Histoire;
Votre développerez l'histoire de votre personnage ici. Il vous sera demandé un minimum de
400 mots . Ta respiration se fait plus silencieuse, blotti dans le coin de ta chambre qui s'ouvre. Une minuscule pièce dans laquelle toi et ta sœur dormaient ensemble, dont la seule lumière est celle au plafond dont l'éclairage est tellement désagréable qu'au fond tu préférais vivre dans le noir si cela était possible. Ton visage se lève pour regarder l'homme au visage si rouge que tu devines qu'il s'est vidé une bonne bouteille avant de venir, comme toujours. Alors que la colère et le mépris déforme son visage, toi tu te contentes de le fixer sans expression, même pas de la peur. Pourtant si tu as peur, au fond de toi, tandis qu'il fixe tour à tour toi et cette fille te ressemblant presque physiquement. Pourtant ce n'est pas pour toi que tu as peur, mais pour elle. Peur qu’elle ait mal à ta place, aujourd’hui. A croire que ton père soit en mesure d'écouter ce que tu penses, car celui-ci se saisit violemment de la chevelure brune de ta sœur, alors tu te lèves rapidement. Et pendant que les coups commencent à voler, tu te mets à le frapper de ces poings faibles qu'un gosse a pour le faire arrêter. Mais à la place, tu finis avec un coup te faisant valser au mur qui t'assomme, et elle finit par les coups les plus violents. C'est finalement la même routine, à quelques différences près.
Vous n'étiez pas voulu, ça c'est une chose que tu as bien saisi en quelques années à peine de ta vie. En même temps, tu te demandais pourquoi ils vous ne laissez pas dans un coin de rue si c'était le cas, à croire que malgré le fait qu'ils disaient toujours que vous n'étiez que des erreurs inutiles, vous leurs serviez à quelques choses. A avoir des défouloirs, oui. C'est qu'ils n'avaient pas la meilleure des vies, tes parents qui passaient leurs temps à picoler pour ensuite vous tabasser en vengeance de cette vie bien merdique qu'était la leurs. Une excuse à leurs donner ? Disons que petit, tu espérais que la situation s’arrange un jour, pour elle.
Tu n’étais pas seul après tout,
Il y avait-elle pour te soutenir
Sacha, ta seule force à l’époque. Celle qui faisait que tu te taisais quand les adultes se posaient des questions parfois en vous voyant, pour ne pas qu’elle souffre à ta place. Tu aurais été capable de tout, pour qu’elle ne subisse pas la colère de tes parents. Tu aurais été capable de tout, pour qu’elle espère à une vie meilleure. Toi ? Tu voulais certes t’échapper de cette merde évidement, mais tu ne faisais que penser à elle. Car si tu ne le faisais pas, tu n’aurais pas cette force de subir.
Alors quand la nuit arrivait, quand Sacha s’endormait enfin, tu joignais tes mains pour prier. C’est devenu une habitude, toi qui priais dieu pour vous sauver. Ta seule façon d’espérer d’ailleurs, la deuxième chose à laquelle tu te raccrochais dans cette vie. Tu n'étais qu'un gamin, mais pourtant déjà à l'époque tu y croyais fortement.
Et tu voulais que de la même manière, Sacha rêve.
Si jeune, tu avais encore au moins la volonté de croire en des choses insouciantes. C'est cette raison qui t'as poussé un jour à prendre du papier et à te mettre à dessiner, alors que Sacha dormait. Profitant de la lampe torche que tu as piqué dans le salon pour te cacher dans ta seule couverture, et ne pas la réveiller. Dessinant comme tu pouvais, pourtant c'est des nuits quasiment entières que tu gribouillais sur des feuilles, avant de ne plus avoir la force de rester éveillé. Du coup, chaque nuit tu glissais les feuilles sous le matelas pour les cacher, de façon à ce que ta sœur n'y voit pas. Car ce n'était pas assez parfait pour toi, trop brouillon pour que tu lui montre. Que cela t'épuisais chaque nuit, ce n'étais pas ce qui te dérangeais et t’arrêter. Alors au bout de quelques semaines, tu te retrouvas avec une feuille sur laquelle une maison parfaite à tes yeux d'enfant était dessiné par ta main.
- Sacha! Tu t'étais empressé de te mettre face à elle, un sourire des plus rassurant et enfantin alors que tu mettais la feuille face à elle. Espérant que cette maison soit pour elle tout aussi belle que tu en étais fier. Pourvu qu’elle y croit, elle aussi.
- Regarde, ça sera notre maison à l'avenir ! Je te la construirais, dans un endroit trèèèèès loin de nos parents, quand on sera grand! Et on sera heureux, libre! C'était cette promesse entre vous deux qui t'avais permis d'y croire un peu, d'encaisser toute cette douleur que vos parents vous faisait subir. Malgré vos larmes que vous ne montriez qu'une fois que tous les deux, malgré cette froideur qui au fur du temps venait sur ton visage. A force, tu encaissais cela sans vraiment broncher.
Le plus dur au fond, c’était de cacher vos blessures à ceux qui vous entouraient. Même si en vérité, c’était uniquement ceux de l’école primaire qui étaient « dangereux », déjà que c’était une « chance » que vos parents vous donnent ce droit. C’était le seul lieu où pourtant tu pouvais te sentir bien, avec juste Sacha et toi, ne laissant personne vous entourer. Et encore moins les autres enfants, que tu refusais de voir en amis. Mais dès que vous rentriez, le moment de répit que l’école vous donnait disparaissait à la vue de vos deux parents.
