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Animal I have become - Pv Serah Fae Levy Date d'inscription : 29/04/2018 Messages : 21 Dollars : 27 Crédits : Jonas 8) et Romeo <3
Citoyens | Sujet: Animal I have become - Pv Serah Lun 7 Mai 2018 - 22:34 |
| Une semaine que tu erres dans la ville. Une semaine que tu recherches ton ancienne maison, en vain. Parce qu’évidemment, comme tu n’en étais jamais sorti, tu n’as aucun point de repère pouvant t’aider à la localiser. Une semaine que tu n’as pratiquement pas mangé.
La nuit est bien tombée, et tu commences à rentrer dans la maison abandonnée que tu squattes depuis deux jours, afin d’avoir un minimum de chaleur durant ton sommeil. Tu es éreintée, et tu meurs de faim. Alors tu n’hésites pas à entrer par effraction chez un de tes « voisins » pour y trouver des provisions, essayant de faire le moins de bruit possible. Pendant cette semaine tu as appris l’art du crochetage. Tu ouvres discrètement la porte et te glisse dans la cuisine, te repérant comme tu peux dans le noir. Fouillant dans les placards et le frigo, tu prends tout ce qui peut être manger instantanément pour y remplir ton sac.
La lumière t’éblouis soudainement. Panique. Tu ne réfléchis même pas et saute par la fenêtre de la cuisine, alors qu’un homme te crie dessus et se précipite à tes trousses, bien décider à te rattraper. Tu te glisses dans une ruelle sombre, espérant le semer.
Tu sens soudainement quelque chose t’attraper la jambe, sans doute le pouvoir de l’homme, te faisant perdre l’équilibre alors qu’il te rue de coup. La rage t’envahit. Tu lui donnes un coup de poing en plein ventre et avant qu’il reprenne son souffle, tu te saisis d’une de tes piqures et t’injecte son contenu dans tes veines. La transformation est immédiate, ta masse corporelle grandissant au point de déchirer tes vêtements et tu hurles de rage. Cri qui aurait fait fuir n’importe qui trainant dans les parages.
L’homme, tétanisé d’abord par ton apparence, tente de prendre la fuite, mais trop tard. Ta fureur, ta faim et ta douleur sont telle que tu ne comptes pas le laisser s’échapper comme ça. Il vaut que tu te décharge sur quelqu’un, que tu te libères de tout ces années de torture et de cette semaine d’errance. Alors tu bondis sur l’homme, lui donnant un grand coup de griffes qui lui déchite l’épaule et le fait tomber par terre. Tu l’attaques ensuite sans relâche jusqu’à ce qu’il perdre connaissance et que ta colère s’estompe progressivement, reprenant petit à petit tes esprits alors que tes coups se font de plus en plus lent pour finalement se stopper. Tu ne fais même plus attention à l’homme et te redonnes une forme humaine, te posant, nue, assise contre un mur tout en mangeant une pomme que tu as ramassée plutôt.
Tu restes cependant sur tes gardes, bondissant soudainement quand tu entends des pas s’approcher de toi… |
| Serah G. Ziegler Date d'inscription : 27/06/2016 Messages : 115 Dollars : 169 Crédits : jude ♡ ben ♡ ((vavas)) & iekazu ♡ & moi ((kits))
Citoyens | Sujet: Re: Animal I have become - Pv Serah Ven 11 Mai 2018 - 22:33 |
| and i've seen these children made of glass and broken dreams ❞ ft. fae La nuit a englouti la ville de son épais manteau d'encre piqué d'étoiles - quoique d'une hauteur d'homme, on ne puisse plus les apercevoir. Depuis longtemps déjà, les réverbères se sont faits seuls astres nocturnes de l'humanité — la pollution lumineuse l'a emportée sur le plaisir des insomniaques. Les moustiques dansent une valse vertigineuse autour des ampoules brûlantes — viennent s'y consumer les ailes dans un crépitement rendu inaudible par tous les bruits de la nuit. La circulation, plus loin ; les basses dans les hauts parleurs d'un bar miteux, plus près. Les rires éméchés de temps à autres, des éclats de voix soudains qui se meurent dans l'instant. Il ferait presque bon vivre, à Scitlali ; il faudrait qu'il n'y ait pas l'odeur de pourriture à tous les croisements, les draps et les taules du bidonville, tout près, près des côtes, la limite entre la terre et la mer - un jour viendra, leur vie de misère promptement achevée, premiers avalés par l'océan en colère.
Ici, la misère ; à portée de métro les tours de verre et d'acier et les villas verrières avec piscine et terrain de golf — le rien et le trop voisines de chambre, assemblage ridicule de formes et de couleurs mal assorties. Et ça l'amuse, Serah ; la gamine, ça la fait rire, l'abîme et l'incohérence de ces deux univers qui se heurtent et se chahutent. Les deux qui dégringolent, putréfiés de chacun leurs propres afflictions. Dans chaque monde la peur de celui qui diverge — et la gosse se fond dans l'un et puis dans l'autre à sa guise, par jeu et témérité ; goût du risque et du frisson.
