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Le mystérieux « Mist » dont l’apparition soudaine a récemment secoué la ville serait en fait une association de trolls désoeuvrés voulant profiter de la panique des récents attentats pour gagner plus de popularité sur les réseaux sociaux.
Il paraîtrait que le fondateur de la ville Edward Astrophel aurait été le descendant direct de Diogène, le philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Incroyable !
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((ben)) ; this world between us
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Serah G. Ziegler
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MessageSujet: Re: ((ben)) ; this world between us   ((ben)) ; this world between us - Page 2 EmptySam 1 Sep 2018 - 12:06

this world between us
for you were made from dust, and to dust you will return. — feat. Ben Turner ♡
Ben Turner.
Ça lui revient, mais un peu tard. L'un de ces types avec trop de bonté en eux pour le monde obscur dont elle s'était auto-proclamée reine — un de ceux qui savent que leur temps dans les bas-fonds ne durera pas, qui jurent pour l’instant, ceux pour qui il s’agit simplement de joindre les deux bouts, de rebondir. Ceux qui n’ont pas encore vendu leur âme au diable — ceux qui croient encore qu’on s’en tire sans perdre de soi à chaque coin de rue. Les naïfs — les cupides, stupides à ses yeux de majesté glaciale et impitoyable.

Elle ne quitte du regard cet autre qui la défie qu’un seul instant — pour suivre son geste et balayer de ses prunelles ardentes ((pyromane)) les clients attablés autour d’eux. Et elle a dans les yeux cette lueur mauvaise — démente ; une folie qui germe à les voir tous accoudés sur les tables, insouciants ;
inconscient d’elle, et de son pouvoir
celui de son sang — celui de son nom.


Tout ça, ce tableau charmant ((médiocre et misérable)) qu’elle pourrait ravager — d’un seul claquement de doigt.

Et puis — et puis, sonne le glas.
Les mots qu’il assène et sur lesquels sa voix se meurt ; la sentence cruelle et les poings de l’altesse déchue se serrent sur le marbre, les ongles entament ses paumes, les syllabes de trop, et ne demeure plus rien d’autre qu’un silence — qui s’étire, cinglant, assourdissant.

Le regard suffit — l’ouragan de ses prunelles, et l’accalmie se succède à l’incandescence, et elle se dresse, impavide, souveraine.

« Mon père… elle susurre — voix paisible, tonalités mielleuses. Vraiment ? »

Elle en rirait — hystérie.
Elle en rirait, de la brûlure, de la déchirure ;
elle en rirait, de la charogne, de la gangrène
((putréfaction d’une époque sanglante)).

Oh, si tu savais ;
si tu savais, tout ce qu’elle sait, et tout ce qu’elle a vu,
l’enfant.


« Mais que sais-tu de tout ça, toi, le sage repenti ? Tu veux la connaître, la vérité ?cette vérité qui t’échappe ; ce monde dont tu t’es retiré, lâche. C'est ainsi que l’on meure, dans mon monde. Assassiné, pour la gloire, l'honneur, l'ivresse et la folie. Et c'est ainsi que je mourrai un jour, moi aussi. Pour la vanité des hommes. »

C’est ainsi qu’elle mourra, sacrifiée à titre d’exemple et pour éteindre son nom, finir ce qui a été commencé ; et des hommes qui voudraient la voir tomber, elle en connaît déjà tant. Pourtant — pourtant, il n’y en a qu’un seul qui sonne comme une condamnation ((six lettres de sang et sur les mains celui de son père)).

« Quant à tes grandes questions et tes cas de conscience… Je ne suis fière de rien, Ben. J’en ris, simplement, je m’en moque et sans m’en cacher. Que la ville tremble sous les bombes, j'en ris, là-haut dans ma tour imprenable, et de tous ceux qu'elles fauchent. »

Et puis — et puis, elle se renferme ; l’éclat de malice dans ses iris se fait plus vil, et on devine, quand elle se penche vers lui au dessus du marbre poli, l’infâme qui bientôt surgit ((quintessence de la tyrannie)).

« Et si je puis me permettre un conseil d’amie, à toi, triste homme de sac et de corde… — dans ses mots folie condensée, contenue, aliénation mesurée. Ne t’avise plus jamais de cracher sur mon blason. Une fois encore, et je me chargerai personnellement de terminer ce que mon monde a commencé. Tu apprendras à tes dépends ce dont mon simple nom est capable. »

Son nom, sa fortune, les dorures de sa lignée — et si peu suffit, pour répandre chaos et corruption.

« Je t’arracherai tout, elle souffle, et sa voix n’est plus rien d’autre qu’un murmure — une confidence. À commencer par cet endroit. Et ta vie entière, je la réduirai en cendres. »

Et Astrophel, à ton coeur, deviendra nouvelle Pandémonium.
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Ben Turner
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MessageSujet: Re: ((ben)) ; this world between us   ((ben)) ; this world between us - Page 2 EmptyMer 26 Sep 2018 - 19:10


The World Between Us

 
Qu’est ce qu’il peut bien rajouter, Ben, si la rousse était consciente du destin qui l’attendait et qu’elle s’en moquait, « pour la gloire, l'honneur, l'ivresse et la folie ». Si elle y était déjà résignée, qu’elle l’avait déjà acceptée. Il ne pouvait qu’être désolé pour elle, de voir que sa propre vie n’avait que si peu d’importance pour elle.

