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Le PDG de la X-TREM Factory entretiendrait une relation des plus intenses avec sa vice-présidente. On espère que ce n’est pas cette affaire qui a distrait l’ancien Phoenix de son travail et qui a entraîné un manque de sécurité lors de la dernière conférence de presse de l’entreprise où à eu lieu une explosion causant la mort d’un de ses haut-gradés...
Le mystérieux « Mist » dont l’apparition soudaine a récemment secoué la ville serait en fait une association de trolls désoeuvrés voulant profiter de la panique des récents attentats pour gagner plus de popularité sur les réseaux sociaux.
Il paraîtrait que le fondateur de la ville Edward Astrophel aurait été le descendant direct de Diogène, le philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Incroyable !
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Shizu ♦ For the love of the game.
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Romeo R. Eastwood
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MessageSujet: Shizu ♦ For the love of the game.   Shizu ♦ For the love of the game. EmptyMer 24 Aoû 2016 - 15:48


For the love of the game
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♦ ft. Shizu « Alice L. » Nori ♥
« Putain mec mais t’as fait quoi à ta gueule ? T’es passé sous un bus ou ça s’passe comment ? »

T’as pas pu t’empêcher de rire, quand Zachary — s’il ne t’avait pas rafraîchit la mémoire, tu ne t’en serais pas souvenu — a relevé les restes notables de tes blessures — ton oeil au beurre noir qui commence à se dissiper, lentement, mais sûrement, tes deux points à la lèvre et l’autre à l’arcade notamment. Pas que ça te fasse vraiment marrer, mais faut croire que finalement, en trois, quatre ans, t’as pas tellement changé pour qu’il n’y ait rien d’autre que ça pour les marquer.

« J’t’avais dit qu’il avait pris cher ! avait répondu Jeremy, hilare.
Ça va, j’suis un sujet de conversation intéressant j’espère ? t’as lâché, en levant les yeux au ciel. »

T’as de justesse esquivé un coup dans les côtes, et il a eu droit à un de ces regards noirs dont t’as le secret, et qui l’a figé instantanément. T'as beau tourner aux anti-douleurs, t'es pas vraiment sûr qu'un choc serait très appréciable avant guérison complète.

« Pardon mec, j’y pensais plus. Même temps va falloir qu’tu m’expliques un jour comment t’as réussi à t’péter une côte.
Fêler, tu corriges.
C’pareil. Bon, vous v’nez ? Ils vont pas non plus nous attendre cinquante ans.
T’avais dit petit comité, tu t’es plaint, méfiant tout autant qu’intéressé. Y’aura qui ?
Benj’ et Isa.
J’suis sûr qu’elle a ramené Brittany, aussi.
Ça t’arrangerait, hein ? il avait lâché en se marrant, avant d’ajouter, à ton intention. Zach est dans l’même amphi qu’Isa et sa pote. Et ça fait depuis l’début de l’année qu’il essaie de la pécho.
Tu veux des conseils, p’t’être ?
Gaffe, il va t'prendre au mot !
Vos gueules putain ! »

Et tu les avais suivis, un brin de nostalgie au coeur, et quelques souvenirs à l’esprit. Des bons moments passés, avec ta clique, ceux avec qui t’as appris les rudiments du skateboard, ceux avec qui t’as séché tes premières heures de cours, ceux avec qui t’as passé tes soirées à réviser, puis tes nuits à jouer à la console. Le bon vieux temps, comme disent ceux qui ont en général plus d’années au compteur que toi. T’as retrouvé Benjamin et ses lunettes un peu trop rondes, Isabel et son côté trop terre à terre qui te faisait toujours penser à Olympe, et t’as rencontré Brittany, une brunette sympathique au rire léger, du genre qui regarde les gens dans les yeux quand elle leur parle. T’aimes bien, sa franchise, sa spontanéité, elle n’a pas hésité un instant à commenter vos échanges à propos d’une époque à laquelle aucun de vous ne la connaissait, à rire de mémoires qu’elle n’a pas, de moments qui vous appartiennent et qu’elle ne pourra jamais vivre parce qu’ils sont d'un temps révolu. Pourtant, dans son sourire, plus d’une fois, t’aurais juré lire cette même mélancolie que toi t’as ressenti, comme si elle aussi se souvenait de vos après-midi au skate-park, bouquins entre les mains, lunettes de soleil sur le crâne, à faire mine de lire pendant que vous bavardiez entre deux applaudissements en direction des skateurs. Plus empathique que toi, la môme, c’est clair.

« Eh, Rom, tu devais pas me donner des conseils ?
Ouais, tiens, paraît que t’es devenu un tombeur depuis que tu nous as plaqués ? minaude Benjamin, clairement moqueur, mais pas méchant.
Tant c’est trop d’honneur, tu lâches sur le même ton.
Allez déconne pas, dis-nous tout, intervient Jeremy, le ton mielleux.
Quoi, besoin de preuves peut-être ?
Foutez-lui la paix, putain, vous êtes lourds, soupire Isabel, en s’enfonçant dans le banc à côté de toi — toi, assis sur le dossier, les pieds sur le siège, occupé à faire indéfiniment tourner l’un de tes bracelets de cuir à ton poignet entre tes doigts.
Deal. Mec, on t’choisit une meuf dans le périmètre et tu fais ton taff.
Putain vous déconnez ?
Ta gueule, attends. »

Et ses yeux cherchent, balaient, il se penchent vers Zachary et Benjamin et, entre messes basses et ricanements ténus, ton agacement à toi s’accentue. Celui des filles aussi, d’ailleurs, qui, si elles avaient eu des révolver à la place des yeux, les auraient assassinés un millier de fois déjà. Pour le coup, tu les aurais bien aidées.

« Celle-là. La blonde, là-bas. Elle s’fait mater de fou, va faire des jaloux un peu.
Juré les gars, tu lâches, sans même regarder la proie qu’ils essaient de te refiler. Vous faites chier.
Quoi, il t’manque le service couilles ou ça s’passe comment ?
Va t’faire foutre, Zach.
J’suis d’accord, va t’faire foutre Zach, les meufs c’est pas des jouets.
Oh, ça va sainte nitouche. Rom, cap ou pas cap de t’la faire ? Elle vaut grave le détour. »

Tu finis par suivre son regard, par curiosité — intérêt, peut-être ? —, et tu la vois. La silhouette fine, les cheveux d’or, la démarche légère, feline, dansante, et t’as comme un sentiment de déjà-vu, sans être capable de comprendre où, quand, comment. Ça te dérange, un instant, mais tu ne t’y attardes pas, quand bien même l’étrange sentiment ne te quitte pas. Putain, si, t’es sûr de l’avoir déjà vue quelque part, mais t’es tout aussi certain de jamais l’avoir vraiment rencontrée. Alors, quoi ?

