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Le PDG de la X-TREM Factory entretiendrait une relation des plus intenses avec sa vice-présidente. On espère que ce n’est pas cette affaire qui a distrait l’ancien Phoenix de son travail et qui a entraîné un manque de sécurité lors de la dernière conférence de presse de l’entreprise où à eu lieu une explosion causant la mort d’un de ses haut-gradés...
Le mystérieux « Mist » dont l’apparition soudaine a récemment secoué la ville serait en fait une association de trolls désoeuvrés voulant profiter de la panique des récents attentats pour gagner plus de popularité sur les réseaux sociaux.
Il paraîtrait que le fondateur de la ville Edward Astrophel aurait été le descendant direct de Diogène, le philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Incroyable !
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(iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes
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Paris-Brest crémeux
Romeo R. Eastwood
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MessageSujet: (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes   (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes EmptyMer 22 Fév 2017 - 10:31

J'suis loin.
J'ai depuis longtemps oublié où j'suis ; un d'ces squats pourris où on traîne à plusieurs le temps d'une défonce ou deux – ou à temps plein, quelquefois, quand on a plus que ça. Le genre où j’ai zoné quand j’ai fugué – peut-on encore parler de fugue alors que j’étais déjà majeur ? J’regarde par la fenêtre ouverte, une clope – un joint – à la main. J’entends vaguement derrière moi les rires confus et les voix éraillées, sans y prêter grande attention.
J’suis loin. J’suis encore à cette nuit, à ces souvenirs trop récents qui me collent à la peau. J’me souviens d’ma connerie, d’ma nonchalance, j’me souviens son hésitation ; j’me souviens de ses mots, aussi, et ça m’fout en vrac. J’suis pas là ; j’suis plus là depuis quelques jours – et ça ne leur échappe pas.

« Eh, Eastwood, tu rêvasses ? »

J’lève à peine les yeux en direction du type qui m’adresse la parole. J’l’aime pas, lui, sa gueule me revient pas. D’aussi loin que je le connaisse – et bon sang, si j’me trompe pas, ça commence à dater ; je crois qu’lui aussi quémandait les services de Melvin avant que c’t’enfoiré crève et qu’il faille qu’lui aussi se rabatte sur Daemon. Finalement, c’était de toute façon choisir entre la peste ou le choléra ; j’ai fait mon choix quand lui a attendu de ne plus l'avoir. Il a c’t’air suffisant, conquérant, c’est une raclure d’la société dans mon genre, et dans le même que tous ceux dans la pièce miteuse, mais j’serai sûrement pas celui qui se risquera à trop de franchise à son égard – non pas qu’j’tienne vraiment à la vie, mais si y’a au moins une chose que j’aimerais bien contrôler, c’est la façon dont j’vais crever.
Ces derniers jours, soit dit en passant, même les idées noires se font moins présentes, moins pressantes.

« Fais-moi un plaisir ; r’prends une dose et ferme ta gueule. »

J’sais même pas c’que j’fous là. Depuis l’autre soir, j’ai pas recommencé. J’me suis remis à la méthadone, j’retente. J’ai rien à perdre, j’me dis. Ça faisait longtemps que j’avais pas réessayé, que j’avais lâché l’affaire. J’en avais oublié ce que ça faisait ; je craignais le manque mais il n’est plus là. Le pire, c’est le vide. C’est revoir les choses, le monde, la réalité tels qu’ils le sont – capables de m'atteindre. C’est ressentir de façon un peu plus crue, plus vive – et c’est qu’dans du creux, y’en a d’la place à combler avec des écorchures et un trop-plein d’douleur.
J’lui ai pas dit. Ni à elle, ni à personne. Si j’dois flancher, j’veux pas avoir à me dire que j’aurais rompu une énième promesse et déçu quiconque – j’pense qu’à ce niveau-là, je bats déjà pas mal de records.

« T’as dit quoi, là ? »

J’cille. Y’a d’la colère dans sa voix, une envie d’me faire ravaler mes mots. J’écrase ma clope, j’me démonte pas, j’me tourne vers lui et j’m’efforce d’avoir l'air sûr de moi – même si j’le suis jamais vraiment face à lui.

« J’t’ai juste poliment invité à aller crever. Excuse, si c’était un peu trop métaphorique pour toi. »

Je siffle entre mes dents, regrette presque aussitôt – moi non plus, fermer ma gueule, j’connais pas. Il se lève, mais je ne lui laisse pas l’occasion de m’approcher – j’ai la chance d’être plus près de la porte que de lui ; je m'éclipse, je m’efface. Ce qu’il peut bien arriver aux autres, à ceux qui sont restés et continuent de respirer le même air que lui, je m’en branle. Qu’il aillent crever.