Ce soir, elle se superpose aux allées sales, aux rues moroses — celles où l'on craint tant de s'aventurer que les lampadaires ont cessé d'éclairer les ruelles depuis longtemps. Elle a troqué les robes contre une paire de jeggings clairs et usés et un débardeur sous un sweat léger gris et crop, ses talons contre des semelles plates et confortables — elle saura courir et disparaître s'il le faut, elle l'a déjà fait plus d'une fois. Ses cheveux tressés ramenés sur son épaule, un sac à dos en cuir sombre — et véritable — trop grand pour le peu qu'il contient — drogue et faux papiers ; une partie des billets récupérés ce soir — sous ses omoplates. Seule, elle fait de son mieux pour n'être de loin pas reconnue. Dans les rues souillées elle esquive le diable, elle ne joue pas ; d'être là est déjà bien assez.
Elle n'a prévenu personne — comme d'habitude. Quand elle était plus jeune, son père en devenait fou — c'était parce quelle était si intrépide, inconsciente, qu'il lui avait refourgué Duncan. Ou qu'il lui avait refourgué Serah. La pensée lui arrache un sourire, avant qu'elle ne fasse un pas dans une énième ruelle annexe, et qu'un hurlement, atroce et féroce, ne la force à s’immobiliser. Un frisson remonte le long de sa colonne vertébrale — d’effroi ou d'excitation, le doute est-il permis sous la lueur vive de son regard fébrile ? — lorsqu'elle réalise que c'était — non, que c'est encore là, tout proche.
Il y a ces bruits répugnants — le son mouillé de la chair qu'on déchiquette et du sang qui coule à flots, des grondements sourds qui n'ont rien d'humain. Son instinct lui hurle dégage mais elle s'avance ; un pas après l'autre et presque inaudible. À mesure qu'elle approche, le silence reprend ses droits, et l'odeur du sang la prend à la gorge — comme un mauvais présage, une intuition, une dernière chance de fuir dont elle n'aurait que faire.
Au détour du trottoir, volte d'un quart de tour sur les talons, elle se fige dans le pas qu'elle avait à peine entamé — heurtée à un regard de braise, bestial, un félin tropical traqué jusqu'à l'épuisement, acculé dans un recoins broussailleux dont il ne peut plus s'échapper que par d'où il est arrivé — là où les traqueurs viennent et le piègent. Tue et fuis, ne reste plus rien d'autre. Un animal blessé, c'est ce que lui évoque la gamine famélique de l'autre côté de la rue — et le corps ensanglanté, dont elle est surprise de voir encore se soulever la poitrine dans un effort conséquent mais inconscient ; l'être évanoui qui s'accroche désespérément à la vie qui s'en va par toutes les déchirures.
Les cheveux hirsutes et les yeux fous ; le corps d'une enfant qui n'a pas pris les formes que celui d'une femme aurait dû. Ses côtés saillent sous sa peau pâle et marquée, striée — de crasse, de cicatrices, d'ecchymoses, de poussière ou de sang, d'un peu de tout ou d'autre chose, dans l'obscurité elle ne saurait dire, les contrastes sont au demeurant son seul indice, peut-être trompeur. L'air décharné, l'air chien fou — ceux qu'on affame pendant des semaines et qu'on lâche dans des arènes pour combattre leurs pairs jusqu'à la mort du plus faible ou du moins dingue.
Elle baisse les yeux sur le corps disloqué saisi de soubresauts sur le bitume ; il s'éparpille en gerbes qu'elle devine carmin, s'étrangle avec le sang qui emplit sa bouche et l'empêche de respirer — l'image la fascine, elle ignorait qu'un homme pouvait avoir tant de vie à verser sur les pavés des rues. Elle esquisse l'ombre d'un pas en avant, les mains brièvement levées en un signe de reddition — ni armée ni menaçante.
« C'est toi qui as fait ça ? lance-t-elle à la gamine, le ton quelque part entre l'extase et l'hystérie joviale — sans même s'imaginer que la gamine puisse vraiment lui répondre, parler. »
Qui attend d'un animal qu'il soit doté de parole ?
Et qui se rit de la scène immonde d'un presque cadavre au ventre ouvert ; quel nom faut-il porter, pour se louer d'une telle fièvre ? |
| Fae Levy Date d'inscription : 29/04/2018 Messages : 21 Dollars : 27 Crédits : Jonas 8) et Romeo <3
Citoyens | Sujet: Re: Animal I have become - Pv Serah Lun 14 Mai 2018 - 17:08 |
| La fureur et la rage du combat s’estompe petit à petit. Ta respiration, haletante, reprend un rythme normal, alors que l’homme gît ainsi que le bitume froid, perdant lentement son sang et sa vie. S’il arrive à s’en sortir, ça ne sera pas sans des sérieuses séquelles. Mais ça t’importe peu, Fae. Tu n’as même pas conscience réellement que tu as pris pour la première fois la vie de quelqu’un, et tu ne ressens ni tristesse ni satisfaction dans ton geste, rien du tout qui te le fasse regretter ou te donner envie de recommencer.