« J’gagne combien si jamais ?
On t’file cent balles chacun, lâche Benjamin, après une seconde de silence et un regard échangé avec les deux autres.
Trois cents balles donc... tu souffles et, pour toi, le calcul est vite fait.
Rom j’te jure si tu bouges de là je... commence Isabel, sans être capable de trouver une chute à sa phrase.
Tu ?
Mec fais pas l’connard ! enchérit Brittany.
Deal, tu lâches enfin en te levant.
Putain mais mec, une femme ça s’invite à dîner, pas à baiser ! »

T’ignores, tu tapes dans les mains tendues, puis tu t’éloignes, tu t’avances sans l’ombre d’une hésitation en direction de la blonde repérée un peu plus tôt. Et puis, alors que tu n’es plus qu’à quelques mètres, cinq, six à tout casser, elle tourne la tête. Pour regarder qui, quoi, t’en sais rien, tu t'en fous passablement ; mais elle tourne la tête, et tu reconnais ses traits, tu reconnais ses yeux, son sourire et l’ébauche de son visage que tu n’as aperçu qu’une poignée de secondes pourtant. Et tu comprends, tu captes enfin où tu l’as vue avant aujourd’hui. C’était sur papier glacé, ou de l’autre côté de ta écran de télévision, prisonnière des caméras et des lumières vives pendant les rediffusions de ses concerts ou dans ses clips, quelquefois dans les interviews des journalistes. T’y as jamais vraiment prêté attention, à ce groupe d’idoles, les étoiles montantes des Etats-Unis, mais t’as déjà entendu certains de leurs tubes en entier ; l’avantage d’être toujours branché sur une chaîne qui présente les derniers clips en vogue. Tu l’admets sans ciller, parce que t’es plutôt bon concurrent, et qu’t’as beau prétendre tunes, toc et photoshop chaque fois qu’t’envies quelque chose, leur succès est mérité. Ces étoiles filantes les font rêver éveillées, ces gamines d’un peu partout dans l’pays, et t'admires, parce que t'aspires à faire pareil. Vendre du rêve, du bonheur le temps d'une chanson, faire danser, chanter et oublier l'temps de quatre minutes vingt.
Pris de court, tu t'es figé, tout à la fois sonné et hésitant. Parce que du même coup, tu viens que tilter qu’on t’a balancé dans les pattes d’une gosse certainement courtisée par plus de mecs que tu n’auras jamais de filles dans ton lit, et avec bien plus d'arguments vendeurs que toi, parce qu’elle est belle, parce qu’elle est célèbre, sans doute riche, et que ça attire. Tu sais les désirs des hommes, parce que t’as souvent les mêmes et, à la seconde près où t’as compris qui elle était, t’as compris aussi que t’avais aucune chance. Que t’allais perdre trois cents balles et ta crédibilité, et qu’ils allaient te vanner sur ton échec cuisant jusqu’à la fin de tes jours. Putain, sur toutes les meufs du parc, ils étaient obligés de te refiler celle-là.

Et pourtant, t’aimes pas l’idée d’abandonner, t’aimes pas l’idée d’les satisfaire si vite, par contre t’aimes bien l’idée du challenge et de la difficulté. Tu n’as besoin que d’un instant pour faire ton choix, t’éloigner d’eux, d’elle, faire un détour par la buvette à quelques mètres de là pour payer deux canettes de thé glacé — et t’espères au moins bien choisir. Le temps que le serveur les sorte du réfrigérateur, toi tu remontes les manches de ta chemise, tout en prenant grand soin à ce que tes bracelets camouflent la plupart de tes cicatrices, que les autres passent inaperçues à moins qu’on s’y attarde avec grand intérêt. Et puis, tes deux canettes en mains, tu presses le pas jusqu’à la blonde — jusqu’à ta proie, dont le prénom ne te revient pas, et tu songes que t’aurais dû t’intéresser un peu plus à ses interviews —, pour te glisser dans son dos et fredonner à son oreille. « Et nous souhaitons à tout le monde avec nos voeux sincères un joyeux non-anniversaire ! » Un classique, une référence à son nom de scène. Parce qu’il faut toujours que tu fasses les choses différemment, et qu’aborder une fille, aussi connue puisse-t-elle être, de façon plus classique, ce ne serait pas vraiment toi.
Tu la contournes, tu passes de l’autre côté pour qu’en se retournant pour savoir qui l’aborde, elle ne te remarque pas tout de suite, et tu te plantes devant elle, te balançant d’un pied sur l’autre en lui tendant l’une des canettes, froide et humide de condensation dans ta main. Tout sourire, la tête inclinée sur le côté, une esquisse de rire au fond de la gorge et les mèches devant les yeux, t’as l’air d’un môme innocent malgré les contusions de son visage — et celles sous sa chemise —, pire : d'un gamin ravi de sa connerie — et c’est précisément ce que t’es, à l’instant précis. « Si tu m’dis que t’es un sosie et pas la vraie leader des Shooting Stars, j’vais m'sentir con, alors fais-moi plaisir s’teuplait. » tu lâches, non sans tirer la langue une seconde, le ton rieur, presque moqueur — autodérision et enfantillages, quand ils nous tiennent.
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Shizu «Alice L.» Nori
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MessageSujet: Re: Shizu ♦ For the love of the game.   Shizu ♦ For the love of the game. EmptyVen 26 Aoû 2016 - 19:35

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« T'es parfaite, comme toujours ! Bon, petite pause, tu peux prendre un peu l'air, va. Ça se sent que t'en as besoin. »

Il a un rire, un rire qui reçoit un regard vif et même pas embarrassé en réponse ; un sourire se sculpte sur ces lèvres-ci alors qu'elle se redresse, s'étire. Shizu a beau être habituée à l'exercice, une bonne pause, c'est pas de refus. Après tout, cela fait une bonne heure qu'elle pose là sous les regards de quelques curieux qui sont rembarrés et éloignés de temps en temps ; et elle se demande, la blonde, si la compagnie connaît la notion de « lieu public ». S'ils ne voulaient aucun curieux, ils pouvaient juste rester dans un studio, ou bien dans un parc privé, qu'importe ; mais il ne faut pas s'étonner que l'on s'arrête de temps à autre pour s'extasier. En réalité, cela lui fait même plutôt plaisir – ce qui n'est peut être pas tout à fait innocent. Il n'y a rien de mal à apprécier de voir les regards s'illuminer quand ils se posent sur elle, non ? C'est là une des conséquences de la célébrité qu'elle assume tout à fait – et quand cela la dérange, au pire, il y a la super-gavroche, les super-lunettes de soleil sombres et tout l'attirail pour passer incognito. C'est testé et approuvé.

En attendant, aujourd'hui, elle se moque d'être discrète ou non. Aujourd'hui, Shizu est mannequin et peut prendre une pause en plein photoshooting, sous un soleil à moitié caché par les arbres et à la luminosité naturelle qui lui a toujours d'avantage plu que les néons ; peut être même, plus que les projecteurs. Ce serait un dilemme que de choisir, sans nul doute. Elle éprouve un amour certain pour les espaces verts, de ces endroits apaisants où il fait bon de se poser et contempler, comme si le silence pouvait alors être votre meilleure alliée. Fermer les yeux et se laisser bercer par les mélodies que peuvent provoquer un écureuil dans un arbre ou un lapin dans un fourrée, le vent qui fait bruisser les feuilles des arbres ; se laisser à la contemplation, à l'apaisement, se laisser partir. Meilleure forme de méditation qu'il soit. Plus intéressante que le yoga.

Alors elle n'hésite pas ; à l'instant où on la lâche, elle s'évade, se nourrissant du calme des lieux pour inspirer un grand bol d'air et se revigorer. S'armant de lunettes de soleil – pas vraiment pour la discrétion, vu qu'elle a été repérée par la moitié des passants, ni pour le soleil en lui-même, surtout pour une question d'habitude – elle s'éloigne à grands pas, refusant qu'on l'accompagne. « Je m'éloignerais pas trop, de toute façon » qu'elle dit, mais à peine prononcés, les mots sont balayés, et elle trace. Elle devine plus qu'elle n'entend les soupires d'exaspération et qui s'y attendaient, mais s'en moque ; si elle se laissait aller, maintenant, elle étirerait les bras, voire se mettrait à danser. Dans un premier temps néanmoins, elle décide de s'abstenir. C'est compliqué d'être célèbre parfois, parce qu'on doit faire attention à tout ce qu'on fait, en plus de conserver une image parfaite et ne jamais la trahir devant les autres. Les « autres » pouvant devenir une population entière en quelques secondes grâce à la magie d'internet. Ce qui était problématique n'est-ce pas – quoique des fois, c'est pratique, remarque. Il n'empêche ; Shizu aimait faire n'importe quoi, elle aimait ne pas se prendre au sérieux, et on lui demandait de rester une gentille petite fille sage. Elle avait bien conscience de n'avoir que dix-huit ans, il n'empêche qu'elle n'en avait plus quatre.