Je traîne dans les rues, celles qui me sont moins familières que d’autres. Haylen je connais, Hiawatha je gère, Nahuel je repère le principal ; Saten par contre, pas vraiment. J’sais situer la baraque de quelques potes au mieux, mais faut pas trop m’en demander. Même avec ceux d’ici, on préférait aller tourmenter les bonnes âmes d’Haylen – on était des sales gosses, quand même.
Le seul truc que je connais vraiment, ici, et c’est juste qu’on on peut pas la manquer, même avec toute la mauvaise volonté du monde, c’est l’église. Y’a sûrement de quoi rire quand on m’regarde, quand on sait c’que j’fais, mais j’ai toujours adoré ces endroits. J’aime le calme qu’on y trouve, le silence, cette impression qu’entre les murs sacrés, gravés de dates en chiffres anciens, le monde extérieur n’a plus d’emprise. Je ne crois pas, je n’adhère pas aux religions parce qu’elles m’apparaissent, sinon sectaires, au moins comme un moyen socialement acceptable de ne pas assumer ses torts, de se décharger du poids de ses responsabilités. L’argument du fainéant ; ce qui doit arriver arrivera, ce qui est fait est fait, je n’ai rien et plus rien à faire pour que le monde tourne encore. J’ai des travers – beaucoup –, mais je considère avoir déjà suffisamment de personnes auprès desquelles me justifier pour ne pas devoir en plus quoique ce soit à un type que personne n’a jamais vu – et la science veut que ce soit celui qui avance l’existence d’une chose qui la prouve.
Pour moi, et même si j’en porte quelquefois les symboles – dans une intention purement esthétique, soit dit en passant ; avis à ce qui pourrait de loin, très loin ressembler à un… Comment ils appellent ça, déjà ? Chapelet ? Une chaîne au lieu des perles et le métal préféré au bois. Classique des rockeurs ; insulte ? Y’a qu’les mijorées pour s’effaroucher de si peu – le religion est une prison.
Les églises ? Une bénédiction.

Par automatisme, ou peut-être parce que j’y pensais trop pour terminer ma route ailleurs, c’est à quelques mètres à peine des imposantes portes en bois ouvertes de ladite fameuse église que j’échoue. Je lève les yeux, tente d’apercevoir le sommet, mais la lumière vive dans les nuages gris m’éblouit, me dérange. Je reporte mon attention sur ma cigarette, sûrement sortie du paquet pendant que je marchais sans même y avoir pris garde – réflexe de fumeur, on dira.
Je prends le temps de la terminer – et d’étouffer une quinte de toux – avant d'entrer, de me fondre dans la pénombre de l’endroit. J’aime ça, aussi ; ce semblant d’obscurité qui n’en est pas vraiment une, la lumière de l’extérieur qui filtre a peine au travers des vitraux colorés qui représentent des scènes que je ne connais pas, ne comprends pas, mais que je pourrais passer des heures à contempler pour être certain qu’aucun détail ne m’échappe, et ces rangées de bougies alignées là où il y a de la place et qui sont autant de prières formulées à voix basse, serrées les unes contre les autres comme pour se donner la force d’atteindre quelqu’un capable de les entendre et de les exaucer.
Souvent, je me demande à quoi prient les gens ; ce qu’ils désirent, ce qu’ils attendent — à quoi bon souhaiter ? Ça m’échappe, trop de choses m’échappent quand elles sont comme ça, abstraites et incertaines — à quelques détails près. Je suppose qu’il réside en leur croyance quelque chose de semblable à mes superstitions — une façon de se rassurer, de conjurer le mauvais sort. Je ne sais pas, et je n’ai personne à qui poser mes questions. Pas comme si j’fréquentais vraiment les gens de foi.

J’passe un moment comme ça, à divaguer, à rêvasser en observant la flamme vacillante des mille bougies alignées sur le marbre près des portes, à laisser leur tiédeur réchauffer lentement mes mains rendues glaciales par le froid au dehors — et la drogue, aussi, peut-être ; du moins, son manque, à l’heure actuelle. Je perds la notion du temps ; quand je reprends pied avec la réalité je ne sais pas si ça fait cinq minutes ou deux heures que je suis immobile, fasciné par le ballet incendiaire des cierges.
Je me crois seul, pendant longtemps ; je me suis cru seul depuis le début. Sauf que mes yeux accrochent une silhouette, plus loin au devant. Juste un dos, et une tignasse sombre, c’est peu, mais ça suffit à me figer, un instant — une fraction de seconde, celle de trop, celle qui trahit. J’ai comme un doute, un instant de trouble ; je m’avance en biais, dans l’espoir de voir un profil se dessiner, l’esquisse d’un minois familier, qui réveillerait des souvenirs, m’ôterait certains doutes pour en faire des certitudes — parce que ce soir-là, il y avait l’alcool, la drogue, que j’ai les souvenirs flous, de simples je crois sans pouvoir les affirmer franchement. Mais il y a un nom, un nom qui tourne en boucle ; ça je m’en rappelle, je me souviens sa voix aussi, je crois. Son visage, lui, a les contours un peu moins clairs.