Tu restes planté, bien que prête à bondir au moindre danger, devant la jeune femme s’approchant vers toi, bien plus fascinée par le massacre sur le pauvre homme que toi. Ses deux pupilles, entre le bleu azur et outremer, viennent se poser sur toi, révélant l’euphorie et la fascination de l’inconnue face à cette scène. Son sourire, à la limite du malsain, ne te met pas totalement en confiance. Cependant, comme elle indique ne pas être armée ni prête à t’attaquer, tu te montres moins méfiante et attrapes un vêtement pour recouvrir un minimum ce chétif corps mais aussi ses différentes cicatrices, symbole de ton passé. Tu te rassois contre le mur pour reprendre ton « repas ». Tu dévores, comme l’animal sauvage que tu es, les deux pommes, les savourant à ta manière. Tu ne sais pas quand tu auras l’aubaine de pouvoir manger « autant », mais elles te suffissent pour le moment à assouvir ta faim. Il t’en faut peu, la nourriture étant un luxe pour toi. Une richesse que tu ne peux pas exiger à forte dose. Celle qui implique de devoir prendre la vie de quelqu’un pour l’atteindre. Et tu acceptes cette idée, s’il fallait prendre l’existence de quelqu’un pour préserver la tienne, soit. L’instinct animale dans toute saa splendeur.
Oubliant presque sa présence, tu laisse approcher la fille aux cheveux de flamme, restant malgré tout à bonne distance pour le moment, celle que tu as surement naturellement crée par ton aura de méfiance.
- C'est toi qui as fait ça ? Demande t’elle en indiquant le corps à terre.
Tu regardes le corps gisant, le liquide rouge formant maintenant une mare autour de lui, puis lève un regard sans expression vers l’inconnue et hausse les épaules en guise de réponse. Le sang sur tes mains et ton visage était suffisamment une réponse. Tu restes silencieuse en la fixant sans t’ébranler, ne comprenant pas l’espèce de fascination qui se dégageait d’elle. Tu cherches un quelconque reflet de malveillance dans son regard, mais ne voyant rien de la sorte, tes réserves face à elle disparaisse lentement, lui permettant de s’approcher un peu plus. |
| Serah G. Ziegler Date d'inscription : 27/06/2016 Messages : 115 Dollars : 169 Crédits : jude ♡ ben ♡ ((vavas)) & iekazu ♡ & moi ((kits))
Citoyens | Sujet: Re: Animal I have become - Pv Serah Ven 3 Aoû 2018 - 23:24 |
| and i've seen these children made of glass and broken dreams ❞ ft. fae De l’un à l’autre, du chien fou à la victime malheureuse, son regard coule et défile. Il y a une curiosité d’enfant dans ses prunelles, et sa mémoire qui n’est pas bien certaine de se souvenir d’autant de sang. Fascination lugubre aux portes de la barbarie — plus habituée aux assassinats prestes et propres qu’aux massacres sanguinolents. Elle ne parvient pas à faire le lien entre les éléments, liaisons pourtant évidentes — mais comment ; comment une si petite chose, et si frêle, si maigre, était-elle capable de ça ? D’une mise en scène si macabre — du pire ?
Lentement, Serah détache son regard de l’homme méconnaissable que la vie aura bientôt quitté — rien n’est plus à faire pour lui, et elle n’est pas de ceux qui tentent l’impossible pour sauver ceux qui n’ont, à ses yeux, rien d’autre qu’une valeur tout au plus marchande ; des données négligeables dont elle ne se préoccupe jamais plus longtemps qu’il ne le faut.
Son intérêt, plutôt, se porte tout entier vers la gamine aux yeux éteints, qui s’est vaguement couverte d’un pan de tissu, et qui dévore un fruit qu’elle entend croquer jusqu’ici — une pomme ou une poire, s’il faut juger par le bruit qu’elle entend. Un pas après l’autre, elle approche, sur ses gardes mais sans geste brusque ; démarche souple et silencieuse, quasi féline, elle se meut du halo de lumière à l’ombre où s’est terrée l’enfant famélique, pousse le vice jusqu’à s’affranchir de la distance qu’il faudrait pour être capable de fuir. C’est à tout juste quelques petits pas qu’elle s’immobilise et s’accroupit, les coudes en appui léger sur les genoux.
« T’as vraiment l’air affamée… »
Elle détaille les traits de son visage, barbouillés de sang, tableau vulgaire et mal réalisé, mais sous lesquels elle devine le minois d’une môme, peut-être même pas majeure — des esquisses de trop de violences et trop de guerres ; comme quelque chose de tragique et de touchant dans le portrait grossier.
