Tu es devant un magasin de jouets désaffecté, dans une ruelle piétonne sombre, tard dans la nuit. Tu regarde droit devant toi, observant de tes yeux violets (couleur naturelle ; les yeux violets existent mais c'est très rare hors lentilles et compagnie) les rares piétons qui passaient devant toi. Le mauvais éclairage de la ruelle faisait un peu ressortir ta peau légèrement pâle, ainsi que tes cheveux d'une jolie couleur violet pâle. Tu vois indistinctement ton reflet dans la vitrine vide et poussiéreuse de l'ancien magasin de jouets, sûrement abandonné depuis plusieurs années à en juger la pancarte délabré et le panneau "à vendre" décoloré ; tu avais un corps fin, musclé et délicatement sculpté (en raison de tes nombreuses activités sportives dont la gymnastique), avec des formes acceptables. Tes mains se terminaient par des longs et fins doigts de musicien, tes jambes sont longues et fines. Ton visage, lui, n'avait pas grand-chose d'enviable au corps, mais tu n'en n'avait cure ; des pommettes un peu trop hautes faisant ressortir tes grand yeux couleur poison, des joues légèrement creuses, un menton un peu trop pointu, un nez fin et des lèvres un peu trop fines, la frange cachant ton front n'arrangeant rien. Mais évidemment, tu t'en fichait. Soudain, tout devint bleu. Tu ne peut t'empêcher de jeter un œil à ta montre : minuit. C'est l'heure. Un passant s'était figé devant toi. Tu avance de ta démarche à la fois souple et militaire ressemblant vaguement à celle d'une danseuse (ou d'une gymnaste, au choix) vers la personne ; la lumière bleutée se reflétait sur ta peau. Tu en profite pour lui mettre un papier de bonbon trouvé par terre sur sa tête avant de t'en aller calmement. Tu avait quelques chose à faire.

Au premier abord, tu es ce que l'on peu appeler... quelqu'un de complètement coincé. Tu ne t'approche jamais (ou presque) des autres, et parle très peu. Aussi, tu essaie d'être très polie et d'user des bonnes manières avec tout ceux que tu rencontrent et qui osent t'adresser la parole (tu n'a pourtant pas le physique de quelqu'un qui intimide) et fait très attention à tes faits et gestes, surtout en public ; ce qui donne l'impression que tu es coincée, timide et mal à l'aise. Mais ce n'est pas le cas. Tu es juste très réservée, calme, posée et tes parents t'ont toujours appris à être polie en toutes circonstance. Tu tournera toujours tes phrases de telle sorte pour ne pas trop vexer les gens en face dans le cas où tu sors des propos pas très sympas, parce que oui tu es franche (mais pas toujours honnête avec les autres ou toi-même) et tu n'a pas peur de balancer ce que tu penses aux autres, tant pis si ça les vexe ; de plus tu as la sale manie de poser des questions qui ne ressemblent pas à des questions. Et tu es très curieuse ; toujours à te mêler de ce qui ne te regarde pas.
Tu affiches un visage impassible en permanence, ne sourit presque jamais et réfléchi toujours avant d'agir, parfois trop. Tu as toujours besoin d'un temps de réflexion durant lequel tu analyses les différentes options avant de te décider. Des fois tu fais le bon choix, des fois non ; tu ne peux pas prédire l'avenir, après tout. Parce que tu es une très grande analyste. Tu aimerai bien faire détective dès que l'occasion se présentera ; en attendant, tu met tes talents d'analyse et de réflexion "au service" de ton sponsor. De plus, tu as un calme et un sang-froid remarquable ; rien ne sert de t'énerver pour résoudre un problème. Il faut aussi préciser que tu possède une intelligence et un malice redoutable, mais malheureusement tu ne l'utilise que pour toi, tu n'en fait pas profiter les autres, et encore moins ton sponsor. Ah, et tu adores les maths et les énigmes.
Tu déteste le désordre. Tout doit être parfaitement organisé, même chez toi. Tu n'es pas une maniaque du rangement, mais tu range chaque chose à sa place, organises parfaitement bien ton agenda. Tu n'aimes pas vraiment les imprévus car ça t'oblige à te réorganiser. Tu as donc pris la sale habitude de tout noter dans un carnet que tu as toujours sur toi, même l'ordre dans lequel tu dois effectuer chaque tâche ; heureusement que tu as le sens des priorités. Tu es sérieuse et fais chaque travail qui t'es donné sans rechigner pour t'en débarrasser au plus vite et pouvoir te reposer tranquillement ; malheureusement tu as souvent des journées chargées, entre ton travail de serveuse, tes activités de super-vilaine et tes activités (gymnastique, tir à l'arc et sports de combat sans armes). Aussi dès que tu as un moment à toi, tu met un point d'honneur à ce que personne ne vienne te déranger.
Bien que tu soit quelqu'un de diplomate qui n'aime pas les conflits, tu n'hésite pas à avoir recours à la violence si besoin est. Sinon, tu n'est pas quelqu'un de spécialement violente. Tu es cependant très rancunière et a une très bonne mémoire ; tu fera payer tôt ou tard.
Tu aime beaucoup les jeux vidéos et y joue à longueur de journée quand tu peux. Tu es souvent dans les nuages, ce qui accentue ton côté "coincé". Quand tu n'est pas captivée par la conversation, tu penses à autre chose, ce qui peut énerver l'interlocuteur en face de toi. Et des fois tu n'a pas suivit et tu répond à côté de la plaque. Tu es têtue et obstinée, parfois pour un rien, ce qui peut mener à des réactions étranges ; car au fond, tu es une petite enfant (trop) gourmande et joueuse (bien que ton sens du jeu diffère selon ton humeur). Tu adore en effet toutes sortes de sucreries et en mangerai toute la journée si tu pouvais ; mais à cause de tes activités, tu préfère avoir une alimentation variée et équilibrée pour toujours être en forme. Tu soigne aussi un minimum ton apparence, comme te l'ont appris tes chers parents, sans pour autant en faire trop.