Je n’y parviens pas ; d’ici, je ne vois pas assez, et j’ai peur d’être remarqué — c’est immonde, cette angoisse, qui se ravive dès que je songe à cette nuit-là. Je ne l’admettrai jamais à voix haute, mais ça m’est arrivé, les soirs où je rentrais seul, un peu éméché, la démarche mal assurée, de surveiller mes arrières, de jeter des coups d’oeil par dessus mon épaule et de me méfier de la moindre silhouette, la flippe en travers de la gorge. Pendant plusieurs semaines, c’en était maladif, j’ai viré parano. Ça commence à peine à s’effacer, j’aurais presque pu oublier — presque est important — qu’il faut que tout remonte, tout à coup.
J’ai envie de me barrer, de fuir, mais je sais que je regretterai ; que j’m’en mordrais les doigts d’m’en être allé sans avoir de réponse, en ayant pas les couilles d’aller m’assurer d’ma connerie ou d’la réalité. J’réfléchis même pas quand j’m’avance vers lui, dans son dos, lentement, silencieusement ; c’est à peine si je respire encore, et je pourrais presque prier tous les saints dans l’espoir qu’il ne se retourne pas. Merde, pourquoi j’suis en train de flipper comme un con ?

J’m’approche, et j’réalise pas non plus c’que j’fais quand j’me penche au dessus de son épaule en y posant la main, contact léger, à peine esquissé, et qu’j’laisse ma voix filer d’entre mes lèvres, un mot, un nom m’échapper, une interrogation murmurée d’un ton trop lourd pour que l’inquiétude n’y perce pas.

« Iekazu ? »

Dans l’meilleur des cas, il me regardera sans comprendre, m’affirmera qu’il ne connaît personne de ce nom, et je me retirerai en m’excusant, un peu honteux mais au moins rassuré qu’il ne vienne pas me hanter jusqu’ici.
Mais putain, j’fais quoi si c’est vraiment lui ?
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Iekazu Nagai
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MessageSujet: Re: (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes   (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes EmptyMer 2 Aoû 2017 - 0:24

PLAY WITH MATCHES, BURN INTO ASHES

Tu as le regard fixé sur les flammes des cierges, les yeux dans les vagues. L’esprit si loin de là où tu es,  de ton banc que tu n’as pas quitté depuis... Depuis quand ? Ca fait un moment que tu es la, pensif, sans même voir les secondes qui passent. Tu sais plus, tandis que tu as les pensées qui fusent, quand les cierges te font penser à eux, au regret qui ne te lâche pas. Tu en as remis un il n’y a pas si longtemps, comme tu le fais depuis deux ans, déjà, à cette même date. Tu as le regard prit par la colère, et comme toujours c’est contre toi même qu’elle est dirigé. Dire que tu aurais presque pu passer dix ans avec eux, que tu as même pas su en profiter vraiment quand eux ont pourtant essayés.

Tu fermes les yeux, et tes idées changent de tout au tout. C'est elle que tu vois. Meera, encore elle et son énergie, son sourire quand elle jouait sur scène, quand elle te parlait. Une fois de plus tu te sens bête, essayes d’oublier ce sentiment, ce cœur qui bat un peu trop vite. Dans le fond, t’aimerais avoir quelqu’un à qui en parler, pour te conseiller, parce que la vérité c’est que tu ne sais pas du tout gérer ce qui est pour toi un premier amour. Il y a bien Jude, peut être, mais même si tu as déjà voulu tu ne sais pas comment aborder ça avec lui.  Et c’est là que tu remarques, pour la deuxième fois, qu’il n’y a que de lui que tu peux dépendre. Ca t’agaces, un peu.

Avec un soupir discret tu ouvres les yeux, regarde l’autel face à toi. Sans savoir vraiment pourquoi, tu penses à cette fille dont tu ne connais que le visage. Elle qui vient souvent ici, qui comme toi parait croire, tu l’as déjà vu prier pour dire. Et si finalement tu penses à elle, c’est parce qu’elle t’a toujours intrigué. Non pas comme Meera, mais parce que tu as très bien compris qu’elle doit être aussi jeune que toi, peut être moins, ou plus, mais les années d’écarts entre vous deux se font mince, ça tu en es sur. Ca t’intrigue Iekazu, toi qui l’as déjà remarqué, sans oser vraiment lui parler. Tu te demandes si à elle, tu accepterais facilement d’ouvrir une conversation. Tu es sur que la conversation pourrait se faire simple, même agréable, quand vous avez ne serait-ce que la religion en commun.

Tu te décides à regarder l’heure, à songer à partir, sans même faire attention au bruit de la porte qui s’ouvre. Tu ranges ton portable, sans pour autant te lever tout de suite. C’est une prière que tu adresses mentalement, les yeux rivés de plus belle sur les cierges. Tu réalises pas les pas qui s’approchent, tu laisses tes pensées te gagner de plus belle. Jusqu’à cette main sur ton épaule, qui te fais sursauter. Avant cette voix.

- Iekazu ?

Tu te figes, d’un seul coup.
Tu n’as même pas vraiment regardé le visage derrière toi que tu l’as reconnu, lui. Lui et cette voix qui te semble impossible à oublier, tant qu’il t’a hanté pendant des jours. Tu le savais vivant certes, mais tu n’avais jamais pensé à le revoir. Surtout pas ici, dans un lieu que tu aimes, pas dans cette église dans laquelle tu te réfugies pour en faire ton endroit à toi, loin des problèmes. Mais la vérité c’est qu’importe où, tu n’avais pas envie de te retrouver nez à nez devant lui.