Ils étaient stupides, pathétiques, tes parents. Tu n’as jamais réussi à les aimer au fond, ni même à chercher à leur pardonner le mal qu’ils vous faisaient. Alors, tu ne pouvais rien ressentir non plus quand l’homme se mettait à battre sa femme à votre place par moment. Comme cette fois-ci, la fois de trop. Où un coup lui aussi de trop finit par tuer votre mère, sous vos regard. Toi tu ne parvenais même pas à être choqué, au fond. Peut-être que Sacha si ? Tu ne te souvenais même plus si elle pleurait, ni vraiment ce qui s’est passé dans la tête de ton père quand il a fini par fuir en vous laissant là. Ils étaient pathétique, tes parents.
Cela était ce qu’on pouvait appeler une délivrance, pour vous deux. Car cela n’a pas échappé à la police, qui a fini par venir au bout d’un moment, même toi tu ne sauras pas dire combien de temps vous êtes resté pendant que tu serrais Sacha en silence. Puis il y a eu aussi des ambulances, qui vous ont emmené dans une voiture, séparé du corps mort de votre mère.
Le regard vide d’expression, tu regardais les médecins faire différents examens sur vous pour voir s’il n’y avait aucunes blessures graves. Tu ne disais pas grand-chose on va dire, te contentant de répondre très rapidement aux questions qu’on vous posait. Mais tout allait bien, apparemment.
- Bonjour, je suis assistante sociale… Je m’occuperais de vous jusqu’à ce qu’on vous trouve une solution !
Tu as juste détournée le regard, toi qui avais rarement l’habitude voir un adulte sourire. Mais elle était gentille c’est vrai, elle passait souvent vous voir à l’hôpital et faisait de son mieux pour vous faire plaisir. Et surtout, elle avait promis de vous faire intégrer un orphelinat ensemble, à défaut de pouvoir vous trouver une famille pour le moment.
Mais un coup du sort, mauvais, à décider que vous seriez séparé. Là, il s’agissait d’une bête erreur administrative, ton dossier qui avait été retenu sans celui de Sacha. Tu ne comprenais pas quand ils sont arrivés à l’hôpital et qu’ils ont signé à l’accueil avant de t’emmener.
- Et Sacha ?! Sauf que tu avais beau demander pourquoi elle ne venait pas, tu as fini l’orphelinat sans elle.
Les gens ils étaient gentils, mais tu ne voulais pas. Les enfants voulaient jouer avec toi, mais tu refusais. Tu t’enfermais dans ta chambre, même si tu n’y étais pas seul car tu devais partager avec d’autres gosses dans la même situation que toi. Mais tu n’as jamais pu t’entendre avec eux, pendant les quelques mois où tu t’étais retrouvé ici.
Il y avait même eu cette dispute avec l’un de tes camarades de chambre, pour une histoire stupide de jouet. Mais ça c’était fini en coup, et il a profité de son âge plus avancé pour prendre le dessus sur toi. Enfin, il y a eu cette chose bizarre, au moment même où il te donna un coup en pleine joue, tu l’avais vu grimacer alors que la sienne devenait aussi rouge. Tu n’as pas compris pourquoi il paraissait avoir aussi mal que toi, alors que tu n’avais rien fais et que personne n’était intervenu. Mais au moins, les surveillants sont venues après ça prévenu de votre dispute.
- Bon sang mais qu’est ce qui se passe ?!
- C’est lui qu’a commencé - Pas vrai, c’est lui !
- Tchhhh t’es nul ! Puis tu pleures pour rien ! - Même pas vrai ! Madame il m’a lancé un sort suis sûr, j’ai mal à la joue pour rien !
- T’es faible - SUIS PAS FAIBLE !
Il était prêt à te resauter dessus, sauf que la surveillante l’avait pris avant. Toi tu le regardais froidement, le trouvant tellement ridicule au fond. Faible car il pleurait pour un pauvre bobo à la joue, que tu ne comprenais toujours pas, alors que tu avais connu des coups bien plus douloureux. Enfin il a fallu vous soigner tous les deux, du coup. Et depuis tu t’étais contenté d’ignorer ce garçon, qui en avait fait de même. Même si cette période n’avais pas duré longtemps, et que tu avais eu de la chance de rester quelques mois à peine dans cet orphelinat. Oui tu avais eu de la chance de la rencontrer, elle.
La première fois, il y avait juste une femme qui t’avait vu, jouer tout seul. A croire qu’il y avait quelque chose que cela rendait curieuse, car elle n’a pas hésité à t’approcher, pliant les genoux en se penchant un peu pour que tu puisses la regarder, un sourire aux lèvres.
- Coucou toi ! Tu t’appelles comment ? Ton regard c’est levé pour voir une femme blonde aux yeux verts, que vite tu ignoras après avoir bien voulu montrer que tu l’avais remarqué. Pourtant elle n’avait pas l’air de bouger en te regardant perplexe.
- Et bien, on fait plus causant… Tu as juste serré le jouet que tu tenais entre tes mains, te retenant de le casser malgré tout. Elle attendait toujours cette réponse, que tu ne daignais donner en espérant juste qu’elle s’en aille.
