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Le mystérieux « Mist » dont l’apparition soudaine a récemment secoué la ville serait en fait une association de trolls désoeuvrés voulant profiter de la panique des récents attentats pour gagner plus de popularité sur les réseaux sociaux.
Il paraîtrait que le fondateur de la ville Edward Astrophel aurait été le descendant direct de Diogène, le philosophe grec qui vivait dans un tonneau. Incroyable !
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L'heure de conquérir ce monde a sonné [Seth]
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maman sadique
Seth J-C Agni
Seth J-C Agni
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maman sadique
MessageSujet: L'heure de conquérir ce monde a sonné [Seth]   L'heure de conquérir ce monde a sonné [Seth] EmptyLun 17 Aoû 2015 - 16:42

Seth J-C Agni
Je vous regarderais d’en haut, la ville à mes pieds. Je monterais chaque échelon un à un jusqu’au sommet et vous montrerais que même nous, pauvres déchets, pouvons devenir les rois de cette société.
You're human;
Nom Agni
Prénoms Seth James-Callann
Âge 21 ans
Surnoms Aucun
Orientation sexuelle Hétérosexuel
Groupe Super-héros
Sponsor Persona
Ce qu'il pense de la situation à Astrophel C'est un excellent moyen de se faire de l'argent facilement tout en tapant sur des gens en toute légalité.
Métier Super-héros
Nationalité Etats-Uniens
Maybe, not totally;
Super-pseudo Silent
Pouvoir Œil de vérité
Description du pouvoir L’œil gauche de Seth lui permet de connaître la vérité. Quand il l'ouvre, il voit au travers de tous les mensonges qui se situent autour de lui. Il arrive à déceler la vérité qui se cache derrière chacun d'entre eux. En des mots plus simples, personne ne peut lui mentir, il entendra toujours la vérité. Et s'il ne peut voir au travers des illusions, il ressent tout de même un certain malaise quand il en est proche ou qu'il en est la cible.

Cette capacité a un prix. Plusieurs même. Tout d'abord, ce pouvoir ne peut pas être annulé par Seth. Son œil gauche fonctionne comme un œil normal. Il ne peut pas décider de ce qu'il peut voir ou non. Il voit ce qu'il voit, qu'il le veuille ou non, et ce qu'il voit sont des mensonges à profusion qui lui donnent de très fortes migraines pouvant aller jusqu'à la perte de connaissance. Parce que pour lui c'est comme entendre des centaines de voix qui bourdonnent en même temps. Pour palier à cela, il porte un cache la plupart du temps.

De plus ce pouvoir à un autre inconvénient handicapant : Seth ne peut pas mentir. Il en est tout bonnement INCAPABLE. Si on lui pose une question, il répondra forcément la vérité, tout le temps, même quand il ne veut pas. Il n'arrive pas à se contrôler. Même s'il ne veut pas répondre à quelque chose, sa bouche parlera quand même, contre sa volonté, pour dire la vérité. De ce fait il garde en quasi permanence un masque sur sa bouche, pour s'empêcher de parler. Et quand il veut parler, il a juste à ouvrir la fermeture éclaire.
Costume Un masque de cuir noir qui lui couvre le visage sauf l’œil gauche et qui peut s'ouvrir au niveau de la bouche, et une combinaison de cuir noir également.
Gadgets Deux pistolets automatiques et des bombes fumigènes.
ft. Kaneki Ken (Tokyo Ghoul)
Regarde dans mes yeux, tu y verras l’avenir. Un avenir où toi et moi pourront vivre libres et sourire ; un avenir où ni toi ni moi n’auront encore à souffrir.
Physique;
On ne peut pas dire que tu ais un physique commun Seth. Tu détonnes dans le paysage urbain, moitié contre ton gré, moitié de ton fait. La touffe de cheveux blancs qui s’élève sur le haut de ton crâne et qui te tombe sur le visage est à l’origine d’une couleur blonde claire. Mais tu t’es levé un beau matin avec l’idée en tête de te les décolorer totalement. Et aussitôt dit, aussitôt fait.

Bien sûr tes cheveux sont une chose que l’on remarque vite. Mais ce n’est pas la seule chose. Lorsque tu te balades dans la ville, en simple civil, lorsque tu ne te bas pas en haut d’une tour de verre ou que tu n’espionnes pas au fond d’un caniveau, on peut voir un cache sur ton œil gauche. On peut penser au premier abord que tu as un simple problème à l’œil. Puis lorsque l’on sait que tu le portes tous les jours, on se pose des questions. L’œil que tu caches est un œil un peu magique et visuellement effrayant. C’est un œil qui connait la vérité au point d’en être pour toi insupportable, et un œil à l’iris rouge vif alors que le fond est non pas blanc mais noir.

Ton œil droit quant à lui est tout ce qu'il y a de plus normal, d'un bleu pâle. Il orne ton visage fin, à la fois fatigué et abîmé. Tu en as vécu des choses, et ton visage en garde les marques. Une cicatrice sur ton front, caché sous tes cheveux, qui résulte d'une chute fait lorsque tu étais un enfant. Sans parler de tous les bleus, tous les coups, toutes les coupures dont tu écopes pendant ton travail. Héro est un métier risqué.

Tu n'es, de ton point de vue, pas spécialement grand avec ton mètre soixante-treize. Tu possèdes un corps fin dont la peau pâle laisse deviner les muscles avec facilité. Tu as beau ne pas posséder la carrure d'un culturiste, et bon dieu merci, tu trouves ça affreux, tu restes tout de même fier de ta force. Tu possèdes une peau pâle que tu as orné de plusieurs tatouages. Un perce-oreille stylisé dans le dos, partant du milieu gauche pour remonter ensuite vers ton omoplate droite où il fait une courbe pour revenir vers ta nuque et s'y arrête, sur un soleil. Une série de croix fines faisant le tour de ton biceps droit, de ton poignet droit et de ton index droit. Et une inscription verticale au dessus de ta cheville gauche, un mot écrit à l'encre noire dans la langue hébraïque signifiant "force".