Un éclat de rire aurait pu s'échapper de ses lèvres à cette pensée, tiens ; qu'est-ce qu'elle a, elle fait sa crise d'adolescence ? Ridicule. Ce songe s'évapore bien rapidement, s'effaçant pour laisser place à d'autres préoccupations, qui disparaissent tout aussi vite, jusqu'à ce qu'elle n'ait plus rien de bien sérieux en tête, voire rien du tout, qu'elle se détende complètement et se mette même à tourner sur elle même de temps en temps, fermant les paupières quelques instants, quelques instants suffisant à ce qu'elle ne s'évade totalement.
Elle n'est plus vraiment là, Shizu ; juste physiquement. Son enveloppe l'empêche de partir, l'enchaîne ici bas, sans jamais être capable de l'emmener jusqu'aux étoiles ; alors elle se contente des artificielles que dessinent les projecteurs. Des fois, elle songe qu'elle en demande peut être trop ; et puis finalement, elle se dit qu'elle s'en moque.

Les murmures lui parviennent, des regards la dévorent et elle offre quelques sourires ; ce sont les gestes timides, les expressions envieuses et hésitantes mais elle ne s'en formalise pas plus que cela. C'est peut être prétentieux, mais il faut dire qu'elle a appris à ne plus vraiment faire attention ; tout au plus, respecter ses admirateurs et se méfier des potentielles menaces. Plus le premier que le second, d'ailleurs ; Alvaro lui répète souvent qu'elle devrait d'avantage être sur ses gardes. Enfin, au pire, elle s'en contrefiche. Elle sait viser où il faut, si un type avait la fabuleuse intention de s'en prendre à elle ! Donc sujet clôt.

C'est quand elle commence à songer à faire demi-tour qu'un type que son manager préféré aurait sans doute immédiatement qualifié de « type louche » ou encore « là tu vois tu frappes » fait son apparition ; comme dans un tour de magie, oui oui. La voilà extirpée de ses songes par une voix amusée qui ne lui dit rien ; dans un réflexe elle tourne la tête, constatant que la provenance de la dite-voix n’y est plus. Et puis elle se retourne, un sourcil haussé, et pourrait presque sursauté en voyant que le jeune homme lui fait à présent face. Presque.

Il se balance d’un pied sur l’autre, a un sourire espiègle et une bille de clown ; en fait, on dirait un gamin… plus ou moins récemment passé à tabac. Ce qui, paradoxalement, lui retire absolument toute crédibilité et arrache un sourire pétillant et curieux à la blonde - et puis de gamine amusée, elle aussi. Tout est parfait ; elle est immédiatement intriguée par ce type et sa manière particulièrement inédite d’aborder une fille ; et une citation d’Alice au Pays des Merveilles, une. C’était facile ; facile mais totalement nouveau. Shizu a l’habitude d’être abordée, draguée même, mais elle n’a pas souvenance d’avoir déjà vue pareille approche. Un regard lancé à ce qu’il lui tend et son regard s’illumine littéralement, alors qu’elle décide qu’elle marche complètement dans le délire d’un parfait inconnu. Elle tend la main pour s’emparer de la boisson que le blond lui donne, accompagnant son geste d’un joyeux « Buvons du thé, encore du thé, en nous souhaitant mon cher, un joyeux non-anniversaire ! » avant de se mettre à rire, légèrement. « Si tu m’dis que t’es un sosie et pas la vraie leader des Shooting Stars, j’vais m'sentir con, alors fais-moi plaisir s’teuplait. » Ses jolis yeux se plissent, alors que l’on peut la voir rire jusque dans ses prunelles. Le tout en haussant les épaules et en baissant les paupières, elle se met à ouvrir sa canette et lui renvoie un regard faussement intéressé. « Ça dépend, j'y gagne quoi de plus qu'un... » elle lance un regard à ce qu'indiquent les motifs de sa canette, « ...ice tea pêche ? Classique. » Il n’empêche que c’est sa boisson préférée alors elle décide de ne pas s’en plaindre. Ou pas sincèrement, au moins. Après une gorgée plutôt rapide, elle secoue la tête, l’air sérieux et l’amusement dans la rétine. « Au moins deux ou trois canettes de plus, quand même ? Je boirais ça toute la journée ! » Alvaro la tuerait. Ça contribue à l'amuser, peut être, tiens...
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MessageSujet: Re: Shizu ♦ For the love of the game.   Shizu ♦ For the love of the game. EmptyVen 2 Sep 2016 - 20:13


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Elle t’a suivi dans ton délire, sans la moindre once d’hésitation ; en se saisissant de la canette que tu lui tendais, elle t’a rétorqué sur le même ton, elle a chantonné la suite de ce que t’avais entamé, elle a sauté les deux pieds joints dans ta connerie, et t’as pas pu t’empêcher d’en rire. Et ce rire, dans le fond, il était plutôt sincère ; bien qu’encore un peu sur la réserve. Pourtant, t’es surpris, tu n’t’attendais pas vraiment à ce qu’une célébrité puisse se plier aux gamineries d’un inconnu avec tant de facilité, pas vrai ? Ça ne te déplaît pas tout à fait — parce que même si t’as clairement aucune chance de remporter ton pari, ce sera peut-être un peu moins ennuyant d’essayer que tu ne l’aurais cru. Va savoir, même pas trente secondes que t’es en face d’elle, et tu t’fais déjà des impressions qui pourraient s’avérer trompeuses. Tu n’apprends jamais de tes erreurs, Romeo ?

Tu ouvres ta canette à ton tour — non sans manquer renverser une partie du contenu sur le sol, que tu sauves de justesse — et t’amuses avec la petite boucle de fer, l’air de rien, pendant que tu soutiens le regard qu’elle te lance. Intéressé, amusé, elle a la malice au fond des yeux, et c’est un reflet similaire de toi-même qu’elle te renvoie. Un jeu stupide entre deux inconnus et, si tu dois perdre tunes et crédibilité, en attendant tu peux bien t’amuser un peu — ce n’est pas tous les jours qu’on peut voir une étoile de si près, n’est-ce pas ? « Ça dépend, j'y gagne quoi de plus qu'un… ice tea pêche ? Classique. » T’étouffes un rire en avalant une gorgée — dans le fond, tu n’as pas vraiment besoin de sa confirmation pour deviner qu’elle répondrait par l’affirmative à ta question d’auparavant, si elle était un peu moins portée sur les détours et les enfantillages, à ton image. « Ça dépend, tu voudrais quoi ? » tu lâches dans un haussement d’épaules — bijoux, belles robes ; allez, jusqu’où se portent ses caprices de princesse ? « Au moins deux ou trois canettes de plus, quand même ? Je boirais ça toute la journée ! » Tu clignes des yeux, t’es pris au dépourvu ; rien que ça ?

Ton regard s’attarde sur ta propre canette, que t’agites entre tes doigts sans y faire attention, comme tu agiterais un verre, rien que pour sentir le liquide à l’intérieur tourner, et tourner, et tourner, comme le vide tourne dans ton esprit, parsemé de quelques questions hagardes, sans réponses. Des rhétoriques, pour la plupart — t’es bien trop ancré dans tes clichés ; de ça non plus, tu n’apprends rien, Romeo ? Et puis, en un nouvel haussement d’épaules, tu balaies tes propres interrogations, tu lèves la canette dans sa direction un bref instant avant d’en boire une autre gorgée. « C’est beaucoup demander pour un premier rendez-vous, tu ne crois pas ? Même pour une starlette, désolé. » T’as ce sourire en coin, cet éclat dans les ambres, celui qui signifie que t’es en train de jouer — mais à quel jeu ? — et qui s’accentue face à la légère déception que tu lis dans ses émeraudes vives. « Même pas capable de répondre aux attentes de ces mesdames ? Vous me décevez, j'ai failli vous prendre pour un gentleman. » Tu te penches dans sa direction, ton regard plongé dans le sien, lueur malicieuse au fond des prunelles. « Erreur, erreur ! Navré de vous décevoir, les apparences sont aussi trompeuses que volatiles ! Mais, allons, que fait donc la jeune Alice par ici ? Serait-elle une énième fois à la poursuite de son cher lapin blanc, toujours égaré, sans cesse en retard ? » C’est un rire, qui éclate, qui résonne ; un rire qui chantonne, et tu cilles presque à l’entendre.