- Enfin tu sais, il suffit juste de demander ! Mais c’est nul pour toi, tu auras perdu en faisant ta tête de mule ! -…. Tchhh - Allez dis-le moi, tu gagneras à ce que je ne le sache pas de quelqu’un d’autre ! -… Iekazu - Et bien voilà ! Enchanté, moi je m’appelle Reyna Nagai ! Tu te demandais pourquoi au fond, elle essayait de te parler. Mais alors qu’elle t’avait déjà agacé cette-fois en s’intéressant à toi plus que tu ne le voulais, elle est revenu à plusieurs reprises.
- Dis pourquoi tu ne joues pas avec les autres enfants ? Tu as l’air toujours tout seul quand je viens ! Tu étais blasé devant cette question, au fond. D’ailleurs ton regard montrait tout l’agacement que tu pouvais ressentir, baissant un peu la tête.
- Sont nul, moi veux juste Sacha… - Sacha ? Qui-est-ce ? Une amie ? - Ma jumelle ! C’était… Mais elle n’est pas la… Tu tremblais en y pensant, sentant les larmes qui montaient de façon ridicule, alors que Reyna te regardait à la fois surprise et triste. Tu ne la voyais pas, toujours tête baissé, jusqu’à ce que tu sentes deux bras te serrer pour te frotter doucement les cheveux.
- Courage, tu pourras la retrouver un jour je suis sûr ! Mais ça reste triste d’être tout seul, tu sais. Tu n’as rien dis, malgré que tu pleurais au fond tu te sentais bien. Cela faisait longtemps au fond, que tu n’avais pas eu d’affection. En vérité, il y avait toujours eu que Sacha pour t’en donner…
Et puis, cette femme était revenue encore plusieurs fois. Malgré que tu ne sois pas l’enfant le plus adorable et le plus agréable de l’orphelinat, elle paraissait toujours ne venir voir que toi. Il y avait eu cette fois aussi, où tu l’a vu accompagné d’un homme à la chevelure brune.
- Mon petit Ieka ! Je te présente Etsuji, c’est mon mari ! Cette fois-ci encore, tu avais fait l’effort de regarder l’homme qui ne paraissait pas être méchant, qui te regardais d’ailleurs avec douceur avec ses yeux noir, cependant tu pouvais être surpris par ses yeux bridés que sa femme n’avait pas.
-… Mouais - Enchanté ? - Pas moi - Il a un peu de répondant le petit, excuse le ! Tu as détourné le regard, alors que Reyna c’est mise devant toi pour te tirer les joues dans l’espoir de te faire sourire, mais comme d’habitude tu as juste grogné en bougeant les bras dans une vaine tentative de la pousser. Elle riait beaucoup en fait devant toi, et cela aurait pu te paraitre si agréable de voir une adulte être ainsi en ta présence. Mais tu t’y refusais, au fond.
Mais tu aurais dû le réaliser, avec toutes ces visites. La femme était pourtant toujours gentille avec toi, s’intéressait à ce que tu faisais que tu aurais pu comprendre qu’il y avait un but derrière tout ça, et que tu aurais dû être plus froid avec elle. Car sans même que tu le réalise, tu t’es retrouvé devant le directeur de l’orphelinat et les deux mariés. Et un enfant, dont tu n’avais pas encore fait la rencontre.
- Iekazu, il s’agit de ta nouvelle famille. Ils ont décidé de t’adopter!
Tu as ouvert grand les yeux en regardant tout ce beau monde, voyant que la femme t’approchait en se mettant une fois de plus à ta hauteur, afin de te frotter les cheveux comme elle l’avait déjà fait lors de vos rencontres.
- Mon petit Ieka, cela me fait plaisir de t’adopter tu sais. N’ai pas peur de nous nous prendrons bien soin de toi ! Tu as reculé en lui tapant dans la main pour la faire lâcher, te fichant de l’air surpris qu’elle affiche à ce moment-là. Te fichant d’eux même, tu continuas à reculer un peu.
- Mais veux pas de vous, partez ! Veux Sacha moi ! Ils ne paraissaient pas être ravis de ta réaction, mais tu t’en fiches bien. Pourtant tu as senti deux mains prendre les tiennes, te forçant à relever les yeux pour voir un garçon un peu plus âgé que toi, à ses parents mélangés. Et malgré que son visage exprime une certaine timidité, il n’a pas hésité à te sourire d’une façon bien trop joyeuse à ton gout.
- Je m'appelle Seito… Sache qu’en grand frère, je promets de te protéger! Tes yeux grossis un peu plus en regardant le brun, voulant t’éloigner de lui ou lui balancer à lui aussi que tu refusais cette famille. Mais ils n’étaient pas enclin à t’écouter protester, c’est juste qu’ils voulaient t’aider malgré que depuis le moment même où tu es entré dans leur maison tu t’es montré froid et distant.
Si tu t’y es fait ? Jamais, tes « parents adoptifs » tu ne voulais pas leur parler, si ce n’est que pour leur dire de te laisser tranquille. Ils ont bien essayé au fond, à chaque repas dont tu as fini à un moment par prendre avec eux au lieu de seul dans ta chambre, à toujours te rattraper sans te disputer lors de tes nombreuses et vaines fugues. Ils le savaient après tout, que tu étais un enfant n’ayant pas connu d’amour parentales avant qu’eux ne veuillent t’en donner, que tu étais un enfant qui avait besoin d’aide aussi. Et tu ne voulais même pas qu’ils te comprennent. Mais au fond, tu ne pouvais rien y faire. Même être froid avec ce « grand frère » ne le faisais pas ne pas s’inquiéter à ton égard, à ne pas chercher à te faire plaisir.