Sur la question du vestimentaire, lorsque tu ne portes pas la combinaison de cuir noir et le masque de la même matière qui te servent de costume "de scène", tu t’habilles bien simplement. Généralement il s'agit de t-shirts et de bermudas dans des couleurs de noir et de blanc, avec parfois du bleu pâle. S'y ajoute quelques fois un sweat à capuche. Tu ne portes pas de bijoux, n'en n'ayant jamais possédé et ne voyant pas vraiment l'intérêt d'en porter. Cependant les plus observateurs auront sans doute remarqués le vernis de couleur noire qui ornent les ongles de tes mains en permanence.

Caractère;
Le moins que l'on puisse dire à ton propos Seth est que tu n'es pas quelqu'un de facile à vivre. Il y a beaucoup de choses à dire et puisqu'il faut bien commencer par quelque chose, commençons par ceci : tu es un être intéressé. Ce que tu désires toi, c'est l'argent. Tu en as tant manqué par le passé qu'il en est devenu maintenant comme une obsession. Si tu as choisis ce travail, c'est pour l'argent. Si tu te rapproches de certaines personnes, c'est pour voir ce qu'elles peuvent t'apporter. Ton opportunisme te pousse à saisir chaque chance qui se présente à toi sans te soucier de ce que cela peut provoquer chez les autres.

Tu es un insupportable égoïste. La personne à laquelle tu penses avant tout, c'est toi. Si tu dois aider, si tu dois sauver, prendre soin quelqu'un ou tout autre chose de ce genre, tu pèses le pour et le contre, tu mesures ce que cela peut t'apporter mais aussi les risques que tu vas prendre. Tu n'es pas de ces héros valeurs pleins de courage et désireux de sauver le monde par amour du genre humain. Tu ne manques pas de courage c'est une certitude. On ne peut pas t'enlever ça. Et si tu es attaché à certaines valeurs, tu n'es cependant pas amoureux de l'Humanité. Tu ne la détestes pas non plus, elle t'est simplement indifférente.

On ne peut pas s'arrêter à ça. Si je ne m'avancerais pas à dire que tu es quelqu'un de méchant, je ne cache cependant pas que tu es violent, irritable et moqueur. Tu ne vois pas intérêt à faire le mal autour de toi, ça ne t'intéresse pas et tu te dis souvent que ceux qui font ça pour le plaisir doivent vraiment se faire chier chez eux. Mais tu es violent, verbalement comme physiquement. Tu n'as pas beaucoup de patience et elle a tendance à s'effriter très vite, alors tu extériorises ton agacement comme tu peux. Avec des mots. Ou avec un point dans une surface dure. Parce qu'une surface molle ça fait pas mal. Donc ça calme pas.

Tu es insupportables car tu te moques. Tu ris de tout, de tout le monde, tout le temps. Tu te fiches bien de blesser les autres en faisant ça. Tu adores rendre le monde fou. Tu leur joue des tours, souvent peu appréciable. Tu cherches la petite bête, tu appuis là où ça fait mal. Tu donnes envie aux autres de te faire ravaler ton sourire railleur et supérieur. Tu es un adepte certain du sarcasme et de l'humour noir que tu n'hésites pas à utiliser pour faire sortir tes cibles de leurs gonds.

Tu es le plus souvent une personne qui ne prend pas les choses au sérieux, Seth. Sauf ! Sauf quand il s'agit de ton travail. Bien évidemment parfois tu t'amuses fortement à faire tourner en bourrique tes adversaires, mais lorsque l'on te donne une mission, en solo ou en groupe, tu fais tout pour la réussir. Parce que les enjeux représentent souvent beaucoup à tes yeux, tu mets toute les chances de ton côté, quitte parfois à essayer de tricher.

En dépit de ce que tu peux penser ou de ce que tu peux faire croire, tu n'es pas invincible. Tu restes un homme avec ses faiblesses et ses peurs. Et nous allons en parler, de tes peurs. Tu en as plusieurs bien sûr. La peur de mourir, la peur de voir ce que tu as accomplis se casser la gueule, retourner à ta vie d'avant, que ce soit lorsque tu étais sur Scitlali ou dans les réseaux de la zone industrielle. Et puis il y a tes peurs bien plus irrationnelles, celles que tu trouves purement ridicules mais contre lesquelles tu ne peux pas grand chose. La première est l'astraphobie, ou si tu préfères la peur des orages qui te donne parfois de forte envie d'aller t'enfermer dans une armoire. Pour ce qui est de la seconde, tu es coulrophobe, c'est-à-dire que tu as peur des clowns et pour toi, ce n'est ni drôle ni cool.

Si tu n'as pas un caractère toujours facile à vivre, cela ne signifie pas pour autant que tu es un être infernal incapable de toute socialisation et que tu mérites d'être qualifié de plaie. Tu peux être agréable. Quand tu es calme par exemple, ce qui arrive plus souvent qu'on ne peut le penser. En effet quand bien même tu ais le sang-chaud et une passion frénétique pour le trollage en série, tu es la plupart du temps une personne plutôt calme et réfléchie, parfois même un peu calculateur.

Tu es une personne qui adore apprendre, peu importe le domaine. Tu avales les informations par centaines, passant parfois des nuits blanches éveiller pour terminer un livre, qu'il soit un roman, un essai, une étude, un documentaire, ou tout autre chose. Tu ne vois pas le temps lorsque tu apprends. Tu es même tant concentré qu'une explosion pourrait avoir lieu à côté, tu t'en apercevrais à peine.
Nous qui avons été traînés dans la boue, nous nous vengerons un jour de vous. Sur ce plateau d’échec, nous sommes les fous.
Histoire;
Tu regardes avec suspicion les loques humaines qui te servent de parents. Ton père est affalé dans le canapé, l’œil vitreux, et ta mère affairée dans la cuisine, seringue à la main. Ce n’est pas une scène inhabituelle. Loin de là. Mais tu plisses les yeux, ou en tout cas le seul de visible, sous la méfiance. Tu ne sais pas ce qu’il peut se passer. Ou plutôt si justement. Tu sais ce qui risque d’arriver si tu ne fais pas attention. Tu as très envie de retourner dans ta chambre, mais tu as faim et Will’ compte sur toi. Alors tu entres dans le salon et contournes le canapé par derrière pour pouvoir atteindre la cuisine. Tu ne veux pas passer devant ton géniteur.  Tout comme tu ne veux pas croiser le chemin de ta mère, mais la concernant tu n’auras pas le choix.

