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Il paraîtrait que le fondateur de la ville Edward Astrophel aurait été le descendant direct de Diogène, le philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Incroyable !
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P E R H A P S ; ((diana))
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Roman Wright
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MessageSujet: P E R H A P S ; ((diana))   P E R H A P S ; ((diana)) EmptyJeu 19 Juil 2018 - 19:56

 
P E R H A P S
ft. diana
Dos contre la portière de sa vieille caisse héritée de sa mère — qui l’a, depuis, remplacée par un modèle bien plus récent, grâce à l’argent de son nouvel époux bien plus que grâce à ce que la boutique d’antiquités lui rapporte —, lunettes fines sur le nez et cigarette qui se consume entre les lèvres, il fait glisser sous son doigt son fil instagram qui semble sans fin ((et c’est sans doute le cas, tout compte fait)), avant qu’une notification snapchat n’interrompe son interminable défilement ((une répétition insensée de ce même mouvement de glisser, double-clic, travail à la chaîne ridicule)). Asher, comme souvent, qui lui demande s’il est enfin en train de pécho — seule excuse qui justifierait qu’il n’ait pas répondu à ses trois derniers messages. Pour seule réponse, selfie éloquent — rictus narquois, clope entre les dents, doigt d’honneur au centre de l’image ((il rajoute le sticker le plus mignon qu’il trouve en trois secondes, et envoie le tout sans plus de cérémonie.
C’est toujours la même, entre eux — ça tient du jeu gamin, souvent vaguement vulgaire, un délire de deux gars on ne peut plus opposés sur bien des idées et des façons d’être mais qui, somme toutes, se sont plutôt bien trouvés.

Il jette un coup d’oeil à l’heure sur son écran et, comme il n’affiche plus qu’une minute avant l’heure fatidique, il se décide à le verrouiller et fourrer son portable dans la poche de son pantalon. Il n’a pas encore terminé sa tueuse nicotinée que la sonnerie retentit, et qu’un flot de gamins impatients de quitter le purgatoire scolaire pour le weekend se déverse par le portail grand ouvert. Il ne cherche qu’un seul visage parmi ceux-là, qu’une seule paire d’yeux si particulières et qui le fascine tant — il espère ne pas repartir bredouille, qu’elle n’a pas terminé les cours plus tôt, qu’elle n’a rien prévu d’autre, de plus intéressant que lui. Il se demande, en boucle, stupidement, s’il aurait dû la prévenir, lui demander la permission, si ça ne fait pas trop mauvais genre, trop ambigu ou trop téléphoné, qu’il se pointe à l’improviste à la sortie des cours, alors qu’il n’est encore qu’un presque inconnu, tout au plus un ami mais qu’elle connaît si peu.

Il est encore temps de partir, il songe, presque convaincu que se défiler vaut mieux qu’une gaffe. Il est déjà en train d’ouvrir la portière dans son dos que son regard accroche ce qu’il cherchait — ce petit groupe de lycéennes qu’il avait déjà remises, le premier soir, et elle, au milieu, qui détonne. Il laisse retomber la poignée derrière lui, comme l’idée même de s’enfuir n’est tout à coup plus envisageable pour lui, et balance entre ses hésitations. Il n’a aucune idée de comment l’aborder, s’il faut espérer qu’elle le remarque, lui envoyer un texto, l’appeler de loin — et, finalement, parce qu’il a peur qu’elle ne s’échappe, il opte pour la solution la plus simple de toutes. Il écrase son mégot sous son talon, et recrache la dernière bouffée de fumée en traversant la rue qui le sépare d’elle.

Dans sa tête, en boucle, mille mots d’accroche pour attirer son attention et s’expliquer ; mais c’est une des nanas du groupe qui le remarque en premier, et se penche vers Diana pour lui souffler quelque chose qu’il est trop loin pour entendre — il devine tout de même le sourire entendu qu’elle affiche, comme si elle savait ce qui se trame, le genre de sourire un peu complice, mais qui demandera forcément des comptes le moment venu, sur ce garçon qu’elle commence à fréquenter régulièrement, quand même, dis donc.