Parce que tu as cette culpabilité qui te ronge, même en le sachant en vie.

Tu te lèves, le regard terrifié plus que tu ne le voudrais, durant quelques secondes. Mais tu te reprends vite, ne veut pas lui laisser le temps de voir , et d’un coup tu hésites sur quoi dire, quoi faire. L’ignorer ? Faire comme si tu ne le connaissais pas ? En vu de ta réaction, il est trop tard pour ça. Quel con. Alors tu te décides à faire comme d’habitude, rire, discrètement.

- Romeo… Haha sérieusement ? Tu sais que de toutes les personnes que je connais, je pensais pas tomber sur toi.

Tu te retiens de trop en dire, alors que tes pensées fusent et se veulent plus méchantes, alors que tu essayes de rester calmes. Tu es coincé, ici, dans cette église qui te bride, t’empêche de faire preuve de cruauté dans un endroit où tout ne doit être qu’amour et pardon. Alors t’essayes, de ne pas laisser le mot de trop s’échapper. Et honnêtement, malgré tous les efforts du monde tu doutes en être capable.

- On peut savoir ce qui te ramène ici ? Je ne te savais pas croyant, pour dire vrai.

En même temps, tu sais quoi de lui véritablement, à part tout ce qui te dégoûte ?
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MessageSujet: Re: (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes   (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes EmptyJeu 17 Aoû 2017 - 3:55

Il se lève, d’un seul coup ; je recule par réflexe, comme si tout geste brusque de sa part était une menace, un risque encouru, un danger à éviter. Et pourtant, c’est dans ses yeux à lui qu’il y a de la peur, dans ses yeux à lui qu’il y a comme un trouble, comme un instant de flottement qui dérange. Je crois ? C’était bref, fugace, j’ai rêvé ?
Paraît qu’on ne voit jamais que ce que l’on voudrait bien voir ; j’aimerais qu’il ait peur de moi ?
Ça ne m’a jamais traversé l’esprit, ce que je ferais s’il m’était donnée l’occasion de le croiser de nouveau, après ça. Y’a eu de la rage, y’a eu de la peur ; du reste, c’est demeuré abstrait, je n’ai jamais imaginé en termes concrets ce qu’il se passerait, nous deux respirant le même air à trois pas l’un de l’autre. J’avais pas non plus vraiment prévu que ça se passerait sur fond de cierges et de vitraux d’église.

Il rit, et je penche la tête ; c’est discret mais ça suffit pour que le ricanement ténu résonne contre les hauts plafonds, se réverbère comme à l’infini autour de nous. Et ça frappe, ça claque comme une évidence dans mon esprit : je hais ce son, je hais son rire.
Mes poings se serrent, je force mes phalanges à lâcher prise dans la seconde qui suit. Pas ici, Romeo. Pas ici.

« Romeo… Haha sérieusement ? Tu sais que de toutes les personnes que je connais, je pensais pas tomber sur toi.
Ah bon ? »

Ça pue le sarcasme, ça pue le foutage de gueule, je reprends un semblant d’assurance et c’est plus fort que moi, de lui montrer que je suis là, que cette fois, il ne m’aura pas ; d’avoir le dernier mot, qu’importe la situation, de remporter une bataille, prendre ma revanche, ne surtout pas lui laisser la belle.

« On peut savoir ce qui te ramène ici ? Je ne te savais pas croyant, pour dire vrai.
On ? Il n’y a pourtant que toi que ça intéresse, non, de savoir ? »

Je m’approche d’un pas, m’amuse à tester les nouvelles limites, forcément incertaines au vu des circonstances de la dernière fois. Mais c’est au dessus de son épaule que se perd mon regard, quelque part dans les flammes des cierges qui se consument à quelques enjambées de là. Ça me rappelle les heures passées à les fixer, quand j’ai commencé à fréquenter l’endroit, un peu avant que Nirvana n’en finisse avec elle-même ; je me souviens, je priais à cette époque-là, je priais pour elle, qu’elle s’en sorte, je priais pour nous, adolescent amoureux que j’étais.
Mais je n’ai jamais su croire en mes mots, jamais su croire que quiconque écoutait ; peu importe qu’il existe ou non, ce Dieu si cher à certains l’a laissée crever comme si elle n’était rien, comme si elle n’était personne.
Comme s’il n’y avait pas de demain pour les écorchés.

« J’aime juste… le calme des églises. Leur paix, leur silence. J’aime… l’atmosphère qui y règne, j’sais pas, c’est… J’saurais pas vraiment me justifier. Et j’ai pas non plus vraiment envie d’le faire, pour tout t’avouer. »

Je hausse les épaules, l’ignore et continue de fixer les bougies donc la cire coule jusque sur les brûleurs. Sans trop y prendre garde, par habitude à peine nerveuse, je m’amuse avec le collier qui pend à mon cou, fait coulisser le pendentif sur le cordon, croix sombre qui n’a rien de religieux, artefact du rock, d’un style qu’on se donne et puis qu’on adopte.
Celui dans lequel je me suis réfugié, et qui me sied si bien aujourd’hui.
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Iekazu Nagai
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MessageSujet: Re: (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes   (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes EmptyLun 26 Mar 2018 - 23:21

PLAY WITH MATCHES, BURN INTO ASHES

Tu veux juste te barrer d’ici au plus vite, quitter l’église et l’homme qui te fait face. Même si le grotesque de cette situation pourrait presque t’amuser, ou peut être bien que dans le fond c’est véritablement le cas, ne serait-ce qu’un peu. Pourtant, tu recules quand lui approches, juste un pas pour ne pas lui laisser l’occasion ni le plaisir de le laisser trop proche de toi. Il n’y a plus cette peur qui t’a pris les premières secondes, plus que le dégoût qui t’as déjà fait merder la première fois.