Tu te faufiles dans la cuisine et ignorant celle qui t’a mise au monde. Pour le peu dont elle s’occupe de toi elle aurait tout aussi bien put avorter. Tu passes à côté d’elle sans la regarder et pourtant sur tes gardes. Tu pars ouvrir le frigo en sentant vaguement ses yeux sur toi. Des yeux bleus pâles comme les tiens, mais ceux-là sont sans doute caché derrière un brouillard de cocaïne. Tu te dépêches. Tes mains attrapent avec rapidité un paquet de yaourts, du jambon, des fruits en conserve et du pain. Tes bras sont surcharger mais tu ne t’en préoccupes pas. Tu te dérobes au regard de ta mère et repasses derrière le canapé. Tu t’enfonces dans un couloir sans lumière, tu dois t’arrêter bien trop souvent pour relever la nourriture qui te tombe des bras. Tu n’as pourtant pas vraiment besoin de te presser, aucun des deux adultes ne prendra la peine de te suivre.

Tu pousses du dos une porte au bout du couloir, te faufiles à l’intérieur, et refermes d’un coup de pieds. La pièce n’est pas très éclairée entre le soleil qui se couche et les quatre pauvres lampes de chevet allumées dans chaque coin, mais tu y vois et ça te suffit. Tu t’avances jusqu’à un matelas à moitié nu déposé à même le sol et laisses tomber dessus les vivres que tu as ramené. Ton œil visible balaye la pièce pour s’arrêter sur une petite silhouette recroquevillée sur un autre matelas. Tu t’avances vers elle et t’accroupis avant de lui secouer doucement l’épaule.

« Will’ ? Réveille-toi, j’ai ramené le repas. »
« J’dors pas… »

Tu souffles, un peu amusé, un peu ennuyé, avant de te remettre debout pour t’installer sur le matelas où tu avais laissé tomber votre repas. Tu mets les yaourts et les fruits en conserve de côté pour préférer le jambon et le pain. Celui-ci finit déchirer en deux et tu en donnes un morceau à ton petit frère qui vient de te rejoindre. Puis c’est le jambon que tu ouvres pour le distribuer équitablement.

« James, tu l’enlèves pas ? »

Il pointe du doigt ton visage avec son air endormi et tu devines sans peine qu’il parle du cache sur ton œil. La bouche pleine de pain et de jambon, tu grognes un « non » inaudible. Tu n’as pas l’intention de l’enlever, tu es de toute façon habitué à ne voir que d’un œil. Tu n’enlèves ton cache que lorsque tu vas dormir, pratiquement. Tu peux voir William-Tyler froncer les sourcils, peu satisfait de ta réponse.

« Je mens pas. »
« Les vieux mentent. Maintenant mange. »

◄►

Tu es réveillé en pleine nuit par des cris. La voix de ta génitrice. Ce n’est pas la première fois mais c’est toujours horripilant. Tu refermes les yeux rapidement et cherche ton cache à tâtons. Quand tu mets enfin la main dessus, tu l’enfiles rapidement et d’extirpes des draps pour te relever. Tu peux entendre les voix de tes parents qui se crient dessus dans une autre pièce, c’est déjà bien assez. Tu ne veux pas avoir leurs échos en supplément. Une fois n’est pas coutume, tu recherches ton petit frère du regard. Celui-ci aussi est éveillé. En même temps il est compliqué de dormir avec le boucan que faisaient les deux adultes.

Tu attrapes le drap de ton « lit » et la main de ton cadet, et l’entraîne avec toi dans le fond d’un placard. C’est une habitude prise pour deux raisons principales. Les cloisons du placard assourdissent les bruits et les cris. Et aussi il vous met à l’abri dans le cas où l’un de vos deux parents entrerait dans la pièce complètement défoncé pour décharger sa frustration sur vous. Tu entres en premier et t’installes dans le fond, la couverture derrière toi. William-Tyler te suit et s’installe entre tes jambes, dos contre ton ventre alors que tu rabats la couverture sur vous deux. Ce n’est pas un endroit confortable pour dormir, entre ta position et l’étroitesse, mais c’est toujours mieux que de se faire tabasser dans ton sommeil. Et les cris des vieux sont moins forts.

Ton cadet a la chance de s’endormir rapidement malgré le bruit. Mais lui a la chance de t’avoir comme coussin. Tu laisses ta tête tomber en arrière et fermes les yeux en essayant d’ignorer le bruit. Tu sursautes en entendant un grand fracas plutôt inhabituel et resserres tes bras autour de ton petit frère, attendant la suite avec crainte. Pourtant c’est le silence qui s’installe, comme si tout était finit. C’est tout du moins ce que tu espères. Tu pourrais ressortir pour rejoindre ton matelas, mais tu juges préférable de rester là et malgré l’inconfort tu parviens à te rendormir.

Quand tu te réveilles, tu as le dos en compote, la nuque raide et les jambes ankylosées. Will’ dort toujours confortablement contre toi et il a bougé dans son sommeil, enfonçant légèrement du même coup son coude dans ton ventre. Enfin, ce n’est pas la première fois. Tu tires d’un coup sec sur la couverture pour réveiller le petit contre toi.

« Debout Will’. Faut qu’on parte avant le réveil des adultes. »

Il grogne vaguement en essayant de s’enfoncer un peu plus contre toi. Sauf que pas de chance, tu n’es pas un coussin et tu as mal, aussi le repousses-tu sans trop de douceur pour qu’il se réveille pour de bon et cesse de t’écraser. Les grognements se font plus forts alors que sa tête cogne contre la porte du placard. Bien, avec ça au moins il devrait se réveiller maintenant. Et en effet, William-Tyler se redresse, éveillé et le crâne douloureux.

« James…! Méchant ! »
« Je sais, je sais. Aller, on sort. »

Tu ouvres la porte du placard pour que ton frère puisse sortir, une fois dehors, tu le suis en emportant avec toi le drap que tu jettes sur ton « lit ».  Sans tarder, tu sors de ce même placard une tenue complète que tu balances au petit avant de prendre tes propres vêtements. Habillé, tu ajustes la tenue de ton cadet, puis le prend par la main pour le guidé hors de votre chambre. La maison est silencieuse, et tu ne vas pas t’amuser à réveiller les autres habitants. Alors vous sortez rapidement dans les rues grises, là où toutes les maisons sont identiques vu de dehors. Vous vous éloignez avec l’intention ferme de ne pas revenir avant le soir.