« Est-ce que tu as quelque part où aller ? »
La réponse, elle la connaît bien avant de poser la question — par instinct, ou parce que le tableau qui s’offre à ses yeux est trop évident. Quel toit, quel refuge, pour une enfant pareille ? Quelle existence, pour une mioche baignée de sang ? C’est comme de lire dans l’être tout entier — qu’elle n’a rien ni personne, ni famille ni proche qui l’attende quelque part, qui s’inquiète de ne pas la voir rentrer, personne pour espérer son retour et s’en réjouir ; personne pour l’aimer et le lui dire. C’est peut-être parce qu’elle a ce même air décharné que les enfants des bidonvilles de Scitlali, ce regard qui en a déjà trop vu, ce corps déjà trop marqué, l’être entier déjà trop brisé.
Une gosse dont personne ne voudra jamais.
« Je peux te donner un endroit où passer la nuit et de quoi manger, si tu veux. »
Elle obéit à l’automatisme enclenché à l’instinct, peut-être parce qu’il y a comme un quelque chose de Meredith dans ces yeux-là qui la fixent — comme une innocence biaisée, qui la fait trembler toute entière. C’est plus fort qu’elle — penser à sa si jolie Meredith, sa si précieuse Merry, se souvenir des âmes incompatibles et de l’habitude, de la salvation par procuration ; et se dire, se dire pourquoi pas elle, aussi ? |
| Fae Levy Date d'inscription : 29/04/2018 Messages : 21 Dollars : 27 Crédits : Jonas 8) et Romeo <3
Citoyens | Sujet: Re: Animal I have become - Pv Serah Dim 5 Aoû 2018 - 1:35 |
| Bien que tu lui permets de s’approcher, tes sens restent en alarme au moindre comportement qui pourrait représenter une menace. Mais, surement trop endormie précédemment par le mélange de fascination et la sorte de bienveillance qui se dégage de l’inconnue, tu percutes quand tu la vois accroupie juste en face de toi, tu te sens soudainement piégé, le mur contre lequel tu es adossé t’empêchant de t’enfuir.
Tu pourrais la mordre, la griffer, la blesser d’une quelconque manière pour t’échapper, mais tu n’en fais rien. Parce que tu es trop éreintée pour lutter. Parce que c’est la première fois depuis la mort de ta mère qu’on ne te regarde pas avec un regard rempli de haine ou de terreur. Alors tu ne sais pas comment réagir, n’ayant jusqu’à alors vécue que par l’hostilité des autres. Pour survivre à leurs détriments, comme c’est le cas pour l’homme maintenant sans vie qui git par terre.
Mais tu masque ce trouble en plongeant ton regard remplis de rage dans les prunelles azurs de la rousse, comme pour la mettre en garde de ne pas faire un geste de plus. Ignorant sa question alors que tu essuie ta bouche du mélange de sang et de pomme d’un revers de la main.
« Je peux te donner un endroit où passer la nuit et de quoi manger, si tu veux. »
Un bref instant, ton regard montre de la surprise, quasiment imperceptible. Tu ne comprends pas pourquoi une telle proposition. A laquelle tu réagis de manière complétement illogique, te ruant sur la rousse, couteau dans la main. Pour montrer que tu n’as pas besoin de pitié. Mais la faim et la soif te tiraillent et te rattrapent immanquablement. Alors tu te stoppe dans ton geste, couteau en l’air que tu finis par remettre dans ta poche après un moment de flottement. Et tu finis par lâcher :
- Je veux manger
Langage juvénile, trois mots que tu prononces difficilement après des années de mutismes. Et tu te restes la, plantée en face d’elle, le regard toujours aussi déterminé. Prête à suivre une inconnue pour avoir de quoi se rassasier, mais toujours avec cette méfiance naturelle. |
| Serah G. Ziegler Date d'inscription : 27/06/2016 Messages : 115 Dollars : 169 Crédits : jude ♡ ben ♡ ((vavas)) & iekazu ♡ & moi ((kits))
Citoyens | Sujet: Re: Animal I have become - Pv Serah Sam 1 Sep 2018 - 12:01 |
| and i've seen these children made of glass and broken dreams ❞ ft. fae Silence ;
le silence, encore et toujours — le silence comme un rempart, le silence comme une ignorance, le silence comme mille questions, le silence comme seule réponse ; et Serah s’y heurte avec toujours cette même indifférence, ce flegme inébranlable. Inébranlable ou du moins — du moins le croyait-elle, avant que ne surgisse de l’enfant un animal féroce, qu’un éclat d’argent ou de métal déchire l’obscurité entre leurs deux corps et si près d’elle. À l’instinct, le geste de recul, la distance qu’elle tente d’imposer, mettre sa chair à couvert et hors de portée — mais l’équilibre rompu par le retrait, d’accroupie jusqu’à terre, la main écorchée sur les graviers contre lesquels le fracas dans son dos elle l’a retenu ; le souffle qui s’est emballé d’un rien, et le palpitant en cavalcade à peine saccadée,
seconde d’inquiétude ébauchée, comme sitôt évanouie.
