So you see, that's where the trouble began. That smile.
That damned smile.
Caractère
Peter ressemble à la première bouffée de votre première cigarette. Il laisse généralement un goût amer dans la bouche
Mais si il vous sourit, si c'est à vous que son sourire, à la fois carnassier et révélateur, c'est qu'il n'en a pas fini avec vous. Que vous le vouliez ou non.
Peter est loin d'être cynique, c'est un vendeur.
Quand il s'agit de se mettre au travail, Peter semble réfléchir comme un commercial qui ne calcule que les chiffres derrière les visages de la clientèle. L'offre et la demande en priorité, même si l'efficacité optimale implique quelques regrettables dommages collatéraux. Ses idées peuvent paraître insolentes, irréfléchies ou dénuées de considération envers les moyens à sacrifier, elles se tournent toutes vers son but machiavélien : satisfaire la clientèle.
"Inutile de s'apitoyer sur les moyens entrepris pour arriver à ce résultat. Après tout, l'histoire sera écrite par les vainqueurs."Peter, il ne veut appartenir à personne que lui même. Il veut être maître de lui-même et de ses propres actions, et c'est pour ça qu'il a été capable de s'étrangler d'une cravate afin de travailler avec les gros bonnets de la ville. Maître jusqu'à choisir sa servitude. C'est peut être la raison pour laquelle il est si ouvert d'esprit sur beaucoup de sujets : Le port d'arme, les drogues, l'immigration, les relations intimes et non exclusives entre individus.
Histoire
Il y a une photo que j'affectionne particulièrement.
Cette photo me révelait moi, tenue formelle et sourire crispé, en train de serrer la main à nul autre que le secrétaire des affaires intérieures en personne. C'est même lui qui m'avait personnellement invité pour lui rendre visite à la Maison Blanche.
Une photo qui témoignait parfaitement de mon ascension durant ces 2 dernières années.
Je m'appelle Peter Plane, et je suis un Vendeur de Projet.
Je n'ai pas été formé par une grande école pour avoir des idées formolées ou pour connaitre les grands mots marketings, mais c'est exactement ça que ces gens cherchent. Moi, mes parents avaient ça dans le sang et j'ai me l'ont appris : je suis né à Fremont, en Californie du Nord, dans une famille qui n'avait pas peur du grand saut. A l'aide de différentes failles juridiques, mon père a ouvert un coffee shop bien avant que les substances ne deviennent légales à usage récréatif. Ma mère et moi l'aidions régulièrement, mais je ne me sentais pas encore pleinement dans mon environnement. Mon grand frère avait déjà quitté le cocon familial afin de rejoindre les rangs de l'armée 15 États plus loin, et ma petite soeur était beaucoup plus intéressée que moi pour reprendre le business familial.
Moi, le mouton noir, je ne me sentait pas encore dans mon élément. Moi, mon rêve, c'était d'avoir un travail stable, dynamique et bien payé. Et si, en bonus, je pouvais faire quelque chose qui me permettrait de ne pas avoir à dépenser d'argent dans un loyer et une voiture et fonction pour être certain, jackpot. A ce moment, vous devez surement vous dire, "Un type sans diplômes sans qualifications n'a aucune chance de trouver ce genre de poste."
Laissez moi vous dire que vous avez entièrement raison.
J'ai suivi mon frère, et je suis rentré dans les rangs. Pas les mêmes rangs de ceux qui en
voulaient, j'étais dans le rang des grattes papiers, de l'administration dont le front le plus frontal est à la frontière des pays, dans les péages militarisés.
Dans ma tête, démineur se rapprochait beaucoup plus du jeu sur ordinateur que des films blockbusters. Pas de voiture de fonction, pas de salaire de rêve, et j'allais probablement rester scotché dans un aéroport ou un autre lieu dans le genre, à attendre qu'un dérangé ne se décide à passer un coup de fil pour annoncer une alerte à la bombe. Une fausse alerte dans 99% des cas.
Manque de chance, il a fallu que je traite avec le 1%.
Un groupe rebelle, des séparatistes ou des indépendants, des terroristes ou des miliciens, quelle importance ? C'était un groupe d'individu qui n'avait pas eu le cran pour venir en façe à façe, et avait préféré nous partager leur mécontentement par colis suspect. Tout cet épisode a été logiquement assez flou pour moi, mais il parait qu'avec la médecine actuelle, on a pu me maintenir en vie et sauver
la plupart de mes membres et de mes organes importants.
La plupart.
Passer à coté de la mort m'aura bien reveillé, et c'est la deuxième partie de mon esprit qui mit des claques à la première, lui sommant de se reveiller immédiatement. C'est fou à quel point l'être humain devient soudainement intelligent lorsqu'il se retrouve au pied du mur.
J'étais jeune, dynamique, et Américain. Je ne manquais pas de discussion, je savais serrer les mains et j'avais maintenant une histoire à raconter pour briser la glace. Oh, ce bras ? Vous n'en reviendrez pas, c'est une longue histoire... Qui se préoccupe de savoir si elle est vraie ?
Tout ce qui me manquait, c'était des contacts.
Coup de bol, il a fallu que je traite avec le 1%.