◄►

La pièce est sale, mal éclairée et une forte odeur d’urine flotte dans l’air. Mais c’est là que vous aviez décidé de vous retrouver, justement à cause de tout ça, justement parce que personne d’autre n’aurait envie de venir s’installer là. C’est là que Will’ et toi avez rejoins une dizaine d’autres enfants. Alors que vous vous asseyez dans une sorte de cercle, ton frère tout près de toi, un adolescent, le plus âgé du groupe, vous toise du regard. Regard que tu lui rends.

« Vous êtes en retard. »
« La police a fait un raid dans l’vieux bar et ils ont bloqués les rues autour. On a du faire un détour pour pas s’faire prendre. »
« Ah, il s’est finalement fait avoir ? »

Tu hausses les épaules. Tu n’en sais rien. Tu ne sais pas si c’est une descente de routine ou s’ils ont trouvés quelque chose. Tu as juste vu le barrage et tu l’as contourné. La nouvelle semble tourmentés les plus âgés, les têtes pensantes, alors que les plus jeunes commencent à s’impatientés. Plus d’une fois tu dois rappeler William-Tyler à l’ordre pour qu’il ne bouge pas et attende. La venue de la police ici n’est jamais une bonne chose. Il faut se montrer plus prudent encore qu’à l’accoutumé. Finalement, une décision est prise.

« C’est trop risqué de tenter quoique ce soit avec les flics dans le quartier. »
« Qu’est-ce qu’on fait dans ce cas ? On a besoin de nourriture et il faut aussi qu’on récupère de l’argent ! »
« Manger… »
« Je sais tout ça ! Puisqu’on peut pas agir ici pour l’instant,  on va aller dans le nord. »
« Le nord ? C’est pas le territoire du groupe d’Alan ça ? »
« Si. Mais vaut mieux ça que d’crever parce qu’on a rien bouffer. »

Tu écoutes en silence le plan qui se met en place pour votre expédition. Comme d’habitude, tu seras envoyé en première ligne pour préparer le terrain avec d’autres. Will’ ira à la frontière entre les deux territoires pour jouer au pickpocket. Lorsque chacun d’entre vous à son rôle, le cercle se dissout. Avant de partir, tu attrapes ton cadet par une épaule pour l’enjoindre fortement à être prudent. Puis vous vous séparez. Tu suis un autre enfant et vous vous rendez dans la zone nord. Au bout d’un moment, vous vous séparez, chacun partant de son côté, et tu enlèves le cache sur ton œil.

Aussitôt, tu captes de nouvelles choses. La zone où tu te trouves est encore calme aussi n’est-ce pas insupportable, loin de là. Alors tu te mets en route. Ton chemin croise celui d’autres personnes, tu en interroges certaines, tu récoltes autant d’information que tu le peux. Tu évites de trop croisé le chemin d’autres enfants, méfiant et craintif de tomber sur un du groupe opposé. Te battre ne te fait pas peur, tu as même trop d’expérience là-dedans pour un enfant de ton âge. Mais tu es seul. Seul contre peut-être un groupe entier. Le calcul est vite fait. Tu erres pendant une heure, à l’affut, avant de rejoindre ton groupe à un lieu de rendez-vous. Avec les informations que vous aviez récupéré, vous tous ne devriez pas avoir de problème à remplir vos réserves.

◄►

Tu cours. Tu files dans des rues labyrinthiques que tu connais par cœur. Tu tentes de semer tes poursuivants. Tu te risques à jeter un coup d’œil derrière toi pour apercevoir deux gamins d’à peu près ton âge te poursuivre. Tu en avais perdu un en cours de route. C’est autant une bonne qu’une mauvaise chose. Tu avais accepté d’être l’appât. Ta mission aujourd’hui est de mener les cibles à un endroit précis. Tu reposes tes yeux sur le chemin que tu suis et tournes à un angle. Dans la rue étroite, tu te mets à ralentir sans pour autant t’arrêter et finalement te glisses derrière une poubelle. Le piège est tendu et ils sont tombés dedans.

Tes camarades embusqués les font tomber et une mêlée violente suit. Tu donnes autant de coup que tu en reçois. Ton groupe était en surnombre, aussi cela ne prend pas beaucoup de temps. Rapidement, ils partent, et vous vous mettez à les poursuivre à votre tour. Vous les chassez de votre territoire. Après quelques minutes, vous arrêtez de les suivre pour aller aider les vôtres en difficulté. Tu es inquiet pour William-Tyler, même si tu sais qu’il n’est pas seul, même si tu lui as apprit à se défendre. Avec les trois autres enfants avec toi, vous rejoignez un autre groupe d’enfants, parmi les plus jeunes, et prit comme cible par quatre préadolescents.

Aucun de vous n’a vraiment réfléchit. Vous étiez tous des gosses dans la galère et la seule chose que vous aviez était la solidarité qu’apporte le fait d’appartenir à un groupe. Alors vous ne réfléchissez pas. Tu fais cogner ton épaule dans le dos de l’un d’eux pour le faire tomber. Quelqu’un crie aux plus jeunes de s’éloigner. Tu donnes des coups dans ton adversaire à terre. Tu tombes lorsqu’il se saisi de ta jambe, mais tu te débats comme un diable. Un gamin vient t’aider en le frappant avec une planche de bois. Tu te relèves et ça recommence jusqu’à ce que vous réussissiez à les faire fuir.

Vous tous, vous avez rejoins l’endroit qui vous sert de QG, dans la vieille pièce mal éclairée. Vous avez rejoins les autres. Presque tout le monde est là. Il y a deux absents qu’il faut attendre. Toi tu cherches ton frère du regard et dés que tu le vois, tu te diriges vers lui et t’assois à ses côtés. Tu ne lui dis rien. Tu l’observes, ses bleus, ses griffures, le sang qui a tâché ses vêtements. Puis tu souris et vas frotter ses cheveux avec ta main. Tu es fier de lui. Tu es fier qu’il se soit battu et qu’il ait gagné. Puis vous attendez. Et les absents arrivent enfin.