« Je veux manger. »
Et la gamine, en face d’elle — cette gamine qu’elle pourrait réduire à rien, qu’elle pourrait tuer, cette gosse et son sang dont elle pourrait se salir les mains, et son don qu’elle pourrait déployer sur la môme, lui faire payer ; et pour un geste pareil, l’intention inachevée, mourir elle aurait pu — il aurait fallu que Serah ne soit pas seule, il aurait suffit qu’elle ait été plus prudente et moins téméraire, il aurait fallu que les circonstances soient autres et que le ciel désire le vermeil d'une enfant ; il aurait suffit d'un rien pour qu'une balle fuse, et que tout s'arrête.
Mais ce soir, Serah est seule ; ce soir, elle n'imprimera pas les traits de la douleur sur le visage de la bête acculée, ce soir aucune balle à décharger, aucune lame à dégainer — ce soir, rien que ce soir, Serah s'incline au nom de la clémence.
Lentement, elle se redresse de toute sa hauteur — surplombe la mioche, quoiqu'elle ne soit pas bien grande du haut de ses semelles trop plates, mais sa colère froide ((glaciale)) et son air détaché lui confèrent ce quelque chose de suprême, de princier, de royal ; et qu'importe si ses fringues de lycéenne tranchent, la flamme dans ses yeux n'est autre qu'absolue,
souveraine.
« Je devrais te laisser pourrir ici, chienne, elle assène, le ton acide, presque hostile. Ma miséricorde a des limites, gamine, sache-le. »
Elle devrait, pourrait la laisser ici, mettre sa menace à exécution et tourner les talons, s'effacer, se volatiliser dans les allées plus lumineuse et l'abandonner aux rues sombres et humides, la laisser se perdre, la bête sauvage déjà trop égarée ;
elle devrait, pourrait — mais c'est l'éclat bestial, fauve et farouche de ses iris qui la retient, les émotions brutes de son regard indomptable qui ne se dissimulent pas ; les manières grossières, le naturel animal. Elle devine, plus qu'elle ne le voudrait bien, le potentiel sous la surface rêche , c'est plus fort qu'elle, ça la dépasse — des bestioles comme celle-là, elle en a déjà apprivoisée une ((sa plus belle histoire aujourd'hui.))
« Lève-toi. »
Lentement, elle tire son portable de son sac, déverrouille l'écran et pianote du bout des doigts — indications basiques pour la retrouver qu'elle envoie à l'un de ses hommes de main — avant de relever les yeux vers l'inconnue sauvage, une poignée de secondes plus tard.
« Tu as un nom ? » |
| Fae Levy Date d'inscription : 29/04/2018 Messages : 21 Dollars : 27 Crédits : Jonas 8) et Romeo <3
Citoyens | Sujet: Re: Animal I have become - Pv Serah Lun 3 Sep 2018 - 13:48 |
| T’es la, plantée face à la rousse, que la surprise de ton attaque à mise à terre. L’air devient glacial, au même titre que le regard de la dame, alors qu’elle se relève, montrant toute sa grandeur.
Et tu te sens soudainement insignifiante, face à cette figure majestueuse qui te surplombe. Et tu détestes cette sensation, que tu as ressentit peu mais suffisamment de fois. T’es incapable de riposter à ce regard, tenter de le faire disparaitre. La faim et la fatigue t’assaillant. Tu ne peux lâcher qu’un son plaintif, alors qu’elle te menace de te laisser crever ici. Tu ne peux plus, ne veux plus, te battre ce soir. Tu veux juste saisir cette chance d’asile que te propose cette inconnue, bien que la raison te dépasse toujours.
Mais est ce qu’on demande à une bête sauvage de réfléchir ?
Instinctivement, tu te redresses à l’injonction de la demoiselle, toujours impuissante à te rebeller. Tu te saisis de tes vêtements traînant par terre pour les enfiler, masquant ainsi les multiples hématomes présents, signe d’une semaine de rixe.
Tu te poses à ses côtés, la voyant tapoter sur un drôle d’objet que tu ne sais identifier, et ton regard redevient mauvais quand elle te demande ton nom. Ce prénom que tu as oublié depuis si longtemps, donné par une mère dont tu n’as plus aucun souvenir Utilisé trop peu souvent par le tortionnaire. Et tu sembles hésiter mais finalement tu proposes ces trois mots. Toujours avec autant de difficulté pour faire sortir des sons articulés.
- Oui. Fae Levy.