- On ? Il n’y a pourtant que toi que ça intéresse, non, de savoir ?

Tu soupires, ça t’agaces plus que tu ne le voudrais, mais tu essayes de garder un rire, tu fixes l’autel pour ne pas avoir à le regarder lui, fini par t’en donner le courage ne serait-ce que par pur provocation de ta part, de lui sourire moqueur en le regardant droit dans les yeux. Ça a pas l’air de faire son effet, quand tu constates qu’il ne te regarde pas vraiment, pourtant tu ne mine pas pour autant, quitte à l’avoir de nouveau face à toi autant rester digne jusqu’au bout, surtout là où vous vous trouvez.

- J’aime juste… le calme des églises. Leur paix, leur silence. J’aime… l’atmosphère qui y règne, j’sais pas, c’est… J’saurais pas vraiment me justifier. Et j’ai pas non plus vraiment envie d’le faire, pour tout t’avouer.

Tu es à deux doigts d’éclater de rire, tellement que tu trouves cela absurde. Le bien que peut procurer l’atmosphère d’une église, ça tu comprends parfaitement. Mais que ce genre d’individu ressent la même chose que toi, un peu moins. Mais en même temps, tu connais quoi de cet homme ? Rien, absolument rien. Et rien que tu aimerais savoir, à vrai dire. De toute façon tu l’as déjà catégorisé dès votre première rencontre.

T’observe, remarque ses doigts qui se glissent sur son cou, saisissent le collier accroché autour, remarque ce pendentif en forme de croix. Et tu grimaces, dégouté, de lui-même confirme l’idée qu’il n’a pas sa place en ce lieu. Tu approches, juste d’un pas, comme pour répondre à sa tentative de rapprochement, pour ne pas montrer la moindre faiblesse de ta part.

- Sérieusement ? Je trouve tes paroles bien ironiques, quand on voit que tu ne te gênes pas pour salir l’image religieuse qu’est censé représenter ce que tu portes à ton cou.

Silence, le temps d’un instant. T’hésites à continuer, mais tu ne peux t’empêcher. Rien que de le voir, tu as les pensées mauvaises qui viennent à l'esprit, que t’es pas capable de retenir, quand bien même ici tu luttes pour ne pas en dire trop. Pour ne pas lui dire de retourner dans cette rue pour aller y crever, alors que tu ne le pense qu’à moitié.

- Enfin… C’est ta présence surtout, qui dérange.

Et t’es même pas capable de te retenir de rire.
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MessageSujet: Re: (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes   (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes EmptyDim 13 Mai 2018 - 21:22

Un pas, qui résonne contre les murs et les vitraux ; le son ténu de la semelle contre la pierre. Je baisse les yeux vers toi, sourcils froncés — je ne bouge pas, et j’suis presque sûr d’être le moins dérangé de nous deux par la proximité de nos deux corps. Je soutiens ton regard ; ça ravive en moi des pulsions de mort, des désirs de violence que je réprime — mais si tu savais comme j’en crève d’une envie folle. Rien que de te voir, je me souviens l’autre nuit, et j’crève de t’en foutre une ou deux bien senties, te mettre à terre, te laisser dans un état aussi pitoyable qu’était le mien — comme toi, miser dans le vide sur l’hypothèse que quelqu’un passera par là, que quelqu’un te trouvera, que quelqu’un t’aidera.
Tu veux parier, toi ?

« Sérieusement ? Je trouve tes paroles bien ironiques, quand on voit que tu ne te gênes pas pour salir l’image religieuse qu’est censé représenter ce que tu portes à ton cou. »

Je jette un oeil en direction de mon collier — ça ?
Sans déconner, t’as si peu de race pour trouver si pathétique reproche à me faire ?
Je roule des yeux, c’est plus fort que moi — et les vitraux sont bien plus attrayants à l’oeil que ta gueule, chéri.

« Enfin… C’est ta présence surtout, qui dérange. »

Et ton rire, encore — qui m’insupporte.
Si tu savais à quel point t’es rien, à quel point j’te méprise, à quel point, à quel point tu me files la gerbe. T’en serais satisfait, hein ? Connard.
J’suinte la violence par tous les pores, mais j’me résigne au jeu du passif-agressif — je souris, comme si je m’en foutais, comme si j’avais pas tant envie de t’étrangler, toi et ton putain de rire. Je me tais, l’espace d’un moment, je mise sur le malaise du silence pour te décontenancer ; le calme plat plutôt que l’explosion de rage — je balance légèrement, d’un côté et puis de l’autre, en mordillant la chaîne et puis la croix même, foutage de gueule sur tous les bords.