« Félicitation les mecs ! On les a fait fuir et vu ce qu’ils se sont pris ils ne reviendront pas avant longtemps ! »
« Ils voulaient quoi ? Se venger de la semaine dernière ? »
« Ils ont mentionnés ça. »
« Ils voulaient nous montrer ce qui se passait quand on pénètre sur leur territoire, mais c’est nous qui leur avons montré ce qu’il en coûtait de s’en prendre à nous ! »

Une affirmation unanime retentit dans la pièce, comme un cri de guerre. Puis chacun se disperse, retourne à ses affaires, à ses occupations. Tu te relèves, ton frère te suit. Tu vas avec lui dans le coin infirmerie pour vous occupez des blessures que vous avez reçus.

« Will’, met-toi là, je reviens. »

Tu montres un tabouret instable et attends qu’il aille s’asseoir dessus. Et c’est seulement une fois qu’il est dessus que tu vas récupérer un tube de crème au deux tiers vide et du désinfectant avant de revenir vers lui. Tu lui retires ses vêtements pour le laisser en sous-vêtements et te met à chercher les blessures. Ce n’est pas spécialement compliqué. Tu lui débarbouilles la figure, enlèves le sang qui lui a coulé du nez. Tu désinfectes les griffures, les coupures et les écorchures qu’il a sur les bras, sur les mains et les genoux.

« Ca fait mal ! »
« Tu dis ça à chaque fois. C’est normal. »

Tu laisses le désinfectant de côté et prends la pommade. Tu en passes un peu sur chaque bleu que tu vois apparaître et finalement, tu lui rends ses vêtements pour qu’il puisse se rhabiller. Tu désinfectes et soignes tes propres blessures et bleus avant d’aller remettre tes emprunts dans la zone infirmerie. Après ça, vous avez pris votre part de nourriture et avez reprit le chemin pour rentrer chez vous. Ou plutôt chez vos parents. Il n’y a nulle part, à tes yeux, que tu puisses appeler chez toi.

◄►

Ton corps te fait mal, mais tu l’ignores. Ton œil te brûle, mais tu l’ignores. Tu toises du regard l’homme devant toi, même si tu es plaqué contre le sol par un autre adulte. Tu as été imprudent. Tu as laissé des adultes voir ton pouvoir. Alors que tu savais qu’il ne fallait pas que ça arrive, tu n’as pas fait assez attention. Tu regardes celui qui a réussit à t’attraper malgré tes efforts, même si tu as fuis, même si tu t’es débattu. Il t’a capturé quand même. Tu cherches un moyen de t’échapper, de t’en aller. Mais plus tu cherches, plus tu réfléchis, et plus tu te rends compte que ce ne sera pas possible.

« Tu m’auras bien fait chier gamin ! Mais c’est bien, ça prouve que je devrais te vendre à un bon prix. »

Tu serres les dents. Tu l’avais deviné, qui est cet homme et ce qui t’attends. Ce n’est pas compliqué à deviner. Les adultes qui capturent les enfants, et même parfois les adultes, il n’y en n’a que deux sortes. Les envoyés de l’Académie de la ville. Et les revendeurs des combats illégaux. Pour toi, c’est la mauvaise pioche.

« Les gosses comme toi, avec un pouvoir, qui savent déjà se battre c’est plutôt rare. Ces gars de l’Académie sont trop rapides. »

Tu ne dis pas un mot. Tu refuses. Tu ne veux pas te laisser faire, mais tu ne peux pas bouger. Et tes mots ne changeront pas grand-chose tu en as conscience. Tu ne peux qu’attendre, mais tu dois surtout montrer que tu n’es pas faible, que tu refuses de te laisser faire. Que cet adulte ne peut pas te traiter comme une simple marchandise, même si tu sais que c’est ce qui va arriver. Tu dois montrer que de vous deux, le plus puissant, c’est toi. C’est ce que tu aurais voulu faire en tout cas. Continuer de le fixer et tenter de l’impressionner.

« Dommage que l’autre n’ait aucun pouvoir. Mais si c’est ton frère, y a des chances qu’il en développe un et dans ce cas il devrait nous rapporter pas mal. Comme toi. »

Tu es tenté de jeter un regard vers William-Tyler, mais lâcher l’adulte du regard c’est perdre la bataille. Et tu dois la gagner. Alors malgré l’envie qui te tord les entrailles de savoir si ton petit frère va bien, tu ne lâches rien. Pourtant, lorsque tu sens une aiguille te percer la peau, tu te rends compte que tu vas perdre. Et tu perds.

Quand tu te réveilles, tu cherches ton cache et réalises presque immédiatement que tu as les mains attachées derrière toi. Puis tu te souviens et ta première pensée est pour ton frère. Tu le cherches du regard et le trouves éveillé, allongé à côté de toi. Tu te retiens de soupirer de soulagement. Votre situation n’est pas la meilleure du monde, mais elle pourrait être pire, et au moins vous êtes ensemble. C’est le plus important dans l’immédiat.

« James, j’ai peur. Qu’est-ce qui se passe ? »
« On va être vendu à un organisateur ou participant de combats ou quelque chose comme ça. Ecoute, tu dois pas montrer que tu as peur. Si tu le montre, ils vont te bouffer. »

Will’ hoche la tête et essaye de se composer un visage neutre. Ne rien montrer. C’est la règle numéro un. Et vous attendez. Vous attendez la suite même si vous vous en doutez. Puis on vient vous chercher. On vous soulève brutalement et vous pousse sur une estrade artisanale, devant cinq silhouettes. Vos acheteurs potentiels.

« Voici messieurs, la raison de votre venue ici. Un lot de deux frères de douze et neuf ans. L’aîné possède un pouvoir dans son œil gauche et le cadet a de grande chance d’en éveiller un d’ici quelques années. Ils ont grandis dans les bas quartiers et savent déjà se battre, vous n’aurez donc pas besoin de leur enseigner. Nous commençons les enchères à vingt milles dollars. »

Et tu as écouté les enchères monter sans rien éprouver de plus que du dégoût pour ces larves pleines d’argent.