Et puis, elle se tourne vers lui, il croise son regard et s’y perd encore une fois — ce trouble, cette certitude qu’il pourrait passer des heures à déchiffrer chaque détail de ses iris si atypiques. Il se sent comme un enfant pris en flagrant délit à piocher dans la jarre pleine de bonbons sans avoir demandé l’accord de ses parents, et ne sait pas bien comment se tirer de ce malaise qu’il n’avait pas prévu.

« Heeey ((est-ce qu’il aurait dû dire bonjour ? salut ? est-ce qu’un hug à la pure américaine ç’aurait été de trop ?)) Je passais par là, et j’me suis dit que, j’sais pas, si t’avais envie… »

Il rit de sa propre maladresse, inspire et laisse couler — au point où il en est, il peut bien jouer cartes sur table, pas vrai ? à défaut de très bien savoir où ils en sont, et où il en est.

« On a décidé un peu au dernier moment avec les potes d’aller zoner pour la soirée, comme il fait beau, et, je sais pas, j’avais envie de t’inviter, j’imagine ? »

Il se bouffe l’intérieur de la joue, se fait presque mal du bord de ses dents — la douleur légère lui donne contenance, rien qu’un peu, juste assez pour ne pas se défiler au dernier moment et si bien lancé.

« J’espère que t’avais rien de prévu, sinon je me sentirais vraiment con, mais sinon voilà, si t’es partante, le carrosse est avancé, tout ça. »

Peut mieux faire, sans doute,
mais il a fait de son mieux.
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MessageSujet: Re: P E R H A P S ; ((diana))   P E R H A P S ; ((diana)) EmptyLun 23 Juil 2018 - 3:13



Perhaps

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Roman x Diana #2



Diana !

L’adolescente retire un de ses écouteurs avant de tourner la tête vers ses copines, qui l’appellent quelques mètres plus loin. Elle sourit légèrement. se dit qu’elles sont bêtes de l’attendre au lieu de rentrer directement chez elles -- mais c’est aussi pour ça qu’elle est copine avec ce groupe de filles. Parce qu’elles ont besoin d’elle, et Diana elle aime bien se sentir au-dessus des autres même si elle ne l’avouera jamais.

Sam ignore encore mes appels. Je fais quoi ?
Tu fais rien du tout. S’il revient vers toi c’est bien, sinon tant pis. C'est qu'il est passé à autre chose.

Lynn fronce un peu les sourcils, mécontente de la réponse de son amie.

C’est pas exactement ce que je voulais entendre…
Pourtant c’est la vérité.

Comme pour mieux faire passer la pilule, la cheffe de groupe enroule son bras autour du bras de son amie. De l’autre côté, Sarah fait de même. Nous on t’aime. Les mecs sont cons, de toute manière. Elle ne dit pas ça uniquement pour réconforter Lynn : les garçons de leur âge n'ont vraiment rien dans le cerveau. Et c'est bien à cause de ça qu'elle préfère rester célibataire plutôt que de se mettre en couple avec le premier venu.

Oh mon dieu.
Qu'est-ce qu'il y a ?
Sarah se penche vers Diana.
C'est pas le gars à qui tu parlais l'autre soir ?

Curieuse, la It-girl cherche du regard ce fameux « gars à qui elle parlait l’autre soir ». Et quand elle le trouve enfin, elle a un peu de mal à masquer sa surprise. Roman ? Elle pensait qu'il l'avait oubliée.

On dirait bien que tous les mecs ne sont pas cons, finalement...

Rapidement, ses copines s'éloignent pour la laisser parler tranquillement avec le beau garçon.

Heeey. Je passais par là, et j’me suis dit que, j’sais pas, si t’avais envie…
Elle hausse les sourcils, un léger sourire aux lèvres.
Tu « passais par là », vraiment ?

Diana n’est pas stupide, elle sait bien qu’il a dû faire un long chemin pour arriver jusqu’ici -- mais elle n’a pas oublié qu’il a disparu des radars depuis leur dernière rencontre, alors elle peut bien le torturer un peu.

On a décidé un peu au dernier moment avec les potes d’aller zoner pour la soirée, comme il fait beau, et, je sais pas, j’avais envie de t’inviter, j’imagine ?

