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Le PDG de la X-TREM Factory entretiendrait une relation des plus intenses avec sa vice-présidente. On espère que ce n’est pas cette affaire qui a distrait l’ancien Phoenix de son travail et qui a entraîné un manque de sécurité lors de la dernière conférence de presse de l’entreprise où à eu lieu une explosion causant la mort d’un de ses haut-gradés...
Le mystérieux « Mist » dont l’apparition soudaine a récemment secoué la ville serait en fait une association de trolls désoeuvrés voulant profiter de la panique des récents attentats pour gagner plus de popularité sur les réseaux sociaux.
Il paraîtrait que le fondateur de la ville Edward Astrophel aurait été le descendant direct de Diogène, le philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Incroyable !
les rumeurs



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brûler d'existence // karen
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Mist
Akainu Nishimura
Akainu Nishimura
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Mist
MessageSujet: brûler d'existence // karen   brûler d'existence // karen EmptyLun 3 Déc 2018 - 11:29

brûler d'existence
ceux qui savent combien vivre fatigue // karen & akainu

Les glaçons tintaient en heurtant les parois du verre rempli d'un fond de whisky auquel il avait tout juste touché. Dans son esprit, vacarme habituel ; tout autour de lui un presque silence comme irréel pour l'endroit, qu'il avait souvent connu plus animé. Mais la nuit était déjà bien avancée, la réunion informelle à laquelle il avait pris part terminée depuis peu et, tandis que certains restaient discuter dans les couloirs du quartier général ou que d'autres étaient déjà rentrés chez eux, lui avait choisi de perdre son temps et de s'attabler près d'une vitre au fond du Morpheus. Il n'avait pas l'envie d'affronter l'Astrophel nocturne, ni les métros, ni son frère une fois franchie la porte de leur colocation ; il ne se sentait pas la force d'enfiler tout de suite le masque du mensonge et des détours, alors qu'il en avait trop usé les cordes sur les rocs de son némésis ((de sa perte)).

Alors, il tuait le temps au bord d'un verre et déchiffrait l'obscurité de l'autre côté de la vitre d'un regard fatigué ((c'était physique et psychique, plus fort que lui ; ça enflait au fil des jours, tantôt se dissipait brièvement, mais le répit n'était toujours que de courte durée – rappel lancinant qu'il avait la corde au cou depuis cinq ans)).

Ce fut après avoir enfin porté l'alcool à ses lèvres et goûté la brûlure sur sa langue qu'il entendit le grincement sourd ((il aurait été inaudible si l'endroit n'avait pas été si silencieux ; comme figé dans une temporalité secondaire et détachée)) des roues sur le linoléum, et qu'il tourna la tête en direction de la salle VIP dont s'extirpait l'une des retardataires – présence familière.

Vesper, souffla-t-il lorsqu'elle fut à portée de voix, inclinant la tête pour seule salutation – il continuait d'user de son pseudonyme à l'intérieur des locaux, puisqu'il avait été clair entre eux que la familiarité ne l'emportait pas sur la sécurité. Tu es pressée de rentrer ? Moi pas, je t'avoue, et je ne rechignerais pas à l'idée d'un peu de compagnie, si j'en vaux le détour.

Un sourire s'imprima sur la commissure de ses lèvres, brièvement.

Je paie la tournée – un jus de fruit pour toi, évidemment.

Badinage anodin – lui non plus, après tout, n'avait pas vingt-et-un an ; mais c'était les avantages des horaires de creux et d'avoir l'un de leurs collègues pour barman : les écarts, s'ils étaient sans témoins, n'étaient pas grand chose.
Mist
Karen "Vesper" Smith
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Mist
MessageSujet: Re: brûler d'existence // karen   brûler d'existence // karen EmptyVen 4 Jan 2019 - 19:52



Brûler d'existence

You're the only one to understand me

Ces derniers temps, le QG se faisait étrangement silencieux. Etrangement ? Non… Récemment, depuis la bombe qui avait fait maintes victimes en fait, les rangs de Mist s’étaient amincis, progressivement. Et ceux qui restaient n’osaient plus, pour la plupart, agrémenter leurs discussions d’un soupçon d’enthousiasme. La culpabilité, le remord, le sang des innocents alourdissaient leur conscience, contaminant jusqu’à l’ambiance générale du Morpheus. L’humeur n’était plus à la plaisanterie ; la situation n’avait jamais été aussi sérieuse. La situation aussi grave. Et pourtant, vous n’aviez jamais été si proche de l’accomplissement.