◄►

Ton adversaire s’écroule et des cris de victoire se font entendre autour de toi. Des cris qui te donnent mal à la tête alors que tu n’es même pas sûr de les entendre. Tu te détournes du corps de l’adolescent allongé par terre et sors de la zone délimitant l’arène pour t’enfoncer dans un couloir. Tu as mal. C’est la seule information que tu parviens à comprendre alors que tu prends le chemin de la zone de soin. Tu es dans un sale état, et c’est de pire en pire à chaque combat qui passe. Comme s’ils s’amusaient à augmenter la force de tes adversaires à chaque fois, pour voir jusqu’où tu peux aller. Et c’est sans doute ce qu’ils font à bien y penser.

Quand tu arrives chez les médecins, tu vois ton petit frère, un bandage autour de la tête et un bras dans le plâtre. Quand il t’aperçoit, tu peux voir un mince sourire se dessiner sur son visage et il te salue de sa main valide. Tu le lui rends avant d’aller t’installer sur le bord d’un lit.

« Bon retour Seth ! Tu as gagné ? »
« Evidemment. Tu en doutais ? »
« Non. Pas encore. »
« Sale gosse ! »

Il se moque de toi. Tu as envie d’en rire toi aussi, mais ton nez est dans un état trop douloureux pour que tu t’y risques. Il est sans doute cassé, vu le coup que tu t’es prit et le sang qui en coule. Tu essuies vaguement le sang qui te rentre dans la bouche et te coule sur le menton. Tu es vraiment dans un état lamentable lorsqu’un médecin véreux vient enfin te prendre en charge.

« T’as une sale gueule grand frère. »
« Ta gueule Anubis. J’m’en sors toujours mieux que toi. »
« Ça je n’en serais pas si sûr jeune homme. »

Tu tentes vainement de tuer du regard le médecin qui inspecte ton visage. De quoi il se mêle celui-là ? Et finalement tu concentres ton regard de tueur sur ton cadet qui rit ouvertement de l’annonce du médecin. Tu te laisses faire. Tu laisses le médecin s’occuper de toi, te manipuler, te mettre tous les bandages, toutes les compresses qu’il veut et finalement partir. Tu vas te traîner sur le lit où se trouve ton frère en dépit de l’attelle qui te colle à la cheville et t’allonges à moitié sur le drap.

« J’en ai marre. »
« De quoi ? »
« De me battre. »
« Tu n’aimes pas ça ? »
« Je n’ai pas dit ça. J’aime me battre, mais je n’en peux plus de le faire sans arrêt. »
« Tu as un pouvoir et tu es fort malgré ton âge. Tu leur rapportes beaucoup, ils ne te laisseront pas t’arrêter. »
« Je sais. »

Tu fermes les yeux. Tu es fatigué. Tu veux t’endormir, te reposer, oublier un peu tout ce qui t’entoure, tout ce qui t’est arrivé. Ce qui vous est arrivé. Oublier la douleur. Oublier tes parents, oublier les gamins avec qui tu as grandis et évolué, oublier ta capture, oublier l’homme qui t’a acheté, oublier les combats qui s’enchaînent jour après jour. Oublier que tu n’es rien et que tu as embarqué ton frère avec toi. Tu rouvres les yeux et les poses sur Will’. Non. Anubis.

« Quoi ? »
« Un jour…c’est moi qui les écraserait. »

◄►

Tu fixes d’un œil peu amical le policier en uniforme assit en face de toi, alors que lui sourit de manière amicale, comme pour te mettre à l’aise. Vu les menottes que tu as aux mains, c’est mal barré. Ce qu’il s’est passé pour que tu finisses là est flou dans ta mémoire. Une histoire de descente de police en plein combats et l’arrestation d’à peu près tout le monde dans le complexe. Seule chose importante pour toi : Anubis et toi êtes sortis de là.

« Détends-toi ça va bien se passer. Je veux juste te poser quelques questions jeune homme. »
« Je suis dans un poste de police avec des menottes aux poignets. Je suis censé me détendre comment ? »
« Bien alors commençons. Nom, prénom, âge, date et lieu de naissance, adresse ? »
« Agni. Seth James-Calann. Quinze ans. Né le deux août à Astrophel, sans domicile. »

Tu le regardes noter chaque petite information que tu lui donnes sur son bout de papier. Tu t’ennuies. Qu’est-ce que tu fous là ? Tu veux voir Anubis. Tu joues doucement avec la chaîne de tes menottes. Tu aimerais enlever ton cache-œil. Tu n’aimes pas cette situation. Tu ne veux pas ne pas savoir ce que veut cet homme. Tu ignores la situation et c’est déplaisant. Tout comme tu n’apprécies pas d’être interroger. Parce que tu ne pourras ni mentir ni dissimuler.

« Bien. Tu possèdes également un pouvoir n’est-ce pas ? En quoi consiste-t-il ? »
« Ouais. Il me permet de connaître la vérité, de savoir quand quelqu’un ment. »
« Depuis quand est-il éveillé ? »
« Je suis né avec. »
« Je vois. Comment es-tu entré dans ce réseau de combats illégaux et depuis quand y es-tu ? »
« J’ai été vendu à un important parieur avec mon frère pour la somme de 33 500 dollars il y a trois ans, sept mois et un jour. »

Tu peux voir le policier s’étonner de la précision dont tu fais preuve. Tu n’y peux pas grand-chose. C’est un effet de ton pouvoir, tu ne peux pas mentir. Et parfois ça peut aller très loin dans les détails. Ton interrogatoire continue encore pendant de longues heures ponctuées de pauses. Tu es interrogé sur ta vie d’avant, un peu, sur ta vie dans le réseau, beaucoup. Tu en as très vite assez. Assez de ce policier, assez d’être enfermé, assez d’être questionné. Tu veux sortir de là. Tu veux voir ton frère. Mais tu t’enjoins au calme. Tu réponds docilement, tu n’éclates pas. Tu attends qu’on te libère.

Et quand enfin ça arrive, tu n’es toujours pas libre. On veut t’envoyer là où, selon eux, est ta vraie place. Tu ne sais pas si c’est là-bas ta « vraie » place, mais tu sais que ce sera toujours mieux que tous les endroits où tu as été jusque là. Il n’y a qu’un problème. Un petit détail d’un mètre quarante-deux à la chevelure blonde. Anubis. Qu’ont-ils l’intention de faire de lui ? La réponse ne tarde pas. N’ayant nulle part où aller ni personne à retrouver à part toi, ils ont décidés de le placer dans un centre d’accueil sans vous en parler. Mais qui se soucie des mots d’adolescents ?