Alors que tu voulais juste les voir disparaitre
Juste pour retrouver Sacha
Tu priais encore, croyant au fond que dieu t’écouterait. Seul dans cette chambre, tu croyais encore et encore. Tes parents adoptifs l’ont remarqué ça aussi, alors ils avaient la sympathie de t’emmener à l’église pour la première fois de ta vie. Et même si cela t’avais fait plaisir au fond, de découvrir ce lieu dans lequel tu as toujours rêvé pénétré, tu n’as pas répondu à leur sourire, t’approchant juste doucement de l’autel.
- C’est la première fois non ? Que tu entres ici. Ton regard c’est tourné vers la seule femme de la famille, te mordant un peu la lèvre en la voyant t’approcher avec ce sourire si agréable. Que tu ne voulais pas voir. Mais il te fallait répondre, quand bien même tu n’en avais pas envie.
- Oui… - Regarde ça alors, c’est un recueil de prière ! Tu l’as vu se saisir d’un livre rangé devant les bancs pour te le tendre, que tu as pris doucement sans même un remerciement. Mais elle avait vu juste au moins en le faisant, vu que tu n’as pas hésité une seconde avant de le regarder attentivement, lisant des phrases que tu ne comprenais pas forcement, sur le coup.
- Alors… ? Cette fois-ci, ton regard se leva de ton livre pour voir que c’était Seito devant toi, et tu t’es contenté de juste retourner rapidement à ta lecture en lâchant un espèce de marmonnant incompréhensible pour tout simplement l’ignorer. Car avec lui plus que les parents après tout, tu ne voulais pas te lier. Mais tu aurais pu continuer à tout lire en vérité, que ton père adoptif a fini par t’approcher pour lui aussi ne pas te laisser tranquille.
- On t’emmènera un dimanche pour la messe, si cela t’intéresse vraiment. Dans un hochement de tête silencieux tu avais approuvé, même si cela au fond faisais que tu t’approchais d’eux sans que tu ne le voulais. Car forcement, ils ont tenu cette promesse, pour voir que tu t’y intéressais bien plus que toutes tes anciennes prières que tu ne faisais que dans le but de reste fort, pour Sacha. Alors, la religion est devenue quelque chose de bien plus concret à tes yeux, comme ta croyance à Dieu.
Et tu priais encore de vivre heureux avec Sacha
Ça aurait pu au fond te rapprocher d’eux vraiment, mais ce ne fut pas le cas. Car une fois qu’ils te laissaient tranquille, tu t’enfermais dans ta chambre pour y passer le temps. Et malgré le stade de venir à table manger au lieu de rester dans ta chambre passé, rien ne se réglait vraiment, car après tout tu ne le voulais pas. Pourtant ils t’offraient tout ce que tu avais besoin, ils t’ont même inscrit à l’école dès ton arrivé chez eux. D’ailleurs la bas, on ne pouvait pas vraiment dire que c’était mieux vu que tu ne t’y faisais aucun ami, jouant dans ton coin et regardant les autres méchamment quand ils voulaient t’approcher.
- Dis dis tu veux jouer avec nous ?!
-… Non C’était clair pour toi, pourtant ça n’avait pas fait partir la gamine qui te fixait. Alors tu lui as tourné le dos, mais elle s’est remise face à toi.
- Laisse-moi ! - Mais….
- Allez viens, il est nul ! Qu’il reste tout seul !
L’ami qui vient raisonner la fille, que c’est ridicule au fond. Pour toi ça l’est, et au moins ton regard blasé le montre.
- Vous qui êtes nul, enfin surtout elle c’est une idiote qui comprend rien -… Quoi ?!
Et c’est vite parti en bagarre, roulant en vous battant, il t’a mis un coup de pied dans le genou… Avant de gémir à ta place, même si tu avais mal toi aussi tu le montrais beaucoup moins. Tu as profité de sa surprise en fait pour lui mettre un coup en traitre, et il a fallu qu’un des maitres vous sépare finalement et vous emmène au directeur.
Forcément, ils ont appelé tes parents adoptifs et tu as eu le droit à une dispute très rapide de la part du père quand vous êtes rentré. Enfin vu qu’il t’a demandé, malgré que cela t’agace, tu lui as tout expliqué de votre dispute et de la drôle de réaction de ton ennemi, quand il t’a mis ce coup de pied pour ensuite avoir lui-même mal. D’ailleurs, tu t’es rappelé de cette fois à l’orphelinat, où la même chose étrange c’est produite.
- C’est déjà arrivé, avant l’adoption. - Comment ca ? - Un garçon avec qui me suis battu, il m’a donné un coup à la joue, puis il a eu mal lui aussi. Il était aussi perplexe et remplit de doute comme toi, et vérifier le pourquoi était assez compliqué dans ton cas. Enfin, tu pouvais remercier ton tempérament bagueur car il a fallu quelques batailles avec tes camarades, et des disputes de ton père adoptif, en test pour montrer que tu avais ce pouvoir de retourner la douleur contre ceux qui te faisaient du mal.
C’est drôle quand t’y songe, que ton pouvoir ne s’est pas réveillé des années auparavant
Ils se sont décidés à t’inscrire à Astrophel academy du coup, pour tes années au collègue. Mais on ne pouvait pas dire que les choses ont changés quoi que ce soit, pouvoir ou non. Et que tu étais toujours aussi insociable, en plus d’être méchant avec les autres. Après tout, ton envie unique de revoir Sacha n’avait pas changé depuis toutes ses années, ni le fait que tu refusais toujours cette famille.