…Mais il est trop craquant, ce gars. Il l’est tellement qu’elle a du mal à faire la difficile avec lui.

On dirait bien que c'est ton jour de chance, elle lui sourit. J'ai rien de prévu.

C'est bon, tu peux souffler maintenant.
Elle avance en même temps que lui vers sa voiture. C'est pas vraiment le carrosse de ses rêves mais elle ne fait aucun commentaire là-dessus, tant que ça lui permet de passer un peu de temps avec Roman...

J'ai cru que tu m'avais oubliée, tu sais ? dit-elle en attachant sa ceinture. Ça fait quoi... dix jours ?

Et puisqu'il met du temps à répondre, Diana se met à rire avant de changer de sujet.

Je te taquine, hein. Même pas vrai. On va où ?


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Roman Wright
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MessageSujet: Re: P E R H A P S ; ((diana))   P E R H A P S ; ((diana)) EmptySam 4 Aoû 2018 - 0:13

 
P E R H A P S
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« On dirait bien que c'est ton jour de chance. J'ai rien de prévu. »

Le soulagement qui s’imprime une seconde sur ses traits, il n’essaie même pas de le dissimuler ; c’est plus encore qu’il pouvait espérer, et son audace a peut-être eu le mérite d’être récompensée, il ne tentera pas l’improviste à tous les coups — il lui suffirait d’être éconduit une seule fois pour qu’il se dérobe toutes les suivantes ((maladresse et manque de confiance)). Si la fraternité lui a déjà donné un peu plus d’entrain et de cran — rendu une part de toute la spontanéité qu’il avait égarée quelque part entre l’instant où il avait ouvert la porte sur deux hommes en uniforme et celui où la juge avait condamné son père — c’était encore hésitant, frêle et fragile ((peur de lui auprès des femmes en sous-jacent)).

Il déverrouille les portières de son tacot — il ne s’en plaint pas tant ; elle n’est pas si vieille au fond, et puis il l’a réclamée lui-même plutôt qu’une voiture neuve ((désir d’indépendance financière)) — et se glisse du côté conducteur, ajuste le rétroviseur intérieur le temps que l’adolescente grimpe à son tour. Peut-être qu’il a un peu honte, dans le fond — elle respire une classe et un luxe qu’il n’a pas, quand bien même il ne sait pas mettre de mots dessus. Vague sensation qu’elle mérite mieux ; plus moderne et flambant neuve.
Heureusement, avant qu’il n’ait le temps de se mettre à maugréer une nouvelle fois contre sa propre stupidité, elle interrompt le fil de ses pensées.

« J'ai cru que tu m'avais oubliée, tu sais ? Ça fait quoi... dix jours ? »

Légère grimace — il ne sait pas bien s’il a le droit d’oser une vanne un peu douteuse ou s’il vaut mieux se taire ; si elle-même plaisante ou s’il y a une part de vérité ((sans doute un peu)).
Faute de réponse, peu enclin à se justifier ((que pourrait-il dire ?)), il met le contact et s’engage sur l’asphalte, entre un bus scolaire et une voiture de parent d’élève.

« Je te taquine, hein. On va où ?
Tu verras bien, il lance avec un rictus, comme une petite vengeance personnelle ((fourberie innocente)). Sinon, pour ta gouverne, toi aussi tu m’avais oublié pendant dix jours, il me semble. »

Il lui lance un regard en biais, lève un doigt pour la forcer au silence le temps qu’il reprenne ((finalement, il ose)).

« Je suis fermement opposé à l’idée que c’est aux mecs de faire le premier pas à tous les coups s’ils veulent revoir une fille. Franchement, elle est où l’égalité là-dedans ? ((il marque une pause, sur ses lèvres risette marquée, dans le coup d’oeil en direction de la passagère au feu rouge raillerie franche.)) Je crois me souvenir que je n’étais pas le seul à allumer l’autre, donc… Tu as ta part de responsabilité dans cette situation, toi aussi, Lady Di’. »

Il ricane, se mord la lèvre à la suite, brièvement — embarrassé de son propre aplomb qui se dissipe à l’instant même où il se rend compte de la façon dont ses mots pourraient être interprétés ((la peur de passer pour ce qu’il n’est pas)).