Finalement, ce silence te laissait relativement indifférente ; ce n’est pas comme si t’avais souvent participer à le chasser, par le passé. Tu faisais mine de rien. Mais étais-tu si hors d’atteinte du poids de la culpabilité ? Tu t’enfermais, jour après jour, mois après mois, dans cet édifice de mensonge, de déni et de haine. Un jour, tu tomberais du haut de cette tour. Et la chute serait rude. Mortelle, peut-être. En attendant, tu la dressais, toujours plus haute, toujours plus solide, par la force de ta hargne. Rien ni personne ne pourrait émousser ta détermination, ta haine encore moins. Chaque tentative ne serait qu’une nouvelle pierre posée sur l’édifice de ta vengeance.


Tu quittais les couloirs sinistres, ton habituel masque apathique plaqué sur le visage. Tes mains poussaient sur les roues de ton fauteuil pour te conduire au bar, la couverture de votre lieu de rassemblement. Tu t’arrêtas un instant, balayant les quelques présents de ton regard ombrageux. Puis tu le vis ; Akainu. Celui qui te comprenait le mieux, celui que tu comprenais le mieux. Tu te dirigeas vers lui, comme une fourmis vers du miel ; car il était le seul, ici, à bénéficier de ta sympathie. Désireuse de noyer tes sentiments dans l’abîme tumultueux de l’alcool, tu te joignis à sa table.

Karen — Aka, répondis-tu à sa salutation.

Pressée de rentrer, toi ? Personne ne t’attendait à la maison, contrairement à lui. Retrouver les murs gris de ton appartement adapté à ta condition, la solitude de ton âme, le reflet de ta misérable existence… Ce n’était guère enthousiasmant. C’est bien pour ça que tu traînais souvent au bar, après vos réunions clandestines. Sa remarque sur le jus de fruit t’arracha un ricanement et un sourire en coin. Vous saviez aussi bien l’un que l’autre que tu n’en prendrais pas. T’avais que dix-sept ans, mais tu t’abîmais déjà dans la boisson. Triste finalité.

Karen — Tu sais bien qu’non. Y’a rien qui m’attend dans mon appart’ miteux. Tu vaux bien plus que ses murs sans charme.

Tu lui adresses un regard soutenu ; tu n’irais pas jusqu’à sourire, mais c’était ta façon de supporter cet aveu. Il était bien le seul à qui tu pourrais confesser apprécier autant sa compagnie. Il était d’ailleurs le seul à connaître ta véritable identité. Mais vous aviez convenu qu’ici, il valait mieux conserver la formalité. Il n’utilisait ton vrai nom que lorsque vous étiez véritablement seuls, sans oreilles indiscrètes pour vous espionner. Tu posas tes coudes sur le bois usé par les épreuves et t’y appuyas. Tu fis signe au barman pour attirer son attention. Le barman arriva pour prendre ta commande ; tu portas ton choix sans hésitation sur de la vodka, douce pour commencer.

Karen — Alors. Quoi de neuf ? demandas-tu une fois l’employé parti.

Des banalités, oui. Mais rien de mieux pour amorcer une conversation. Tu n’avais pas besoin de lui demander ce qu’il pensait des dernières nouvelles ; tu le connaissais assez pour saisir son raisonnement. Tout du moins, tu en étais persuadée. Aussi tu te contentais de prendre de ses nouvelles. Quand bien même il choisirait de garder son masque, même avec toi.

