ses parents, être un super héros c'était toute sa vie alors s'il y renonçait qu'est-ce qu'il lui resterait au juste ? Et pourtant, petit à petit, il commençait à se demander si c'était vraiment une bonne idée de suivre leurs traces.
Parce qu'après tout ça ne leur avait pas vraiment réussi...
- Ils m'ont pris mes parents aussi, s'entendit-il dire d'une voix assurée qu'en apparence. Tu en as peut être entendu parler, ça date d'il y a quelques mois seulement et ça a défrayé la chronique. Les grands héros Anderson sont morts tragiquement pendant une mission laissant derrière eux leurs trois enfants.
Un sourire amer se dessina sur ses lèvres alors qu'il redevenait silencieux. Il ne s'excusa pas auprès d'Autumn, il ne lui présenta pas ses condoléances, non il se contenta de presser à nouveau son épaule, d'être physiquement présent.
A quoi bon faire ce que les autres avaient fait pour lui alors que ça ne l'avait en aucun cas l'aider ? L'hypocrisie n'avait pas de place en amitié et leur relation était trop forte, trop présente pour gâcher tout ça avec des mots creux.
Il fouilla dans sa poche un instant pour en sortir un mouchoir immaculé et le lui tendit par-dessus le fauteuil en regardant ailleurs, silencieux et respectueux de son chagrin comme il devait l'être.
Il l'écouta ensuite et esquissa un sourire triste. Elle semblait sérieuse et il n'avait pas envie de rire ou de se moquer comme certains l'auraient fait. Non, il se contenta de fixer l'horizon, se demandant s'il avait le droit de répondre alors que lui avait choisi de faire parti de ce système depuis sa plus tendre enfance.
Mais justement, ne pouvait-il pas changer les choses de l'intérieur ?
- Et je t'y aiderai, Autumn. Je t'y aiderai.
Cela sonna comme une promesse entre eux et c'en était peut-être bien une, comme d'autres autrefois, beaucoup plus insouciantes et innocentes vu leur âge à cette époque si lointaine et heureuse.
- Il me semble que tu m'avais promis de te marier avec moi d'ailleurs. Quoi ? C'était pas ça ? Dommage.
Un sourire railleur aux lèvres, une étincelle amusée dans le regard, Shawn poussa dans le fauteuil pour le faire enfin rentrer dans le parc. Son allusion était un rappel à un jeu innocent où leurs amis avaient organisé leur mariage pour s'amuser.
Ils s'étaient bien amusés effectivement, mais ce n'était pas vraiment sérieux, même quand il lui avait demandé sérieusement haut comme trois pommes qu'il était s'ils se marieraient pour de vrai un jour.
Elle n'avait pas répondu si son souvenir était bon, se contentant d'un sourire avant de partir rejoindre ses copines. Et lui l'avait regardé pendant de longues minutes en se demandant s'il était digne d'être son prince ou son chevalier servant.
Mais peut-être que ses souvenirs étaient faussés par ses propres sentiments.
Et aujourd'hui encore, même s'il ne l'était pas, elle était clairement sa princesse.
- On ne se perdra pas de vue cette fois, n'est-ce pas ?
Son ton était posé et ne montrait rien de ses sentiments en apparence, mais en vérité c'était bien autre chose. Et il allait s'assurer de ne pas la perdre une deuxième fois, ça c'était sûr.
Autumn Wright
Date d'inscription : 14/07/2017 Messages : 27 Dollars : 49 Crédits : kk sur ton doigt
Autumn ne sourcilla même pas. Peut-être était-elle cruelle, de ne ressentir aucune compassion. Elle aussi avait perdu un père, et avait coupé les liens avec sa mère. Elle n'avait plus de place pour s'attendrir du sort des autres. C'était ainsi quand elle se sentait souffrir et que la souffrance d'autrui ne l'atteignait plus, peu importe à quel point elle était pire. Elle n'avait besoin d'aucune empathie, et n'en donnait pas en retour. Ce n'était pas d'un réconfort dont elle avait besoin, c'étaient de solutions.