Peut être que le donner te permets de te sentir un peu plus humaine. |
| Serah G. Ziegler Date d'inscription : 27/06/2016 Messages : 115 Dollars : 169 Crédits : jude ♡ ben ♡ ((vavas)) & iekazu ♡ & moi ((kits))
Citoyens | Sujet: Re: Animal I have become - Pv Serah Mar 18 Sep 2018 - 18:36 |
| and i've seen these children made of glass and broken dreams ❞ ft. fae « Oui. Fae Levy. »
Elle soutient du regard celui de l'animal et, d'un geste de la tête quasiment imperceptible, elle enregistre l'information. Jamais, cependant, à cet instant-là, elle ne songe à rendre la pareille, forcer le pied d'égalité ; un nom c'est déjà tant et le sien, le sien elle ne le donnera pas encore – l'anonymat lui sied si bien.
« Très bien, Fae, – elle emploie le nom sans accroc, comme s'il n'avait pas été si pénible à prononcer pour la gamine ; une évidence, une formalité. Suis-moi. »
Et elle retrace en sens inverse le dédale des rues qui l'ont menée jusqu'à l'enfant, et sans un regard en arrière ; qu'elle la suive ou qu'elle se perde, qu'importe – elle n'empruntera aucun détour pour la retrouver ((marche ou crève)). Elle force les allées plongées dans la pénombre plutôt que celles envahies par les lumières des réverbères – parce que la gosse a du sang sur le visage et sur les mains, et que le monde entier n'est pas si stupide pour n'y voir que de la poudre aux yeux. Lorsqu'elles atteignent le point de rendez-vous, la voiture est déjà stationnée là, en bord de trottoir, moteur ronronnant et pleins phares sur la façade d'un immeuble décrépi.
Portière ouverte à l'arrière du véhicule rutilant aux vitres teintées, elle esquisse un geste pour indiquer à la Levy d'embarquer, souffle un « grimpe » pour seul ordre. L'hésitation de la gamine, elle s'en lasse déjà – laisse filer un soupir las dans l'air tiède de la soirée.
« Grimpe, Fae. Tu ne te feras pas dévorer par la machine qui fait du bruit ((sur les derniers mots, elle emploie un ton un rien mauvais, clairement moqueur)). Et nous arriverons bien plus vite à l'endroit où tu pourras manger et te laver si tu montes sans faire d'histoires. »
Elle attend – la patience mise à mal – que l'autre se décide enfin ((la bête qui court après la promesse d'un festin)) avant de se glisser sur le siège passager – l'accord est tacite au premier échange de regards avec son subordonné ((aucune question à poser)), et les salutations sont silencieuses, comme étouffées par la nuit.
« Tu es encore bien plus ponctuel que je ne l'espérais, Sky, elle minaude, un rien railleuse ((un rien tyran)) avant de recouvrer son sérieux. Conduis-moi à la résidence de Saten. »
Elle dit moi, non pas nous, pourtant c'est pour la gamine des rues qu'elle change ses plans, à cause d'elle sur le siège arrière que son retour chez elle n'est pas immédiat. La reine ce soir est miséricordieuse – qui l'eut cru ?
La voiture file dans la nuit, et Serah observe le paysage qui défile de l'autre côté de la vitre close ; de temps à autres elle coule un regard dans le rétroviseur pour aviser la gamine à l'arrière qu'elle devine nerveuse et agitée, sans daigner lui adresser le moindre mot – et les rues obscures s'illuminent, la ville reprend vie à mesure qu'ils approchent du centre ; là où l'arène prouve qu'elle ne s'endort jamais. Les passages piétons pris d'assaut sitôt que les feux tricolores s'allument en rouge vif, les petites chaînes de supermarchés qui n'ont pas encore fermé quand tous les locaux ont déjà baissé leurs grilles, la grande roue qui tourne encore pour donner aux mortels l'impression de frôler le ciel l'espace d'un instant ; le coeur d'Astrophel bat sa cavalcade habituelle, inchangée depuis si longtemps qu'elle la connaît ((depuis toujours)).
Quand, enfin, le moteur cesse de ronronner, la jeune trafiquante s'extirpe de l'engin et s'offre à la brise légère qui souffle au bas de l'immeuble – un bâtiment récent, à l'architecture moderne, six étages de béton et de verre aux stores baissés, quinze appartements pour la plupart occupés mais à l'avantage d'être tous bien isolés. Studios contemporains tout équipés, loyers accessibles à la classe moyenne la plus haute ; c'est un des bâtiments dont son père a financé la construction à la suite d'un énième partenariat, en l'échange de la libre acquisition du logement sous les toits – surface au sol immense, puisque l'étage entier n'est réservé qu'à ce loft seul plutôt que d'être subdivisé en plusieurs. La fille Ziegler n'y a que très rarement mis les pieds ; ce fut le terrain neutre de plusieurs échanges et pourparlers, des signatures de contrats diverses mais, souvent, elle n'était que spectatrice par dessus l'épaule de son père. Depuis qu'il était mort, et si l'entretien était toujours fait par ses employés, elle ne s'y était plus jamais risquée – la décision d'emmener la gamine ici, pourtant, avait été évidente ; parce qu'ici valait mieux que chez elle, et qu'elle craignait l'égarement dans le manoir familial qu'elle avait quitté depuis longtemps.