Pourtant, « Dieu » c’était décidé à écouter tes souhaits enfin, sans même que tu le sache.
Ton regard qui fixait la fenêtre, le creux de ta main tenant ta tête, se tourna aux paroles du directeur de ton collègue. Et le jeune homme de 12 ans que tu étais voit une camarade aux yeux verts, l’air perdu au fond. Mais pourtant, alors que les présentations sur cette nouvelle se font, tu peux remarquer qu’elle ne parait pas attentive vraiment à ceux qui sont dans la classe. Sauf une… Dont tu te souvienais même plus le nom, d’ailleurs.
- Mademoiselle Nori, il y a une place de libre là-bas.
Attentif, un peu, tu regardais la soi-disant place, qui se trouvait non loin de toi d’ailleurs. Ce qui fait qu’évidemment elle approcha, mais son regard se stoppa d'un coup sur toi, comme surprise.
-… Quoi ? -….. Non rien…. Enfin sur le coup j’ai cru voir… Bref ça ne te concerne pas ! Tu as cligné des yeux en la regardant. Elle a vite passé à autre chose, vu qu’elle s’est assise en jetant des coups d’œil à la rouquine qu’elle regardait déjà avant. Et ta légère curiosité t’a poussé à les regarder toutes les deux, voyant les sourires qu’elles s’échangeaient sans que tu comprennes. Finalement, tu as appris qu’elles se connaissaient de tu ne sais où au cours de la journée, mais ce n’est pas comme si tu en avais quelque chose à faire. Non, c’est plus votre rapide conversation qui t’avais laissé perplexe, en vérité.
Qui sait, avec les années tu aurais pu te faire à l’idée de cette famille trop aimante à tes yeux ? Tu avais 15 ans maintenant, et pourtant ce n’était pas vraiment le cas. Tu cherchais encore Sacha, quand bien même tu n’avais aucune piste d’où elle était actuellement, rien pour t’aider. Ou du moins rien dont tu pouvais être en mesure de savoir.
Sauf que tu étais aussi dans cet âge insupportable, où tu prenais l’habitude de sortir pour être le moins possible à la maison. Pourtant, au lieu de ces jeunes de ton âge qui eux étaient plus d’avis à faire la fête ou trainer en ville, toi tu avais comme habitude de t’enfermer dans la bibliothèque pour y lire, si ce n’était pas quand tu te rendais à l’église. Dans les deux cas, il y avait un peu près cette solitude qui te plaisait tant.
Cette fois-ci aussi, tu profitais de ce moment calme à la bibliothèque. Avec un coup d’œil rapide sur ton portable, tu soupiras en constatant qu’il était 17h30 et que tu devais rentrer avant que tes « parents » ne rentrent de leurs sorties habituelles du week-end. Tu ne le voulais pas vraiment, mais tu sais que si tu n’étais pas là ils vont t’appeler pour te « forcer » à rentrer. D’ailleurs, ce fut une fois dehors que tu entends ton portable sonner, et tu décrochas exaspéré sans même prendre la peine de regarder qui appelle.
- Oui allo, je rentre bientôt vous en faites pas ! -… Allo, vous êtes bien monsieur Nagai ?
Tu n’avais pas compris, quand tu as entendu la voix autre que celle de ta « mère », comme tu pensais l’entendre. Tu n’avais pas compris non plus, quand on t’a demandé de te rendre à l’hôpital, et que tu y es allé le regard remplis d’incompréhension. Tu ne réalisais pas non plus en voyant Seito, qui lui paraissait bien plus inquiet que toi.
Et puis, tu n’as pas compris non plus quand on t’a annoncé que tes parents adoptifs sont morts, dans un accident de voiture.
C’était toujours ce que tu as voulu, non ? Cette scène pourtant te parais irréelle, voyant ton grand frère ouvrir de gros yeux. On vous a emmenait rapidement vers eux, où tu pouvais constater de toi-même que toute vie c’était éteinte chez eux. Seito lui c’était rapidement mis à pleurer, alors que tes yeux se grossissaient à ton tour, pourtant sans tristesse apparente. Au fond, tu ne saurais dire combien de temps vous êtes resté près d’eux, voyant le brun pleurer pendant que tu avais la tête basse.
Vous êtes rentré en silence dans cette maison bien vide d’un coup, et tu serrais encore les poings en fixant le sol. En fait, tu n’as pas adressé un seul regard à Seito qui paraissait si perdu, qui sans aucun doute souhaitait en cet instant que vous vous souteniez, ou juste un mot de ta part. Mais tu ne pouvais pas, alors sans un mot tu l’as laissé là, claquant la porte de ta chambre pour t’y enfermer seul. Tu n’aurais pas dû au fond, lui tourner le dos ainsi, te laisser glisser contre la porte pour rester seul alors que lui voulait traverser ça à deux. Car tu étais incapable en vérité, de ne pas ressentir cette tristesse de les avoir perdus.
Mais tu n’as fait comme si de rien n’était, même lors de l’enterrement où tu restais une fois de plus silencieux. Avec cette culpabilité qui te broyait, celle de n’avoir pas été capable de leur avoir rendu l’amour qu’ils voulaient bien te donner, de ne l’avoir jamais accepté. Et aujourd’hui, il était trop tard pour t’en rendre compte.