Tu tangues — son rire est beau ; un peu trop pour être brisé, et pourtant tu n’es qu’un enfoiré qui y aspire. « L'auriez vous vu passer, cher chapelier ? » Tu prends l’air de ceux qui réfléchissent sans vraiment s’y attarder, ceux dont l’esprit est déjà occupé, par autre chose qu’une course à la suite d’un lapin égaré — une tasse (canette, ici ; détail) de thé, par exemple. « Je causais d’apparences volatiles… Eh bien votre lapin l’est tout autant, et pour cause ! Je ne l’ai point aperçu. » Ses traits se font plus renfrognés, et tu peines à conserver un semblant de sérieux — mais le Chapelier du conte l’est-il seulement jamais, sérieux ; lui le déluré, le déjanté, le fou qui ne songe plus qu’à l'heure du thé ? « Me voilà bien aidée ! J'avoue fort aimer le thé, il me faut retrouver ce lapin... » Ton sourire se fait un peu plus prétentieux, ton sourcil se hausse — rien qu’un instant, avant que la douleur encore tenace de ton point de suture te ramène à ton incapacité actuelle de trop faire l’imbécile — comme si c’était une évidence que tu t’apprêtais à énoncer. « Eh bien... Puisqu'il le faut, peut-être pourrais-je vous guider sur ses pas en sirotant ce thé en votre compagnie, charmante Alice ? » Pour ponctuer ta proposition, tu lui tends ton bras — celui qui ne tient pas la canette —, dont elle se saisit sans attendre, un nouvel éclat de rire aux lèvres — et Dieu, ce que des milliers d’hommes se damneraient pour l’entendre encore. « Volontiers chapelier ! »

Tu te penches vers elle, pour lui accorder un clin d’oeil, et tirer la langue une seconde, comme un môme, encore et toujours. Tu te serais sans doute penché plus encore, jusqu’à sentir son parfum, jusqu’à ce que ton souffle effleure sa peau même — au risque de prendre un mauvais coup si tu te faisais trop envahissant — si seulement ta côte ne te lançait pas autant. Tu te redresses, en laissant échapper un sifflement douloureux qui file entre tes dents. Par réflexe, tu cherches à inspirer profondément, mais la pointe qui semble te traverser tout entier te coupe la respiration, et tu grognes à l’encontre de toi-même, de ton idiotie, de tes conneries — celles passées pour être dans cet état tout autant que celles présentes qui ramènent la douleur à tes pensées, à ta réalité. Alors tu bois, pour faire passer, pour te donner contenance et te concentrer un instant sur le goût sucré plus que sur ce qui te prive de ta complète liberté de mouvements. T’en as encore pour quelques semaines, et t’en as déjà marre ; les anti-douleurs sont bien mignons, mais t’aimes pas ça — tu tournes à suffisamment d’autres choses pour ne pas avoir très envie de te rajouter ces cachetons-là en plus. Cela dit, ils ont au moins le mérite de rendre tes journées un peu moins compliquées — devoir serrer les dents sans cesse pour ne pas geindre n’est pas recommandé pour entretenir des relations sociales.

De ta main libre, tu tapotes le rebord métallique de ta canette, en relevant les yeux en direction de la jolie blonde face à toi. Son prénom ne te revient toujours pas ; alors, tant pis : tu le trouveras. En échange — parce que t’aimes les bonnes guerres — elle trouvera le tien. « Allez, » tu reprends, le ton un peu plus naturel qu’auparavant. « t’as l’air d’aimer jouer : devine donc l’identité du Chapelier qui se tient à tes côtés. Indice : dans la littérature des plus romantiques, je suis un tombeur. » Et t’as ce rictus satisfait, ton air un peu charmeur malgré toi, même pas calculé, ta figure de gosse présomptueux, trop fier de sa connerie, trop heureux d’avoir trouvé avec qui s’amuser. Mais à ce jeu-là, t’as déjà mille fois pipé les dés.
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Shizu «Alice L.» Nori
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MessageSujet: Re: Shizu ♦ For the love of the game.   Shizu ♦ For the love of the game. EmptyDim 26 Mar 2017 - 17:06

For the love of the game + romeo

Il y a les paillettes dans le regard posé sur cet autre grand enfant, de cette gosse qui a trouvé un camarade de jeu, qu’importe que cela ne dure que quelques instants. Shizu aime jouer. Et il faut bien avouer que ce genre de situations est fort rare. Si elle s’est déjà faite aborder par des fans, ce chapelier sort clairement de l’ordinaire, alors autant profiter ! Ce sera un excellent moyen de passer le temps et de se souffler un bon coup. Et qu’importe que le type soit catégorisé comme “type louche”, la blonde s’éclate alors elle s’en moque.
Totalement.
Ce n’est qu’une gosse capricieuse et quand on lui tend un jouet, elle lâche pas prise. Alors elle va s’amuser et qu’importe, le sujet est clôt. Amour sur Alvaro.

Savoir s’il est excellent comédien ou si une pluralité d’émotions et de songes doivent le traverser n’est pas chose aisée. Après, la jeune femme a conscience que le monde entier n’est pas acteur, à son instar. Elle balaye donc ces songes et le voit relever le regard, de nouveau pétillant après ce qui lui a semblé être de la surprise. Curieuse, elle le fixe, attendant la prochaine réplique, le “on filme !” ; puisque si sa vie entière est une scène géante, cet épisode ne sera que mise en abîme. Shizu aime le théâtre et entre la musique et le cinéma son coeur balance ; ce qu’elle retient, elle, c’est qu’elle s’en délecte toujours avec une satisfaction importante. Alors s’il te plaît, mon cher chapelier, joue avec moi. Et comme s’il répondait à cette demande implicite, le gosse qui avait trouvé une copine pour jouer avec lui dans la cour de récré, il lève sa canette et boie ; il a le regard lumineux et le sourire un peu fou, comme le rôle qu’il incarne si bien. « C’est beaucoup demander pour un premier rendez-vous, tu ne crois pas ? Même pour une starlette, désolé. » Boudeuse. Alice est désappointée, Alice est déçue ; Shizu est intéressée, Shizu est ravie. La déception se dessine dans ses grands yeux piquants et elle souffle, sur un ton de reproche. « Même pas capable de répondre aux attentes de ces mesdames ? Vous me décevez, j'ai failli vous prendre pour un gentleman. » De ceux au haut de forme penché et à l’éclat fou dans le regard. Et il ne la déçoit pas, la joueuse ; se penchant vers elle, elle qui plonge dans son regard un peu fou, un peu étrange, un peu décontenançant. « Erreur, erreur ! Navré de vous décevoir, les apparences sont aussi trompeuses que volatiles ! Mais, allons, que fait donc la jeune Alice par ici ? Serait-elle une énième fois à la poursuite de son cher lapin blanc, toujours égaré, sans cesse en retard ? » Alors elle éclate de rire.