« Désolé, c’était… carrément maladroit, là. Tu vas me prendre pour le pire des mâles, ça craint. »

Il tamise, comme toujours — le malaise, par un humour toujours plus bancal ;
((plan foireux)).
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MessageSujet: Re: P E R H A P S ; ((diana))   P E R H A P S ; ((diana)) EmptyLun 15 Oct 2018 - 6:22



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Roman x Diana #2



Tu verras bien.

On dirait qu’il est taquin lui aussi, mais ça lui plaît. Ça lui change de la plupart des garçons qu’elle connaît – ceux qui friment beaucoup (pour rien) mais qui perdent leurs mots devant elle.

Sinon, pour ta gouverne, toi aussi tu m’avais oublié pendant dix jours, il me semble.

Elle ouvre la bouche pour répondre mais il ne lui en laisse pas l’opportunité, alors elle fait semblant d’être offusquée. Et à ce moment-là Diana s’imagine qu’il va regretter ses mots et faire marche arrière, mais il n’en fait rien. Au lieu de ça il continue sur sa lancée, sûr de lui et elle, amusée, jusqu’au moment où il dit qu’elle l’a allumé la dernière fois qu'ils se sont vus.

Oh wow.
Désolé, c’était… carrément maladroit, là. Tu vas me prendre pour le pire des mâles, ça craint.

C’était maladroit, oui, mais il a l’air de sincèrement regretter le choix de ses mots et c’est tout ce qui compte aux yeux de Diana, qui n’a aucune envie de lui taper un scandale pour si peu.

On lui a parlé des « Frat boys » et de leur réputation de bourreaux des cœurs, mais pour une raison qui lui échappe, Roman ne lui donne pas cette impression-là. Et il vient même de la rassurer en admettant son erreur – sa petite erreur, même.

Dois-je en déduire que je t'ai fait de l'effet ?

Elle en était presque certaine en quittant la maison des Delta Sigma Psi, mais maintenant elle n’a plus aucun doute là-dessus. Et ça la fait sourire, la jolie fille, de se dire qu’elle a réussi à charmer un si beau gars de plus, en faisant rien d'extraordinaire, juste en battant des cils et en enroulant ses mèches brunes autour de ses fins doigts.

Tu me flattes, Roman.

Elle lui fait un clin d’œil avant d'éclater de rire, vraiment à l'aise avec lui, ce qui est rare quand on sait à quel point elle se méfie des autres -- à cause des opportunistes, des faux-amis, des jeunes hommes qui n'écoutent pas vraiment ce qu'elle a à dire.

J'espère que tes amis seront du même avis que toi. Qui sait, peut-être que je tomberai sur un prince charmant grâce à toi... Je veux dire, on dit qu'on rencontre beaucoup plus de personnes intéressantes à l'université et je suis libre, alors...

Alors peut-être qu'elle aussi, elle te fait comprendre que tu n'es pas si mal dans ton genre.


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Roman Wright
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MessageSujet: Re: P E R H A P S ; ((diana))   P E R H A P S ; ((diana)) EmptyMar 16 Oct 2018 - 12:40

 
P E R H A P S
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« Dois-je en déduire que je t'ai fait de l'effet ? »

Il ne lui adresse qu'un regard en biais, sourcil haussé – fight me silencieux dans la posture taquine – avant d'enclencher le clignotant sans un mot. Que pourrait-il prétendre, de toute façon ; affirmer serait trop facile et nier l'enfoncerait puisqu'il s'est vendu – le silence lui a toujours si bien sied qu'il en tire sans remords profit pour cette fois.

« Tu me flattes, Roman.
J'espère bien, Diana. »

Il a ce rire ténu, franc mais un rien intimidé, peut-être – il est à l'aise, et paradoxalement lorsqu'il l'est trop avec une fille il peine à le rester ; il cherche le naturel mais craint de le forcer, il lui faut le temps d'imprimer les repères et de dessiner les limites, d'oser à tâtons pour deviner les ébauches de la relation qui se tisse à l'improvisation des répliques.