Let's rise together against the world
(c) Etilya
Mist
Akainu Nishimura
Akainu Nishimura
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MessageSujet: Re: brûler d'existence // karen   brûler d'existence // karen EmptyMer 24 Juil 2019 - 13:22

brûler d'existence
ceux qui savent combien vivre fatigue // karen & akainu

Il devinait dans ses mots, dans son regard, un élan de sincérité qui le heurta et le fit frémir ; il réalisait encore mal, parfois, qu'ils n'étaient pour la plupart ici non plus simplement collègues, mais semblant de famille. Certains, comme Vesper, n'avaient plus rien à perdre, plus personne qui les attendait, plus de famille, peu d'amis. Mist devenait alors leur seul refuge, et ses membres, les seuls qu'ils se permettaient de temps à autres de nommer « proches ». D'autres, comme Akainu, avaient encore le monde entier pour s'épanouir — des parents, une fratrie, pour certains des enfants, un job, des études, des rêves et des projets qui n'étaient pas tous de feu et de sang. Les plus déterminés à vivre une vie normale et à ne jamais prendre le risque de provoquer le moindre chagrin chez leurs êtres chers s'étaient retirés après que les premières bombes aient secoué la ville — Mist tremblait, quelque part au bord d'un précipice.

D'un côté, ceux qui s'insurgeaient en silence et se persuadaient que trois panneaux publicitaires hackés en leur insigne suffiraient à renverser le monde ;
de l'autre, ceux en qui s'ancrait la volonté d'une nouvelle ère et, avec elle, le tumulte d'une révolution qui verrait tomber les soldats les plus vaillants, mais pour une cause qui méritait qu'on soit à l'aube fusillé en première ligne.

((Parfois, Akainu tremblait, de rage ou de terreur à l'idée qu'une autre perte ne s'avère vaine — il fallait gagner, et c'était sa seule obsession)).

Obsession qui le dévorait de l'intérieur — le sommeil n'était plus reposant depuis longtemps, il se sentait plus irascible au fil des jours, violence insoluble bouillonnante au dedans. Quand il se sentait vaciller, il cherchait en les visages familiers un rempart ou un pilier — pour ce soir, c'était Karen ((Karen, la gamine vengeresse, la doppelganger en qui ses propres échos avaient si bien résonné dès les premières failles, sa source inépuisable de rancoeur qui alimentait sa colère sitôt qu'il se risquait à hésiter — prise de conscience glaciale qu'elle balayait en un instant)).

Pas grand chose, répondit-il, en haussant les épaules, le geste nonchalant, s'adossant confortablement à son siège — son regard, lui, tenait tout juste la route. J'ai l'impression d'être condamné à l'épuisement permanent. Paraît que le repos fait des miracles, mais je ne vois vraiment pas où voler ne serait-ce que dix minutes supplémentaires de sommeil, pour être honnête.

Oh, il avait bien tenté, mais son corps était comme trop alerte, impossible à reprogrammer ; s'il se couchait plus tôt la fatigue tout à coup le fuyait, s'il repoussait son réveil ses yeux s'ouvraient toujours une demi-heure plus tôt. Il ne tenait le rythme qu'en pilotage automatique, incapable de mettre l'engrenage sur pause — machine infernale qui ne connaissait de l'existence que son labeur à la chaîne.

Et toutes ces tensions en ce moment… Ça ne parle que des dernières actions, la moitié hésite encore à se tirer pour retourner se la couler douce dans leurs petites vies bien rangées — je ne juge pas, mais j'aimerais bien qu'ils se décident vite histoire de diversifier les conversations autour de la machine à café, tu vois ?

Il soupira, se pinçant l'arrête du nez en fermant les yeux — comme s'il s'agissait du remède miracle à la céphalée qui s'était soudainement invitée au rencard —, puis, par dépit, termina son verre d'une seule traite avant de s'étirer.

Et toi, alors ? Des nouvelles à propos de l'absurdité de l'existence humaine, histoire de donner un peu plus de matière à ce tendre spleen nocturne ?
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