C’est frais et agréable ; ce type est juste merveilleux. Les gens devraient davantage être comme ça ; arrêter de tout le temps se prendre au sérieux, lâcher un peu prise - et c’est elle qui pense cela. Mais sérieusement ; que c’est bon de pouvoir rire ainsi sans la moindre gêne, d’y être invitée avec tant de panache aussi. Elle se reprend, se rhabille de son costume d’Alice égarée, Alice en quête de sa chimère à la montre à gousset. « L'auriez vous vu passer, cher chapelier ? » Il mime si bien la réflexion dissipée, si bien qu’elle pourrait bien s’y laisser prendre, Alice ! « Je causais d’apparences volatiles… Eh bien votre lapin l’est tout autant, et pour cause ! Je ne l’ai point aperçu. » Et alors, la déception ! Elle se renfrogne, jolie Alice, elle aimerait bien bouder encore un peu.
Elle est totalement à fond.
« Me voilà bien aidée ! J'avoue fort aimer le thé, il me faut retrouver ce lapin… » Même s’il n’existe pas, ce pauvre lapin. Dans la cage de July, sans doute ? Elle devrait l’en affubler d’une montre, à l’occasion. Pas sûre que sa cadette le prenne spécialement bien, toutefois. Manou n’est pas vraiment en retard. « Eh bien... Puisqu'il le faut, peut-être pourrais-je vous guider sur ses pas en sirotant ce thé en votre compagnie, charmante Alice ? » Un nouvel éclat de rire lui échappe, et elle se saisit sans s’en formaliser du bras qui lui est tendu.« Volontiers chapelier ! » Clin d’oeil et langue tirée, Shizu rit comme une enfant, l’enfant qu’elle est bien cachée. C’est quand il se penche vers elle qu’elle songe à leur différence de taille sans vraiment y confier d’importance - elle a des talons plus hauts, d’habitude - et pour toute réponse, c’est un sourire à l’innocence qu’elle n’a pas réellement qu’elle lui envoie. Après tout, elle est Alice.

Elle n’est pas dénuée d’empathie, Shizu ; mais quand il se redresse et semble chercher sa respiration, elle songe fort sage de ne faire aucune remarque. En même temps, il est amoché, son chapelier. Une nouvelle gorgée et bien vite - assez pour ne pas avoir le temps de se lasser - une nouvelle lueure taquine brille dans son regard mordoré. « Allez, t’as l’air d’aimer jouer : devine donc l’identité du Chapelier qui se tient à tes côtés. Indice : dans la littérature des plus romantiques, je suis un tombeur. » Elle papillonne des yeux, Shizu, et le fixe. Semble-t-il réellement sûr qu’elle pourrait deviner son identité ? Pas comme si le monde était fort vaste et ses connaissances, elle le savait, fort restreintes.
Elle aurait pu réfléchir comme cela, si elle avait été un temps soit peu normale.
Au lieu de quoi elle se mit à y réfléchir distraitement, alors que son regard se faisait plus sérieux et ses sourcils se fronçaient légèrement ; pourtant un seul nom lui venait à l’esprit. Peut-être y avait-il un piège ? Si oui, à quel point sa culture était importante ?
Non, allez.
Elle allait pencher pour le cliché absolu.
« Comme Romeo ? À moins que ton alter-ego fictif ne réussisse pas à obtenir les faveurs de la fille en cours de route… Auquel cas je serai curieuse de savoir si t’es plus doué que lui. » C’était à peine moqueur. À peine provocateur. À peine gratuit. Et c’est un sourire plein d’une innocence feinte - encore - qui se dessine sur son tendre visage angélique. À peine, aussi, une invitation à continuer la discussion alors qu’elle aurait été censée retourner bosser. Mais c’est infiniment plus intéressant d’être en sa compagnie que derrière un objectif. Pas qu’elle n’aime pas cela ; juste qu’elle y voit une hiérarchie dans l’attrait qu’elle porte aux choses, à l’heure actuelle. Elle se contente de boire une nouvelle gorgée de sa canette, à son tour, le regard pétillant toujours fixé sur lui.
On joue ?
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MessageSujet: Re: Shizu ♦ For the love of the game.   Shizu ♦ For the love of the game. EmptyVen 28 Juil 2017 - 20:43


For the love of the game
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Et elle cherche, la gamine, la princesse, les sourcils froncés, l’air soucieux le plus sérieux du monde, comme en quête d’un piège tendu sans filet entre elle et la vérité ; elle se prête au jeu, sans question, sans lassitude apparente, elle accepte les règles sans sourciller, sans protester. Et moi, j’ai ce sourire au bord des lèvres en la regardant faire, chercher l’anguille sous la roche — alors qu’il n’y a pas plus de l’une que de l’autre, que la réponse est évidente, quel parent même indigne irait appeler son môme Dom Juan ou Casanova, dites-moi ?

« Comme Romeo ? »

Dans le mille.
T’avais vraiment peur de faire fausse route dans un champ des possibles si limité que celui-ci, Bella ?

« À moins que ton alter-ego fictif ne réussisse pas à obtenir les faveurs de la fille en cours de route… Auquel cas je serai curieuse de savoir si t’es plus doué que lui. »

Grimace, rictus. Tu me cherches, pas vrai ? Si ce n’est pas délibéré, c’est qu’elle est stupide, suffisamment pour ne pas savoir l’impact que peuvent avoir ses mots sur un homme — d’autant plus un homme des plus joueurs, mauvais perdant pour ne rien arranger. J’assume mes mauvais penchants, mes élans de connard, j’assume mes pulsions animales, bestiales, primitives — l’envie de baise pour la baise, du sexe sans prise de tête, sans lendemain surtout.
J’assume d’être un enfoiré qui se joue des autres pour parvenir à ses fins ; des filles surtout, des imbéciles.
Mais je lui cède au moins ça : elle n’a pas l’air idiote ; au contraire, plus dégourdie que d’autres, malicieuse et taquine aux limites de la décence que l’on doit à un inconnu — ça causera sa perte, peut-être, un jour, à cette gamine un peu barge — de façon mesurée, comme de tester les limites et de s’en affranchir à la moindre occasion, par caprice ou goût du risque.
Elle rend l’attrait dangereux ; se rend-elle seulement compte des idées qu’elle fait naître chez moi, à agir de la sorte ?

Je me penche de nouveau vers elle, juste un peu — parce qu’à la différence des limites entre elle et moi, celles de mes côtes sont déjà familières, et je ne pousserai plus le vice jusqu’à m’en affranchir outre-mesure. Pourtant, mon visage est si proche du sien que son haleine, son parfum m’atteignent — c’est léger, c’est sucré ; cette gamine est l’idole parfaite, rien à redire, facile de comprendre comment ces midinettes foutent des étoiles dans les yeux de ma génération de celle d’après.

Mais, allez, jouons franc jeu toi et moi,
sous tes jolies paillettes, elle ressemble à quoi, la vraie Alice ?

« Mon alter-ego obtient certes les faveurs de la demoiselle qu’il convoite je lâche d’un ton bas, un rien amusé. Mais en attendant, ils se foutent en l’air tous les deux à la fin. Un peu trop tragique pour tenter de le reproduire chez soi, tu ne crois pas ? »

C’est hypocrite de ma bouche ; Nirvana s’est foutue en l’air et j’ai failli la suivre, trop de fois, souvent essayé, toujours manqué. Mais elle n’était pas Juliette ; loin d’être commises par amour — elle l’a assassiné en même temps qu’elle s’est tuée —, mes tentatives relèvent plus d’un désespoir que je peine à contenir, d’une détresse soudaine contre laquelle je ne sais pas me battre. Je n’ai pas envie de mourir ; je suis un peu vide, un peu tourmenté, j’ai des idées noires et je m’ouvre les poignets, mais l’envie d’en finir n’est, au fond, que rarement présente. Elle vient, s’immisce tout à coup, quand je comprends il est déjà trop tard, elle est là, j’ai dilué les cachets dans l’alcool et le sang dans l’eau claire du lavabo. Ce sont comme des moments d’absence, d’égarement, d’obscurité, lors desquels ne m’apparaît plus qu’une seule issue — la plus fatale.
Passés ces épisodes dramatiques, des creux, des bosses, la honte et la rage. D’être ce que je suis, d’avoir fait ce que j’ai fait ; de savoir que je finirai par recommencer, parce que c’est plus fort que moi, que je ne contrôle pas ces choses-là.
Je me suis tellement habitué à l’idée que je m’y suis résigné — j’ai cessé de croire qu’on pouvait m’aider. Je me laisse porter, en me disant qu’un jour, peut-être, d’une façon ou d’une autre, qu’il s’agisse de vivre ou de crever, ça finira bien par s’arrêter.
Qu’importe.