Et puis, à mon tour — un pas dans ta direction, deux, et puis trois — rompre la distance, envahir ton espace vital, te pousser à reculer ou à commettre le geste de trop ; la bousculade pour m’éloigner, le coup d’épaule pour me contourner, n’importe quoi qui puisse me donner une raison de te foutre une droite.

« C’est marrant, je souffle, finalement ; rupture du silence qui durait trop. Je me disais justement la même chose, en te regardant… »

Les sous-entendus se déversent par vagues ; quelques mots et le ton est déjà lourd de reproches et d’amertume — mais je le garde mielleux, et mon sourire mauvais.

« J’ai juste été pris d’une soudaine envie de venir faire deux-trois rituels vaudou au nom des déesses Vodkana et Cocaïnelle, ce matin, je lâche, en haussant les épaules — à croire qu’il s’agit d’une vulgaire routine. »

Et ça me fait marrer.

« Et toi, alors ? T’es venu confesser ton péché de mauvais cureton après avoir envoyé ton prochain à l’hosto ou pour prêcher la violence à tous les fidèles ? »
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Iekazu Nagai
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MessageSujet: Re: (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes   (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes EmptyMar 17 Juil 2018 - 23:55

PLAY WITH MATCHES, BURN INTO ASHES

Tu aimerais voir son sourire disparaître. Tu ne l’aimes pas, ce sourire, cette fierté dont il a l’air de faire preuve, quand il approche, te fais reculer par la même occasion pour ne pas le sentir trop près de toi. Tu as envie de lui arracher son saleté de collier qu’il vient de s’amuser à mordre sous ton nez, de lui en foutre une par la même occasion. Mais tu ne peux pas, bon sang. Et ça te demande tant, surement à lui aussi d’ailleurs, de ne pas juste te laisser aller.

- C’est marrant, je me disais justement la même chose, en te regardant…

Non, non, qu’il se taise. Tu ne veux pas te rappeler la culpabilité qui t’a hanté, cette nuit là et les jours qui ont suivi.Si ce type savait, la terreur qui t’as habité avant de le savoir bien en vie, surement il te rirait au nez. Même toi, tu te trouves pathétique. Tu essayes encore, cependant, de rester digne. Parce que tu n’as pas le choix, face à lui. Tu as beau regretter ton geste, le mépris que tu as envers lui, il est bien réel.

- J’ai juste été pris d’une soudaine envie de venir faire deux-trois rituels vaudou au nom des déesses Vodkana et Cocaïnelle, ce matin. Et toi, alors ? T’es venu confesser ton péché de mauvais cureton après avoir envoyé ton prochain à l’hosto ou pour prêcher la violence à tous les fidèles ?

Tu es partagé, entre blasement et amusement. Entre mépris et regrets, et sans même t’en rendre compte tu as un frisson, léger, ta lèvre que tu mords deux secondes à peine avant de reprendre ton calme. Tu aimerais le faire taire, tu aimerais tant. Tu pourrais d’ailleurs l’ignorer, lui balancer que ce ne sont pas ses affaires, et c’est le cas, le laisser juste planter là et t’en aller. Mais ton égo t’en empêche.

- Je ne crois pas avoir quelque chose à me reprocher, vois-tu

Si.
Mais tu n’as pas pu, non, en parler à qui que ce soit. Tu n’as pas osé dire ta honte, l’espoir de ne pas être allé trop loin. Tu n’as même pas essayé, d’ailleurs, si seulement tu pouvais faire comme si de rien ne c’était passé.

- Tu seras donc gentil de ne pas me mettre dans le même panier que toi. J’ai rien…

De méprisant, comparé à lui. Tu t’es stoppé presque à temps, et tu ne peux t’empecher de fuir son regard en fixant l’autel. Tu soupires, essaye malgré tout de te redonner contenance pour ne pas perdre face à lui, une nouvelle fois.

- ...Qui fait qu’on peut être comparé, toi et moi. Alors, s’il te plait, laisse moi maintenant.

Il y a quelque chose d’ironique, dans ton s’il te plait, dans ta voix qui retient un rire, avant que tu passe à côté sans un regard, pour retourner là où tu étais, avant de le voir.
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MessageSujet: Re: (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes   (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes EmptySam 4 Aoû 2018 - 1:35

Tu te trahis toi-même ; tu mords ta lèvre et c’est déjà une victoire ((paraît que c’est nerveux, dommage pour toi)). Moi je souris, intérieurement j’me marre, je continue de jouer avec la chaîne à mon cou parce que ça m’éclate, d’me dire qu’à tes yeux, ce symbole j’le salis ((sainte nitouche)).
Qu’importe ce qui viendra, l’issue de la guerre, cette bataille-là, je l’ai gagnée.