Le regard inexpressif, tu as fini par sortir de ta chambre, quelques jours plus tard. Alors que tu tournais toujours dos à Saito par honte au fond, pour ne pas entendre qu’il voulait que vous restiez une famille malgré tout. Tu es entré à l’église, t’approchant des cierges pour mettre une pièce dans l’urne en bois afin d’allumer deux des grandes bougies, une pour chacun de tes deux parents adoptifs.
Tu as prié pour leur âmes,
Toi qui ne savais pas les remercier comme il le fallait vivants
Ta prière aura au moins eu le mérite de laisser tes larmes enfin couler en silence, une fois que tu t’es retrouvé tout seul.
Seito quand à lui, avait décidé de rester fort pour vous deux, quand bien même tu étais submergé par ces regrets qui ne te rendait pas plus aimable avec lui. Sauf qu’il ne t’en a jamais tenu rigueur, au fond ça aurait été mieux non ? S’il ne t’avait pas pardonné ton manque de compassion et de tristesse devant lui, tu aurais pu lui en vouloir après tout.
A la place, il a décidé de vendre la maison quand la vie reprit doucement son cours, pour vous trouver un appartement au district de Saten. Après tout, il était majeur, et il se refusait de te laisser débrouiller seul. Alors c’était dans un petit appartement assez confortable dans lequel vous avez commencé à vivre tous les deux.
Qui aurait dit qu’une stupide émission de télévision t’aurait aidé ? Qui t’avais dit que ce jour-là, tout ce que tu attendais arrive soudainement juste par la présentation d’un évènement dont tous les jeunes un peu près branchés, à croire que pour toi ce n’était pas vraiment le cas, étaient au courant bien avant que tu ne tombes dessus par hasard. C’est vrai, tu ne t’étais jamais vraiment intéressé à la pop musical, et encore moins à un « vulgaire » girls-band d’adolescente d’un peu près ton âge. C’est pourtant parce qu’elles étaient de ta génération en fait, que tu aurais dû faire gaffe.
- Comme vous pouvez le constater, beaucoup de fan sont à l'affût en attendant que les Shooting☆Stars arrivent!
Tu étais sur le point de zapper, le regard blasé d’un tel évènement qui ne t'intéressais pas du tout. Oui, tu l’aurais fait, si ton doigt sur le bouton ne s'arrêta pas d’un coup à la vue des photos des filles de ce fameux groupe. Si ton regard ne si figea pas sur une brune aux yeux marron présente parmi elles, devant ce visage tellement familier.
- C’est avec plaisir que nous allons suivre cette interwiew exclusive suite à la sortie de leur CD. C’est un évènement d’ailleurs que peu d’adolescent, et même de personnes plus âgées, ne manqueront aujourd’hui au centre commercial du Haylen district!
Ces mots ne te venaient que vaguement à l’esprit, alors que tu restais à ne rien faire. Avec ton regard qui s’ouvrait en grand, ton cerveau qui c’était déconnecté du moment présent pour ne laisser que le doute te submerger. Car le visage que tu venais de voir ressemblait beaucoup trop à ton souvenir d’elle.
- Sacha……? Tu ne savais pas si c’était vraiment elle, pourtant tu t’es levé et t’es empressé de te préparer à sortir. Tant de doute que tu ne pouvais pas te résoudre à mettre de côté, alors que tu as tant chercher un indice pouvant te ramener à elle. Oui tu ne savais pas si c’était vraiment elle, mais pourtant tu n’hésites pas une seconde à t’y rendre, après tout il s’agissait de ta première chance de pouvoir enfin la revoir, toi qui avais toujours prié pour cela.
Car si Sacha est là, tout ira bien.
Tu as maudis la circulation en ville, te faisant arriver bien trop lentement là où tout se jouait. Ton regard se déplaça partout dans la foule, voyant que celle-ci était d’ailleurs bien trop grande pour toi. Sans hésitation tu avanças rapidement, quand bien même tu percute une personne à qui tu ne fais même pas attention.
- Hé! Tu n’as même pas cherché à t’excuser, ni à dire quoi que ce soit, avançant dans cette foule trop agaçante. Mais tu parviens malgré tout à te frayer un chemin jusqu’aux grillages, et tu te stoppe à la vue presque irréelle de cette personne que tu attendais depuis si longtemps….
Car si Sacha est là, tout allait bien.
Elle était à quelques mètres de toi, juste le temps qu’elle approche encore un peu et qui sait, peut-être qu’elle te reconnaîtra. Tu espérais de tout ton cœur, sauf qu’elle fut plus attirée par les personnes te faisant face.
Alors tu as tendu la main pour essayer de la toucher.
Tu as toujours prié pour que ce jour arrive
- Sa…… Sauf qu’elle, elle souriait à des personnes de façon si heureuse.
Pris d’une colère soudaine, tu as reculé cette même main, les yeux écarquillés en te mordant la lèvre.
Tu n’avais pas eu le temps de plus réagir que ça, qu’une force étrange t’a saisi le col pour te tirer en arrière de la foule, juste au moment où tu vois ce qui pourrait toujours être ta sœur se retourner sans qu’au final elle ne te voit. Enfin sur le coup, tu t’es contenté d’un haussement bien fort de sourcil, jusqu’à ce qu’on te lâche le haut et qu’une voix surgit derrière toi.
- BORDEL FAIT GAFFE ABRUTI! Tu n’as tellement pas compris ce qui se passait, que tu vois une chevelure rouge devant toi… Et un qui te vienais en plein ventre, te faisant forcement lâcher un grognement de douleur, te tenant là où ça fait mal en levant le visage vers le regard vert menaçant de…. Ta camarade de classe que tu n’as même pas reconnu en la percutant tout à l’heure.