Tu es née au Japon. Tu as eu la chance de tomber sur des parents aimants, mais on ne peut guère en dire autant pour la famille. En effet, ta mère s'est remariée avec un autre ; les parents de cet "autre" en voulaient à ta mère, mais ils l'aimaient quand même beaucoup ; on ne peut pas en dire autant de toi. Ta mère donnait ta garde à ces fameux gens car elle ne pouvait pas faire autrement ; la pauvre ne pouvait pas se douter qu'ils te haïssait et te traitaient un peu comme une esclave et t'insultaient à tout va. Ces gens avaient un fils qui avait à peu près ton âge. Il s'appelait Hayden. Ensemble, vous faisiez les 400 coups dans le dos de ses parents. D'ailleurs, Hayden n'arrêtaient pas de te dire de se méfier de ses parents, car le père se droguait et la mère était alcoolique ; mais ils faisaient de leur mieux pour élever leur fils. Aussi, le soir, vous vous incrustiez en mode ninja dans la cuisine pour aller voler de la nourriture pendant que les parents étaient devant la télé. La plupart du temps vous ne vous faisiez pas prendre, mais lorsque c'était le cas, tu prenais toujours cher ; heureusement que Hayden était là pour te protéger et calmer la fureur de ses parents. D'ailleurs, c'était aussi lui qui tentait de convaincre ses parents d'arrêter de te traiter comme une merde ; au bout de quelques années, ça a fini par porter ses fruits.

Tu grandissait donc, dans la joie et l'innocence, en compagnie de Hayden. Tu faisais de la gymnastique artistique depuis tes 6 ans et du tir à l'arc depuis tes 10 ans. Jusqu'à ce que tes parents décident de déménager à Astrophel. Tu t'y est vivement opposé, mais ils n'avaient pas le choix. Tu ne voulait pas quitter Hayden, car tu l'aimais. Mais jamais tu ne l'avouerai. C'est la veille du départ qu'il se passa une chose étrange.
Tu avais 15 ans. Il faisait nuit. Tu étais dans une ruelle assez sympathique en compagnie d'Hayden, tu lui faisait face. Il pleuvait. Il était 23:55. Vous vous parliez, et tu commençait à avoir du mal à lui cacher tes sentiments ; mais tu ne voulais absolument pas qu'il sache que tu l'aimait. Hayden remarqua que tu n'étais pas très à l'aise, et il commença à te bombarder de question.
23:59.
Hayden commença à faire le geste de vouloir lui tenir les poignets, tu évitait de le regarder dans les yeux ; tu regardait ailleurs.
- Est-ce que...
Il ne termina jamais sa phrase. Tu trouvait cela inquiétant. Tu te décida à le regarder ; ce fut une erreur. Il ne bougeait plus, son expression était figée et sa bouche ouverte, comme si ça question ne voulait pas sortir et qu'il s'étouffait. Et surtout, il y avait ses reflets bleus, étranges et fascinants. Tu pris peur. Tu t'éloigna de lui. Tu doutait qu'il étais mort, car il était toujours debout. Et ces reflets bleus foncé... Ils étaient partout. Même sur toi. Tu regarde ta montre ; les aiguilles se sont figées à minuit. Mais que se passe-t-il ? Tu as d'abord paniqué, puis tu t'es ressaisie en analysant la situation. La pluie ne bougeait plus, on aurait dit des cristaux suspendus dans les airs pour la déco ; les montres s'étaient arrêtées ; et tu étais vraisemblablement la seule à pouvoir évoluer dans se monde. Mais où étais-tu ?
Pendant une heure, tu es partie explorer les environs sans trop t'éloigner et tester de nouvelles choses ; mais la pluie avait beau être immobilisée, elle mouillait quand même. Au bout de 59 minutes, tu revint vers Hayden. Et la minute d'après, le temps reprit son cours. Le jeune homme ne remarqua pas ce changement et toi tu étais perturbée.
Ce n'est que plus tard que tu comprendra que c'est ton pouvoir : l'heure secrète. Ton heure et ton moment à toi.

Tu as donc emménagé à Astrophel. Tu t'es inscrite dans un club de gymnastique (artistique) et un club de tir à l'arc. Plus tard, tu postulera pour un poste de serveuse à mi-temps ; tu sera prise. Et puis, tu es devenue une super vilaine. Comment ? En embarquant sans le vouloir un membre de Farfallina (pas en mission) avec qui tu discutait dans ton monde secret ; tu lui a dit de garder le secret. Évidemment il n'a pas pu s'empêcher de rapporter cela à sa boite, du coup tu t'est faite recrutée (et tu lui en veut à mort, à ce type) ; mais c'est bien parce qu'elle avait besoin d'argent et qu'ils payaient bien.

Voilà comment tu t'es retrouvée à avoir cette vie.