Une vengeance.
Le coeur de Autumn était devenu noir, et son regard figé dans des lueurs de colère était inquiétant. Chaque parcelle de son esprit trop afuté s'était mis en marche pour déterminer la meilleure approche, la meilleure tactique, afin de faire s'effondrer le système. Seule, elle n'y serait jamais arrivée.
Mais il y avait Shawn, qui lui promettait de l'aider. Denis aurait été incapable de la comprendre, et elle ne voulait pas le mêler à ça. Il lui restait Allen, celui qui s'était introduit chez elle. L'aiderait-elle, lui ? Ses pensées étaient allées très vite, et elle se stoppa net quand il la ramena à la réalité; et aux souvenirs.
Elle resta muette pendant plusieurs secondes, perplexe qu'il lui parle de ça maintenant. C'était il y a longtemps, ils étaient jeunes, et inconscients. Elle n'avait pas esquissé un sourire, n'avait même pas eu un éclat de rire. Elle était restée sérieuse, et avait réagi comme un robot. Autumn n'avait jamais été très douée avec les sentiments.
« Idiot. »
Elle baissa la tête. Bien sûr, qu'ils se perdraient de vue. Quand elle en aurait assez de côtoyer les gens et qu'elle s'enfermerait encore et encore pendant des semaines dans son appartement. Autumn était ainsi, incapable de garder contact, incapable du moindre effort pour socialiser ; elle était fatiguée, épuisée, à la moindre journée passée en compagnie d'autrui. La constante pression qu'elle se faisait subir finissait toujours par la briser.
« Qui sait, Shawn. »
Elle haussa les épaules. Elle n'avait pas vraiment envie de lui dire que c'était trop dur pour elle d'aimer.
« J'ai pris l'habitude de toujours tout perdre. Je n'ai plus envie d'espérer. »
Shawn ne fut pas surpris que son amie ne commente pas le décès de ses parents. Lui n'avait rien dit non plus pour elle, après tout. Parfois le silence valait tous les mots du monde.
Et eux deux n'avaient certainement pas besoin de se dire les choses pour les comprendre. De toute manière, les mots n'auraient pas ramené leurs proches, ils devaient le savoir tous les deux.
La compassion était inutile, ce n'était qu'un baume temporaire que les gens vous donnaient pour effacer leur propre douleur, leur propre tristesse et s'empêcher de culpabiliser de passer à autre chose.
Cela ne ramenait pas les morts à la vie. Cela n'effaçait pas le vide et les plaies béantes présents dans vos cœurs. C'était inutile, juste un prétexte pour se croire un peu plus humain.
Shawn n'en avait pas besoin.
Parce que ça n'avancerait rien, parce que ça ne ramènerait pas ses parents.
Et parce que ça ne leur permettrait pas d'être heureux dans l'au-delà.
Le jeune homme secoua la tête pour chasser ses pensées. Il ne savait pas pourquoi il pensait à ça maintenant, cela ne servait pas à grand-chose. Ses mains se refermèrent un peu davantage sur le fauteuil qu'il continuait à pousser, sans se lasser parce que c'était elle qui s'y trouvait.
Un sourire quelque peu amer, amusé et triste apparut sur ses lèvres quand Autumn reprit la parole sans montrer vraiment d'émotion. C'était vrai, il était un idiot de penser au passé ainsi.
Alors que les choses étaient si sérieuses.
Et la vie si dure.
Son visage s'assombrit et son cœur se serra douloureusement. Il n'avait pas besoin qu'elle prenne la parole pour savoir qu'elle n'y croyait pas. Apparemment, elle avait encore moins d'espoir que lui sur leur avenir.
Ils faisaient une belle paire, décidément.
- Je comprends. C'est idiot, n'est-ce pas ? Qui sait ce que nous réserve l'avenir, après tout.
Il aurait voulu en dire plus, lui dire à quel point elle comptait pour lui, à quel point il voulait la garder près de lui et bien plus encore, mais il se tut, devinant que ce n'était ni le moment ni la meilleure solution.