- Ça t’apprendra, non mais ! Ceci dit tu n’écoutais que vaguement, trop concentré sur ta douleur déjà. Mais surtout perdu, te voilà à regarder le sol avec de gros yeux. Alors que tu attendais ce moment depuis toujours, ce sentiment en toi a tout gâché. C’était quoi d’ailleurs, de la colère ? Non, juste une jalousie, mêlé à une rancœur de la voir si souriante alors que tu n’étais pas là avec elle. Mais tu croyais quoi, qu’elle allait arrêter de vivre pour toi ?
Tu as juste fais demi-tour, rentrant chez toi le regard perdu. Car tu l’étais, en ce moment même, t’allongeant sur ton lit en te laissant tomber. Au fond tu avais tout gaché, juste pour des sentiments stupides.
Tu as attendu le lendemain, ton regard ne cessant de se tourner vers la chevelure rouge dans l’attente de lui parler. Finalement, c’est quand la fin des cours de la journée arriva que tu as pu avoir cette occasion. Ne voulant pas la perdre de vue, tu avanças rapidement dans les couloirs pour te rapprocher d’elle, de manière à ce qu’elle t’entende.
- Hé Tu la vois se retourner en s’arrêtant, ignorant le fait que tu dois la déranger et même qu’il y avait Lyria à côté d’elle, mais elle s’approche un peu de toi.
- Tu veux quoi ? - .. Tu étais à l'interview, tu es une fan ? -…. Oui ! Tu t’es demandé pourquoi elle avait l’air hésitante à cette question, et que sa voix paraissait trahir quelque chose… Que tu préférais ignorer, en fait.
- J’adore ! Enfin surtout je suis une grande fan de Shizu… Enfin d’Alice Caroll ! - Attend, tu connais leur prénom ? - Ba en tant que futur journaliste, faut bien que je sache ça des idoles de l’école. Tes yeux se sont un peu grossis, la peur te venant d’un coup en la fixant. Toi tu voulais en savoir plus sur Rapunzel, tu pourrais savoir si tu avais eu raison. Et ça te fais peur.
- Et…. Celui de Rapunzel… ? -… Huuum… Sacha, oui c’est ça ! Tu avais eu raison, tu avais malheureusement eu raison. Tu n’as rien dit de plus, laissant la rouge partir pour retourner vers son amie en serrant les poings. Dire que tu étais devant elle, et que tu as fait la pire des choses. Si au moins tu ne t’étais pas laissé à cette jalousie et cette colère envers elle stupide…
Des bruits au loin t’arrachent de tes pensées, et ton regard se tourna malgré que cela t’agace plus qu’autre chose. Voyant un groupe de filles, au départ tu ne pensais pas t’en intéresser plus que ça, sauf en remarquant une autre encerclé par elles. Et ça a un peu tilté, en réalisant qu’elles étaient quand même dans un coin de couloir où personnes d’autres que toi n’était. Et puis le sourire et le visage à la fois menaçant et cruel qu’elles avaient te fit cligner des yeux, même si tu n’entendais pas vraiment ce qu’elles disaient. Autre détail qui t’es venu par la suite, c’était toutes des filles de ta classe, enfin il te semble… Oui même si tu te foutais d’eux ça ne t’empêchais pas d’avoir mémorisé certains visages… Comme celui de la violette entouré par les autres, malgré que dans ta tête ça soit un véritable fantôme… C’était quoi déjà son nom, Pearl ? Il te semblait, oui. En tout cas, là tout de suite elle ne paraissait pas être en bonne posture.
Tu aurais pu ignorer, d’ailleurs dans ta tête c’était le premier choix à faire et celui que tu voulais le plus prendre. Mais plus tu restais comme un con à regarder de loin, plus inconsciemment tes pas finalement te guidèrent vers elles alors que ton sourire con s’affichait. Enfin tu restas quelques secondes à écouter derrière le dos de certaines, ton sourire ne te quittant pas. Mais au moins elles ont fini par remarquer ta présence, faut dire que tu n’etais pas du tout discret, et l’une face à toi daigna de lever la tête en fronçant les sourcils.
- Qu’est-ce que t’as, toi?
On sent tellement le dérangement et l’agacement dans le ton de la demoiselle, que forcément toi ça te faisais faire un sourire plus grand encore. Oui tu étais juste en train de te foutre royalement de leur gueule, alors forcément cela ne leur plaisaient pas. Bon ok, tu n’as pas peur du tout, et te permetais en plus de ça une pique pour lesquelles tu es doué.
- Ba j’ai vu un groupe de filles qui ont l’air bien connes embêter une camarade, je me suis dit que je pouvais voir de plus près leurs bêtises! Dis-tu avec un air dépité, enfin en même temps tu étais autant blasé par l’idiotie dont elles faisaient preuve que amusé par le fait que ton interruption les agaçaient vraiment. Tu regardas attentivement le regarde de chacune, qui se fixaient perplexes.
- Et ? En quoi ça te regarde?