C’est d’Alice qu’aujourd’hui il est question, gosse décalée, dérangée dans un monde qui n’est pas le sien, perdue, égarée, à quel point est-ce que tu ressembles à l’avatar dont t’as volé le nom, poupée, dis-moi ?

Je ris, doucement ; mes doigts viennent effleurer sa tempe, chasser une mèche de cheveux que je glisse, l’air de rien, derrière son oreille. Volontairement, je laisse traîner ma main une seconde de trop contre sa peau, douce, tiède sous l’épiderme. J’ai mon regard plongé dans le sien, déjà tout entier dans le jeu aux dés pipés et aux règles détournées.

« Cela dit, ne doute pas une seule seconde que, tout comme lui, je finis toujours par obtenir ce que je veux… »

Ma main s’attarde encore, glisse de la pommette à la joue, la mâchoire, dégage bientôt son cou de ses cheveux que je repousse soigneusement derrière son épaule, un sourcil haussé, prunelles ambrées reflétées dans le jade des siennes.
Tu joues toujours ?
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MessageSujet: Re: Shizu ♦ For the love of the game.   Shizu ♦ For the love of the game. EmptyJeu 26 Juil 2018 - 16:15

For the love of the game + romeo

Alice joueuse, Alice avide ; et son regard qui pétille. Elle joue à un jeu dangereux et elle le sait, mais, hé, elle n'a pas l'habitude de côtoyer d'autres gamins pour s'amuser. On lui demande d'être droite, on la regarde à travers son charisme et la fausse maturité qu'on lui attribue ; mais Shizu avant tout, c'est une joueuse, et la vie entière devrait exister pour la contenter.
Shizu, c'est qu'une gamine capricieuse.
Elle savoure son existence, elle s'y complait, mais jamais elle ne pourrait refuser de s'amuser si on lui propose ; elle saute à pieds joints dans la connerie et s'en délecte - elle c'est le jeu qu'elle cherche, pas la victoire à tout prix. Sauf quand il s'agit de sa carrière (et de ses caprices) évidemment (toucher les étoiles).
Alors oui, Romeo, vu qu'il semble bien s'appeler comme ça, est un parfait camarade de jeu ; et oui, elle n'a pas froid aux yeux. Aucune crainte de le provoquer ; et dans un coin de son esprit, Shizu note bien qu'au pire, elle est en meilleure forme que lui. Au pire. Ce serait si bien si elle y pensait réellement ; Alvaro adorerait. Sauf qu'en l'occurrence non, justement, Alvaro n'adorerait pas.
(Un sourire)
Il réagit Romeo, bien sûr ; ses paroles démunies d'innocence font mouche et elle ne retire pas son sourire moqueur, son regard rieur. Il se penche et elle reste immobile, papillonnant des yeux telle une enfant prise en faute ; et pourtant, pourtant aucune innocence dans le creux de ses yeux, aucune crainte-même ne s'y dessine, rien qui ne montre la moindre once de regret ou de retrait. Elle s'amuse. Elle n'attend rien de plus que ça, qu'un jeu, un divertissement à la hauteur quitte à ce qu'il soit à ses dépends - à leurs dépends, aux dépends d'un acteur de cette farce, qu'importe. Mais il semblait être un si bon camarade, pourquoi s'en serait-elle passée ?
Un si bon camarade à la proximité qui aurait dû la dérouter, la déranger, mais à laquelle elle s'accommode très bien, presque indifférente, trop inconsciente, et un éclat moqueur brillant trop intensément. De lui ; elle se joue de lui. « Mon alter-ego obtient certes les faveurs de la demoiselle qu’il convoite. Mais en attendant, ils se foutent en l’air tous les deux à la fin. Un peu trop tragique pour tenter de le reproduire chez soi, tu ne crois pas ? » Et son rire résonne et elle y répondrait bien ; se contente de prendre un air pensif pendant quelques instants.
Le comble du romantisme.
Au risque de choquer, Shizu n'a jamais su se situer quant à cette histoire ; on parle de romantisme, elle y a toujours décelé du cynisme. Elle, elle dessine une fin triste, un amour destructeur, plus qu'un éternel qui s'éteint dans les bras de la faucheuse ; parce que les gens meurent et ne reviennent pas, qu'importe combien on les aime. (Et elle ne le sait que trop bien) et elle, voudrait-elle devenir la tragique Juliette, rien qu'une fois (encore) ?
L'histoire est belle mais pas de celles qui la font rêver ; parce que Shizu rêve trop positivement sans doute. Positif, amusement ; c'est ça, c'est Alice, plus celle de l'orphelinat, celle aux étoiles celle aux éclats. Celle au regard interrogateur presque candide, « Mort tu n'en profiterais guère effectivement. » celle aux propos décalés. Parce que quand on claque, on profite plus de rien ; on s'éteint (fin). Et Shizu, elle veut briller, intensément, tellement ; niquer des rétines pourquoi pas, illuminer des siècles durant (rejoindre le firmament). Alors dans son regard se mélangent les teintes d'amusement et d'interrogation, un instant en suspens alors qu'il s'approche - joue à un jeu dangereux -, et qu'elle ne découvre la chaleur de cet autre être humain ; immobile statue, déité sucrée, elle semble captivée (semble, bien plus intéressée). Oh pauvre fille ensorcelée (il croit que c'est ce que ça lui fait ?)
Malheureusement
Shizu, c'est pas de la séduction à tout prix
Alice, c'est une comédienne hors paire
et lui, c'est un autre comédien ; ils se donnent la réplique
(rien de plus.)
« Cela dit, ne doute pas une seule seconde que, tout comme lui, je finis toujours par obtenir ce que je veux… »
Shizu oublie une seconde son jeu ; malheureusement.
Elle éclate de rire.
Oh perte de contrôle, regard moqueur et brillant d'une réaction incontrôlée ; cassage de mythe et de réalité, à ce moment où elle dérape et casse leur petit jeu à la récré. Elle ne s'éloigne pas vraiment pourtant, se racle la gorge alors que son faciès entier est souriant, alors qu'elle ne le repousse même pas physiquement ; s'amuser des autres, malheureusement, elle sait le faire. « J'espère pour toi ne pas en faire partie dans ce cas, tu risques d'être déçu. » Elle ne voudrait pas lui briser le cœur ; et un regard rieur. Pousse même le vice à se rapprocher, mettre les mains sur son torse et lui lancer un regard clairement fauteur de trouble ; approcher ses lèvres et subitement, subitement, s'écarter ;
elle joue un jeu oh combien dangereux, et elle le sait
malheureusement.
« Mais bonne chance si tu comptes essayer. »
Et un pas en arrière, un regard flamboyant.
Si elle joue ? Toujours.
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MessageSujet: Re: Shizu ♦ For the love of the game.   Shizu ♦ For the love of the game. EmptySam 4 Aoû 2018 - 1:20


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Un éclat de rire ((carillonne)) ; ma main demeure en suspens, dans mon corps entier comme un élan interrompu, stupeur inattendue ((fausse note dans la gamme)). Je ne saisis pas la faille ; c’était si bien parti et puis — et puis un sursaut impromptu, une erreur dans le scénario, mauvaise réplique et moi je perds le fil, le temps d’un instant, incapable d’improviser.