Mais il ne la laissera pas se moquer de celles des autres, ni de la sienne.

Oui, ses menaces l’impressionnent.
Mais non, il ne se laissera pas marcher sur les pieds.

Regard toujours aussi glacial, qui laisse un instant montrer son inquiétude pour se reprendre finalement, plongé dans les prunelles enflammées de Serah.

-Tu peux continuer à nous observer du haut de ta tour de verre -ton légèrement agacé- tu peux tenter de détruire ma vie en restant planquée. Et si tu penses que je vais me laisser faire, tu te trompes, parce que j’ai toujours protégé ceux qui m’entoure et que je continuerais. Et je te prouverais qu’un nom ne fait pas tout.

Son regard et sa voix reprennent un peu de leur calme habituel alors qu’il enchaine.


- Maintenant Serah, je ne sais rien, c’est vrai, et je suis désolé pour ce qui est arrivé à ton père, malgré tout. Et je n’aurais pas dû te balancer ce que je t’ai balancé, pas comme ça, je le conçois. Si t’as pas autant de mépris pour ce lieu et ces clients que tu veux me faire croire, et bien tu seras toujours la bienvenue, malgré notre désaccord. Sinon, je te demanderais simplement de quitter le bar et de nous laisser vivre nos vies si « méprisable » pour toi.

Sorte de derniére tentative pour lui tendre la main, en quelque sorte.
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Serah G. Ziegler
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MessageSujet: Re: ((ben)) ; this world between us   ((ben)) ; this world between us - Page 2 EmptyVen 7 Juin 2019 - 1:57

this world between us
for you were made from dust, and to dust you will return. — feat. Ben Turner ♡
Elle se repaît de la seconde de trouble dans le regard de l'autre, cet homme de rien mais qui se croit si grand, qui se dresse sans ciller ni trembler face à elle – elle, la majesté qui ne ploie jamais. Et ses mots, sa tirade qui tente encore l'honneur, qui tend encore la rédemption, elle ne l'écoute plus que d'une oreille ; son sourire est moqueur, son regard mauvais, son attention déjà ailleurs. Elle est l'enfant née des enfers ((ceux de glace)) et l'autre – l'autre pourrait si aisément s'y brûler ((s'éteindre)) et pourtant, pourtant il s'y risque encore au plus près.

Elle est bête curieuse ; lui trop brave, téméraire – lui chevalier mais sans princesse à secourir ((s'il lui fallait choisir, l'enfant tiendrait plus du dragon impétueux que de la demoiselle en détresse)). Elle est déjà si loin ; son âme enchaînée aux fondations tremblantes de son royaume, elle a juré — si le palais s'effondre elle mourra sous les décombres.

Elle n'a jamais eu peur, la gamine — elle a faite sienne la violence insoluble, elle prendra ce qu'il y a à prendre et ne posera genou à terre qu'en y étant forcée d'une bille de plomb entre les yeux. Fataliste, réaliste — elle sait que les Rois et les Reines de son empire n'auront jamais le droit aux fins heureuses ; elle sait qu'on meurt, jeune et sans manquer. Qu'on disparaît, sans marquer l'histoire, monnaie interchangeable — échec et mat.

Alors — alors, elle n'essaie plus. Elle baisse les armes, résignée — lui ne pourra jamais comprendre ce qui pèse sur ses épaules d'enfant bousculée ((elle n'est pas née monstre ; le sang sur ses mains de gamine l'a rendue démente)), pas plus qu'elle ne saisira jamais son utopie, son optimisme chimérique ((oh, elle y croyait, autrefois ; elle croyait que l'homme pouvait être sauvé, qu'il était sacré, capable de dignité et de sagesse — elle y croyait, avant qu'un seul assassine ce qui lui restait d'innocuité)).

« Soit, souffle-t-elle, détachant chacune des syllabes, le ton bas, glacial, un rien mielleux. Je ne t'importune pas plus longtemps. Le tablier de l'enseignante me sied bien mal — tu apprendras bien assez tôt que tes rêves bleus ne te sauveront pas. Ni toi, ni personne ici bas. Tu t'épargnerais bien de la peine, si tu l'acceptais… »

Elle hausse les épaules, tape des ongles contre le marbre. L'instant qui suit, elle s'écarte d'un pas, sans lâcher du regard son vis-à-vis.

« Je ne te souhaite rien, sinon que la chute ne te soit pas trop douloureuse. »

Esquisse d'une révérence moqueuse, puis elle lui tourne le dos dans un claquement de talons sonore sur le linoléum. Son homme de main souffle de brèves excuses au tenant de comptoir, avant de suivre l'ombre de sa patronne dans les ruelles nocturnes.

Et elle, elle ; l'enfant, la femme, la dame, la Reine sur le plateau — dans la nuit elle laisse filer un rire maniaque.
Coup fou du cavalier, partie nulle —
échec au Roi, remise en jeu.
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((ben)) ; this world between us
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