Un soupir plus tard, une inspiration pour se ressaisir, et elle vint se pencher sur la vitre ouverte du conducteur.
« Passe à l'épicerie la plus proche, et ramène de quoi faire quelques repas, des plats déjà préparés de préférence, elle ordonne au Ayling, avant de se redresser. Prends quelque chose pour toi, si tu veux, je te rembourserai la note sur ton prochain salaire. »
L'instant d'après, elle indique à la gamine de descendre, et la pousse à l'intérieur du bâtiment après avoir composé le digicode de l'entrée. Elle ignore l'ascenseur, emprunte les escaliers qu'elle monte le pas léger, tourne bientôt la clef dans la serrure au sommet de la tour et, sitôt qu'elle passe le pas de la porte, les lumières du séjour jusque là plongé dans l'obscurité la plus totale s'allument et dévoilent une décoration sobre et épurée, de l'high-tech dernier cri dans chaque appareil, des surfaces en verre et des tissus blancs – quelque chose d'un peu terne et qui manque de vie, sans doute, puisque l'endroit jamais jamais été habité, jamais été empreint de la moindre personnalité.
Lentement, Serah laisse tomber ton sac au pied du sofa, et s'installe sur l'accoudoir unique, chevilles croisées. L'espace de quelques instants, elle paraît oublier la présence de la Levy à quelques pas de là ; comme prise de fascination par le mur d'eau derrière le dossier, elle tend la main et laisse la chute fine et froide couler sur ses doigts, admirant les jeux de lumières et les reflets artificiels créés par le panneau connecté sur lequel l'eau ruisselle. Sans lever les yeux, pourtant, elle se ranime – sa voix s'élève de nouveau, et c'est enfin à son invitée de marque qu'elle s'adresse.
« Puisque nous avons du temps à perdre d'ici que notre cher conducteur ne revienne les bras plein de victuailles, dis-moi, Fae… ((elle lance un coup d'oeil vers l'enfant, prunelles emplies d'une curiosité avide)). C'est peu commun, une gosse comme toi, dans les rues… Que t'est-il arrivé ? » |
| Fae Levy Date d'inscription : 29/04/2018 Messages : 21 Dollars : 27 Crédits : Jonas 8) et Romeo <3
Citoyens | Sujet: Re: Animal I have become - Pv Serah Mar 18 Sep 2018 - 20:55 |
| Tu ne relèves même pas que la femme a la chevelure de feu ne te rend pas l’information. Ça n’a pas vraiment d’importance pour toi, tu n’imagines pas un jour devoir l’utiliser, ce nom, incapable de voir plus loin que le temps présent. Et pour le moment, la seule chose à laquelle tu penses c’est qu’elle peut t’offrir un toit et de la nourriture.
Alors tu la suit sans hésiter, sans demander où elle t’emmène, sans te poser de question. T’arrêtes même de te méfier, un instant, alors qu’elle te tourne le dos, marchant devant toi. Tu pourrais t’enfuir comme tu le souhaiterais, tu te doutes qu’elle ne t’en empêcherait, quelle importance ça aurait de toute façon ? Mais l’idée ne te traverses même pas l’esprit.
Tu regretteras quand la femme voudra te faire monter dans ces espèces de boites bien trop lumineuse et rapide, que tu fuyais jusqu’à présent comme la peste. Tu lui indiques ta réticence par un regard, crainte qu’elle ressent visiblement et qui semble l’agacer.
- Grimpe, Fae. Tu ne te feras pas dévorer par la machine qui fait du bruit. Et nous arriverons bien plus vite à l'endroit où tu pourras manger et te laver si tu montes sans faire d'histoires.
Tu hésites encore un bref instant, le regard mauvais pour montrer ton mécontentement, mais tu finis par rentrer à l’intérieur de la « machine », peu sereine quand elle démarre. Tu ne tiens pas en place, nerveuse d’être emprisonné par l’engin sans savoir où il vous mène, malgré l’espèce de fascination que tu peux ressentir en voyant le paysage défiler sous tes yeux. Le bruit du véhicule seul accompagnant le trajet.
Puis le silence.
Tu observes la rousse sortir, donner des instructions que tu n’écoutes pas à l’inconnu, puis t’ordonner de descendre, instruction que tu suis sans rechigner cette fois ci. En silence, tu entres avec elle dans le bâtiment, grimpes les escaliers, te retrouves dans un appartement dont le luxe dépasse de très loin tout ce que tu as connu ces dernières semaines, même si les termes de richesse et de confort ne signifient pas grand-chose pour toi.
Et tu continues à fixer la femme, assise dans le canapé, sans un mot. Tu restes planté, debout, à distance appréciable, les poings serrés.
- Puisque nous avons du temps à perdre d'ici que notre cher conducteur ne revienne les bras plein de victuailles, dis-moi, Fae… . C'est peu commun, une gosse comme toi, dans les rues… Que t'est-il arrivé ?