- Ba je me demandais ce que vous étiez en train de dire! Vous lui dites quoi ? Enfin ça m’intrigue, elle a l’air tellement dérangé par votre présence ! Et puis parler à un mur qui a l’air pas si attentif à vous, je me demandais quel intérêt aussi. - Tsss quel emmerdeur. On faisait que discuter en plus ! Mais bon, on y va… A plus tard Pearl
Tu regardas la fille sourire en lui tapotant l’épaule avant qu’elle s’en aille suivit par ses amies. Alors que toi tu te retournas vers Pearl toujours avec ton sourire, tu vois qu’elle avait déjà disparu loin…
-… Genre ! Tu ne savais pas pourquoi vraiment, mais tu t’étais décidé à la suivre, plus pour l’embêter qu’autre chose ? Non, juste par amusement
- Tu pourrais au moins me remercieeeer ! Tu riais, même si elle t’ignorait totalement… Tu continuais le pire à la suivre, souriant amusé de la situation. Alors qu’elle devait être agacée, vu que tout ce que tu pouvais entendre d’elle était des marmonnements incompréhensibles. Et forcément, ça te donnais une raison de plus d’être chiant.
- Tu as dit quoi ? J’ai pas compris ! Allez remercies moiiiiii. Ou alors, c’était juste que tu cherchais à attirer un peu son attention, parce que tu te fichais bien au final de ses remerciements. C’était juste qu’elle t’ignorait, et qu’au fond tu n’aimais pas vraiment ça… Ok ça t’amusais aussi pas mal, surtout. Alors tu continuas, jusqu’à ce qu’enfin elle s’arrêta une fois les escaliers menant au hall descendu. Vos regards se sont vite croisé, et tandis que toi tu souriais fier d’enfin la faire réagir un peu près, elle te regardait… Boudeuse ? Oui c’est ce qu’il semblait être, même si elle ressemblait juste à une gamine vraiment.
- Huuuum ? Mais toujours rien, elle se retourna de nouveau pour avancer, et tu etais prêt à abandonner au final. Puis il y a eu ce « bong », qui t’as poussé à te retourner vers elle alors que tu étais sur le point de partir. Et tu as vite compris en voyant le casier devant elle ouvert, et le fait qu’elle se frottait la tête en ayant l’air d’avoir mal, qu’elle venait de se cogner sans doute avec la façon la plus ridicule au monde…. Et la évidement, tu éclatas de rire comme un con en te tenant au mur.
- Putain t’es forte ! Au moins ça t’amusais bien, ignorant totalement le fait qu’elle en avait profité pour partir. Tu te demandais même combien de temps ça t’avais pris, de te calmer pour reprendre ton souffle dos contre le mur. Un bruit montrant que tu avais du mal de ne pas rire de nouveau, tu regardas là où elle se trouvait juste avant que tu te mettes à rire. Tu as pu voir qu’elle était parti, au moins.
- Et zut… Je me suis bien marré n’empêche, ça fait du bien! Te grattant les cheveux avec un sourire des plus satisfaits, tu finis par te décoller de ton mur juste un peu car tu es bien contre il faut croire. C’est vrai, cela eu au moins le mérite de te vider la tête et de t’amuser en te comportant comme d’habitude. Tu t’es mordu la lèvre à cette pensée, secouant la tête en finissant par lâcher un soupir
Tu as perdu contre toi-même, contre tes sentiments.
Et au fond tu ne savais pas lutter contre
Tu étais plus sur de rien, n'étant même plus sûr de ce que tu devais faire au sujet de Sacha. C'était ridicule, au fond. T'étais juste perdu, pourtant tu voulais vivre comme toujours, pour le moment.
Il y avait tellement de rencontre à y faire encore. Tellement de personnes… Tu l’ignorais peut-être, mais au fond parmi eux peut être se trouve celle qui t’attendait. Peut-être même que le destin là vient de gentiment te mettre un portefeuille sous le nez dans un but bien précis. Tu regardas l’objet qui était tombé sans que la jeune fille devant toi ne le remarque, devinant qu’elle en était le propriétaire. Sans chercher plus loin, tu t’es penché pour récupérer l’objet.
- Hé tu as fait tomber ça! Ton sourire peu agréable au visage, tu attendais qu’elle se retourne vers toi. Dire que tu ne la connaissais pas, pourtant tu as eu cette sympathie de la prévenir.
- Enfin je suis trop sympa là avoue, j’aurais pu en profiter en fait! Tu te moquais un peu, mais au fond tu ne la regardais pas spécialement pendant que tu lui tendais son portefeuille. Car si tu l’avais fait, tu aurais remarqué ses rougeurs, tu aurais pu remarquer qu’elle te connaissait plus que toi-même tu la connaissais.
- Tu aurais pu.... Toi oui tu aurais pu
Tu as penché la tête, ne comprenant pas vraiment ce qu’elle veut dire. Oui tu ne comprenais rien, tu as juste clignés des yeux les sourcils froncés en la regardant si intimidé, même si on pouvat voir une certaine joie. Au fond, tu n’as pas cherché que tu lui tournas le dos pour t’éloigner d’elle sans un mot de plus. Pour toi, elle n’était rien de plus qu’une personne à qui tu avais rendu son portefeuille, pris dans un élan de sympathie qui était rare
Ton regard se tourna vers la fenêtre, et tu te perdais dans le paysage qui s’offra à toi. Peut-être que tu n’étais pas encore sûr de toi, peut être que tu restais encore perdu ? Tu te veux avancer pourtant, te contrôler aussi et pouvoir vivre si simplement. Tu voudrais tellement de chose, mais pour le moment tu ne sais pas comment faire. Alors, ta vie continuera avec tes hauts et tes bas, n’est-ce pas bien comme ça ?