◄►

Tu te laisses tomber sur ton lit avec un soupire autant de fatigue que de soulagement. Enfin. Enfin cette journée est terminée. Tu ne veux pas y penser, tu préfères enterrer ton visage dans l’oreiller. Un oreiller. Un oreiller bon sang ! Tu n’avais jamais eus quelque chose comme ça avant. Mais il y a tellement de chose que tu n’avais jamais eus jusque là. Comme un endroit que tu puisses appeler chez toi. Ou un oreiller.

« Seth, tu ressembles à une grosse larve comme ça. »

Tu marmonnes un « ta gueule » à l’encontre de ton cadet contre ton oreiller. Même s’il a raison. Surtout s’il a raison en fait. Faut lui apprendre le respect des aînés à celui-là. Et si l’on considère que c’est toi qui a fait son éducation, ce qui est en très grande partie le cas, on peut dire que tu as échoué. Mais tu n’as toi-même aucune éducation alors… Tu en souffres d’ailleurs actuellement. Car aussi passionnant cela soit-il, tu ne pensais pas qu’apprendre à lire, écrire et compter puisse être aussi compliqué. Votre professeur à Anubis et toi dit que c’est parce que tu es trop vieux. Tu lui en foutras des « trop vieux ». Ce n’est pas lui qui disait aussi qu’il n’y a pas d’âge pour apprendre ?

« Seeeeeth ! Sérieusement, j’ai faim ! »
« Dis ça à ta tutrice. »
« Elle arrive que dans deux heures. Et c’est ta tutrice aussi. »

Tu soupires. Lui apprendre le respect des aînés et comment se nourrir seul. Non sans un certain regret, tu quittes ton lit et ton oreiller pour te traîner vers le coin cuisine. Faire la bouffe pour ton frère et toi. C’est une chose qui t’a presque manqué en trois ans et demie, même si tu t’y remets doucement. Alors que tu mets une casserole pleine d’eau sur le feu, tu retournes t’asseoir dans le canapé en attendant. Après quelques secondes, ton cadet vient s’asseoir à son tour, complètement collé contre toi et plaçant ton bras par-dessus ses épaules, t’étonnant.

« Qu’est-ce qu’il y a ? »
« Rien. C’est juste que ça fait longtemps qu’on a pas été tranquille comme ça. C’est un peu étrange. »
« Tu regrettes ? »
« D’être ici ? Non. Tout ira bien hein ? »
« Ouais. Et tu sais quoi ? Un jour on leur montrera, tout les deux, que les gens comme nous aussi peuvent aller tout là-haut. »
« Ouais. On leur montrera. »

◄►

Tu lis pour la cinquième fois au moins les lettres de proposition d’embauche que tu as reçue. C’est encore difficile pour toi de bien lire et tu butes sur certains mots, notamment les plus techniques, mais au bout que la cinquième fois tu n’as plus aucune difficulté. Tu en connais même certains passages par cœur. Mais malgré ça, tu continues de les lire et de les relire à la recherche de la bonne décision à prendre. Tu en as déjà éliminé un sur les trois sollicitations. Mais maintenant. Tu as beau comparer, tu ne sais pas.

« Oh ? Encore à lire ces documents Seth ? Tu ne t’es toujours pas décidé ? »

Tu sursautes brusquement, prit par surprise. Et tu détestes ça. Tu détaches ton regard des papiers trop administratifs pour les diriger vers l’entrée de la salle de cours. Ton œil bleu tombe alors sur un de tes professeurs, appuyé calmement contre l’encadrement de la porte. Tu le fusilles du regard de t’avoir surpris comme il l’a fait, mais ça ne semble rien lui faire. En même temps vu le genre d’élève qu’il y a ici, les professeurs doivent être immunisés contre les élèves difficiles ou désagréables.

« Ne faites pas peur à vos élèves comme ça monsieur. C’est désagréable. Et non, je ne me suis pas décidé. »
« Tu n’es pas obligé de choisir. Beaucoup d’élèves ne deviennent pas héros ou vilains. Il y a d’autres voies. »
« …Sans doute. Mais je doute trouver un autre travail qui rapporte autant. »
« C’est l’argent qui t’intéresse ? »
« Oui. »
« Dans ce cas, tente ta chance chez les héros. Ils ne sont pas particulièrement plus populaires, mais il est parfois plus rapide pour eux de se faire connaître. Et plus tu as de succès, plus ton salaire peut augmenter. De plus, si je ne me trompe pas, tu as un frère sans pouvoir qui aimerait aussi faire partie d’une entreprise non ? »
« Je ne sais pas si c’est ce qu’il veut, mais ça pourrait être bien. »
« Dans ce cas Persona est un bon choix. Son domaine d’activité et ta présence là-bas pourront l’aider à te rejoindre. »

Tu ne réponds pas, parce que la réponse que tu veux donner n’est pas celle qui franchira tes lèvres. Tu aimerais lui répondre que tu y réfléchiras, faire comme si ses mots avaient à peine impacté ta décision, mais c’est faux. Tu as choisis. Grâce à lui. Et plutôt garder le silence que l’avouer.

◄►

D’un geste qui commence à devenir habituel, tu fais glisser le cache en cuir de ton œil et replonges dans le monde habituel du mensonge. Tu ne t’attardes pas dessus, tu as mieux à faire. Tes mains s’affairent sur ce qui sera ta porte d’entrée dans ce bâtiment remplis d’otages. Lorsque l’ouverture est prête, tu te faufiles à l’intérieur et rampes un instant dans le conduit avant de finalement aboutir dans un couloir. D’une pression sur un bouton, tu préviens tes coéquipiers que tu es à l’intérieur. Puis tu poursuis ton infiltration. Tu aurais de loin préféré agir au grand jour, en te battant comme un sauvage comme tu en as l’habitude. Mais ton pouvoir est utile pour les missions d’infiltration, d’espionnage et d’interrogatoire, et c’est ce qui te tombe régulièrement sur le coin de la gueule.