« J'espère pour toi ne pas en faire partie dans ce cas, tu risques d'être déçu. »

Oh, si tu savais ; bien sûr que tu en fais partie — ces jolies choses à collectionner, une distraction, un passe-temps. Pas besoin d’être un salaud, pas la peine de forcer, l’impatience n’est pas une solution — je t’attendrai longtemps s’il le faut ((trois cent dollars sur ton dos)). Et pour toi la presse à scandales, peut-être, les rapaces pour s’en réjouir ((la débauche des étoiles montantes)) il y en a des tas — mais tout ça, c’est ton monde alors, alors tu connais déjà, pas vrai ?

Un pas en avant, deux — l’effronterie dans tes yeux, belle insolente. Et ton parfum tout autour quand tu t’approches — si Meera m’évoque les longues journées d’été à lézarder au soleil, les nuits tièdes et l’alcool à flots, les heures d’oubli et les nuits à la belle étoile, tu convoques des idées de premières éclaircies, des printemps fleuris, les premiers fruits sucrés et la vie qui se ranime, le monde qui s’évade de son carcan de neige et d’immobilité qui le tenait prisonnier jusque là ((bouffée d’air frais et sirupeux)).
Tes lèvres, un souffle — pas un geste dans ta direction, je sais que tout n’est que chimère ; tu ne me dupes pas, dans tes gestes leurre et imposture ((tu ne fais que jouer)). Un recul ((évasion)), tu t’enfuies mais à peine, et toujours à portée de main ((papillon malin)). Tu virevoltes encore ((survoltée)), jamais épuisée ((pour combien de temps ?))

« Mais bonne chance si tu comptes essayer. »

Une main saisie, l'emprise légère ; d'une pirouette sous mon poignet t’emprisonne contre mon corps ((mais pas trop près)). Puisque tu es danseuse, puisque tu es idole, puisque tu es étoile, alors tu dois savoir — la réplique des mots comme ceux des gestes ((idéale)). Et nos deux inspirations se mêlent encore, la proximité frise l’indécence ((mais qui tremble ?)), j’esquisse un rictus sans grimacer sous les deux points de ma lèvre qui tiraillent ((le jeu est trop beau)).

« J'ai mille ans pour t'attendre et te chercher, s'il le faut, belle Alice. »

Mon regard sur ton visage — tes yeux et puis tes lèvres, le sourire qui s’étire sur les miennes à mesure avant que je ne te laisse te dérober à mes mains ; un pas, puis deux en arrière ((cette fois, moi)). Jeu d’échec ou valse italienne, quelle image préfères-tu ?

Tête renversée, canette terminée, vide et creuse contre les ongles résonne. Déception légère — mais l’idée germe en suivant, ta seule présence comme source d’inspiration ((avide à l’idée de faire durer les badinages)). Alors, alors encore une fois, mon regard accroche le tien — espiègle ((mon rôle pas tout à fait quitté)).

« Comment se fait-il que tu te promènes sans chaperon, dis-moi ? J’aurais cru qu’une idole serait plus entourée. »

À proximité, une poubelle — moins d’un mètre, le lancer est facile et le panier marqué sans effort. De nouveau, un regard dans la direction, et l’hésitation, fugace — bientôt dissipée, qu’ai-je à perdre sinon du temps à n’en plus finir ?

« Mais s’il te reste un peu de liberté à consommer, j’accepte de jouer le rôle du gentleman : je t’offre une deuxième canette, et la crêpe de ton choix sur le stand. Tentée ? »

Nouvelle partie, ou tu quittes ?
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MessageSujet: Re: Shizu ♦ For the love of the game.   Shizu ♦ For the love of the game. EmptyMer 9 Jan 2019 - 19:11

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Un jeu
Ils jouent, rien de plus ; sans même aucune certitude, pour l’étoile, que cela ait le moindre impact. La séduction est présente, mais elle s’en amuse plus qu’elle s’en exalte ; une gamine, Shizu est une gosse. Elle voit le danger, comprend la situation mais- oh !
elle s’amuse shizu, elle s’éclate
elle s’en moque.
Alors sa prise ne lui arrache qu’un léger éclat étonné dans son regard coloré - il n’est pas brusque, pas violent, rien qui ne soit susceptible de l’inquiéter. Non, elle s’étonne simplement, un fugace instant ; c’est donc le prochain coup d’envoi ? La voilà rassurée, elle n’a pas balayé sa combativité, son accalmie n’est donc pas terminée (la récré peut continuer). Alors elle n’oppose pas de résistance Shizu, elle se laisse faire, lui offre même un regard sans défense et surpris (elle ne l’est pourtant plus vraiment) - mais ira-t-il croire encore son jeu ? Quand bien même il est excellent, son jeu, le chapelier n’est sans doute pas ignorant de la situation (comment elle la perçoit), de qui lui parle
((une actrice)).
La voilà attirée à lui, et elle innocente docile (jolie menteuse) le contemple, attend la prochaine réplique ; pétille son regard devant le rictus, moqué le mauvais garçon qui s‘amuse (s’amuse ?). « J'ai mille ans pour t'attendre et te chercher, s'il le faut, belle Alice. » Quelle bonne surprise. Il en a de la patience, dites donc ! Ses jolis yeux se plissent, son sourire s’accentue ; un murmure, « oh vraiment ? » En voilà un bien entreprenant - un bien patient et obstiné. En voilà des enfants. Elle ne tente pas de s’échapper, pas immédiatement ; joue sur la proximité et l’éloignement, un pas en avant, deux en arrière -et un regard piquant. Enfin il la laisse glisser entre ses doigts et -oh, elle n’est pas naïve, elle comprend- elle se permet une légère valse -tourne légèrement sur elle-même, lui envoie un regard d’enfant (encore).
Tu sais, au fond, elle a bien conscience qu’elle devrait faire plus attention -ne pas provoquer, être plus distante… Mais Shizu n’a jamais su être prudente ; Shizu n’a jamais su être raisonnable. Alors elle t’attend, plisse ses jolis yeux biens maquillés, se penche légèrement en avant. Parfois, elle se surprend à s’ennuyer, la petite princesse ; et ça ne lui a jamais réussi, l’ennui. Elle tombe facilement, quand elle s’ennuie, Alice. Et finalement, tu lui reviens quelques instants, refocalises ton attention sur elle -et c’est ce qu’elle attendait, tu sais.
(avidité)
« Comment se fait-il que tu te promènes sans chaperon, dis-moi ? J’aurais cru qu’une idole serait plus entourée. » Elle fronce un sourcil, esquisse un sourire légèrement laconique ; se rit de l’ironie. « Que crois-tu, j’ai une armée de chaperons. » Une armée fort encombrante. De sa démarche sautillante elle recule d’un pas, se rapproche de deux ; joue les incertaines quand seule la bougeotte l’anime. Oui c’est ça ; Shizu, elle est un peu hyperactive, un peu trop vive, trop vivante -elle a parfois du mal à rester immobile, et plus encore maintenant, plus encore quand elle joue. « Considérons qu’ils sont très bien cachés. » Un rire, une plaisanterie lancée en l’air ; ou qu’elle les fuit très bien. Ils vont bientôt s’impatienter mais, oh, ils peuvent bien attendre encore un peu.
(gamine capricieuse qui n’en fait qu’à sa tête)
« Mais s’il te reste un peu de liberté à consommer, j’accepte de jouer le rôle du gentleman : je t’offre une deuxième canette, et la crêpe de ton choix sur le stand. Tentée ? »
Elle pouffe de rire ; tu l’amuses décidément bien assez pour profiter de sa compagnie. Alors de sa démarche fluide et de son pas dansant, elle virevolte pour se placer à ton côté, regard amusé et marché muet.
Deal.
« Et bien volontiers, monsieur le gentleman. Mais je te préviens, je suis un gouffre sans fond. » Et son joli nez froncé dans un sourire espiègle, un rire silencieux retenu au bord des lèvres et quelques secondes grapillées ; et elle triche la jolie Alice, à faire courir un temps qui n’est pas le sien.
Elle l’accompagne jusqu’au stand, ignore les murmures -habitude- ; les regards s’illuminent sur son passage quand elle brille de son insolence. Quel professionnalisme, vraiment. « Partons pour le top du top niveau tour de taille : une crêpe au nutella. » Et elle se fend d’un rire -encore- ; brise les clichés que l’on se fait d’elle, envoie valser les règles strictes. Alice n’en a que faire, Alice est reine de son petite univers -elle écoute si difficilement. Bien vite armée de son goûter (non autorisé), elle lui offre un nouveau regard, perçant cette fois -se réhabille de son masque, porte de nouveau son sourire narquois. Les voilà qui ne s’éloignent qu’à peine et qu’elle se plonge dans son regard (ignore les autres fixés sur elle) ; se fait de nouveau mauvaise gamine, mauvaise joueuse. Un instant elle feinte le désintérêt -mais de ceux qui sont évidemment faussés, volontairement lisibles. Elle se joue de toi, tout comme tu te joues d’elle. « Alors, Chapelier… Ou Gentleman ? » Un nouveau regard, un petit sourire. La canette qui s’ouvre entre ses doigts et les secondes qui s'égrènent entre ses lèvres ; finit sa gorgée et revient à son acolyte. « Tu as l’éternité à gaspiller, donc ? » Parce que Shizu, elle voulait passer sa vie à s’amuser.

