— 2.5 YEARS AGO —
Quand Maxence lui confirma la marche à suivre une énième fois, Ronan devait l’avouer, il ressenti un certain soulagement à l’idée de ne pas être complètement seul dans ce merdier. Certes, il l’était physiquement, mais il restait surveillé de près et guidé par l’un des meilleurs –cela le tuerait de le reconnaître à voix haute ceci dit.
Comme prévu, il parvint donc à se faufiler sans bruit dans la banque, et créa discrètement le chemin pour permettre aux otages d’être évacués le plus rapidement possible. Désireux de vite quitter les lieux, il pressa les évacués vers la sortie avec des mouvements brefs et silencieux –mais le dernier otage mit plus de temps que les autres, et pour le bien de la mission, Ronan du se découvrir un instant pour l’aider à avancer.
Dès qu’il eu passé la porte, son oreillette grésilla.
«
Showtime. »
Hein ?Ronan n’eut pas plus de temps pour se demander les raisons d’un telle messages ; les raisons lui pleuvaient déjà dessus sous la forme de rafales de balles tirées à l’aveuglette. Il se hâte de fermer la porte qui le séparait des assaillants et de la bloquer à l’aide d’un meuble pour se protéger le temps de trouver une issue.
«
Putain d’oiseau de mes couilles, c’était pas prévu ça, enfoiré ! il pesta à l’encontre de son mentor qu’il imaginait hilare derrière le moniteur. »
Il fallait trouver un moyen pour sortir de la banque indemne –plus ou moins– et les empêcher de fuir pour livrer les hors-la-loi à la police ; plus facile à dire qu’à faire quand on est seul avec quelques armes de poing face à plusieurs timbrés armés pour toucher à longue distance. S’il s’en sortait, juré craché qu’il irait foutre un bazar d’enfer dans le bureau du PDG pour se venger.
Il n’avait pas besoin de voir ses adversaires pour les localiser, c’était sa chance. Il lui suffisait de prendre le temps de se concentrer pour pouvoir faire mouche du premier coup –il n’avait pas le droit à l’erreur car il n’avait pas de munitions de réserve pour son revolver ; une fois la recharge vidée, c’était aux poings et au couteau qu’il allait devoir régler le problème. Il parvint à localiser deux d’entre eux et se découvrit un instant, le temps de leur tirer dans les genoux pour les immobiliser.
Il devait en rester trois, s’il avait bien compté.
«
Phoenix, il murmura essoufflé à l’oreillette,
les otages sont bien sortis ? »
Je fais quoi moi maintenant ?