Tu te déplaces silencieusement dans le bâtiment sans croiser personne. Ton but est la pièce où se trouvent les moniteurs de surveillance. Mais ce qui serait l’idéal pour toi, c’est de tomber sur quelqu’un. Juste une personne, pour pouvoir l’interroger et en tirer toutes les informations dont vous avez besoin. Mais tu n’y crois pas trop. Sans compter que le risque de foutre en l’air l’intervention serait élevée dans ce cas. Et ça, c’est mauvais pour toi. Alors une de tes armes en main, tu évolues dans cet environnement hostile. Les informations que tu dois obtenir et transmettre sont simples en soit. Le nombre exact d’assaillants. Le nombre exact d’otages. Et la localisation des otages.

Tu arrêtes ton chemin devant une porte dont l’inscription semble indiquer que tu as trouvé ce que tu cherchais. Avec prudence tu tends l’oreille à la recherche d’un bruit indiquant la présence de quelqu’un. Et malheureusement ou heureusement, tu ne sais pas encore, il semble bien qu’il y est une personne là-dedans. Tu t’éloignes un instant pour ne pas que ta présence soit remarquée, et quelques mètres plus loin, à l’abri, tu charges ton arme de balles paralysantes. Puis tu retournes à la charge. Tu te plaques dos contre la porte et l’ouvre doucement sans le moindre bruit. Tu fouilles la pièce du regard à la recherche de ta cible, et la trouve. Commence alors le plus délicat, sans doute, pour toi.

Tu vises la jeune fille laissé seule. Sans doute une étudiante ou une nouvelle recrue, l’un des deux. Elle ne détiendra sans doute pas toutes les informations que tu désires, mais tu feras avec. Après quelques ajustements, tu tires. L’arme équipée d’un silencieux émet un sifflement timide alors que ta cible émet quant à elle une plainte. Elle amorce un mouvement pour se retourner, mais ses jambes la lâchent avant. Tu entres finalement dans la pièce et t’installes au dessus de la gamine, le canon de ton arme sur sa gorge.

« Salut toi. On t’a abandonné toute seule ici ? C’est dommage. J’ai quelques questions pour toi, alors soit une gentille fille, réponds-moi, et tout se passera bien pour toi. »
« Crève ! »
« Je trouve que pour l’instant, c’est plus ton destin que le mien. Alors, combien as-tu de complices ma petite ? J’aimerais aussi savoir combien vous avez prit d’otages avec vous et où vous les détenez. Coopère avec moi, et tu t’en sortira avec juste une petite bosse. »

Généralement, ils gardent le silence, ce qui est plutôt embêtant pour toi, ou bien ils parlent d’autres choses, ce qui ne t’avance pas. Mais une fois qu’on insiste un peu, ils se mettent à mentir et pour toi ce ne sont que des révélations. Mais la gamine devant toi est une étudiante. Elle ne devrait pas se trouver seule, et n’a sans doute pas été préparée à se retrouver avec le canon d’une arme à feu sous le menton. Sans compter que tu peux être carrément effrayant quand tu t’en donnes la peine.

Tu obtiens plus ou moins rapidement les réponses que tu souhaites, l’adolescente ayant décidé de résister un peu, et bien qu’elles ne soient pas aussi précises que tu l’aurais souhaité, tu les transmet au reste de ton équipe. A partir de là, tu aurais aimé pouvoir quitter cette pièce et te battre sérieusement, mais ton rôle consiste en l’observation et la transmission d’informations. Aussi t’y cantonnes-tu. Sans compter que ne pas suivre le plan alors que tout se passe bien n’aura pas de conséquences positives sur toi. Tu abandonnes la jeune fille sur le sol et va t'installer sur un siège devant les écrans de surveillance. A partir de maintenant et jusqu'à la fin de la mission, tu vas devoir les surveiller et reporter les actions de vos adversaires.

Ça va être long.

derrière son écran...
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MessageSujet: Re: L'heure de conquérir ce monde a sonné [Seth]   L'heure de conquérir ce monde a sonné [Seth] EmptyMar 18 Aoû 2015 - 1:03

..... L'accouchement a pas été trop difficile ? D= /bus/
En tout cas félicitations pour cette naissance héhé ♥

ZEPHYYYYYYYY \o/ çafaitbizarredet'appellercommeçaj'aipasl'habitude
LOVE SUR TOI ♥♥♥ même si ta base est flippante. :'x -vlan-

Ça me fait bizarre d'avoir le premier message XDDD mais en même temps c'est cool *sors*
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MessageSujet: Re: L'heure de conquérir ce monde a sonné [Seth]   L'heure de conquérir ce monde a sonné [Seth] EmptyMar 18 Aoû 2015 - 1:10

Il est pas flippant il est sexy D=

MON VAVA ** "sort"
Welcome madame l'admin =o
ça fait bizarre de le dire

Je l'adore moi vouloir rp avec toi ;w;
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MessageSujet: Re: L'heure de conquérir ce monde a sonné [Seth]   L'heure de conquérir ce monde a sonné [Seth] EmptyMar 18 Aoû 2015 - 11:49

Tu es validé(e) !
par jude
Félicitations, tu es validé(e) !

Tu peux à présent rp sur Astrophel ! ♥ Cependant, n'oublie pas de passer dans les recensements avant ! Il te faudra recenser ton avatar, ton pouvoir, ta couleur de dialogue, ton pseudo si t'en as un, ton métier et/ou poste au sein d'un sponsor pareil. Ensuite, direction les demandes et fiches de liens. Après, éclate toi ! On est tous gentils (à peu près), alors n'ais pas peur ! Si tu es perdu(e), n'hésite pas à contacter un membre du staff~
Bon jeu ♥




tu sais que je t'aiiiiiiiiime ♥♥
JE VEUX PLEINS DE RP SETH EST TROP BIEN BLBLBLBL. VOILAAAAAAAA. BIENVENUE SUR TON PROPRE FORUM MAMAN SADIQUE 8DDD ♥♥♥♥♥


EDIT ; première validation du forum, fallait que je sorte le code même si tu connais tout le truc, voilà. EMOTION. QWQ
Contenu sponsorisé
MessageSujet: Re: L'heure de conquérir ce monde a sonné [Seth]   L'heure de conquérir ce monde a sonné [Seth] Empty

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