Et la voilà qui badine et le fait tourner en rond, lui qui tente de lire entre les lignes tout en se méfiant de sa première interprétation – et pourtant ; et pourtant l'adolescent est habitué, habitué à plaire et à ce qu'on l'aborde, qu'on flirte avec lui sans subtilité, il connaît les règles et les étapes, le jeu par coeur mais auquel il ne se risque que rarement ((ce mec-là de ceux qui se détestent à l'idée de faire pleurer les filles alors qu'ils en ont le pouvoir trop grand)).

« Hm, cherche pas, la moitié de mes potes sont maqués, et l'autre moitié est remplie d'énergumènes comme celui qui m'a jeté dans tes bras l'autre soir. – un rictus s'étire sur ses lèvres, à l'instant où la pensée lui file l'esprit. C'est sans doute l'une des meilleures décisions qu'il ait jamais prises en étant torché, cela dit. »

Bientôt, il se gare sur un petit parking de gravier, aux abords d'un rond point décoré d'une fontaine de marbre rayé – il y a un petit côté vieillot et conservateur, dans cette parcelle de Saten, qu'il apprécie tout particulièrement.

« Enfin, qui sait ? Peut-être que je sais être intéressant, moi aussi, entre deux soirées et trois deadlines, il lance, en plongeant son regard droit dans celui de l'adolescente, avant de s'extirper de l'habitacle. Allez, Lady Di', tout le monde descend ! »

Portières verrouillées, parking quitté, s'agit d'attendre que cesse de s'écouler le torrent des voitures et que l'icône des piétons glisse au vert pour traverser l'avenue principale et remonter l'allée – ils longent les grillages hauts qui entourent le parc Moondance qu'il connaît par coeur, au nom de tous les après-midi qu'il a pu y sacrifier ((c'est même ici qu'il venait réviser ses cours, lorsqu'il était de garde chez sa mère pendant les vacances)). Alors, c'est sans peine qu'il guide Diana dans les allées jusqu'au spot qu'ils envahissent à tous les coups – le bord du ruisseau qui fend le parc en deux, à l'ombre des arbres, et suffisamment éloigné du zoo et des jeux pour enfants pour savourer le calme de la fin des derniers après-midi d'été.

Ils n'ont pas encore atteint tout à fait le lieu de rendez-vous qu'ils sont repérés, et qu'Asher siffle et hausse la voix pour être entendu.

« Wow wow wow, Wright a ramené une fille ! – puis, lorsqu'ils sont assez près pour que les traits de la lycéenne puissent être détaillés – T'es la gagnante du gros lot d'l'autre soir, c'est ça ? J'vois qu't'en profite bien ! »

Sans répondre – il se contente de lever les yeux au ciel – Roman désigne les uns puis les autres de ses camarades – en nombre réduit aujourd'hui.

« Ça c'est Ash, tu l'connais, c'est l'entremetteur du groupe, et là c'est Jess, sa copine, là Jasper, Dave et Amber – l'air entendu, il désigne son invitée du jour. Faites au moins l'effort de bien vous tenir, ellle–
Diana ? intervient tout à coup Jess, sur le ton d'une réalisation soudaine.
Quoi ? Vous vous conna– »

Sa phrase demeure à jamais inachevée, puisque Jasper lui lance deux canettes qu'il s'empresse de rattraper avant qu'elles ne tombent dans l'herbe puis, soupir las aux lèvres ((et pourtant, sourire amusé à leur bord)), il en tend une à Diana avant de s'installer dans l'herbe tandis que les conversations reprennent autour d'eux, comme si le cycle habituel n'avait pas été chamboulé par la nouvelle présence ; chacun sans doute trop habitué au défilé des petites amies des uns et des autres pour s'en égosiller encore – quand bien même viendront forcément, tôt ou tard, les remarques scabreuses et questions indiscrètes dont Roman se passerait bien.
D'un regard lancé à Diana, il l'incite à l'imiter.

« Si t'as peur de salir tes fringues, j'te file de quoi t'asseoir sans abîmer tes jolies parures, Lady Di'. »
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P E R H A P S ; ((diana))
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