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MessageSujet: Re: Shizu ♦ For the love of the game.   Shizu ♦ For the love of the game. EmptySam 27 Juil 2019 - 11:02


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Tout autour les regards — curieux, suspicieux, certains sûrement se demandent s’il s’agit d’un modèle original ou d’une pâle copie, d’une sosie, juste un air de famille, de loin. Ils se tiennent à distance tant qu’ils ne sont pas certains — la peur de prendre l’initiative et d’être ridicule ((terriblement humain)). Quelque part ça m’fait rire, les coups d’oeils dans ta direction, les murmures incertains, la nervosité qui s’imprime sur leurs traits, ceux qui hésitent ou poursuivent leur route, ceux qui ne peuvent pas s’empêcher de se retourner quand même une dernière fois, en se disant que, peut-être...

Et puis, il y a autre chose — léger pincement de jalousie, d’envie, j’me sais ridicule mais mon ego est touché. Du peu que j’en sais, t’es plus jeune que moi, et t’as déjà tout raflé — étoile montante, étoile filante, tu brilles et les gens tu les fais rêver. On te reconnaît, on t’acclame, on t’applaudit, t’as ton essence, ton nom, des milliers, millions de personnes qui connaissent ton visage, ta voix, tes chorégraphies et tes paroles — si la mémoire te faisait défaut tu pourrais lire sur leurs lèvres tes mots en braille. Tu pourrais plonger de la scène qu’ils te rattraperaient — t’as leur admiration, leur reconnaissance, tu les fais vibrer, tu les fais danser.
T’as tout ce dont j’rêve ((et sûrement de la médaille le revers)), et j’peux pas m’empêcher tour à tour de t’en vouloir et de me sentir ridicule.

J’suis sûr que si j’avais pas merdé cent fois, on serait déjà plus haut, plus loin, plus grands.

L’humeur assombrie, je détourne le regard, j’me sens ailleurs, déconnecté, désabusé ((Chapelier bipolaire ; après le rire et la folie il s’égare, s’émiette, se renferme au dedans)).

« Partons pour le top du top niveau tour de taille : une crêpe au nutella. »

J’me fends d’un rictus, qui n’est qu’à moitié forcé — la détresse s’est éprise de mon trouble, mais il y a dans ton naturel quelque chose qui me vrille et me fait du bien.
Tu donnes l’impression que rien n’est grave, que le monde entier n’est qu’une vaste blague — que rien n’est sérieux, que la douleur n’est que passagère.
T’as l’effet d’un pansement, d’une main fraîche sur le front ((t’es comme une infirmière)).

Politesse, commande, politesse — bonjour, s’il-vous-plaît, merci, au revoir, c’est machinal, pilotage automatique. Le temps de retrouver les appuis, de chasser les ombres qui font leur nid, les araignées mal lunées qui tissent leurs toiles dans les recoins chaleureux oubliés.
Nouveau sourire — réapprendre aux zygomatiques comment faire — quand je te tends le sujet du méfait à venir — supplément chantilly, faut pas déconner, pour moi la même version caramel salé ((faiblesse assumée)).

« Alors, Chapelier… Ou Gentleman ? Tu as l’éternité à gaspiller, donc ?
Peut-être, je lâche simplement, dans un haussement d’épaules — la réplique s’épuise, Chapelier plus tant déluré ((celui que la reine de Coeur a condamné et qui ne sait plus rire du temps qui lui est compté)). »

Regard détourné sur les passants, anonyme parmi les anonymes — il n’y a que toi qui rayonnes différemment, et j’sais pas si c’est juste ta célébrité, ou si c’est autre chose, différent, intrinsèque, est-ce que, est-ce que c’est toi ou seulement les paillettes sur tes pommettes ?

« C’est amusant, de voir une starlette céder sans faire de manières à l’appel des calories… J’croyais que vous aviez un régime strict, vous les idoles ? — petit rire, plus naturel ((ça revient doucement)). Il faut dire, Alice, princesse, il faut dire, nous n’avons jamais connu Alice obéissante, ni très ponctuelle — jamais à l’heure pour l’heure du thé ! »

Mouvement léger de la tête, regard à l’interrogative — j’indique un banc, question muette pour te demander si une pause te conviendrait.
L’instant d’après, je m’assois sur le dossier, pieds sur l’assise ((plus facile qu’en marchant pour jongler entre crèpe et canette)).

« Plaisanterie mise à part, tu sais que…
A… Alice ? »

Je lève la tête, rendu muet par l’interruption — deux adolescentes, mal à l’aise, le regard brillant.

« Est-ce que… On adore ce que vous faites avec ma soeur, c’est… Excusez-nous, on vous dérange ? On veut pas vous embêter, c’est juste… On aimerait juste un selfie, si vous êtes d’accord ! »

Picotements familiers — j’imagine si c’était moi, si c’était nous, les Devils, nous qui faisions briller les yeux des passants qui nous reconnaitraient. J’voudrais qu’on ait ce truc, cette flamme qu’ont ceux qui ont réussi, ceux qui ont percé — un jour, peut-être, je rêve au futur.
Je détourne le regard, déverrouille mon téléphone pour pianoter, faire défiler mes réseaux sociaux sans grand intérêt — j’attends que l’instant passe, qu’elles s’éloignent ravies, qu’il ne reste plus que nous deux.

Alors, seulement, je pose les yeux sur toi — le Chapelier a rendu son chapeau, le lapin sa montre à gousset, et il ne reste plus que nous deux,
Shizu ((j’ai été vérifié sur internet, j’admets)) et moi.

Même dans tes parures les plus simples, les moins artistes, les moins vedettes, les plus ordinaires, tu demeures lumineuse, poésie diaphane.

« ... Ca va sûrement te paraître débile, mais… Dis, Shizu, à quel moment t’as compris que c’était cette vie-là qui était faite pour toi ? Comment t’as su que c’était de ça que tu voulais vivre, de projecteurs, de célébrité, de haltes dans la rue pour un autographe et une photo ? »

Comment t’as su que t’étais faite pour ça,
et que t’étais pas juste une illuminée qui s’y croyait trop ?
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Shizu ♦ For the love of the game.
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