« Je ne crois pas avoir quelque chose à me reprocher, vois-tu. Tu seras donc gentil de ne pas me mettre dans le même panier que toi. J’ai rien… »

Je plisse les yeux, et y’a comme une vague de rage qui me secoue ; ça bouillonne de nouveau en moi, l’envie d’te faire taire et pour de bon, j’supporte plus ta gueule et ton air suffisant et tes mots c’est du poison. J’voudrais te rendre coup pour coup ((marquer ton visage comme t’as marqué le mien, et puis te péter trois côtes aussi)), te faire payer, te voir pleurer ((moi aussi, laisser tes chances au hasard)).

Mais tu t’es interrompu, le temps d’un soupir — je t’ennuie ? ou bien t’hésites ?
Est-ce que finalement t’aurais pas une conscience, bien dissimulée sous les couches de saloperies ? ((Non, j’crois pas, pas toi)). Mais tu fuis mon regard, et j’ai envie de croire que t’as honte ((quelque chose dont je pourrais me réjouir)), que tu regrettes peut-être ((au moins de pas être resté)), que t’es con mais pas totalement foutu — mais j’arrive pas à voir du bon en toi (( et l’église c’est pas suffisant pour te blanchir, toi et tes gestes, toi et ta morgue)).

« ...Qui fait qu’on peut être comparé, toi et moi. Alors, s’il te plait, laisse moi maintenant. »

Et t’essaies encore de t’en sortir ; t’essaies de me contourner, de m’ignorer, de me reléguer au rang de donnée négligeable, de mention inutile — et j’peux pas, j’peux plus, j’en ai marre de ce petit jeu, et de fermer ma gueule.
D’un demi-pas sur le côté j’te barre la route, dans le même geste j’attrape ton col, je froisse tes fringues sous mon poing serré ((c’est ta gueule que j’voudrais démolir)). J’visualise, une fraction de seconde, c’que se serait ((te mettre à terre, et puis ton nez qui craque sur mes coups, et le sang qui pisse, et —)) et pourtant ;
pourtant j’me détends, j’me marre ((sourire vicieux)) — j’te bouscule sans considération pour te forcer à t’asseoir sur le banc sans te lâcher, j’te fais peut-être mal, j’en sais rien, j’m’en fous ((pète-toi en morceaux)) ; j’me sens fou, aliéné ((c’est toi dans mes chaînes)) — j’te surplombe rien que d’être debout et ça me fait kiffer ((semblant de supériorité)).

« Rien à te reprocher, hein ? »

Contre mon avant-bras qui te retient, phalanges de la main libre qui claquent l’une après l’autre — si t’es pas trop con, tu devrais saisir ((menace implicite)).

« Donc, si j’te suis, j’peux te rendre la pareille sans représailles, c’est ça ? Intéressant.. »

Rictus mauvais — j’sais pas encore jusqu’où j’irai pour t’faire payer, jusqu’où j’serai capable d’aller, mais d’ici là j’veux t’faire flipper ;
j’veux allumer un éclat de peur dans tes yeux, quand tu me regardes.
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MessageSujet: Re: (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes   (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes EmptySam 4 Aoû 2018 - 20:32

PLAY WITH MATCHES, BURN INTO ASHES

Il ne te laisse pas partir.

Romeo vient devant toi, et tu sais d’avance que tu ne t’en sortiras, pas cette fois. Il te saisit par le col, et t’essayes de le faire  lâcher, vainement. Tu t’apprêtes à te protéger en cas de coup, parce que tu t’en doutes bien qu’il en crève d’envie. Et toi, tu ne peux pas donner le premier coup, tant que tu es ici. Ce lieu que tu aimes tant t’enchaine actuellement, et tout ce que tu peux faire c’est de surveiller ses moindres gestes pour être sûr de t’en sortir sans blessure. Mais quand lui te pousse à reculer, ce n’est qu’une grimace dont tu te permets, et puis tu te retrouves assis sur le banc le plus près.

Tu as le regard fixé droit sur lui, et tu aimerais tant pouvoir le regarder de haut encore. Sauf qu’il te surplombe, lui debout t’empechant de te relever. Il a ce sourire, mauvais, celui qui méprise au même titre que ceux que tu lui adresses. Mais toi tu es incapable de bouger, de faire quoi que ce soit si ce n’est que regarder son air victorieux. Et ça te bouffe.

- Rien à te reprocher, hein ?

Il fait craquer ses doigts contre son bras, et tu te sens paniqué. Il va te frapper, te frapper, te battre.

- Donc, si j’te suis, j’peux te rendre la pareille sans représailles, c’est ça ? Intéressant..

Et tu ne pourras rien faire. Tu es ailleurs, loin dans tes souvenirs et tu palis sans t’en rendre compte. Une fois de plus Romeo réveille toutes ces choses en toi sur lesquelles tu aimerais tirer un trait. Et tu le hais, pour ça.

Tu te rappelle d’un coup, que c’est Romeo face à toi, et l’angoisse s’efface, un peu. Mais ton sourire sonne faux, quand tu t’y essayes. Et tu as les mains qui tremblent bien malgré toi.

- Et tu oserais, ici ? Dans un endroit où les gens peuvent venir à tout instant ?

Tu aimerais tant, pouvoir lui cracher à la gueule ton mépris, encore.
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MessageSujet: Re: (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes   (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes EmptySam 4 Aoû 2018 - 20:53

Est-ce que c’est de la peur, au fond de tes yeux ?
Est-ce que j’ai réussi ?