Il se contenta de regarder l'horizon avec un visage indéchiffrable, tel une carapace enfermant ses propres sentiments à double tour, ce qui était sûrement le cas. La forteresse de son cœur se fermait toujours si facilement depuis la mort de ses parents...
Ne pas ressentir, ne pas souffrir.
Il ne commenta pas les phrases suivantes. Que pouvait-il répondre à ça ? Que pouvait-il lui dire pour lui remonter le moral et lui donner de l'espoir ? Il n'en avait strictement aucune idée, comme il ignorait s'il en avait le droit.
Qui était-il pour connaître l'avenir et affirmer qu'elle ne souffrirait plus ? Qu'il ne l'abandonnerait jamais ? Qu'il serait toujours à ses côtés et qu'il ne la ferait jamais souffrir ?
Il n'était rien ni personne, il ne pouvait pas faire une telle promesse. Cela finissait toujours mal dans les films les promesses impossibles. Et il ne voulait certainement pas être celui qui lui ferait des faux espoirs.
Aussi se contenta-t-il d'arrêter le fauteuil près d'un banc et de s'y asseoir, contemplant ses mains fixement, plongé dans un silence pesant. Ne voulant cependant pas laisser l'amertume gâcher trop longtemps leurs retrouvailles, il releva la tête vers elle et lui sourit tristement.
- On va continuer à suivre notre propre route comme on l'a toujours fait alors. On verra bien où elle nous mène. Et, avec un peu de chance, le chemin sera plus tranquille que celui qu'on a laissé derrière nous...
Ce n'était pas de l'espoir, ce n'était pas une promesse, juste un peu de rêve.
Apercevant des oiseaux un peu plus loin, Shawn sortit machinalement un morceau de pain de ses provisions achetées et commença à leur lancer des miettes, revenant pendant quelques minutes l'enfant qu'il avait été autrefois.
Pour oublier, juste pour oublier le temps de quelques instants à quel point la vie d'adulte était dure.
Autumn Wright
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Citoyens
Sujet: Re: sweet memories •• Shawn Dim 14 Oct 2018 - 15:55
Sweet Memories
Ah, elle avait encore été trop froide. Elle serra les dents, se maudissant d'être. Elle avait toujours été ainsi, à détruire ce qui comptait pour elle, de manière glaciale et sans appel, sans se rendre compte de ce qu'elle saccageait. C'était toujours trop tard quand ses sentiments venaient frapper à la porte, quand ses émotions lui rappelaient soudainement d'être humaine, de ne pas être le robot qu'elle s'efforçait d'être pour moins ressentir.
Les douleurs la traquaient.
Elle ravala sa salive et baissa les yeux. Peut-être aurait-elle du lui mentir, comme tous les amis se mentaient ; lui dire que oui ils s'aimeraient et toujours et qu'ils vivraient heureux ; lui dire qu'ils ne se quitteront jamais des yeux. Mais Autumn était incapable de ça. Le contact avec les autres la fissurait.
« Désolée. »
Elle le pensait vraiment, mais se disait que c'était ingrat de sa part, de penser que ça suffisait à réparer ses erreurs.
« Je crois que je suis juste défaillante. »
Les mots glissaient tout seuls de ses lèvres, et elle se maudissait de les prononcer. Pourquoi ne pouvait-elle pas arrêter ses confessions ? Elle n'était pas à l'église, elle ne croyait pas qu'un Dieu puisse l'observer et la juger ; pourquoi se sentait-elle obligée d'être toujours si honnête ?
« C'est comme si j'avais été construite à l'envers. Aimer, m'attacher, et avoir assez de volonté que pour rester en lien me semblent des tâches impossibles. »
Elle se mordit la lèvre. C'était blessant, ce qu'elle lui disait.
« J'en ai assez de faire souffrir ceux qui voudraient prendre soin de moi. Parce que malgré tout ce qui m'est donné, je n'arrive ni à recevoir, ni à donner en retour. »