Tu sursautes légèrement quand elle reprend enfin la parole, mais tes yeux remplis de cette haine habituelle ne trahissent aucune autre émotion. Et après une seconde à peine de mutisme, tu réponds simplement à sa question, sans chercher les raisons de sa curiosité, évoquant les expériences de ton père te rendant loup-garou, sa tentative de meurtre sur ta personne face à son échec, ta longue semaine à errer dans la rue. Et tu sens la rage bouillir au fond de toi à mesure que tu lui racontes tout ça. Mais pour une fois, elle ne se transforme pas en volonté de tout détruite ce qui se trouve à proximité de toi.
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| Serah G. Ziegler Date d'inscription : 27/06/2016 Messages : 115 Dollars : 169 Crédits : jude ♡ ben ♡ ((vavas)) & iekazu ♡ & moi ((kits))
Citoyens | Sujet: Re: Animal I have become - Pv Serah Dim 13 Oct 2019 - 3:11 |
| and i've seen these children made of glass and broken dreams ❞ ft. fae Elle observe l'eau qui ruisselle sur ses doigts, les jeux de lumière qui tremblent sur son poignet fin — l'espace d'un instant, il n'y a plus l'ombre d'un autre bruit que celui de la fine cascade qui s'écoule à l'infini, alimentée par la même eau qu'elle avale et recrache sans discontinuer. Serah songe même qu'elle ne lui répondra pas, l'enfant — la gamine farouche et qui ne lui doit pas d'aveux. Pourtant sa voix s'élève, toujours rauque et usée de n'avoir pas assez servi — et la Ziegler, intérêt piqué vif, laisse retomber sa main et lève les yeux vers son interlocutrice.
Lentement, et au fil de ses mots, elle se redresse sur l'accoudoir, le dos droit et la posture altière par habitude qu'elle ne force même plus. Elle écoute, sans interrompre, sans montrer signe d'ennui — elle se sentirait presque concernée, si la démence du monde d'en bas l'atteignait encore. Mais plus rien ne la surprend, plus rien ne l'étonne ni ne la trouble ; elle sait les vices et la violence des bas-fonds, elle sait comme on meurt si l'on craint de tuer.
Quand elle achève et se tait, Serah demeure longtemps silencieuse. L'oeil acéré, elle promène son regard sur la gamine famélique, dresse l'état des lieux sans laisser transparaître la moindre de ses pensées. Puis, son portrait mental terminé, elle se lève et s'étire — mains croisées, paumes loin au dessus de sa tête en direction du plafond, balancement léger de la pointe de ses pieds à ses talons.
« En somme, tu n'as pas été épargnée du pire dont l'humanité s'est rendue capable. »
Misanthrope et pessimiste ((réaliste, répète-t-elle souvent)), Serah a depuis longtemps cessé de croire en la rédemption — depuis que la vengeance est devenue sa seule obsession, et qu'elle a juré la chute du seul qui méritera jamais qu'elle salisse ses propres mains. Alors, alors — alors, l'absurdité humaine, elle s'en moque, s'en amuse, s'en distrait, la belle intouchable ((croit-elle)).
Appuyée d'une main au dossier du sofa, de l'autre elle démêle soigneusement les lacets de ses tennis qu'elle retire et abandonne au pied du canapé.
« Suis-moi, Fae. En attendant qu'arrive le buffet, on va te faire couler un bain. Je préfèrerais éviter les taches de sang sur les meubles, tu comprendras. »
Elle retire son pull, qu'elle abandonne nonchalamment sur l'accoudoir, demeure en débardeur pour se glisser dans le couloir adjacent, après avoir adressé un signe à l'enfant. Sur la gauche, plusieurs pièces aux portes entrouvertes s'alignent — deux chambres, un bureau, une autre cette fois-ci verrouillée. La dernière s'ouvre sur une salle de bains claire et lumineuse — le sol est couvert d'un linoléum couleur sable, les murs d'un carrelage fin immaculé. Doubles vasques, miroir immense, rangements innombrables. Une baignoire ((qui tient tout d'un bassin à remous)) et deux cabines de douche dos à dos viennent parfaire l'ensemble — le luxe s'étend jusqu'ici, mais Serah ne réalise même plus que tout ça n'a rien du monde dans lequel évolue le commun des mortels. Son confort lui est si habituel qu'elle le croit banal et sans saveur — lourd fardeau de ceux qui brillent en société, que de croire leurs résidences de grand standing insipides et misérables quand chaque pièce vomit l'abondance et l'excès somptueux.
Elle se penche sur la baignoire pour ouvrir l'eau — détermine la température sur l'écran tactile au dessus du bain — puis s'en retourne fouiller dans les panières de l'un des rangements, dont elle tire produits d'hygiène encore inutilisés. Dose de savon versé dans l'eau, elle laisse la mousse se répandre à la surface et se redresse pour se tourner vers son invitée — sa rescapée.
« Tu sauras te débrouiller seule ? » |
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