J’peux pas m’empêcher de savourer — te voir forcé de lever la tête pour me regarder, maintenant que tu n’es plus à hauteur d’homme, et ton sourire qui vacille ((j’aimerais te l’arracher)), et je crève d’envie de plus. Ça n’est pas assez, ton visage qui se décompose, ton sourire crispé, ton col dans mon poing serré — faudrait les séquelles du physique en miroir sur ta belle gueule, à l’identique sur tout ton corps ((faudrait les couilles)). Faudrait que j’ai plus de cran, plus de haine, faudrait que j’sois comme toi, mais j’suis pas encore certain de mon potentiel salaud ((tu veux tester ?)).

« Et tu oserais, ici ? Dans un endroit où les gens peuvent venir à tout instant ? »

Je sens le rictus qui s’étire sur mes lèvres malgré moi, mauvais ((dément)), et mes doigts qui serrent un peu plus fort le tissu de son col ; et les idées sales qui me traversent l’esprit me donnent l’envie d’une démonstration plus que de parlote ((tu veux vraiment connaître la réponse ?)).

« Tu as osé, toi, non ? En pleine rue, à la sortie d’une soirée bondée… Un passant ou une voiture, c’aurait pu aller vite… Mais tu n’avais pas l’air trop inquiet toi non plus, dis-moi… »

Pourtant, j’ai le regard qui file en direction de l’entrée, à l’autre bout de l’immense bâtiment — un semblant d’inquiétude, peut-être ; s’agit d’assurer notre solitude, la tienne, personne pour te sauver la mise, personne pour m’arrêter,

et toi pour trembler.

Dingue, si tu savais — à quel point j’pensais pas être capable de détester quelqu’un, avant ; j’ai toujours baissé la tête et rasé les murs, attendu que ça passe, que de l’eau coule sous les ponts, j’ai toujours été capable de peur, mais jamais de haine ;

jamais, avant toi.

Va savoir pourquoi, pourquoi ça tombe sur toi pour une seule fois, et pas sur eux pour mille ; va savoir pourquoi il t’a fallu une soirée, une seule, quand des années ne leur ont pas suffit — j’ai ma petite idée sur la question, mais plutôt crever que de l’admettre ((les années ne m’ont pas rendu plus fort)).

« J’ai bien envie de tenter le diable, je souffle en me penchant vers toi, la voix rauque ((fielleuse)), visage trop près ((te menacer)). Paraît que j’ai une chance d’enculé, c’est l’occasion de le prouver, tu crois pas ? »

J’attends pas de réponse — poing serré lancé dans ton estomac. Pas si fort — pas autant que je le pourrais ((voudrais)) — mais s’agissait de te prouver que j’étais capable, que ça me fait pas peur de te laminer dans l’instant, de te mettre à terre dans un endroit pareil, que les conséquences m’inquiètent pas tant, que la rage est trop.

Moi j’me marre ((provoque)) ;
cherche-moi
((tu m’as trouvé)).
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MessageSujet: Re: (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes   (iekazu) ♦ play with matches, burn into ashes EmptySam 4 Aoû 2018 - 21:23

PLAY WITH MATCHES, BURN INTO ASHES

T’aimerais être en position de force, t’aimerais être celui au dessus, et lui assit sur le banc, retenu. Le regarder avec mépris, satisfait de le savoir à ta merci, mais le laisser la, sans le frapper, juste lui faire peur, même sans menace. Pouvoir se foutre de sa gueule, et le laisser en plan. T’aimerais tant, Iekazu.

- Tu as osé, toi, non ? En pleine rue, à la sortie d’une soirée bondée… Un passant ou une voiture, c’aurait pu aller vite… Mais tu n’avais pas l’air trop inquiet toi non plus, dis-moi…

Mais c’est lui qui te maintient, sa main qui se resserre sur ton col, lui qui a un sourire mauvais quand le tien se fait faible. Toi, qui sent la peur, la colère aussi, monter.

- J’ai bien envie de tenter le diable

Il se penche vers toi, bien trop près, et la panique monte. Tu commences à bouger les jambes, essaye de le frapper ne serait-ce que pour le repousser, mais tu le loupes.

- Paraît que j’ai une chance d’enculé, c’est l’occasion de le prouver, tu crois pas ?
- Déga...

Coup de poing dans le ventre. Assez faible, mais le choc te fige quelques secondes et tu te tiens le ventre, et c’est la rage qui prend place dans tes yeux, quand tu le regardes. Tu as le poing qui se lance en direction de son visage. Il a réussi à te faire perdre le contrôle.

- Mais cre...

Il y a l’autel, face à toi. Et ton poing se fige tout près de son visage, tremblant, te faut quelques secondes pour le rebaisser. T’essayes de reprendre ton calme, parvient à cesser tes tremblements et l’observe sans aucune peur, juste la froideur.

- Lâches moi, maintenant

Si il n’y a plus de trace de peur en toi, sans doute il te lâchera. Mais tu bouillonne encore de l’intérieur, pourtant.
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